Questions Photo

Photoshop CS3 : le Tampon et la palette Source de duplication (tutoriel)

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Le positionnement de la source sur la destination

Quand le calque de la source apparaît en incrustation (ou spectre) sur le calque de destination, vous pouvez le positionner facilement avant de glisser le Tampon pour dupliquer (lors du glissement, le spectre est masqué). Examinons son placement.

Si l’option Aligné n’est pas cochée, l’outil (positionné sur la zone qui a été défini en référence par Option clic [Alt clic] sur la source) se déplace sur le calque de destination en entraînant le spectre. Avant le transfert, l’ajustement de la superposition source/destination se réalise par déplacement du Tampon.


La source apparaît en incrustation. Le Tampon, placé à l’origine de l’échantillonnage, entraîne la source dans son déplacement.

Si vous avez coché l’option Aligné, le spectre et le calque de destination se centrent l’un par rapport à l’autre et le Tampon se déplace librement sans le spectre. Dans ce cas, pour ajuster plus facilement la superposition source/destination, utilisez la palette Source de duplication et modifiez les valeurs des cases x et y de Décalage de cette palette.

Pour cela, cliquez dans une des cases et ajustez x, puis y, avec les touches fléchées du clavier : le pas est de 1 pixel (10 avec la touche Majuscule) ; on passe de x à y avec la touche Tab ou de y à x avec les touches Maj et Tab).


La source se centre sur la destination (ici, les deux avaient les mêmes dimensions) et le Tampon est indépendant. C’est en agissant sur les cases X et Y que l’on ajuste la position de la source.

Quand la source est correctement placée, il reste à glisser le Tampon pour dupliquer les pixels (le spectre disparaît temporairement pour ne pas vous perturber).


Quand on glisse le Tampon la duplication s’effectue, le spectre (l’aperçu) est temporairement masqué.

Si vous avez débordé, vous pouvez éliminer ces débordements en ajoutant un masque de fusion au calque (à l’aide de l’icône Masque de fusion du bas de la palette Calque) et en peignant en noir sur la partie du débordement à éliminer.


On efface les débordements du tampon en peignant en noir sur le masque de fusion que l’on a ajouté.

Camera Raw, Lightroom et fichiers Bitmap

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Aussi “éprouvé” que cela puisse paraître (il est tout de même nécessaire de synchroniser les préférences de trois logiciels pour ouvrir des fichiers JPEG), l’exercice se révèle plutôt ardu pour les fichiers TIFF qui refusent de s’ouvrir dans l’interface de Camera Raw. Je n’ai pu les ouvrir qu’après avoir purgé la mémoire cache de Bridge (Outils>Mémoire cache>Purger la mémoire cache du dossier…).

Canon 1Ds, EF 70-200 mm L USM f/4

Importer des fichiers JPEG et RAW dans Lightroom

Certains photographes de reportage enregistrent systématiquement, à la prise de vue, un fichier JPEG en complément d’un fichier RAW ; ils disposent ainsi non seulement d’un fichier destiné à l’archivage et aux retouches ultérieures, mais également d’un fichier immédiatement disponible et prêt à l’emploi. Le mode d’enregistrement “RAW+JPEG”, proposé par la plupart des appareils reflex numériques récents, permet de bénéficier des algorithmes (parfois très performants) pour réduire le bruit aux sensibilités ISO élevées…

Pour transférer les photos de la carte vers le disque dur, beaucoup utilisent encore le “copier/coller”, méthode plutôt rustique, mais sûre. Lightroom et Bridge 2.x offrent des modules bien plus sophistiqués : outre le transfert de données, il vous permettent de renommer vos fichier, de les copier vers un deuxième emplacement, puis de leur appliquer certaines métadonnées, mots-clés et paramètres de développement. Les fonctionnalités des deux modules d’importation sont très similaires, cependant il existe une différence de taille : si Bridge accorde la même importance aux fichiers RAW et JPEG, Lightroom privilégie les fichiers RAW en regroupant les deux fichiers en une pile indissociable, puis en autorisant uniquement l’exportation du fichier RAW.

Les deux fichiers, RAW et JPEG, sont indissociables l’un de l’autre.

En cochant l’option Traiter les fichiers JPEG proches des fichiers RAW en tant que photos distinctes, le fichier JPEG est “réhabilite” par Lightroom ; modification et exportation sont enfin possibles.

Heureusement, il existe un remède : dans les préférences de Lightroom, il suffit de sélectionner, dans l’onglet Importer, l’option “Traiter les fichiers JPEG proches des fichiers RAW en tant que photos distinctes” pour que le logiciel autorise l‘édition séparée de chaque fichier.

Ouvrir des fichiers JPEG en tant qu’objets dynamiques

Photoshop CS3 et Camera Raw 4 permettent d’exporter un fichier RAW, TIFF ou JPEG en tant qu’objet dynamique. Les objets dynamiques sont en fait très utiles quand on veut effectuer des corrections locales tout en préservant la possibilité d’intervenir sur les réglages de Camera Raw. Ainsi, vous emploierez Camera Raw en tant que calque de réglage.

Cochez pour cela l’option Ouvrir dans Photoshop comme objets dynamiques, du panneau de réglage Options du flux de production, de Camera Raw. Cliquez ensuite sur le bouton Ouvrir un objet, pour ouvrir votre image comme objet dynamique. Il est ensuite possible de lui ajouter, dans Photoshop, d’autres objets dynamiques (Calques>Objets dynamiques>Nouvel objet dynamique par Copier), des calques de réglage et tracés pour ne modifier qu’une partie de l’image – laquelle restera toujours modifiable tant que vous ne l’aplatissez pas, via un double-clic sur l’icône de sa vignette.

Transformations noir et blanc

La commande Mélange des niveaux de gris, commune à Lightroom et Camera Raw, s’apparente en fait à la commande Mélangeur de couches de Photoshop. Les huit curseurs offrent bien davantage de souplesse et précision, même comparé à la nouvelle commande Noir et blanc de Photoshop qui opère, elle, sur six curseurs.

Un utilisateur souhaitant effectuer une transformation noir et blanc pourra donc la faire dans le module Camera Raw, bénéficiant ainsi d’un des nombreux préréglages disponibles sur le Web. Mais n’oublions pas non plus la commande Noir et Blanc de Photoshop qui intègre d’office dix préréglages, tout en permettant la création de préréglages personnalisés. Mais là encore, rien ne remplace la souplesse de Lightroom qui permet la création de copies virtuelles et d’instantanés. Vous pouvez ainsi créer autant de variations de votre fichier que vous le souhaitez – chaque variante n’occupant que quelques kilooctets sur votre disque dur !

EOS 1DS, Nikon Micro-Nikkor 3.5/55 mm

Historique, copies virtuelles et Instantanés

Les fichiers de type JPEG sont bien évidemment particulièrement sensibles à des enregistrements successifs. Opérant à chaque étape une compression destructive, le fichier en bout de chaîne aurait perdu une bonne partie de ses informations couleur. Pour y remédier, vous pouvez le convertir au format TIFF dès sa première ouverture. Mais Lightroom (et dans une moindre mesure Camera Raw) offre une approche bien plus respectueuse. Enregistrant toute modification dans un fichier annexe, le fichier d’origine ne sera jamais altéré, à moins que vous ne le remplaciez par le fichier exporté.

Lightroom propose en prime la création de copies virtuelles que vous pouvez utiliser pour créer autant de variations d’un fichier que vous souhaitez – ce qui est parfait pour essayer des réglages différents. L’historique du logiciel répertorie toutes les modifications effectuées et les mémorise pour une durée indéterminée, contrairement à Photoshop qui préserve ces informations jusqu’à la fermeture du logiciel. Le panneau Instantanés, conçu pour travailler de concert avec le panneau Historique, sert à enregistrer différents instantanés d’une image, évitant d’avoir à parcourir la longue liste de l’historique à la recherche d’un état précis.

En guise de conclusion

Nous l’avons déjà évoqué, Camera Raw et Lightroom apportent certains avantages dès lors que vous les utilisez pour traiter vos fichiers TIFF et JPEG. D’une part, vous préserverez le flux de travail déjà mis en œuvre pour vos fichiers RAW, et d’autre part vous bénéficierez de certains outils soit encore introuvables, soit difficilement accessibles dans Photoshop, notamment les curseurs Clarté et Vibrance de l’onglet Réglages de base, la courbe paramétrique ainsi que les curseurs des onglets Détail, TSL/Niveaux de gris, Virage partiel et Correction de l’objectif.

Certes, un utilisateur expérimenté trouvera toujours de quoi reproduire les réglages de Camera Raw dans Photoshop, mais Camera Raw et Lightroom ont le mérite de regrouper l’ensemble des outils dans une interface utilisateur limpide et accessible.

N’espérez pas retrouver la souplesse d’un fichier RAW, le fichier JPEG impose naturellement ses limites au moteur de conversion de Camera Raw. Le curseur Récupération, par exemple, est incapable de récupérer quoi que ce soit des couches écrêtées d’un fichier JPEG ou TIFF, le curseur Lumière d’appoint peine à restituer des détails dans les ombres sans pour autant provoquer une montée de bruit importante.

DxO Optics Pro 5.0 – Chronique d’une naissance prématurée

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Nikon D200, AF-S 2.8/17-55 mm DX, 1600 ISO


Extrait de l’image précédente : Lightroom produit cette fois-ci le meilleur résultat grâce à une correction parfaite du bruit chromatique et à une quasi-absence d’artéfacts colorés – toutefois au prix d’une perte, à la fois sur le contraste local et les informations de couleurs. La nouvelle version de DxO offre ici une meilleure qualité d’image que l’ancienne : les artéfacts colorés sont moins visibles. En jouant sur les réglages de la réduction du bruit, vous pouvez sans doute restituer davantage de détails avec DxO Optics Pro – les bogues à répétition m’ont découragé trop vite !


Canon EOS 1Ds, EF 4/17-40 mm L USM, 800 ISO


Prise à 800 ISO, cette image assez bruitée bénéficie du passage dans DxO et Lightroom. Les deux logiciels réduisent le bruit sans pour autant détruire la netteté ; DxO garde une petite avance grâce à une résolution légèrement plus élevée ; Capture One, le perdant de cette comparaison, surprend par l’introduction d’une texture granuleuse assez disgracieuse (“grain de poivre”) qui remplace le bruit d’origine.

Il est dommage que DxO Labs n’ait pas su retarder le lancement de cette cinquième génération pour en éliminer les quelques bogues qui la rendent (au moins pour l’instant…) impraticable. L’éditeur a tout de même réussi la composante la plus critique d’un logiciel de développement : son moteur de conversion. Il était temps que la DxO Raw Engine rattrape les ténors du marché et c’est chose faite : fort d’un excellent équilibre pour la réduction du bruit, la netteté et la suppression des artéfacts colorés, le logiciel exploite enfin tout le potentiel des fichiers RAW pour en produire des images numériques naturelles et bien définies. Reste à rendre la “carrosserie” (interface utilisateur) et le “châssis” (architecture logicielle) fiable pour que ce moteur (de conversion) surpuissant puisse évoluer vite et bien !

Quand SilverFast rencontre Lightroom…

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Configurer les deux logiciels

Lightroom permet d’importer des images directement à partir d’un appareil, pour peu que vous disposiez d’un logiciel capable de transférer les images du boîtier sur votre disque dur. Cette fonction peut être utilisée pour importer automatiquement les fichiers en provenance de votre logiciel de numérisation dans la bibliothèque de Lightroom.

• Créez un dossier temporaire pour accueillir les fichiers (je l’ai créé ici sur le Bureau).

• Sélectionnez la commande Importation automatique>Activer l’importation automatique, pour permettre l’ajout de vos fichiers dans Lightroom.

• Toujours dans le menu Importation automatique, sélectionnez la boîte de dialogue Paramètres d’importation automatique.

• Spécifiez quel est le dossier temporaire, dans Dossier de contrôle, et quel est le dossier vers lequel vous souhaitez transférer vos fichiers, dans Destination. Vous pouvez leur ajouter une mention de droits d’auteur dans le panneau Métadonnées, des mots-clés spécifiques (lieu de prise de vue, sujet, etc.) dans le panneau Mots clés ; vous pouvez aussi choisir la qualité des aperçus générés lors de l’importation.

• Validez, puis revenez à votre logiciel de numérisation. N’oubliez pas de préciser dans votre logiciel (ici SilverFast Ai Studio) le dossier temporaire comme dossier cible, puis commencez la numérisation. J’ai opté ici pour une numérisation par lots (via le Job Manager de Silverfast) tenant compte des paramètres spécifiques à chaque image.

• Lightroom déplace les fichiers du dossier temporaire vers le dossier cible, puis affiche les images dans le module Bibliothèque au fur et à mesure de leur numérisation. Attention, le processus s’arrête lorsqu’intervient une première anomalie : veillez à donner un nom unique à chaque fichier numérisé …

HDR – Nouveau langage visuel ou technique insolite ?

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Prise de vue

Tone Mapping d’un seul fichier RAW pour augmenter contraste et saturation de la scène

Les conseils suivants vous faciliteront la prise de vue des images qui composeront par la suite la “matière première” de votre image HDR.

• Utilisez un compact numérique ou, mieux encore, un reflex numérique permettant un réglage manuel (“M”) ou automatique (priorité diaphragme “A”) de l’exposition. Travaillez de préférence au format RAW et modifiez uniquement la vitesse d’obturation afin de préserver toujours la même profondeur du champ.

• Utilisez un support (pied de table, muret, table…) ou un trépied photo bien stable. Le relevage du miroir ainsi qu’un déclencheur souple vous aident à obtenir des photos parfaitement nettes. La prise de vue à main levée reste l’apanage des utilisateurs d’un reflex numérique “ultrarapide” dont la cadence maximale de prise de vue est égale ou supérieure à 5 images par seconde.

• Optez pour un réglage manuel de la balance des blancs tenant compte de la lumière dominante (Lumière du jour, Tungstène, Flash…).

• Avec un appareil dépourvu du mode Bracketing automatique (plutôt rare), vous pouvez prendre une série de photos entre la plus sombre (exposition suffisamment longue pour révéler les détails dans les ombres) et la plus claire (exposition correcte pour les détails les plus clairs).

• Avec une série de trois photos prises au format RAW et avec une variation de l’exposition de quatre diaphragmes (-2, 0, et +2 IL), il est possible de couvrir la plupart des sujets. Vous pouvez bien entendu augmenter ou réduire cette valeur lorsque l’écart de luminosité est plus ou moins important.

Calibrage et format RAW

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RawShooter : disparu à jamais

Très plébiscité dès sa sortie il y a deux ans et disparu depuis, le logiciel RawShooter avait été mis au point par Michael Jonsson, créateur de Capture One. Suite à l’acquisition de son éditeur Pixmantec par Adobe, RawShooter n’a cessé d’inspirer Lightroom qui intègre une partie de ses algorithmes très poussés dont la récupération des hautes lumières et la saturation adaptive (Vibrance). RawShooter n’est, hélas, plus disponible : si vous en avez gardéune copie sur votre ordinateur, vous avez tout intérêt de la conserver, l’activation en ligne étant désormais inopérante…

Bénéficiant d’une interface simple et d’une vitesse élevée à la fois pour le chargement des vignettes et le développement des fichiers RAW, RawShooter autorise non seulement le remplacement du profil intégré par un profil d’entrée personnalisé, mais également le développement, sans application de profil, d’un fichier de type Bitmap (JPEG ou TIFF) – condition idéale pour créer ses propres profils d’entrée. Voici la procédure en détail :

1. Désactivez la gestion des couleurs dans les préférences du logiciel (option Bypass Color Management). Cliquez ensuite sur OK pour fermer la boîte de dialogue Preferences.

2. Développez la photo de la mire dont vous avez réglé l’exposition et la balance des blancs à la prise de vue.

3. Créez votre profil en utilisant le logiciel (ProfileMaker, Eye-One Match, Profiler, InCamera) ou en faisaint appel à un prestataire (Christophe Métairie, ColorXact) de votre choix.

4. Appliquez le profil : il suffit de le sélectionner dans la liste déroulante du menu Camera Profile, situé dans l’onglet Batch Convert de Rawshooter.

Sélectionnez le nouveau profil au sein de la liste déroulante pour l’appliquer à vos fichiers RAW.

Trois interprétations du même sujet. De haut en bas: profil par défaut (Internal (Canon EOS 1Ds)), profil créé à l’aide du logiciel X-Rite Profile Maker, et profil généré en ligne par l’application ColorXact.

Peut-on créer un profil ICC pour son appareil photo ?

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Les mires de calibrage

Parmi les mires spécifiques au calibrage des appareils photo, les mires X-Rite ColorChecker, ColorChecker DC et Digital ColorChecker SG sont probablement les plus répandues. La désormais « classique » ColorChecker possède 24 plages colorées ; les chartes DC et SG sont, avec respectivement 237 et 140 plages, bien plus riches en couleurs : la multiplication de teintes et l’ajout de plages brillantes (DC) ou semi-brillantes (SG) augmentent la précision du profil créé.

Mire Digital ColorChecker SG. En plus des plages couleurs d’une ColorChecker 24 plages, elle représente des teintes chair et de nombreuses plages en gris neutre.

Mire ColorChart SG de ColorXact. Les trois plages colorées situées en périphérie permettent au logiciel une détection automatique du positionnement de la mire.

Mire ColorChecker DG. Sophistiquée mais assez capricieuse…

L’emploi de la mire ColorChecker DC, ancêtre de la version SG, s’avère en revanche assez délicat : les huit plages brillantes, situées sur le bord droit de la charte, perturbent à la fois la prise de vue et son analyse. Les résultats restent donc souvent en deçà de ceux procurés par une simple ColorChecker « classique »…

Outre ces trois mires prises en charge par de nombreux logiciels de création de profil, il existe des mires « propriétaires », moins universelles puisque destinées à être utilisées dans un cadre assez strict : la charte Digital Target 003 de Christophe Métairie, la ColorChart SG de ColorXact et le Studio Target de SilverFast. Habituellement tirée sur du papier photo à surface brillante, la mire IT8, très efficace pour calibrer un scanner, l’est beaucoup moins pour calibrer un boîtier : il est assez difficile en effet de la photographier sans reflets ni surbrillances…

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !