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La face cachée de Photoshop – Le mode Lab /1 (tutoriel)

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Lightroom et l’accentuation de la couche Luminosité

Sachant que l’accentuation est étroitement liée au procédé et la taille de reproduction de votre image, de nombreux experts la relèguent à la fin du traitement, immédiatement avant l’enregistrement final. Or, il est souvent nécessaire de compenser la perte de piqué induite par la capture ; de plus, la matrice Bayer et le filtre passe-bas engendrent souvent un flou désagréable.

Le très regretté Bruce Fraser prônait trois étapes d’accentuation, la première étant dédiée à l’amélioration de la netteté initiale. Depuis sa version 1.1, Lightroom partage avec Camera Raw (4.1 et plus récent) un outil d’accentuation très sophistiqué, basé sur pas moins de quatre curseurs. Uniquement appliqué à la couche Luminosité, tout en étant réservé au mode RVB, cet outil rend de fiers services dès lors que vous souhaitez finaliser une image dans Lightroom – ce qui arrive de plus en plus souvent grâce aux outils complets que propose le logiciel.

Les deux premiers de ces quatre curseurs, Gain et Rayon, correspondent aux curseurs du même nom de la commande Accentuation de Photoshop Elements : le curseur Gain détermine l’intensité et le curseur Rayon la largeur du halo d’accentuation.

  • Les deux curseurs Détail et Masquage résultent de recherches des développeurs du logiciel RawShooter (Détail) et de Bruce Fraser qui préconise dans Netteté et accentuation avec Photoshop CS2 l’emploi d’un masque pour protéger les aplats d’une montée de bruit intempestive (Masquage).
  • Le curseur Détail supprime l’effet du halo d’accentuation et vous permet ainsi d’augmenter le taux d’accentuation des contours d’une image. Lorsque vous déplacez le curseur à droite, vous diminuez la suppression des halos tout en augmentant le risque de bruit dans les aplats. La valeur 100 correspond ainsi à la valeur 0 pour le curseur Seuil de Photoshop Elements.
  • Le curseur Masquage s’inspire du travail de recherche de Bruce Fraser. Nous l’avons déjà dit : en déplaçant le curseur vers la droite, vous limiterez l’effet d’accentuation à certaines parties de l’image tout en protégeant les aplats des outrages d’une accentuation importante. Le masque est basé sur un algorithme « intelligent » qui distingue les contours d’une image (qui paraîtront blancs dans le masque) des aplats (qui paraîtront noirs). Appliqué uniquement aux parties « transparentes » (blanches) du masque, la commande limite ainsi l’accentuation aux seuls détails de l’image.

Lightroom affiche un petit triangle doté d’un point d’exclamation pour vous avertir que l’accentuation s’affiche au seul rapport de grossissement de 100%. En appuyant sur la touche Alt tout en déplaçant le curseur Gain, vous affichez l’effet cumulé des quatre curseurs sur la couche Luminosité ; en déplaçant un des curseurs Rayon, Détail ou Masquage, l’effet est limité au seul curseur affecté.

Quel réglage adopter ?

Bien que les commandes d’accentuation de Lightroom soient très performantes, il est assez délicat de trouver le bon réglage pour l’utilisation finale de l’image (impression jet d’encre, sortie traceur, tirage Minilab, page Web). Affiché à 100%, le taux d’accentuation ne reflète qu’insuffisamment le résultat final – pour l’impression jet d’encre ou CMJN, on doit souvent accentuer bien davantage que l’aperçu ne l’indique, contrairement au tirage Minilab… Suivant le mode et la taille de reproduction, il vous sera alors nécessaire d’ajouter une deuxième étape d’accentuation une fois le post-traitement dans Photoshop achevé.

Voici quelques réglages pour une première approche (n’hésitez pas à jouer avec des réglages différents afin de trouver ceux qui sont le mieux adaptés à votre appareil et à votre sujet) :

  • Gain 100,
  • Rayon entre 0,4 (dos numérique 22 mégapixels) et 0,8 (reflex numérique 6 mégapixels),
  • Détail 10.

Le réglage du curseur Masquage dépend beaucoup de votre sujet.
N’hésitez pas non plus à utiliser l’outil Netteté d’impression du Module Impression, dont les trois taux d’accentuation sont bien pratiques pour compenser la diffusion générée par votre imprimante jet d’encre.

DxO Optics Pro, LightZone et Lightroom – Une troïka fort efficace

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4. Avec DxO Optics Pro, il est fort heureusement possible d’ouvrir une ou plusieurs images RAW directement dans le plug-in de DxO Optics Pro. Vous pouvez alors bénéficier des corrections optiques très sophistiquées du logiciel français. J’ai d’abord sélectionné une petite série d’images, puis l’option « Modifier une copie » dans la boîte de dialogue « Retoucher la photo avec DxOopticsProPlugin.exe ». Bien que Lightroom effectue alors la création de copies au format TIFF de chacun des fichiers RAW sélectionnés (dotées du suffixe « – modifié »), seuls les originaux sont envoyés à DxO Optics Pro ! Notez que DxO ne tient pas compte des modifications déjà effectuées dans Lightroom ; apte à lire les métadonnées de types EXIF, le plug-in est incapable d’interpréter les instructions stockées au sein d’un fichier XMP. Toutefois, si vous souhaitez préserver les ajustements effectués, vous pouvez les copier puis les coller aux fichiers TIFF, une fois qu’ils sont finalisés dans le plug-in DxO.

5. L’interface du plug-in de DxO Optics Pro comporte uniquement les deux modules Améliorer et Traiter. J’ai envoyé dans cet exemple une petite série d’images vers le plug-in de DxO afin de pouvoir leur appliquer une correction des distorsions optiques (distorsion, vignetage, aberrations chromatiques), tout en désactivant les autres outils.

6. Il suffit de cliquer sur l’onglet Traiter pour appliquer les réglages dans DxO. Le module Traiter détermine automatiquement les paramètres de sortie appropriés, affichés dans la section Sortie spéciale. DxO conserve ainsi les dimensions, le format, la résolution et le profil ICC du fichier. Cliquez sur le bouton Démarrer qui lance l’application des paramètres, puis l’enregistrement des fichier finaux. A l’issue du traitement, DxO se ferme. Notez qu’il est impossible d’envoyer une nouvelle image (ou une nouvelle série d’images) vers DxO tant que vous n’avez pas traité toutes les images en cours…

8. De retour dans Lightroom, vous constaterez que l’image modifiée dans DxO s’affiche à côté de l’image originale, les deux étant d’ailleurs automatiquement empilées.

Retouche photo : souris ou palette graphique ?

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Pour la souris (Arnaud Frich)

Lorsque j’ai décidé d’essayer ma première tablette graphique – au format wide pour une adaptation optimale à mes deux écrans –, j’étais déjà très satisfait de l’utilisation et de la souplesse de ma souris. Un point très important est à signaler : il s’agissait d’une souris laser cinq boutons de chez Microsoft, dont chaque bouton est reprogrammable selon l’application utilisée. Quand j’ai commencé à travailler avec il y a trois ans, c’était loin d’être une généralité parmi toutes les marques ; et comme j’ai l’habitude d’utiliser des raccourcis clavier dans Photoshop, j’ai naturellement placé des raccourcis spécifiques sur les boutons ou la roulette de ma souris. Pour gagner en vitesse de travail, j’ai cherché à placer les raccourcis que j’utilise le plus ou ceux me demandant le grand écart avec mes doigts sur le clavier. C’est redoutable d’efficacité et donc difficile à abandonner !

Dans ce contexte, j’ai été désarmé par l’utilisation du stylet de ma tablette. Si la souplesse du dosage est incontestable (avec le pinceau par exemple) et un vrai plus par rapport à ma souris, j’ai été beaucoup moins bluffé par la précision de la tablette (une bonne souris laser est très précise également) et j’ai cherché en vain tous mes raccourcis bouton. De plus, je fais peu de retouches sur mes photos qui demandent un détourage, donc l’aisance qu’offre à l’évidence un stylet de tablette n’est pas pour moi un critère décisif.

Enfin, et ce n’est pas un simple détail, j’ai de grandes mains et même si le stylet Wacom est assez gros, il est trop fin pour moi : j’éprouve des problèmes de tensions au bout d’une heure. (Cela me fait la même chose avec certaines souris malheureusement.) Donc, même si aujourd’hui les nouvelles générations de tablettes graphiques présentent de nombreux raccourcis (sur la tablette cependant et toujours pas sur le stylet lui-même), j’hésite toujours à en essayer une à cause de la tenue en main…

Pour la palette graphique (Vincent Luc)

Il y a quelques années lors d’un stage, j’ai eu l’occasion de travailler avec des palettes graphiques professionnelles dont la souplesse et le confort m’ont immédiatement séduit, si bien qu’à titre personnel je n’ai jamais eu de souris !

J’ai longtemps utilisé une palette d’entrée de gamme Wacom Graphire en format A6, tant pour retoucher des images que pour piloter mes ordinateurs. Il faut avouer que j’ai toujours été incapable de manipuler assez précisément une souris pour réaliser un tracé ou un détourage convenable (même avec un accessoire de qualité et en faisant des efforts !). Plus tard, j’ai investi dans une plus grande palette qui m’a apporté un regain de précision, notamment dans la gestion des masques de fusion que j’utilise beaucoup.

Du fait de son utilisation simple et intuitive et grâce à la personnalisation des boutons du stylet, cet accessoire me fait gagner beaucoup de temps lors de mes retouches. Certes, il s’agit là d’un point de vue subjectif, mais j’ai un peu l’impression de retrouver avec une bonne palette et un stylet sensible à la pression les sensations ressenties à l’agrandisseur quand je maquillais mes tirages à la main. Je suis tellement incapable de me passer de ma palette graphique que je l’emmène souvent en déplacement avec un ordinateur portable !

Connecter un écran externe à un ordinateur portable

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On le sait, la qualité moyenne des dalles et leurs possibilités de réglages limitées rend les écrans d’ordinateurs portables difficiles à utiliser en retouche photo. Nombre de photographes utilisant couramment des portables (ne serait-ce que pour vider leurs cartes en reportage) les connectent à un écran externe au moment de retoucher leurs images.

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Gestion des couleurs avec Lightroom

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Composantes RGB affichées par Lightroom

Nous allons voir que Lightroom affiche ses données colorimétriques exclusivement dans l’espace Melissa RGB, ce qui n’est pas sans conséquences assez gênantes.

1. Sélectionnez d’abord une image avec le mode Grille de l’onglet Bibliothèque, puis ouvrez l’onglet Développement.

Lightroom : affichage des composantes RGB dans l’onglet Développement

2. Déroulez le menu situé à gauche du gros bouton Précédent dans le bandeau inférieur, et sélectionnez l’option Informations si ce n’est déjà fait. Elle permet d’affichage des composantes RGB.

3. Promenez le pointeur sur l’image (ici sur son coin inférieur droit) : à l’endroit du pointeur, les composantes RGB s’affichent dans la zone d’information, à droite du bandeau situé sous l’image. Comme nous l’avons dit plus haut, ces composantes, comme toutes les données colorimétriques affichées par Lightroom, sont exprimées dans Melissa RGB, avec les primaires de ProPhoto RGB, la fonction de transfert de sRGB et une profondeur de couleur de 16 bits.

Mais attention, ces composantes ne sont plus, comme dans Photoshop et la quasi-totalité des autres applications de traitement d’images, exprimées par un nombre entier variant de 0 à 255, mais par un pourcentage, variant donc de 0 à 100… Ainsi, le dernier né d’Adobe est-il le premier logiciel a abandonner l’affichage des valeurs RGB sous la forme des sempiternels nombres entiers variant de 0 à 255.

Ce pourcentage, qui est indépendant de la profondeur de couleur, permet enfin de s’affranchir avec élégance du vieux « mensonge » commis par Photoshop et ses confrères, lesquels ont toujours exprimé les composantes RGB par des nombres variant de 0 à 255, même pour une profondeur de 16 bits par composante pour laquelle ils devraient varier de 0 à 65 536 (ou de 0 à 32 769 pour Photoshop qui code sur 15 bits les couleurs « high-bit »).

Composantes RGB affichées en pourcentage dans Melissa RGB

L’affichage des composantes RGB prélevées par la pipette sous la forme de pourcentages est un indéniable progrès, mais le fait qu’elles soient exprimées dans Melissa RGB les rend difficiles à exploiter, d’autant que Melissa RGB n’existe pas, c’est-à-dire qu’il n’est enregistré dans le dossier système des profils par aucun logiciel, y compris Lightroom. Vous aurez donc le plus grand mal à retrouver dans la palette Couleurs de Photoshop les valeurs RGB affichées par Lightroom pour une image.

N’essayez pas de les débusquer en convertissant l’image vers ProPhoto RGB : vous ne retrouverez pas les mêmes valeurs, car les fonctions de transfert de ProPhoto RGB et de Melissa RGB sont différentes.

Seule solution si vous voulez sortir de ce piège, créez avec Photoshop votre propre version de l’espace Melissa RGB en suivant la méthode que nous avons exposée au chapitre 3 (voir la section « Fabriquer son propre espace de travail RGB avec Photoshop »), puis convertissez votre image dans cet espace. Vous découvrirez enfin que les composantes RGB d’une couleur données par Photoshop dans Melissa RGB (de 0 à 255) sont bien identiques à celles affichées par Lightroom (en pourcentage)…

L’histogramme affiché en haut du panneau droit est également tracé dans l’espace Melissa RGB, et dans celui-là exclusivement, ce qui constitue, nous le verrons plus loin, l’un des principaux inconvénients de Lightroom en matière de gestion des couleurs.

ACR 4.1 et Photoshop Elements – Le Camera Raw du pauvre ?

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Accentuation de la couche Luminosité

L’accentuation de Camera Raw 4.1 est uniquement appliquée à la couche Luminosité d’une image, ce qui évite une montée de bruit dans ses couches couleur (les couches a et b d’une image convertie en mode Lab). Vous pouvez simuler cette stratégie d’accentuation dans Photoshop Elements en appliquant la commande Accentuation à une copie de calque en mode de fusion Luminosité (vous trouverez davantage de détails aux pages 279 à 285 de mon ouvrage, Développer ses fichiers RAW).

Lorsque vous appuyez sur la touche Alt, tout en déplaçant le curseur Gain, vous pouvez prévisualiser l’effet cumulé des quatre curseurs sur la couche Luminosité.

Lorsque l’aperçu est agrandi à 100 %, vous pouvez utiliser la touche Alt de votre clavier pour affiner les réglages de quatre curseurs pour l’accentuation. Associé au curseur Gain, la touche Alt permet de prévisualiser l’effet cumulé des quatre curseurs sur la couche Luminosité.

Associez la touche Alt à la commande Rayon et vous pouvez voir la largeur du halo d’accentuation.

Lorsque vous déplacez le curseur vers droite, vous diminuez la suppression des halos tout en augmentant le risque de bruit dans les aplats. La valeur 100 correspond ainsi à la valeur 0 pour le curseur Seuil de Photoshop Elements. Notez le lissage du bruit lorsque le curseur est à 0 (moitié gauche).

Le curseur Masquage applique l’accentuation à travers les parties blanches du masque. Lorsque le curseur est à sa valeur 3, l’accentuation est appliquée à la quasi-intégralité de l’image, seuls les aplats commencent à être protégés (voir la granulation à gauche). Lorsque le curseur est à sa valeur maximale, seuls les contours de l’image (parties blanches) sont accentués.

En déplaçant un des curseurs Rayon et Détail tout en appuyant sur la touche Alt, l’aperçu ressemble à un calque auquel vous auriez appliqué le filtre Passe-haut de Photoshop : les aplats sont transformé en une plage grise uniforme, seuls les contours de l’image apparaissent ce qui vous permet d’affiner leur accentuation.

Quelques conseils pour l’accentuation

Même si les commandes d’accentuation de Camera Raw peuvent paraître plus performantes que celles de Photoshop Elements, je vous conseille de ne pas exagérer le taux d’accentuation lors de cette étape de votre travail. La première étape d’accentuation a pour but de compenser une netteté imparfaite provoquée lors de la capture (filtre passe-bas, interpolation couleur…) ; il sera par la suite nécessaire de tenir compte de l’utilisation finale de l’image (impression jet d’encre, sortie traceur, tirage Minilab, page Web). Suivant le mode et la taille de reproduction, vous devrez (ou non) ajouter une seconde étape d’accentuation après que vous aurez achevé le post-traitement dans Photoshop Elements.

Voici quelques réglages que j’utilise couramment pour l’accentuation dans Photoshop Elements : Gain 100, Rayon entre 0,4 (dos numérique 22 mégapixels) et 0,8 (appareil reflex numérique 6 mégapixels), Détail 10. Le réglage du curseur Masquage dépend beaucoup de votre sujet…
Notez qu’il est indispensable, pour appliquer l’accentuation aux images (et non pas uniquement à l’aperçu dans la fenêtre principale), de sélectionner, dans les préférences de Camera Raw l’option « Appliquer la netteté à toutes les images » !

Travaillez d’une manière efficace

Disons-le d’emblée : Photoshop Elements n’a pas été conçu pour les photographes dont la production est très importante. Les photographes professionnels se tourneront vers Photoshop CS3, dont Bridge et Camera Raw montrent de véritables talents pour gérer puis développer vos fichiers RAW en grand nombre. Photoshop Elements vous impose à traiter vos images l’une après l’autre – mission ardue lorsqu’il s’agit de corriger quelques douzaines, voire quelques centaines de fichiers bruts.

Pour gagner du temps, je vous conseille de trier vos images dans l’interface Organiseur de Photoshop Elements, puis de traiter vos fichiers un par un dans Camera Raw. Une fois les paramètres de développement déterminés, vous pouvez lancer un traitement par lot, accessible via le menu Fichier>Exportation>En tant que nouveau(x) fichier(s), ou simplement en appuyant sur les touches Ctrl + E.

La boîte de dialogue Exportation de nouveaux fichiers.

En guise de conclusion

La nouvelle version 4.1 de Camera Raw est incontestablement un gros progrès par rapport aux versions précédentes. Bien qu’elle soit volontairement amputée de nombreuses fonctions par rapport à la version complète – fonctions qui lui auraient conféré une productivité sans faille–, elle permet aux nombreux photographes amateur utilisateurs de Photoshop Elements d’accéder à une qualité d’image vraiment excellente. Je vous incite à télécharger, puis à installer Camera Raw 4.1 sans trop tarder, vos photos vous en remercieront…

Informations pratiques

Page de téléchargement :
http://www.adobe.com/fr/products/photoshop/cameraraw.html

Comment l’installer ?
Quittez Photoshop Elements puis ouvrez le dossier Program FilesAdobePhotoshop Elements 5.0Plug-InsFile Formats. Remplacez ensuite l’ancienne version de Camera Raw par la nouvelle, en copiant le module téléchargé (Camera Raw.8bi) dans le dossier. Relancez ensuite Photoshop Elements : le nouveau module est prêt à l’emploi.

Labo numérique : est-il raisonnable de travailler ses images sur un écran d’ordinateur portable ?

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De l’importance de la pipette et des histogrammes

Nous venons de le voir sur les zones très sombres, l’écran même calibré n’est pas toujours en mesure d’afficher toutes les modulations de l’image. Ainsi, un gris très dense est souvent affiché comme un noir absolu et il est impossible de vérifier à l’affichage si les ombres de l’image sont bouchées ou si elles présentent une modulation. Il est donc impératif, quand on retouche ses images, de travailler avec des outils objectifs comme les histogrammes et la pipette en complément du travail visuel.

Par ailleurs, les limitations d’affichage que l’on a constatées dans le noir se retrouvent dans toutes les couleurs. Un écran, quel qu’il soit, n’est pas en mesure de restituer toutes les couleurs que peut percevoir l’œil. De par sa technologie, il est limité à un certain domaine de couleurs que l’on appelle « gamut ». Si une image contient des couleurs situées hors des limites de restitution d’affichage, elles sont rendues encore une fois « au moins pire » en tenant compte des limites de l’écran. Là encore, pipette et histogrammes sont la seule solution pour savoir si une zone, qui à l’affichage se présente comme un aplat coloré, présente ou non du modelé en réalité.

Rares sont les écrans qui disposent d’un gamut étendu ; leur espace correspond le plus souvent peu ou prou à l’espace sRGB, qu’il s’agissent d’écrans de portables ou d’écran externes. De plus en plus d’écrans haut de gamme offrent un gamut proche de l’Adobe RGB (1998), mais celui-ci reste plus petit que l’espace des couleurs que l’œil peut discerner et souvent plus petit que celui que peut rendre un appareil photo numérique moderne. Sur ce point, aucun écran n’est donc encore idéal.

Le magazine Eyrolles
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