Questions Photo

Mot clé : Gestion-des-couleurs

SpyderCheckr : Datacolor présente une solution pour étalonner des appareils photo

sc-2

La société américaine Datacolor était une des premières à rendre les outils dédiés à la gestion des couleurs accessibles à un public non spécialiste, le terme “Spyder” étant même devenu synonyme de “colorimètre” dans l’esprit de nombreux photographes. SpyderCheckr de Datacolor est destiné à calibrer des appareils photo.

Lire la suite

Imprimer une mire d’étalonnage avec Lightroom

fig_01

4 – Paramétrez ainsi le volet Travaux d’impression :

  • imprimez au format Imprimante ;
  • si ce n’est déjà fait, désélectionnez les options intitulées “Impression en mode Brouillon” et “Netteté d’impression” ;
  • cochez l’option Résolution d’impression. La valeur nominale incorporée dans l’en-tête du fichier TIFF est alors automatiquement adoptée par Lightroom, ici 240 ppp. Il est indispensable de respecter cette valeur de résolution car elle assure que la géométrie de la mire imprimée sera conforme à celle qui est attendue par l’instrument de mesure.


Respectez la résolution nominale de la mire, ici 240 ppp.

5 – Dans le paragraphe Gestion des couleurs, ouvrez le menu déroulant Profil et sélectionnez l’option intitulée “Autres…”


Sélectionnez l’option Autres…

6 – La fenêtre Choisir les profils s’ouvre alors, dans laquelle il faut d’abord cocher l’option Inclure les profils d’affichage, située en bas à gauche. Les profils d’affichage présents dans le système d’exploitation ainsi que les espaces colorimétriques standards apparaissent alors dans la liste, en plus des profils d’impression proprement dits.


Sélectionnez sRGB dans la fenêtre Choisir les profils.

7 – Cochez la case de l’espace sRGB. Désormais, cet espace apparaîtra systématiquement dans le menu déroulant Profil que vous avez ouvert au point 5. Le point 6 devient alors inutile…

8 – Sélectionnez l’espace sRGB qui figure désormais dans le menu déroulant Profil de l’imprimante. L’espace d’impression est alors identique à l’espace dans lequel Lightroom interprète le fichier de la mire. Nous avons atteint notre objectif : aucune conversion ne sera accomplie par l’application, les nombres RVB du fichier de mire seront transmis tels quels à l’imprimante… Cliquez sur le bouton Imprimer… C’est fini !


Sélectionnez sRGB comme profil d’impression.

 

 

La rançon du progrès ? Photoshop CS5 ne sait plus imprimer les mires d’étalonnage !

fig_01

Premier acte : rien ne va plus dans l’impression des mires avec certains Mac !

Voici quelques mois, certains photographes futés équipés de Mac, le perspicace Vincent Luc par exemple, ont soudain réalisé que les profils d’impression qu’ils produisaient avec leurs coûteux spectrophotomètres ne donnaient plus de très bons résultats et pouvaient même se révéler médiocres. Dans le même temps, des prestataires de service habitués à fabriquer sur mesure d’excellents profils d’imprimantes, Christophe Métairie par exemple, se mettaient à recevoir des plaintes de quelques bons clients, tous équipés de Mac…

La rumeur furibonde diffusée sur le Net par les utilisateurs de Mac et les prestataires de services s’est peu à peu précisée : avec certaines imprimantes, en particulier des machines Epson, une mise à jour non documentée d’API dans l’OS des Mac (Leopard 10.5 et Snow Leopard 10.6) est venue mettre le bazar dans l’option d’impression Photoshop “Aucune gestion des couleurs”, générant ainsi un écrêtage des mires (!) et des profils erronés…

Deuxième acte : contournons l’obstacle des Léopards !

Plusieurs spécialistes, en particulier Eric Chan, membre de l‘équipe de développement d’ACR chez Adobe, ont alors proposé des méthodes pour contourner le bug Apple. Deux sont aujourd’hui connues, l’une est bonne et l’autre à éviter. Commençons par la bonne car elle est abracadabrante mais efficace.

Pour comprendre comment cette méthode parvient à se substituer à l’option défaillante “Aucune gestion des couleurs”, examinons d’abord comment cette dernière opère quand elle n’est pas minée par un bug.
Cette option impose à Photoshop d’injecter bêtement à l’entrée de l’imprimante les nombres RVB du fichier de la mire, tels quels, sans les modifier ni leur faire subir de conversion. Rappelons que l’option normale “Laisser Photoshop gérer les couleurs” que vous devez sélectionner pour imprimer une photographie, provoque, quant à elle, une conversion colorimétrique de l’image de son espace d’origine (un espace standard incorporé au fichier, comme Adobe RGB) vers l’espace d’impression (le profil résultant de l‘étalonnage de l’imprimante).

Pour contourner le bug des Mac, il faut faire en sorte que l’option “Laisser Photoshop gérer les couleurs” donne le même résultat que l’option défaillante “Aucune gestion des couleurs”, c’est-à-dire qu’elle évite de convertir la mire. Or, dans quel cas une conversion colorimétrique laisse-t-elle intacte les composantes RVB d’un fichier ? Quand l’espace de destination et l’espace d’origine sont identiques ! Si on lui demande de convertir des kilomètres en kilomètres, un élève de CM2 se croise les bras et ne fait RIEN. Il en est de même d’un moteur de conversion colorimétrique auquel on demande de convertir une image d’un espace vers un espace identique. Il conclut immédiatement qu’il ne faut RIEN faire…

 

 

Spyder3 : Datacolor propose une mise à jour majeure

s4-1

Datacolor nous avait toujours habitués à synchroniser la sortie de nouveaux colorimètres avec celle des logiciels assortis. Désormais, le fabricant de solutions pour la gestion des couleurs innove : alors que le colorimètre Spyder3 reste d’actualité, il présente un nouveau logiciel Spyder3Elite 4.0, promettant de nouvelles fonctionnalités destinées à assister les utilisateurs pour que ces derniers puissent obtenir un affichage encore plus fidèle des couleurs sur leurs écrans.

Lire la suite

Spyder3 Studio SR : une solution complète pour calibrer la chaîne graphique (deuxième partie)

s3s-51

Alors que le produit concurrent de X-Rite se contente d’un seul instrument de mesure, Datacolor en fournit deux. De même, le rapport qualité-prix du produit semble plus favorable que celui du produit rival : si Datacolor propose un somptueux ensemble, composé d’une valise en aluminium, de deux colorimètres, leurs accessoires, logiciels et guides de mise en route ainsi que de l’astucieux SpyderCube, les acheteurs de la ColorMunki doivent se contenter d’une simple boite en carton abritant le spectrophotomètre, son étui doublé d’un contre-poids et son logiciel.


De son côté, X-Rite a opté pour un seul instrument de mesure, qui maîtrise à la fois le calibrage et la caractérisation des écrans et des imprimantes et qui est piloté par un seul logiciel – une solution finalement bien plus simple à mettre en œuvre que la suite logicielle de Datacolor.

Et bien que Datacolor a choisi à ajouter le préfixe spectro (parfaitement légitime car Spyder3 Print SR donne des valeurs Lab), l’appellation “spectrocolorimètre” contribue à brouiller les pistes et à faire disparaître les différences entre un colorimètre et un véritable spectrophotomètre : alors que le premier s’appuie sur une série de filtres pour analyser tant bien que mal les différentes couleurs, le second offre un système de miroirs permettant d’analyser la lumière du spectre visible avec davantage de précision. Par définition, un colorimètre est donc nettement plus assujetti à certains phénomènes comme le métamerisme et le bronzing, rendant les mesures moins homogènes.


La mire, conçue par Norman Koren, utilisée pour évaluer la qualité des profils d’imprimante. Vous pouvez la télécharger à cette adresse

Dans l’absolu, la qualité des profils élaborés avec Spyder3Print est plutôt convaincante et je m’en serais largement contenté si je n’avais pas fait des essais en parallèle avec le ColorMunki. Une analyse de plusieurs tirages de la mire de Norman Koren révèle en fait un certain nombre d’imperfections parfois visibles sur des “vraies” photos.

Voici deux mires imprimées et numérisées avec un scanner caractérisé qui sont représentatives pour les tirages imprimés en utilisant les trois papiers et les deux fois trois profils construits avec Spyder3Print et ColorMunki. Notez les différences avec la mire “idéale” de la figure précédente.


Mires imprimées sur papier Hahnemühle Fine Art Baryta, profils Spyder3Print….



…et ColorMunki

Voici les différences relevées :

  • En utilisant le profil Datacolor, l‘échelle des gris n’est pas unifome, les teintes claires y sont trop chaudes, et ce, pour les trois supports profilés.
  • L’arc en ciel Granger dans la partie supérieure gauche de la mire témoigne d’une désaturation des teintes bleues et vertes, phénomène que l’on retrouve dans les plages couleur de la charte Q- 13, située en dessous. Les plages bleues et magenta y ont perdu tout leur éclat.
  • L’arc en ciel Granger et le spectre des couleurs disponibles à L=0,5 (partie supérieure droite) affiche des ruptures dans les verts (>L=0,5) et bleus (>L=0,6) et entre les magentas et les rouges.
  • Quant aux tirages “test”, effectués à partir de vraies images, ils exhibent systématiquement une petite dominante chaude (plutôt plaisante…) dans les tons moyens et clairs.

Compte tenu du matériel employé pour mesurer les plages de la mire, la solution de Datacolor réussit plutôt bien mais force est de constater que la technologie du ColorMunki procure de meilleurs résultats, malgré le faible nombre de plages analysées. Il est bien évidemment possible de parfaire les résultats obtenus avec le Spyder3Print SR en vous appuyant sur les amples fonctionnalités de son éditeur de profils. Mais pour cela il faut à la fois du temps et de l’expérience. Alors que la partie création du profil écran est limitée par les algorithmes de Spyder3Elite (la sonde n’a plus à prouver son excellente qualité…), la partie création du profil d’imprimante de la suite souffre d’un instrument de mesure démodé. Il serait donc temps de lui offrir un véritable spectrophotomètre.

Spyder3 Studio SR : une solution complète pour calibrer la chaîne graphique (première partie)

s3s-28

Valider et contrôler le profil

Malheureusement, le logiciel ne propose pas d’emblée un bilan complet du calibrage, mais plusieurs commandes permettant de rassembler les différentes informations.

  • Si la commande Action>Valider l’étalonnage permet de vérifier le calibrage moyennant la lecture d’un certain nombre de plages colorées et d’afficher un certain nombre d’informations (Gamma, point blanc, luminance des points blanc et noir et niveau de l’éclairage ambiant), la commande Outils>Informations offre un bilan assez complet des différences provenant du calibrage : luminance du point blanc et du point noir, point blanc sous forme de coordonnées xy et coordonnées xy des couleurs RVB. Sous Delta E (Lab), le logiciel affiche l’écart entre la température de couleur et le gris moyen mesurée de votre écran et les valeurs idéales.


Le panneau Informations livre de nombreuses informations utiles…

  • Pour obtenir un affichage direct de la température de couleur de votre écran, il faut ruser : la commande Outils>Colorimètre permet de la mesurer en plaçant le colorimètre sur la grande plage blanche – le prélèvement affiche dans la figure ci-dessous une TC de 6513 K, très proche de la valeur cible, 6500 K.


…mais pour connaître le point blanc de l‘écran, il faut ruser!

  • Enfin, n’oublions pas le panneau Courbes (Outils>Courbes pour visualiser les corrections et la toute nouvelle commande Historique (Outils>Historique) qui permet de comptabiliser les différents profils créés dans deux tableaux, affichant soit la luminance (onglet Graphique de luminance), soit un compte rendu plus complet (onglet Données détaillées).


Le panneau Courbes





Les deux onglets du panneau Historique affichent l‘évolution des paramètres d’affichage dans le temps

White Christmas : gestion des couleurs et point blanc

blanc_e

Confrontation simultanée de deux blancs : illuminant du papier et point blanc de l‘écran

Si l’on compare en un seul regard une image affichée par un écran et sa version imprimée sur papier, la vision simultanée des deux objets, le papier et l‘écran, va baser sa perception du blanc sur une adaptation chromatique unique. Pour que la comparaison des deux images soit valide, il faut que la perception simultanée des deux blancs soit cohérente. Il est donc théoriquement nécessaire que leurs couleurs soient identiques, c’est-à-dire que le point blanc de l‘écran soit réglé sur la couleur de l’illuminant utilisé pour éclairer le papier.

Or, l’illuminant standard utilisés par les imprimeurs pour examiner leurs productions, qui est d’ailleurs aussi l’illuminant d’observation prévu dans les profils d’imprimantes, est quasiment toujours D50, un blanc de la catégorie des blancs bien blancs, mais tout de même un peu jaunâtre…


Poste de travail Just Normlicht conçu pour synchroniser l’illuminant du papier, par exemple D50, et le point blanc d’affichage.

Nous vous avions prévenu, blanche est l’angoisse du photographe face au réglage de son point blanc… Doit-il finalement le régler sur le D50 (5 000 K) des imprimeurs, sur le rayonnement solaire D65 (6 500 K) préconisé dans plusieurs livres, ou bien sur le Super Blanc plus blanc que blanc E (5 400 K) dont nous avons vu plus haut qu’il était le seul et unique “blanc absolu” ?

N’importe quoi ? Pas tout a fait !

Découvrons maintenant pourquoi il ne faut pas être exagérément polarisé sur le réglage du point blanc d’affichage. Nous allons voir en effet que la flexibilité de notre perception du blanc va presque nous permettre d’adopter impunément “n’importe quel blanc” pourvu qu’il soit situé dans la zone des blancs bien blancs du diagramme de chromaticité.

La comparaison écran/papier exige une synchronisation précise de l‘écran et de l’illuminant du papier, mais uniquement dans le cas où vous observez les deux objets, l‘écran et le papier, dans un seul et même regard. Si en revanche votre observation est menée alternativement en faisant pivoter votre regard vers l’un des deux objets puis vers l’autre, alors votre perception visuelle accomplit la remarquable acrobatie consistant à s’adapter au point blanc de l‘écran quand vous observez l’affichage puis à s’adapter à l’illuminant du papier quand vous observez l’imprimé. Quand vous regardez le papier éclairé sous D50, c’est la couleur jaunâtre de cet illuminant qui vous paraît blanche, puis, quand vous observez votre écran réglé sur un point blanc D65, c’est la couleur bleuâtre de ce dernier que vous interprétez comme blanche…

Alors, me direz-vous, je peux adopter n’importe quel point blanc puisque ma perception visuelle s’y adaptera ! N’allons pas si loin dans l‘éloge de la paresse. L’adaptation chromatique de la vision n’est en effet ni parfaite, ni totale. L’illuminant D50, par exemple, se situe très bas dans le jaune sur l‘échelle des blancs bien blancs, et il n’est pas très commode pour votre vision de s’y adapter. Selon la capacité individuelle de leur perception et la qualité de leur environnement (niveau et couleur de l‘éclairage ambiant), la plupart des photographes trouveront D50 trop jaune, marquant ainsi que leur adaptation chromatique au point blanc de leur écran n’est pas complète.

Datacolor et X-Rite : trois nouveaux produits pour la gestion des couleurs

spyder3printsr-1

Si la gestion des couleurs a été pendant très longtemps une technologie limitée au seul univers des graphistes, photograveurs et imprimeurs, elle est aujourd’hui solidement ancrée dans les pratiques des photographes numériques. La gestion des couleurs vise à afficher et reproduire fidèlement les couleurs d’une image.

Lire la suite

Dispcal GUI : le calibrage d’écran « open source »

dc10

Quid des résultats ?
Bien que je n’ai pu essayer dispcal GUI sur mon « écran de palettes »(un écran TFT 19 pouces de marque Dell de qualité certes honnête, mais pas transcendante, surtout comparé à mon écran principal, un Eizo S2231W), le logiciel m’a séduit. Alors que je n’ai jamais réussi avec ma sonde Spyder 2 à lui ôter une dominante magenta assez déconcertante (il m’a fallu investir dans une Spyder 3 pour cela), dispcal GUI offre un bien meilleur résultat que l’utilitaire de Colorvision/Datacolor, avec une meilleure restitution des teintes vertes et bleues, mais avec une petite pointe résiduelle de magenta dans les gris. Dans Photoshop, les images s’affichent sans bascules de couleur et sans cassures. Bref, les propriétaires d’une sonde Spyder 2 apprécieront sans doute dispcal GUI pour en tirer la quintessence et les admirateurs du Pingouin pourront enfin goûter à la satisfaction et l’assurance d’un écran calibré. Le logiciel offre de nombreux paramétrages qui invitent à expérimenter avec différents réglages pour les points blancs et noirs, le gamma, la température de couleur et les courbes de transfert. J’aurais juste espéré à trouver à la fin un rapport de calibrage, ce qui est d’autant plus important que le processus est chronophage. Reste encore à avaler la durée de la procédure, vraiment trop importante, surtout lorsqu’on a déjà effectué des calibrages écran avec le ColorNavigator d’Eizo ou avec le logiciel qui accompagne la Spyder3. Un dernier point à l’honneur de dispcal GUI : il est entièrement gratuit…


N’est pas écran qui veut : même bien calibré, l‘écran Dell de type TN (tracé intérieur) n’offre qu’un gamut sensiblement plus étriqué que l‘écran Eizo S2231W…


…et seul ce dernier peut servir à préparer des fichiers pour l’impression Offset, puis qu’il comprend toutes les couleurs de l’espace CMJN FOGRA 39 (tracé intérieur). Les captures d‘écran ont été effectuées avec le logiciel ColorThink Pro

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !