Questions Photo

DxO Optics Pro : zoom sur six nouveautés de la v6

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Mise en place instantanée de modules d’objectifs

De même que le logiciel repère et signale qu’il n’a pas de module pour telle ou telle optique, de même il peut indiquer qu’un module existe mais qu’il n’a pas encore été installé.

Si vous disposez d’une connexion Internet active, il suffit alors de cliquer sur la petite flèche qui s’affiche sur l’icône de l’image, dans la fenêtre Projet, pour activer le chargement du module manquant. Il sera opérationnel de façon instantanée, alors que cette procédure impliquait un redémarrage du logiciel dans les versions précédentes !


Chargement automatique d’un module de correction.

Amélioration de la correction de netteté

La palette Détails ne donne accès au réglage Netteté de l’optique que si un module a été chargé (dans le cas contraire, on utilisera le réglage manuel Masque de netteté).

Le réglage Netteté de l’optique dispose désormais d’un réglage manuel optionnel de renforcement des fins détails, qui se caractérise par le fait qu’il ne génère pas de franges blanches (comme le ferait un réglage traditionnel d’accentuation). On affichera l’image à 75 % (fichiers haute définition, par exemple 18 à 24 Mpix) ou à 100 % (fichiers de 10 ou 12 Mpix) pour en apprécier exactement l’effet. A ce sujet, notez que les boîtes de dialogue des zooms image intègrent désormais la position 75 % qui est l’affichage minimal pour apprécier des corrections de bruit ou de netteté.


Correction de la netteté des détails par la commande Netteté de l’optique.

Création facile des autoréglages (presets)

Les autoréglages (antérieurement nommés “presets”) permettent d’automatiser les traitements sur un lot d’images et sont accessibles dès la sélection des photos du projet, ou en cours de personnalisation, par un clic droit sur la vignette en cours. Mais ce clic droit donne désormais aussi la possibilité de créer directement un autoréglage à partir des réglages en cours d’une image, alors que la procédure par défaut du menu Editeur d’autoréglages, toujours disponible, implique du temps et du soin pour vérifier que toutes les commandes nécessaires sont cochées.

La sauvegarde des autoréglages rapides est instinctive, puisqu’il suffit de leur donner un nom. Bien entendu, quand on personnalise une seule image par des réglages spécifiques à partir de l’espace de travail Utilisateur expérimenté, toutes les options peuvent être mémorisés sans jamais ouvrir l‘éditeur d’autoréglages, et il est possible de créer des “copies virtuelles” pour mémoriser plusieurs interprétations de la même image.


Création d’un autoréglage après un clic droit sur la vignette.

Cette procédure a été utilisée pour créer très vite des réglages personnalisés de réduction du bruit, à partir de l’autoréglage par défaut ; ils ont ensuite été mémorisés par modèle d’appareil et grade ISO.



Exemple d’autoréglage Nikon D3x à 3 200 ISO.

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Image Ingester Pro : la productivité en amont

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Flux de production avec Image Ingester Pro

Voici les différentes étapes d’un flux de travail mutualisé entre Image Ingester Pro, Bridge et/ou Lightroom. Suivant vos propres besoins et préférences, vous pouvez changer l’ordre chronologique ou même supprimer ou ajouter certaines étapes.

Dans Image Ingester Pro (automatique):

1. Transfert sur l’ordinateur.
2. Sauvegarde.
3. Vérification.
4. Changement des noms de fichiers.
5. Attribution de métadonnées de base (copyright, adresse, etc.).
6. Application de mots-clés communs.
7. Éjection des cartes.

Dans l’appareil photo

8. Effacement des fichiers ou formatage de la carte (fait dans l’appareil).

Dans Bridge (flux de travail 1):

9. Constitution du fichier cache
10. Tri et notation des images (notes et libellés).
11. Application de mots-clés specifiques (ceux qui s’appliquent qu’à une ou à un petit nombre d’images).
12. Correction dans Camera Raw
13. Conversion au format DNG
14. Catalogage dans Expression Media, IMatch, etc.

Dans Lightroom (flux de travail 2):

9. Importation et création des aperçus.
10. Tri et notation des images (notes et libellés, collections et collections dynamiques)
11. Application des mots-clés spécifiques (ceux qui s’appliquent qu’à une ou à un petit nombre d’images).
12. Correction.
13. Exportation des images sous forme de fichiers Bitmap, pages Web, etc., impression jet d’encre

Les avantages d’Image Ingester Pro reposent sur l’automatisation des premières étapes du flux de production. Bien que le logiciel ne soit pas toujours simple d’emploi et convivial (à noter l’obligation de ré-enregistrer plusieurs jeux de paramètres définis après la moindre modification d’un d’eux), le logiciel débarrasse ses utilisateurs de nombreuses manipulations répétitives et susceptibles de provoquer des erreurs. Le logiciel se veut rassurant et il l’est vraiment : les cartes mémoire ne sont jamais effacées et les fichiers RAW jamais altérés puisqu’il enregistre ses modifications au sein de fichiers XMP. À noter aussi le parfait respect des standards en vigueur : hormis les métadonnées XMP, Image Ingester Pro maîtrise aussi le schéma IPTC et le format DNG. Mais il ne suffit pas d’avoir de l’érudition, mieux vaut éviter les ignares, c’est-à-dire les logiciels qui boudent encore ces standards. S’il complète parfaitement Lightroom, Bridge, iView Media Pro et Expression Media, il ne saura pas s’exprimer pleinement avec d’autres logiciels, et notamment Capture One (qui stocke les métadonnées dans des fichiers propriétaires), DxO Optics Pro (qui ne sais lire ni les fichiers DNG ni les métadonnées IPTC) et Aperture (qui suit un système propriétaire pour enregistrer les informations relatives aux images du catalogue).

Commercialisé à 40 $ sur le site de son auteur, Image Ingester Pro n’est pas particulièrement bon marché, mais je l’ai trouvé suffisamment pratique pour mon propre flux de travail et complémentaire à mes logiciels . Pour savoir s’il puisse vous convenir, vous pouvez télécharger une version d’essai sur cette page. Sur la même page, vous trouverez également la configuration minimale pour ce logiciel et d’autres utilitaires plus ou moins utiles, payants ou gratuits.

EFI eXpress for Photo : un outil de production pour l’impression jet d’encre

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On pourrait s’interroger sur l’utilité d’un tel gestionnaire d’impression vu la pertinence des solutions proposées ailleurs, notamment dans Photoshop, Lightroom et la future cinquième mouture de Bibble. Disons-le d’emblée, EFI eXpress est principalement destiné aux utilisateurs professionnels, souhaitant allier la productivité et la simplicité à l’économie en papier et consommables. Le logiciel propose un véritable traitement par lot que l’on peut même complètement automatiser grâce à l’emploi d’un “hot folder”. Un photographe de mariage ou un photofilmeur appréciera forcement de ne plus faire monopoliser une personne par la seule création de planches-contact et leur impression. Une fois le gabarit d’impression (collection) créé et le hot folder approvisionné d’images, le logiciel crée des planches-contact et des compositions et les imprime de manière complètement autonome. Dans la pratique, on constate que la plupart des erreurs d’impression résultent d’un mauvais paramétrage du logiciel d’image (Photoshop, Lightroom, etc.) et du pilote d’imprimante. Simple à paramétrer et très précis, EFI eXpress réunit toutes ces fonctions sous un seul toit, éliminant ainsi les erreurs d’impression. Mais ne négligeons pas les avantages d’une telle solution en termes de consommation de papier. Les RIP sont les seuls à gérer correctement l’imbrication des tirages sur la surface imprimable et EFI eXpress n’est pas en reste : si vous imprimez souvent sur des rouleaux de grande largeur et si vous mélangez délibérément les formats de tirage, vous allez pouvoir économiser beaucoup d’argent….

EFI eXpress for Photo souffre encore de quelques petits défauts liés à la jeunesse du produit. J’espère par exemple que les prochaines versions du logiciel permettront davantage de souplesse pour la mise en page. Quant à la prise en charge des métadonnées, elle est encore balbutiante et loin d’être satisfaisante, car elle ne gère pas l’ajout des métadonnées IPTC (c’est qui n’est pas forcement grave pour un photographe social, mais un peu ennuyeux pour un photographe de reportage souhaitent faire des planches-contact pour l’archivage). Compte tenu de ses qualités et sa cible d’utilisateurs, le logiciel est plutôt abordable : les trois versions, déclinées suivant la laize du papier de l’imprimante, sont commercialisées à 400 (M, jusqu’au format A2), 600 (XL, jusqu’à 60 cm de large) et 800 euros HT (XXL, plus de 60 cm de large). Les versions Photo et Proofing étant basées sur le même logiciel, vous pouvez facilement acquérir des mises à jour pour passer de l’une à l’autre et pour faire évoluer leurs fonctionnalités.
Pour savoir davantage sur les différentes moutures d’ EFI eXpress, vous pouvez consulter cette page sur le site du principal distributeur français.

Configuration minimale requise

  • Windows XP Home Edition et Professional, Windows 2003, Windows Vista et 7
  • Mac OSX 10.4, 10.5 et 10.6
  • Processeur Pentium IV 2 GHz, 1024 Mo de mémoire RAM, Réseau 10/100 Mbit, 1 port USB disponible
  • Processeur Mac Intel, PowerPC G4, G5, 1024 Mo de mémoire RAM, Réseau 10/100 Mbit, 2 ports USB disponibles

Lexar Professionnal 600x : une nouvelle gamme de cartes mémoire à haute vitesse

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Lexar Image Rescue 4

Lexar fournit avec ses cartes mémoire haut de gamme un logiciel de récupération de données, basé sur le logiciel Klix de l‘éditeur Prosoft Engineering.

Le logiciel est capable de reconstituer des fichiers aux formats RAW et JPEG ainsi que certains fichiers vidéo et propose les récupérer à partir d’une image disque plutôt qu’à partir d’une carte défaillante. Image Rescue propose également des fonctions pour effacer et pour formater des cartes.


Opérations de maintenance : formatage et effacement de fichiers sur la carte

Le logiciel fonctionne aussi avec d’autres cartes de mémoire et semble être très rapide et performant. Même après plusieurs opérations de formatage dans l’appareil, il est parvenu à récupérer les fichiers d’un dossier d’images.


Résultat d’une tentative de récupération : le logiciel est assez rapide et semble être efficace

Photo Acute Studio : le multi-échantillonnage à la prise de vue – première partie

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Photo Acute Studio et le bruit

Qu’en est-il réellement du traitement de bruit ? Pour y voir plus clair, j’ai pris une série de photos dans différentes conditions (lumière plus ou moins faible, utilisation du trépied et à main levée), puis j’ai comparé les résultats obtenus à partir de Photo Acute Studio avec ceux issus du meilleur logiciel de développement RAW en termes de réduction du bruit, la dernière version de DxO Optics Pro.


Les réglages utilisés pour réduire le bruit sans augmenter les dimensions du fichier final

Premier exemple

Une série d’images prises au format CR2, sur trépied et en lumière du jour avec un Canon EOS 450D et son “objectif en kit”, EF IS 18-55 mm f/3,5-5,6.

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Photo Acute Studio


Fichier créé à partir d’une série de 10 fichiers RAW, enregistrés au format DNG et convertis au format JPEG dans Camera Raw 5. 5


Quatre extraits de l’image ci-desus (cliquez sur l’icône “+” dans l’angle inférieur gauche pour visualiser des détails agrandis à 100 %). Rien ou presque ne trahit ici la sensibilité ISO à laquelle les photos ont été prises : les transitions sont très douces, les détails parfaitement préservés et la plage dynamique contribue à restituer les nuances dans les ombres.

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Fichier extrait de la série d’images et développé dans DxO Optics Pro, en appliquant les paramètres par défaut pour le bruit, la balance des blancs a été effectuée manuellement et les ombres éclaircies à l’aide d’un réglage moyen de l’outil DxO Lighting.


Quatre extraits de l’image ci-desus (cliquez sur l’icône “+” dans l’angle inférieur gauche pour visualiser des détails agrandis à 100 %). Prise à la sensibilité maximale autorisée par l’appareil, l’image développée dans DxO Optics Pro 6 témoigne de la perte de qualité aux ISO élévées, et ce malgré les prouesses de DxO Optics Pro : les détails les plus fins ont disparu (ficelle, coquilles), le contraste est excessif (ombres creuses), la plage dynamique réduite (graduations moins fines) et le bruit coloré toujours visible. Notez que le logiciel tend à saturer davantage les couleurs et à charbonner les ombres pour y faire disparaître le bruit…

Au-delà de la création, comment vendre ses photos ? Le statut de photographe (deuxième partie)

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Rémi Chapeaublanc. Quelles sont les modalités du 1 % diffuseur ?
E. D. : Le 1 % diffuseur est une taxe que doit payer à l’Agessa toute personne chargée de la diffusion ou de l’exploitation commerciale d’une œuvre artistique.
Pour rappel, qu’un photographe soit assujetti à l’Agessa (c’est-à-dire qu’il ne bénéficie pas du régime de Sécurité sociale des auteurs, mais il établit des notes d’auteur précomptées sur lesquelles il retire les charges sociales) ou affilié à l’Agessa (dans ce cas, il bénéficie du régime de Sécurité sociale des auteurs et il n’y a pas de précompte), le 1 % diffuseur est toujours dû par son client à l’Agessa, et il ne peut en aucun cas s’en acquitter lui-même auprès de l’Agessa à la place du client.
Certains clients sont surpris, du fait des 1 % diffuseur, de devoir payer une facture de 505 euros, par exemple, au lieu des 500 euros annoncés sur le devis, aussi certains photographes sont-ils tentés d’inclure ce 1 % dans le montant total hors taxe facturé, mais il est préférable d’augmenter un peu ses tarifs et d’accorder des remises de bienvenue à ses clients plutôt que de “prendre en charge” le 1 % diffuseur qui, comme son nom l’indique, doit être payé par le diffuseur.
Le paiement de cette taxe s’effectue ponctuellement ou trimestriellement par le client, à l’aide d’un formulaire (que le photographe peut pré-remplir) et qu’il retournera à l’Agessa accompagné du règlement. A noter qu’il n’y a aucune obligation légale pour l’auteur de remplir ces formulaires, c’est une facilité qu’il accorde à son client !

Déclencheur et les éditions Eyrolles tiennent à remercier Eric Delamarre, photographe professionnel, formateur en gestion dans plusieurs écoles de photographie, et auteur de Profession photographe indépendant, et Rémi Chapeaublanc, jeune photographe indépendant, travaillant dans la mode et le portrait, pour leur participation à cette rencontre ; Pascale, Baptiste et Elsa pour leur implication dans l’organisation de cette journée ; et le site Miss numérique pour son soutien.

Color Checker Passport : un complément à Lightroom et Camera Raw

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Utilisation à partir de Lightroom

Le module ColorChecker Passport s’installe automatiquement en tant que plug-in d’exportation dans Lightroom. La commande Fichier>Exporter vous revaut de nombreuses informations relatives à la création du profil — cliquez dans le menu Paramètre prédéfini sur ColorChecker Passport pour définir le nom par défaut du profil généré (Menu Nom du profil DNG), pour apprendre comment créer un profil à deux illuminants et comment utiliser ce profil. Une petite rangée de boutons est censée d’ouvrir des pages d’information sur le site du fabricant, mais les liens en question sont encore inopérants et ne sauront vous renvoyer vers la page d’accueil du site mondial.

Exportez l’image avec la commande Fichier>Exporter avec les paramètres prédefinis>ColorChecker Passport, puis spécifiez le nom du profil personnalisé. Cliquez ensuite sur Enregistrer, puis attendez la fin du processus (Lightroom affiche une barre d’avancement). Cliquez ensuite sur OK, puis redémarrez le logiciel.

Lightroom permettra ensuite la sélection du nouveau profil depuis la liste du menu déroulant Profil du panneau Étalonnage de l’appareil photo.

Au-delà de la création, comment vendre ses photos ? Le statut de photographe (première partie)

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Rémi Chapeaublanc : Comment vendre une photo lorsque l’on n’est pas photographe, et que l’on n’a ni statut social ni statut fiscal ?
E. D. : Il faut faire une note d’auteur précomptée sans TVA (cela permet d‘être en règle vis-à-vis des Agessa et des charges sociales), et invoquer l’annexe 974 du Code général des impôts pour expliquer le fait de ne pas effectuer de déclaration d’activité – cette annexe indiquant que la déclaration professionnelle (elle ne parle pas de la déclaration d’activité) n’est pas obligatoire en dessous du seuil de la micro entreprise. Certes, le parallèle entre “déclaration d’activité” et “déclaration professionnelle” est hardi. Toutefois un certain manque de précision pourrait être invoqué en cas de questionnement des services fiscaux (à condition que la vente d’images reste très épisodique et n’atteigne pas des revenus élevés). Les sommes perçues doivent bien évidemment être déclarées aux impôts sur la Déclaration de revenus complète (formulaire 2042 C ; case Bénéfices non commerciaux, non professionnels).

Question du public : Un photographe de presse réalisant occasionnellement des travaux pour la communication d’entreprise doit-il effectuer une déclaration d’activité ?
E. D. : Les reporters photographes qui auraient, en dehors de leur activité principale pour la presse, une petite activité corporate (pour la communication d’entreprise) et qui font des notes d’auteur, pourront s’ils ont fait une déclaration d’activité cotiser à terme à l’Agessa pour la retraite. Les recettes gagnées en tant que droits d’auteur seront de ce fait comptabilisées pour les trimestres de retraite, ce qui n’est pas le cas si le photographe est simplement assujetti à l’Agessa (dans ce cas, par l’intermédiaire du précompte, le photographe ne cotise que pour la part Sécurité sociale, et pas la retraite). Déclarer son activité paraît donc dans ce cas indispensable.
Il faut de toute façon rappeler que faire une déclaration d’activité professionnelle auprès du Centre des impôts est obligatoire, même si certaines annexes du Code général des impôts sont un peu équivoques dans les termes.

Déclencheur et les éditions Eyrolles tiennent à remercier Eric Delamarre et Rémi Chapeaublanc pour leur participation à cette rencontre, Pascale, Baptiste et Elsa pour leur implication dans l’organisation de cette journée, et le site Miss numérique pour son soutien.

Canson et Hahnemühle : trois nouveaux supports jet d’encre

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Le nouveau support Canson Infinity Baryta Photographique fait partie des papiers barytés. Alliant un couchage d’aspect brillant à une base de papier en fibres et une couche intermédiaire au sulfate de baryum, les papiers barytés visent à reproduire les caractéristiques des papiers argentiques traditionnelles en termes de conservation, tenue de main et restitution de nuances.

Le Baryta Photographique partage avec la plupart des supports barytés une excellente tenue en main : avec 310 g/m2, il est plus dense que le Tecco BT 270 et un peu plus « léger » que les supports Fine Art Baryta, Photo Rag Baryta et Baryta FB du papetier Hahnemühle.


Canson Infinity Baryta Photographique : profil ICC créé avec un ColorMunki


Tecco BT 270: profil fourni par le papetier

Cette densité lui procure une bien meilleure planéité une fois imprimée que le papier baryté de chez Tecco. Ce dernier tend en fait à gondoler un peu (curling en anglais), ce qui « ne colle pas » à la vocation plutôt luxueuse d’un support baryté. Parmi les cinq papiers cités, tous bénéficient de l’odeur si caractéristique des papiers barytés. Les photographes sont naturellement intéressés par le rendu et la tonalité des supports : si l’on peut difficilement évoquer de dominantes, les papiers sont plus ou moins “chauds” : parmi les cinq papiers, le Hahnemühle Baryta FB est plutôt “froid” et terne, le Fine Art Baryta encore un peu froid et plus lumineux, le Tecco BT 270 dispose d’une surface lumineuse et neutre, celle du Canson Infinity Baryta Photographique est à la fois éclatante et légèrement chaude et le Hahnemühle Photo Rag Baryta est le plus chaleureux des papiers testés.


Les profils de trois papiers Hahnemühle : Fine Art Baryta…


Photo Rag Baryta et…


Baryta FB : chacun des papiers possède sa propre personnalité

Nous avons mesuré, tout comme pour les supports RC, la densité maximale des papiers barytés à l’aide d’un spectrodensitomètre. Cette valeur influe en fait sur la sensation de profondeur que procure un papier : plus celle-ci est importante, plus les noirs d’une photo seront profonds. Le Tecco BT 270 se situe avec un Dmax de 1,92 au bas de l’échelle, les papiers Canson Infinity Baryta Photographique et Hahnemühle Fine Art Baryta au milieu (Dmax 2,13), le Hahnemühle Photo Rag Baryta procure avec une Dmax de 2,16 des noirs un peu plus denses. Le nouveau support Hahnemühle Baryta FB, avec 350g/m2 le plus épais, parvient aux densités les plus profondes : doté d’une Dmax de 2,28, il produit les plus beaux noirs !

Notez que la plupart des papiers barytés possèdent une texture de surface plus ou moins prononcée qui pourrait gêner avec certains sujets. Seule la structure du Canson Infinity Baryta Photographique, plus affinée, ressemble à celle d’un papier satiné ce qui fait de lui le support le plus « universel », adapté à un grand nombre de sujets photographiques, de la nature morte au portrait, en passant par le paysage et l’architecture.

Avec notre imprimante d’essai (Epson 3800 avec ses encres d’origine) nous n’avons pas pu voir la moindre trace de bronzing. Tous les papiers font preuve d’un comportement sans défaut : en appliquant les profils ICC des fabricants et en suivant leurs consignes pour ce qui est du réglage des pilotes, vous devrez toujours produire des tirages de qualité. Sachez que Canson est le seul à ne pas renseigner les réglages des pilotes d’impression. Il précise simplement que “les paramétrages de l’impression varient suivant les préférences personnelles, les conditions d’impression et le type de support utilisé…”. C’est vrai, mais il est tout de même plus rassurant pour l’utilisateur s’il dispose des réglages concernant support d’impression…


Cette mire conçue par Norman Koren a permis d’analyser la plage dynamique (et notamment la densité maximale) des papiers ainsi que la qualité des profils ICC.

À-propos de notre méthode de test
Avec une Epson 3800, nous avons imprimé à partir de Photoshop et Lightroom plusieurs mires et images, en utilisant les profils ICC des fabricants (Hahnemühle et Tecco) ou en utilisant des profils ICC « faits main » à l’aide d’un spectrophotomètre ColorMunki. Les tirages ont été évaluées par plusieurs personnes sous un éclairage normalisé à 5000 K (Just Proof Top Multi 5000) et analysées avec un spectrodensitomètre X-Rite série 500.

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !