Questions Photo

Picture Style Editor au secours de DPP

picturestyleeditor_0

En pratique

Si Picture Style Editor permet de créer des styles destinés à être utilisés avec un lot généralement important de photos, il n’est pas rare de s’en servir pour optimiser une seule image. C’est ce que nous allons voir avec cet exemple où l’arrière plan de la photo est un peu fade à mon goût. Je veux le saturer un peu plus, sans pour autant influencer le rendu de l’insecte. Nous allons donc créer un Style d’image propre à cette photo et nous l’ouvrirons dans DPP pour obtenir le résultat escompté.

A partir du navigateur de fichier de DPP (qui est déjà ouvert puisque j‘étais en train d‘éditer mon RAW avec), j’ouvre Picture Style Editor, puis par glisser/déposer, je dépose mon fichier dessus. Attention de ne pas travailler avec des fenêtres ouvertes en mode Plein écran, sinon cette manipulation n’est pas possible – il faudra alors passer par le menu Fichier>Ouvrir l’image (dans Picture Style Editor).

Comme Picture Style Editor n’est pas capable de prendre en compte les amélioration effectuées avec DPP, et comme il est vivement recommandé de travailler avec un fichier correctement exposé et bien balancé (…), j’ouvre la fenêtre Réglages préliminaires par le menu principal ou via le raccourci clavier Ctrl/Cmd + B. J’ajuste l’exposition à la valeur que j’avais avec DPP et je fais de même pour la balance des blancs. Notez que j’aurais pu m’appuyer sur une fenêtre d’aide appelée “Navigateur” (menu Affichage>Navigateur) : cette fenêtre est, entre autre, destinée à afficher l’histogramme et les zones écrêtées, malheureusement son histogramme manque de précision (en butée des basses et hautes lumières) et il est impossible d’afficher les zones d’ombres et de surbrillances lorsque le panneau Réglage préliminaire est actif…

Une fois ce double réglage effectué, il va falloir choisir un style qui servira de base au traitement. Pour cette image, j’ai appliqué le mode de rendu Standard comme base au style personnalisé que je vais préparer. En (2) sur la figure ci-dessous, on accède aux mêmes paramètres que ceux du boîtier et que l’on retrouve dans DPP.

Pour rappel, j’ai ouvert cette image dans Picture Style Editor, car je désire modifier la colorimétrie et la luminance de la zone qui se trouve sous mon insecte (en l’occurrence une punaise). J’active l’affichage de la zone retouchée (3) puis je prélève un échantillon de la teinte à modifier (4). Comme la plage de sélection par défaut est un peu étroite, je l‘élargis d’un cliquer/glisser comme en (5) sur cette capture.

Un décalage de la teinte vers les verts associé à une saturation très légère et une luminance négative renforce le contraste avec la carapace de l’insecte. (Pour remarque, une version avec une teinte légèrement décalée vers les jaunes aurait tout aussi bien convenu ; c’est une affaire de goûts.)

Snow Leopard et la photo : un premier bilan

sl-7

Voici quelques applications photo et leur comportement sous Snow Leopard, vous pouvez consulter cette liste, très exhaustive, pour les logiciels qui ne sont listés ci-dessous :

Photoshop CS4: pas de problème particulier, le démarrage est un poil plus rapide que sous Leopard.

Lightroom 2.4:le fonctionnement est très fluide, y compris pour les corrections sélectives et lorsqu’il est utilisé en mode 64 bits. Dans ce dernier mode, je ne détecte aucun gain en termes de vitesse, le système d’exploitation demeure en mode 32 bits (voir plus loin).


Lightroom est un des rares logiciels pouvant fonctionner en mode 64 bits

Photoshop CS2: si les versions antérieures à Photoshop CS4 n’ont pas été testées avec la nouvelle version de Mac OS X (et les futures versions ne fonctionneront plus sur les Mac non Intel…), il n’est pas pour autant nécessaire de faire migrer votre version de Photoshop vers la version CS4. J’ai effectué un essai avec Photoshop CS2 : si vous devez installer Rosetta pour qu’elle puisse fonctionner, cette version est pleinement compatible avec Snow Leopard. Quant à Photoshop CS3, je ne l’ai pas essayé, mais d’autres sites, notamment celui de John Nack le déclarent comme étant compatible, hormis quelques petits bogues.

Acolens A1 1.7.1: voici un autre ancêtre toujours vert (dans Snow Leopard). Logiciel de correction de défauts optiques très professionnel, Acolens est très onéreux et plus suivi par son éditeur depuis deux ans…

PTLens 1.3:bien que Thomas Niemann soit très discret quant à sa compatibilité avec Max OS X 10.6, PTLens fonctionne bel et bien, avec Photoshop CS4 (32 bits), Lightroom et en tant qu’application indépendante (64 bits).

Gimp 2.6.7:cette version est compatible avec Snow Leopard.

Expression Media 2:mon catalogueur préféré continue à fonctionner sous Snow Leopard.

Aperture 2.1.4: Aperture n’a pas bénéficié du portage sur 64 bit — dommage ! Bien qu’il soit un peu plus réactif que sous Mac OS X 10.5, notamment pour l’importation et pour la création des aperçus, le logiciel est encore assez poussif, au moins sur mes ordinateurs qui sont équipés de cartes graphiques très modestes.

Bibble 5 bêta:la dernière version réservée aux bêta-testeurs ne pose aucun problème avec Snow Leopard. Mais il s’agit d’une version bêta…

Capture One 4.8.2: bien que certains utilisateurs ont rapporté de problèmes avec Snow Leopard, notamment pour activer le logiciel, je n’ai pas rencontré de problèmes, car le logiciel a déjà été activé sous Leopard. La dernière version 4.8.3 corrige les problèmes.

LightZone 3.6.2: même cette ancienne version fonctionne sous Snow Leopard. Cependant, selon LightCrafts, la dernière version 3.8 démarre, mais n’ouvre pas les images…

RAW Developer 1.8.3: RAW Developer est compatible, sa dernière version, 1.8.5, se trouve ici

UFRaw 0.15: sa version indépendante, disponible ici, est compatible avec Snow Leopard.

Photo Acute Studio 2.8.7: j’ai toujours apprécié cette application astucieuse qui maîtrise, outre la fusion HDR, la superposition précise d’une série d’images pour augmenter la profondeur de champ, réduire le bruit ou pour créer une image dont la résolution finale est très importante. Fort heureusement, la version 2.8.7 fonctionne sans problème avec Snow Leopard.

Photomatix Pro 3.2.2: la dernière version du célèbre logiciel français est compatible avec Snow Leopard.

DxO Optics Pro 4.5.: ayant subi, il y a quelques mois, un crash de système sous Windows, je n’ai pas pu réinstaller et tester la dernière version de DxO Optics Pro sous Mac, le nombre d’activations étant limité à deux. Pour ce qui est de la version antérieure, 4.5, elle est définitivement incompatible avec Snow Leopard : le logiciel d’antipiratage qui l’accompagne ne s’installe pas correctement et bien que l’activation et le démarrage soient couronnés de succès, il est impossible d’y convertir ses fichiers.

Nikon Capture NX2 2.2.2: bien que je n’ai pas vérifié toutes les fonctionnalités du logiciel, la dernière version pour Mac OS 10.5.7 (qui offre aussi une prise en charge des appareils D300s et D3000) fonctionne (ou presque…) sur la version 10.6.0 de Mac OS X. Mais la fonction de mise à jour (Nikon Message Center) y est très instable et le logiciel ne parviens pas à ouvrir les fichiers NEF – un comble ! Notez que Nikon Scan n’est toujours pas compatible avec Mac OS X 10.6 (ni avec Mac OS X 10.5 d’ailleurs…), le fabricant ayant abandonné ses scanners Coolscan. De plus, Nikon met l’utilisateur en garde pour ce qui est de la compatibilité de leur logiciels avec Snow Leopard. Voici l’annonce officielle

Canon DPP 3.5.1: n’ayant pas encore fait la mise à jour vers la dernière version, je n’ai pas rencontré le problème signalé par de nombreux utilisateurs de DPP . Il semble qu’il soit nécessaire d’attendre la future version 3.7.x (qui sortira au même temps que l’EOS 7D) pour que le problème évoqué soit résolu.

Du côté de mes logiciels de calibrage, tout (ou presque) va bien : le logiciel Spyder3Elite s’execute normalement, il n’y a que Eye-One Match qui demande l’installation de Rosetta pour fonctionner.

Pour mes utilitaires, j’ai effectué une mise à jour vers la dernière version de NTFS for Mac, en espérant que la prochaine version soit officiellement prise en charge par Snow Leopard. Mon logiciel de capture d’écran, Little Snapper, nécessite, quant à lui, une petite mise à jour pour pouvoir exporter les captures d’écran (en attendant, je les ouvre via Photoshop…). Bref, le passage vers Snow Leopard était pour moi moins douloureux que prévu, 95 % de mes logiciels indispensables s’y comportent bien.

Vitesse exécution et mode 64 bits

Sur ce site, vous trouverez une étude très approfondie sur les différences en termes de vitesse des logiciels photo les plus répandus. L’étude en question s’appuie sur du matériel informatique très haut de gamme et inaccessible au commun des mortels (Mac Pro Nehalem 2,66 Ghz, quatre disques configurés en RAID 0 et 12 Go de RAM…), les gains constatés ne correspondent donc pas forcement à ceux pouvant ête réalisés avec votre matériel.

Quoi qu’il en soit, Lloyd Chambers a comparé les performances de Photoshop CS4, Lightroom 2, Aperture, Canon DPP 3.6.1, Nikon Capture NX2 et Helicon Focus et constate que les vitesses d’exécution sont systématiquement supérieures à Leopard lorsque Snow Leopard s’exécute en mode 32 bits. Mais il faut démarrer en mode 64 bits pour que les différences soient vraiment significatives (d’environ 30 %). S’il existe plusieurs méthodes pour passer du noyau 32 bits en noyau 64 bits, elles ne fonctionnent pas sur toutes les machines à processeur 64 bits.

Par défaut, Snow Leopard démarre toujours en mode 32 bits et il faut tricher un peu pour lui forcer la main. Vérifiez d’abord si votre ordinateur est éligible au mode 64 bits, en copiant la commande « ioreg -l -p IODeviceTree | grep firmware-abi » (sans les guillemets) dans une fenêtre du Terminal.


Firmware EFI 64 bits pour le MacBook , mais il n’y a rien à faire…

Sur mes deux machines, seul mon MacBook blanc (2,13 GHz Core2Duo, 4 Go de RAM) se qualifie pour le mode 64 bits, mon MacMini (1,83 GHz Core2Duo, 2Go de RAM) est condamné au seul mode 32 bits, ce qui est d’autant plus étonnant que, selon Apple processeurs 64 bits, ce processeur fait partie des modèles à 64 bits. Et bien que j’ai suivi les recommandations sur cette page à la lettre, je n’ai pas pu activer le mode 64 bits sur mon MacBook. Bref, ce n’est pas si simple de tirer parti des performances reservées au mode 64 bits…


Ce MacMini est comme la plupart des machines “Macintel” bloqué en mode 32 bits

Hormis les logiciels livrés avec Mac OS 10.6, les applications 64 bits sont assez peu nombreuses, il suffit de jeter un oeil dans le menu Applications des Informations système pour s’en convaincre. Notez qu’il existe sur cette page  un autre comparatif entre Leopard et Snow Leopard. Et là, sur une machine un peu défraîchie, pas encore optimisé pour le nouveau système et bloquée en mode 32 bits, les performances sont strictement identiques pour les deux systèmes. Il n’y a donc pas de miracle : il ne suffit pas d’installer Snow Leopard pour obtenir les performances d’un ordinateur plus puissant, loin s’en faut. Mais les 29 Euros pour la mise à jour sont néanmoins bien investies, compte tenu du gain en capacité de stockage et tous les petits raffinements de Snow Leopard. Mais vérifiez au préalable la compatibilité de vos logiciels avec le nouveau système pour vous éviter les mauvaises surprises.

Lightroom : réussir le traitement de ses photos de vacances – deuxième partie

postprod-21

Deuxième exemple : bateau à marée basse


L’image corrigée, Canon EOS 1DS, EF 70-200 mm f/4 L USM

Cette image est un peu sous-exposée et assez terne. J’ai commencé par le déplacement du curseur Exposition (+0,98) afin d’éclaircir la coque du bateau. Le curseur Noirs (1) m’a ensuite permis de supprimer l’écrêtage des tons foncés, presque toujours présent à la position par défaut de ce curseur (5). Un déplacement du curseur Luminosité accroit le nombre de détails dans les tons moyens, perdus lors de l’ajustement du point blanc (curseur Exposition). Les curseurs Clarté et Vibrance interviennent sur le contraste local et la saturation des couleurs et un ajustement des teintes bleues et cyan dans le panneau TSL (paramètres Saturation et Luminosité) m’a enfin permis de rehausser la couleur de l’eau. Pour l’accentuation, j’ai choisi les valeurs de l’image précédente.


L’image de départ et les étapes nécessaires à sa corection

Lightroom : réussir le traitement de ses photos de vacances – première partie

postprod-4

Noter les images

Pour départager les images ratées des images réussies, vous pouvez utiliser choisir parmi les nombreux outils (notes, étiquettes et marqueurs) du logiciel. Le marqueur Rejetée (raccourci clavier X) est alors très utile pour mettre les images floues, mal exposées et mal cadrées de côté et les notes permettent d’affiner le tri, en allant des images tout juste acceptables (zéro ou une étoile) jusqu’aux images les plus réussies d’une série (trois étoiles).


Jeux de plage, Vieil/Noirmoutier, Canon EOS 1 Ds, EF 17-40 mm f/4 L USM, 100 ISO

Réservez de préférence les catégories quatre ou cinq étoiles aux images vraiment exceptionnelles, dont vous ne possédez qu’une petite poignée. Affichez les images dans le module Bibliothèque (raccourci E), puis faites les défiler à l’aide des flèches de votre clavier, tout en utilisant la touche Espace pour scruter leur netteté au rapport d’agrandissement 1:1. Alternativement, vous pouvez sélectionner les images et appuyer sur les touches Ctrl./Cmd+Retour pour les afficher en mode Diaporama — les touches entre 0 et 5 servent alors à leur attribuer des notes. Les grands impatients peuvent choisir les meilleures images d’un lot en appuyant sur la touche B pour les rassembler au sein d’une collection temporaire. Cliquez ensuite sur Collection rapide pour les afficher.

Si vous pratiquez comme moi la photographie HDR et l’assemblage panoramique, vous pouvez les marquer par des libellés de couleur pour les séparer visuellement des autres et pour ainsi faciliter leur sélection.


??Images d’une vue panoramique (libellé bleu) et…


images HDR (libellé pourpre)

Organiser les images dans des dossiers virtuels

Les collections et collections dynamiques sont parfaites pour regrouper des images qui partagent les mêmes attributs (notes, libellé de couleur, mots-clés, métadonnées, etc.) ou qui correspondent à certains types d’images (paysages, portraits, photos noir et blanc, etc.). Elles peuvent également servir à isoler les images HDR et panoramiques : créez simplement une collection dynamique avec pour critère le libellé de couleur attribué lors de l’étape précédente.

Faut-il toujours supprimer les images médiocres ?

Voilà une question qui ne se pose pas lorsqu’il faut éliminer les images vraiment ratées, floues et mal cadrées. Cependant, compte tenu de la « gratuité » du support numérique, nous sommes nombreux à multiplier les déclenchements, pour nous assurer de produire la « bonne » image qui réunit tous les critères de succès. Le nettoyage des archives sera alors aussi long que laborieux et il vous faudrait alors vous poser la question quant à son utilité. Le prix des disques durs ne cesse de baisser et le téraoctet ne coûte plus qu’une centaine d’euros. Combien de temps passerez-vous alors à séparer le bon grain de l’ivraie et quel sera alors votre prix de main d’oeuvre ? À titre personnel, j’ai opté pour la conservation des doublons et des images médiocres, mais techniquement réussies.


Pour obtenir au moins une image qui place la profondeur du champ sur la tête du papillon, j’ai multiplié les essais et il est ainsi difficile de départager les images sans y passer du temps, plus précieux que le coût du périphérique de stockage…

« Maîtriser le Canon EOS 500D » en avant-première : découvrir l’enregistrement vidéo du 500D

9782212673166

Trépied et mise au point manuelle

L’utilisation d’un trépied est pratiquement indispensable dans la mesure où maintenir son cadrage en portant l’appareil à bout de bras est une gageure. Compte tenu de la légèreté du boîtier, l’utilisation d’une optique sérieuse ou d’une longue focale crée par ailleurs un porte-à-faux très inconfortable. Le photo-vidéaste est donc très rapidement sujet aux tremblements et à l’instabilité du cadre que même une optique IS ne peut compenser. Il en va de même dès que l’on veut jouer avec les mouvements de caméra ; travelling et suivi panoramique sont très difficiles à réaliser proprement, même avec de l’entraînement. L’emploi d’une rotule dite “vidéo” ou “2D” aux mouvements fluides s’impose car rares sont les rotules photo à disposer d’assez de souplesse pour ne pas induire d‘à-coups dans les séquences.

Autre limitation de taille, celle de la mise au point. Si les professionnels de la vidéo y sont rodés (voire la préfèrent à un automatisme), pour l’amateur, le défaut sera bien plus gênant. On sait le Live View inadapté aux sujets mobiles en raison de la lenteur de sa mise au point. Un défaut que le système compense par une grande précision qui peut s’avérer utile en photo, mais qui n’est pas d’un grand secours en vidéo. Comme l’indique la page 122 du mode d’emploi, il est impératif de réaliser sa mise au point avant le début de l’enregistrement. On retrouve alors les différents systèmes accessibles en Live View avec leurs avantages et leurs inconvénients, et toujours l’impossibilité d’assurer le suivi d’un sujet en mouvement. Il est certes possible de réaliser une nouvelle mise au point lors du “tournage”, mais uniquement via le système de détection de contraste qui, s’il est très précis, ne brille pas par sa rapidité. Sa sollicitation est souvent suivie de plusieurs secondes d’hésitations et de tâtonnements en avant et en arrière de la zone à mettre au point, le système opérant par une lente dichotomie (qui pourrait encore être parfois supportable si elle était silencieuse – voir plus loin).


Le mode vidéo du 500D est loin, très loin d’offrir le confort d’utilisation d’un caméscope. S’il permet d’obtenir un bon rendu d’image (et de filmer facilement en noir et blanc), l’absence de mise au point efficace est très pénalisante. Par ailleurs, l’exposition automatique est parfois instable.

Reste la solution de la mise au point manuelle (du moins dans des conditions propices à l’observation de l‘écran) et là encore, à la condition de travailler sur trépied dans la mesure où il est pratiquement impossible d’assurer un suivi de mise au point manuelle correct et un cadrage convenable à main levée. On retrouve la loupe (x5 ou x10), mais si cette dernière facilite grandement la mise au point en photo (sur trépied du moins), il est difficilement possible de l’employer pour assurer un suivi pendant un enregistrement vidéo.

Appareils reflex numériques Canon : Comment choisir ses objectifs ?

o-2

Les objectifs grand angle à focale fixe

  • l’EF 15 mm f/2, 8 fait partie des objectifs Fish-eye, mass si vous l’utilisez avec un logiciel spécialisé (DxO Optics Pro, Canon DPP, PTLens, etc.) pour corriger sa distorsion si caractéristique, il est tout à fait possible de l’utiliser en tant qu’objectif super grand-angle « ordinaire », beaucoup moins onéreux que l’EF 14 mm f/2,8 L II USM.
  • l’EF 14 mm f/2, 8 L II USM est la deuxième version revue et corrigée d’un objectif mythique et très élitiste par son prix très élevée.
  • l’EF 20 mm f/2, 8 USM a perdu nombre de ses attraits depuis la sortie du zoom 17- 40 mm, aussi performant, plus polyvalent et à peine plus cher.
  • l’EF 24 mm f/1,4 L II USM est la deuxième version d’un grand classique de chez Canon. Il possède un élément en verre asphérique et un autre en verre UD et bénéficie d’un traitement spécial de la lentille arrière pour éliminer les reflets parasites.
  • l’EF 24 mm f/2, 8 est beaucoup moins ambitieux, mais malgré tout très performant, doté d’un prix accessible. La présence du vieux moteur AFD ne gêne ici pas trop et la finition est robuste, mais assez fruste.
  • l’EF 28 mm f/1, 8 USM possède un élément en verre asphérique et un moteur USM, sans pour autant appartenir à l’haut de gamme côté performances optiques et finition.
  • l’EF 28 mm f/2, 8 est petit, léger, peu onéreux, mais ses caractéristiques ne sont aujourd’hui guère alléchantes — à oublier…
  • l’EF 35 mm f/1,4 L USM fait incontestablement partie des objectifs de la série « L ». Outre ses très bonnes performances aux grandes ouvertures, il offre une finition robuste et une mise au point très rapide.
  • l’EF 35 mm f/2 est moins spectaculaire, mais très efficace : très bonne qualité optique, compacité, mais finition et rendu des flous plutôt médiocres.

Les “bons vieux” objectifs standard

L’objectif à focale standard vient de faire un comeback plutôt remarqué au sein des gammes des fabricants d’objectifs — même Sigma y participe et propose un sublime 50 mm f/1, 4, mieux fini que celui de Canon. Cependant, la focale 50 mm se transforme en 80 mm et donc en téléobjectif court, lorsque vous associez un tel objectif à un capteur de type APS-C ce qui est idéal pour un portraitiste qui gagne ainsi un objectif lumineux, performant et léger pour un tarif très raisonnable. Pour obtenir une focale standard (c’est-à-dire un objectif dont la focale correspond à la diagonale du format du film et/ou capteur…) avec votre appareil APS-C, il vous faudrait opter pour un EF 28 mm f/1, 8 USM ou EF 35 mm f/2, ou alors pour le Sigma 30 mm f/1, 4 EX DC HSM, plus lumineux et plus robuste. Mais revenons aux objectifs 50/60 mm dont Canon propose en tout cinq références :

  • l’EF 50 mm f/1, 8 II est entièrement réalisé en polycarbonate, y compris pour la monture. Léger, compact et peu onéreux, cet objectif offre de plus une grande qualité optique, pou peu que vous fermez le diaphragme à f/4. Mais a mise au point est bruyante et plutôt lente et l’objectif pas assez robuste pour une utilisation fréquente ; après quelques semaines ou mois d’utilisation, la poussière envahit l’intérieur de l’objectif.
  • l’EF 50 mm f/1,4 USM est mieux réalisé et possède un moteur de type Micro USM à retouche manuelle. Plus lourd, plus gros, il offre de meilleures performances aux ouvertures les plus élevées et un diaphragme plus arrondi pour un meilleur rendu des arrière-plans flous (« bokeh »). Mais le 50 mm f/1, 4 n’est pas pour autant exempt de défauts : la bague de mise au point se grippe assez facilement et l’objectif est plutôt « mou » (manque de contraste) entre 1,4 et 2,8. Son rapport qualité prix est en revanche très correct.


A pleine ouverture, l’EF 50 mm f/1,4 USM peut servir à faire des portraits, ici avec un EOS 1D Mark 2, le vignetage a été ajouté manuellement, dans Camera Raw


Assez polyvalent : l’EF 50 mm f/1,4 USM

  • l’EF 50 mm f/1,2 L USM est le fleuron des objectifs standard. Successeur de l’énorme EF 50 mm f/1,0L USM, discontinué depuis des lustres, il arbore un élément asphérique et une finition tous temps robuste. Mais aux ouvertures moyennes, l’avantage en termes de qualité optique fond comme la neige au soleil : achetez-le donc uniquement lorsque vous privilégiez la prise de vue entre chien et loup et lorsque vous admirez sa construction somptueuse.
  • l’EF 50 mmf/2, 5 est un objectif macro polyvalent qui atteint une excellente qualité d’image dès son ouverture maximale. Souffrant d’une motorisation lymphatique et d’un rapport d’agrandissement limité à 1:2 (pour atteindre le rapport 1:1, il faut acheter un accessoire onéreux…), cet objectif est néanmoins très robuste et plutôt bon marché. Pstt, ne le dites à personne…
  • l’EF-S 60 mm f/2,8 USM est un objectif macro très performant mais réservé aux reflex APS-C avec lesquels on obtient une focale proche de 100 mm, idéal pour photographier des plans serrés, des insectes et de petits objets. Doté d’un moteur USM et d’un rapport d’agrandissement de 1:1, il est bien plus confortable que le 50 mm f/2, 5, mais incompatible avec les appareils APS-H et « plein format » — un dilemme.

Les téléobjectifs

Si un grand nombre d’objectifs demeurent inaccessibles pour la plupart des photographes, notamment les focales supérieures à 300 mm, tous offrent de bonnes performances optiques. Notez qu’il existe deux objectifs macro, l’EF 100 mm f2, 8 Macro USM et l’EF 180 mm f/3, 5 L Macro USM qui peuvent être utilisés comme téléobjectif ordinaire. Certes, la course de leur bague de mise au point est plus longue et leur vitesse AF ainsi un peu moins élevée, mais leur qualité excellente. L’EF 135 mm f/2, 8 SF est quat à lui un objectif dédié au portrait : en position « normale », il procure des images bien nettes, aux positions I et II, il produit des images plus ou moins adoucies, grâce à l’aberration sphérique contrôlée par le déplacement d’un élément asphérique à l’intérieur de l’objectif.


Un objectif macro, ici l’EF 100 mm f/2,8 d’ancienne génération, est parfait pour des portraits serrés…


…et pour des photos plus “classiques”

  • l’EF 85 mm f/1, 2 L II est l’objectif préféré des portraitistes. À sa pleine ouverture, la profondeur de champ est très réduite, contribuant ainsi à rendre les parties hors mise au point agréablement floue. Malgré un algorithme de mise au point amélioré, cet objectif reste assez lent pour la photo généraliste et pèse pas moins de 1025 g.
  • l’EF 85 mm f/1, 8 USM fait partie des objectifs de moyenne gamme. Doté d’une mise au point très rapide et une mécanique assez solide, il offre une très bonne qualité pour un prix tout à fait raisonnable. Mais il est plus sensible au contre-jour que l’EF 100 mm f/2 USM.
  • l’EF 100 mm f/2 USM est assez peu connu des photographes, malgré ses excellentes performances, plus élevées que celles du populaire 85 mm f/1, 8. À sa pleine ouverture, l’objectif fournit déjà des images bien piquées, en fermant de deux diaphragmes, l’optimum est atteint.
  • l’EF 135 mmf/2 L USM est sans doute le meilleur objectif Canon. Doté de deux éléments à verres UD, léger et compact, il reste financièrement accessible aux perfectionnistes.
  • l’EF 200 mm f/2,8 L II USM possède deux éléments UD pour une bonne correction du spectre secondaire. Proche du 135 mm f/2 en ce qui concerne ses dimensions, sa qualité optique est légèrement inférieure. Lui aussi peu recevoir un des multiplicateurs de focale pour s’approche encore plus du sujet.
  • les EF 200 mm f/2 L IS USM, EF 300 mm f/2,8 L IS USM et EF 400 mm f/2, 8 L IS USM bénéficient d’une qualité d’image superlative, mais leur tarif est du même tonneau. Si vous êtes à la recherche d’un objectif accessible, mais très performant, vous pouvez opter soit pour l’EF 300 mm f/4 L IS USM, soit pour l’EF 400 mm f/5, 6 L USM, plus légers, mais tout aussi redoutables pour photographier des animaux ou de l’action.


Bokeh agréable : l’EF 200 mm f/2,8 L II sur un Canon EOS 1D de première génération

Appareils reflex numériques Canon : Peut-on les acheter d’occasion ? (Deuxième partie)

occ-5

Les appareils professionnels

Canon est le seul fabricant qui s’offre trois formats de capteur : outre le format APS-C, apanage des appareils entrée de gamme et experts, il commercialise deux séries de capteurs différents : les appareils de la gamme EOS 1D incorporent ainsi des capteurs APS-H aux dimensions réduites, mais optimisés en vue d’une réactivité hors pair, grâce à des obturateurs plus petits (et plus véloces) et des poids de fichiers moins importants, les appareils de la gamme 1Ds des capteurs plein format pour une utilisation plus posée. L’EOS 1D, sortie en 2001, s’inspire directement des fonctionnalités du dernier appareil argentique professionnel, l’EOS 1V, tout en incorporant l’ultime capteur CCD : supérieur au capteur 5,4 mégapixels de son concurrent direct Nikon D1x, ce capteur pose un vrai dilemme, car ses performances sont sinon très convenables : fort peu doté en mégapixels, le capteur de l’EOS 1D produit souvent des artéfacts de moiré (son filtre passe-bas est très faible et la résolution des objectifs dépasse de loin celle du capteur…) et du bruit sous forme de stries colorées. Aux sensibilités les moins élevées, l’appareil fournit des fichiers bien nets (dont la plage dynamique reste toutefois un peu trop juste, et ce même au format RAW…) et un rendu proche de l’argentique. L’obturateur et la motorisation de l’appareil atteignent des performances extraordinaires : une vitesse maximale de 1/16 000 s, une vitesse synchro de 1/500 s et une fréquence de pas moins de 8 images par seconde en rafale ! Protégé, tout comme les autres appareils des séries 1D et 1Ds, des intempéries et de la poussière, l’appareil est très robuste, mais son ergonomie est moins étudiée que celle des appareils experts (un comble…) : il faut appuyer sur deux boutons pour choisir, puis pour valider chacune des options. La mise au point AF est plutôt précise et réactive, la mesure d’exposition parfois perfectible, surtout au flash, avec une petite tendance a la sous-exposition. L’appareil est plus gourmand que ses successeurs : le capteur CCD et l’écran LCD consomment beaucoup d’énergie, au point de faire plafonner la capacité de l’accu NiMh à 250 images environ — pour une journée de prise de vue, mieux vaut alors emporter deux ou trois accus de rechange. Quant à l’écran LCD, il est aussi petit (deux pouces) que peu défini (120 000 pixels). Pâle et verdâtre, il devient illisible à l’extérieur et il n’autorise aucun agrandissement pour scruter la netteté des images. L’histogramme affiche une moyenne des trois couches RVB et reste peu fiable quant à la détection des zones surexposées ou sursaturées. Une prise Firewire (IEE-1394) permet la prise de vue connectée, un emplacement pour cartes Compact Flash l’utilisation des cartes jusqu’à une capacité de deux gigaoctets (formatage FAT). Proposé à autour de 500 € en occasion, l’EOS 1D possède toujours de sérieux atouts, mais n’oublions pas sa résolution limitée : si vous pouvez obtenir sans peine des tirages jet d’encre d’excellente qualité au format A4, il vous faudrait « tricher » avec Genuine Fractals pour aller bien au-delà…


EOS 1 D mark 2, objectif 17-40 mm f/4 L USM à 100 ISO – avec un facteur de 1,3 fois, le format APS-H est utile pour ne pas (trop) compromettre le potentiel de ses objectifs grand angle

Son successeur, l’EOS 1D Mark 2, s’impose alors tout naturellement : avec un capteur CMOS de 8,2 mégapixels, il offre une connectique plus riche (USB et Firewire), un deuxième emplacement pour cartes SD/HC et un écran mieux défini (230 000 pixels). Si les performances de l’obturateur sont en retrait (1/8000s et 1/250s), celles du moteur sont en hausse (8,5 images par seconde) et la sensibilité ISO de base descend à 100 ISO pour faciliter l’emploi de l’appareils avec des flashs de studio. Le Canon EOS 1D Mark 2 propose une qualité d’image très élevée et bien conservée aux sensibilités les plus élevées, avec une texture d’image très fine. Seule la netteté laisse quelque peu à désirer, n’oubliez donc pas à bien accentuer les images dans votre logiciel de développement RAW. Le menu de l’appareil permet de choisir l’enregistrement simultané aux formats RAW et JPEG, plusieurs matrices couleur (sRVB et Adobe RVB) sont proposées, mais la gestion des supports de mémoire reste plutôt malaisée : il n’est pas possible d’enregistrer sur les deux cartes à la fois et le passage entre les deux cartes n’est pas automatique (lorsque la première est pleine…). Notons aussi une utilisation moins stable en prise de vue connectée : le câble tend souvent à se détacher de la prise Firewire 4-pin, incorporé pour faire la place à la prise USB supplémentaire et finalement peu utile. La mise au point AF est, quant à elle, bien plus performante que ce que proposent les modèle experts : nettement plus fiable, elle dépasse même souvent celle du successeur EOS 1D Mark 3, dont le bilan s’est alourdi de plusieurs défauts de conception. A noter qu’il existe une mouture améliorée de l’EOS 1D Mark 2 : l’EOS 1 D Mark 2n propose des styles d’image, un écran d’une diagonale de 2,5 pouces (identique à celui du 5D), une accentuation par défaut plus prononcée et des menus plus ergonomiques – mais pas de quoi le payer plus cher en occasion…


EOS 1Ds, objectif EF 70-200 mm f/4 L USM à 100 ISO, le grand capteur contribue à obtenir un « bokeh » agréable…

Premier appareil Canon à capteur « plein format », l’EOS 1Ds était aussi le plus performant des appareils de l’époque. Basé sur l’EOS 1D avec lequel il partage l’architecture et, fort malheureusement, aussi l’écran LCD, il intègre un capteur de 11 mégapixels, dont le filtre passe-bas procure un excellent équilibre entre netteté et absence d’artefacts. Si sa plage de sensibilité est plutôt restreinte, le niveau de bruit demeure acceptable jusqu’à 400 ISO en JPEG et 640 ISO en RAW. La sensibilité maximale de seulement 1250 ISO restera réservée au « sauvetage » et à des formats d’impression peu importants. Notez que cet appareil offre, tout comme son successeur et l’EOS 1D Mark 2, une sensibilité de 50 ISO qui délivre une structure d’image encore plus fine, au prix d’une plage dynamique plus étroite dans les hautes lumières. Celle-ci est par ailleurs très convenable pour les autres sensibilités. Côté alimentation, l’EOS 1Ds partage avec les autres « série 1 » de première et deuxième géneration l’accu NiMh lourd et encombrant : si l’autonomie est supérieure à ce que propose l’EOS 1D de première génération, elle est inférieure, avec 300 vues environ par accu, à celle délivrée par l’EOS 1D Mark 2. Pensez donc à vous munir d’accus de rechange. Que dire sinon de ce classique toujours vert ? Citons une conception saine (l’obturateur a été testé pour 150 000 déclenchements) et une réalisation robuste, un AF précis, mais pas suffisamment rapide pour des sujets mobiles, une motorisation limitée à trois images par seconde et une vitesse d’enregistrement plutôt médiocre, mais satisfaisante pour la plupart des sujets. La qualité de visée est somptueuse et prédestine ce boitier à l’utilisation avec des objectifs exotiques, TS-E et adaptations « contre nature » (objectifs M42, Nikon, Leica, Contax…). Reste à regretter le format RAW exotique (.TIFF) et l’impossibilité à enregistrer des fichiers à la fois au format RAW et au format JPEG. Le grand capteur agit aussi tel un aspirateur à poussières et il est souvent nécessaire de procéder au nettoyage. Quant à l’exposition, l’EOS 1Ds est moins fiable que l’EOS 1 D/1Ds Mark 2. Souvent, il faut intervenir « à la main pour » l’exploiter aux meilleur de sa forme. Mais c’est un point commun à tous les appareils professionnels de la marque : à mettre entre les mains d’un utilisateur expert seulement…


… et des tons chairs subtils. EOS 1Ds, objectif EF 100 mm f/2 USM à 800 ISO

L’architecture de l’EOS 1Ds Mark 2 se calque sur celle de l’EOS 1D Mark 2, paru un an plus tôt. Avec une double-connectique Firewire et USB et des emplacements pour cartes Compact Flash et SD-HC, cet appareil arbore aussi un puissant capteur « full frame » de 16,6 mégapixels, une plage de sensibilité ISO de 50 à 3200 ISO et une vitesse de rafale ramenée à 4 images par seconde. Étanche et d’une fiabilité à toute épreuve, l’appareil produit de superbes photos tant nuancées que bien définies, en amélioration par rapport à son ainé. Tout juste pourrait-on lui reprocher une ergonomie toujours aussi douteuse, un poids très élevé, une alimentation obsolète et un écran assez médiocre, peu lisible en plein jour, mais proposant un agrandissement pour l’évaluation de la netteté. L’histogramme, séparé en trois couches, facilite la détection des zones surexposées ou trop saturées. Notez que l’EOS 1Ds Mark 2 utilise le format CR2, désormais la norme chez Canon, pour l’enregistrement des fichiers RAW.

Appareils reflex numériques Canon : Peut-on les acheter d’occasion ? (Première partie)

canon-1

Afficheurs et viseurs

En ce qui concerne les afficheurs LCD au dos, un fossé sépare les anciens appareils des nouveaux : non seulement la diagonale des écrans ACL est passée de 2 (Canon EOS 1D) à 3 pouces (Canon 1D Mark 3), mais le nombre de pixels les constituant à littéralement explosé : alors que l’écran de l’EOS 1D en possède 120.000, celui de l’EOS 50D arbore pas moins de 920.000. Il en résulte une finesse incomparable pour scruter les infimes détails d’une image affichée à l’agrandissement le plus important. De plus, les écrans les plus anciens souffrent d’une piètre visibilité à l’extérieur et le photographe se contentera à évaluer l’histogramme, le plus souvent encore affiché sous forme en mode composite, donnant une moyenne des valeurs des trois couches RVB. Bref, qui opte pour un appareil un peu, voire très ancien doit faire des compromis pour la qualité de l’écran LCD – seule la toute dernière génération des appareils autorise à afficher des détails nets aux trois derniers rapports d’agrandissement de l’écran et les ancêtres (D30, D60, 10D, 1D et 1Ds) n’affichent qu’un histogramme pondéré pour les trois couches, rendant la détection de l’écrêtage des couleurs plus ardue.


Afficheur LCD d’un Canon EOS 30D ; il est possible de s’accommoder de ses lacunes, diagonale 2,5 pouces et 230.000 pixels…

Pour la visée reflex, deux conceptions coexistent : les pentaprismes, plus encombrants, plus onéreux et d’une luminosité supérieure et les pentamiroirs, plus compacts et équipant les appareils reflex les moins chers : chez Canon, les modèles 30D, 60D, 10D, 20D, 30D, 40D, 50D, 5D et 5D Mark 2 possèdent des viseurs à pentaprismes, les 300D/350D, 400D, 450D, 500D et 1000D des viseurs à pentamiroirs, dont le champ couvert varie entre 95 et 98 % (5D Mark 2), seuls les appareils professionnels des séries 1D et 1Ds couvrent 100 % du champ. Quant au dégagement oculaire, il varie entre 20 mm et 22 mm. Bien que les caractéristiques semblent être proches, le confort et la qualité de visée varient de manière importante suivant les modèles. Les appareils « Full frame » et APS-H offrent une visée claire et généreuse, suffisamment précise pour effectuer la mise à point à la main, les derniers modèles (1D/1Ds Mark 3 et 5D Mark 2 offrent par ailleurs une luminosité un peu meilleure. Parmi les appareils experts, les modèles 40D et 50D dominent les modèles 10D, 20D et 30D pour ce qui est de la luminosité et du grossissement de la visée et les modèles D30 et D60 souffrent de viseurs étroits et sombres, peu appropriés pour un contrôle précis de la mise au point. Notez que seuls les modèles professionnels et certains modèles experts (5D et 5D Mark 2, 40D et 50D) proposent des verres de visée interchangeables, dont une dizaine de modèles différents pour la série Pro. Si vous souhaitez utiliser d’anciens objectifs M42, Nikon, Leica ou Contax, seuls les appareils Full Frame et APS-H autorisent une mise au point à la fois confortable et précise, la visée des appareils APS-C étant simplement trop étriquée et pas assez lumineuse…

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !