Questions Photo

Linux pour les photographes – Première partie

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Quelles sont les applications pratiques de ces principes ?

Le monde du libre ne se résume pas à Linux. En effet, il est fort probable que vous utilisiez déjà des logiciels libres et ce, sur une plate-forme Microsoft Windows ou Apple. Firefox et Thunderbird (navigateur Internet et logiciel de courriel tous deux édités par la fondation Mozilla) sont deux logiciels libres et gratuits dont la pénétration est largement supérieure à Linux lui-même. En Europe, Firefox est utilisé par 20 à 25% des internautes.

Ces deux logiciels sont libres, gratuits et multi-plate-formes. Ils peuvent être installés sans contrepartie financière sur Windows, Mac ou Linux. Des améliorations peuvent être apportées par n’importe quel développeur, les autres développeurs pouvant s’appuyer ou non sur ces améliorations pour en apporter d’autres.

Ces deux ambassadeurs du logiciel libre que représentent Firefox et Thunderbird ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Forts des principes d’ouverture et de réciprocité, des groupes de développeurs ont adapté les codes existants à une utilisation particulière. Certains se sont attelés au développement d’une réelle interface graphique, d’autres au développement de fonctions de sécurité, etc. Le tout constituant peu à peu en la création de diverses variantes des systèmes de base et offrant des systèmes complets possédant une réelle originalité, voire une réelle culture. De là sont nées les différentes distributions qui rassemblent un noyau Linux, une interface graphique et un grands nombre de logiciels, l’ensemble respectant les principes du libre. Parmi les plus distributions les plus représentatives, on peut citer :

Une distribution est donc constituée d’un noyau Linux, d’une interface graphique (appelée aussi “Serveur X”), d’un gestionnaire de Bureau et de nombreux logiciels libres.

Linux pour les photographes – Introduction

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Alors que de nombreuses internautes bénéficient, sans trop s’en rendre compte, du fruit de travail d’une poignée de développeurs passionnés et idéalistes (Firefox et Thunderbird), seule une minorité utilise le système d’exploitation qui est à l’origine des logiciels libres : les différentes distributions de Linux n’occupent qu’une part de marché négligeable (moins de 1 %), alors qu’ils sont bien implantés dans l’univers des serveurs.

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Transformer le numérique en argentique ?

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Il reste maintenant à appliquer le grain argentique à l’image. Pour en voir l’effet, il est faut passer en affichage 100% et choisir une zone significative de la photo pour savoir si le grain donnera un bon rendu de matière argentique. On choisit par défaut dans la palette Détail le grain correspondant au film sélectionné.
On peut aussi régler l’intensité et la taille du grain ; ici j’ai choisi d’intensifier un peu l’effet pour qu’il apparaisse bien sur un format moyen.


Application du grain d’origine du film choisi

Toutes les fantaisies sont possibles avec le grain, comme appliquer le profil d’un film noir et blanc haute sensibilité… On sort là du domaine mesuré pour créer quelque chose qui n’a jamais existé en argentique !


Application d’un grain argentique noir et blanc

Automatiser le traitement

Si l’on veut conserver son réglage pour d’autres images, il suffit d’ouvrir la palette Editeur de presets et de cocher tous les réglages utiles. On sauvegardera le preset sous un nom explicite, par exemple “Paysage-velvia50”, et on pourra ensuite sélectionner de nouvelles images auxquelles il sera appliqué automatiquement.


Sélection des réglages à mettre en mémoire


Création d’un preset

Il existe aussi des presets à télécharger gratuitement sur le site de DxO, mais leur création est suffisamment aisée pour vouloir passer un peu de temps à élaborer ses réglages favoris selon l’aspect argentique plus ou moins intense que l’on veut obtenir.


Après traitement avec le preset Paysage-velvia50

La TrueColors – une charte de gris fort astucieuse !

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Bien que la balance des blancs fasse partie des paramètres de prise de vue qu’on pourrait négliger lorsqu’on travaille au format RAW (elle se corrige aussi bien a posteriori dans votre logiciel de développement RAW), elle est primordiale pour réussir ses photos au format JPEG : lors du dématriçage dans l’appareil, le processeur interne fige les valeurs colorimétriques et effectue une transformation du gamma, ce qui rend une correction ultérieure fort périlleuse.

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La numérisation sans scanner est-elle possible ?

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Films négatifs couleur

Alors qu’il est facile de reproduire toutes les informations d’un négatif couleur, même avec un scanner dont l’étendue dynamique ne dépasse guère 3,0 D, le masque orangé, différent d’un film à un autre, complique bien les choses : il est très difficile d’évaluer la netteté d’une photo et encore plus difficile de restituer les couleurs qui sont dissimulées par le masque.

Si vous numérisez vos négatifs couleur avec un appareil photo, la correction sera ardue :

1. Numérisez votre image en cadrant un peu large, pour inclure la marge du film. Sous Photoshop, il vous faudra d’abord neutraliser le masque orangé du négatif : prélevez avec l’outil Pipette (raccourci I) la couleur dans une zone non exposée du film, puis créez un nouveau calque. Remplissez-le avec la teinte prélevée (Opt/Alt+Suppr), puis inversez-le (Images>Réglages>Négatif). Sélectionnez ensuite une opacité de 50 % et le mode de fusion Couleur : le masque orangé a été neutralisé.

2. Ajoutez un calque de réglage de type Inverser (bouton de la palette Calques). Le résultat est un positif très pâle, manquant de contraste.

3. Ajoutez alors un calque de réglage de type Niveaux et réglez les points blanc et noir, ainsi que le gamma (contraste des tons moyens) de l’image.

Le traitement des négatifs couleur n’est donc pas de tout repos et vous risquez perdre une partie du temps gagné à la numérisation (quelques secondes au lieu de quelques minutes…) lors de l’inversion négatif/positif puis de la correction tonale de vos photos.

Heureusement, il existe un logiciel fort pratique pour traiter les scans issus d’appareils photo numériques : bien que spécialisé dans le traitement des fichiers RAW de nombreux appareils, SilverFast DC Pro et DC Pro Studio de l‘éditeur allemand Lasersoft intègrent en effet toutes les fonctionnalités d’un logiciel de numérisation.

Il suffit d’ouvrir le fichier (outre les fichiers RAW, SilverFast DC Pro traite aussi les fichiers Bitmap aux format TIFF, JPEG et PSD), de sélectionner le mode Négatif puis le type du film dans la boîte de dialogue Négatif.

Intégrant de nombreux profils, le module NegaFix de Silverfast offre une correction automatique du masque orangé et affiche immédiatement les “bonnes couleurs” à l’écran.


Noirmoutier, 2001, Fuji GA 645W, Fujicolor NPC 160,numérisé avec un Canon EOS 1Ds et un objectif Micro-Nikkor 55mm f/3.5

Films négatifs noir et blanc

Le film noir et blanc “traditionnel” n’est pas le meilleur support pour la numérisation. Incompatible avec les dispositifs antipoussière (ICE, FARE, iSRD) des logiciels de numérisation, il offre un meilleur résultat lorsqu’il est traité de manière traditionnelle, sous l’agrandisseur. En revanche, il est bien plus facile d’y retoucher les rayures et poussières, l’outil Correcteur de tons directs (raccourci J) de Photoshop est alors très efficace. Contrairement au film négatif couleur, le film noir et blanc n’est pas masqué (sauf les films chromogéniques…) après inversion des valeurs (Image>Réglages>Négatif), il est ainsi facile de corriger la répartition des tonalités. Evitez toutefois de surexposer l’image à la numérisation, sinon vous risqueriez boucher les ombres (qui paraîtraient après inversion toutes noires, sans détails) !

Films diapos

Les films diapos offrent la meilleure qualité d’image, à la fois pour la restitution des couleurs et du contraste et pour leur grain dont l’aspect reste bien plus discret que celui d’un film négatif couleur. En revanche, les films diapos sont très exigeants quant aux performances du matériel de numérisation : celui-ci doit posséder l‘étendue dynamique la plus large possible et seuls les meilleurs et les plus onéreux des scanners arrivent à dépasser une densité égale à D=4.0, considérée comme le minimum pour restituer toutes les subtilités de la diapo.

Notez que le calibrage du scanner (et ainsi de votre appareil) est uniquement opérationnel lorsque vous numérisez des diapos. J’ai fait plusieurs essais pour calibrer mon appareil pour déceler d’éventuelles différences liées à la mire de calibrage. Avec notre environnement de travail, il serait certes plus cohérent d’utiliser une mire IT8 dont le calibrage tiendrait compte du rétroéclairage utilisé – les résultats, plus anciens, d’après une charte DigitaL TargeT de Christophe Métairie sont tout aussi concluants, bien qu’ils aient été obtenus en lumière du jour.


Paris, 1996, Canon T-90, objectif à décentrement 35 mm f/2.8, Fujichrome Provia 100, numérisé avec un Canon EOS 1Ds et un objectif macro EF 100mm f/2.8

Qualité et productivité

D’après mes propres essais, la qualité des scans est vraiment très satisfaisante, surtout lorsque l’on tient compte de la rapidité avec laquelle on passe d’un original au suivant. En effet, bien que la vitesse de numérisation des scanners film ait bien évoluée au fil des années, elle est encore insuffisante pour numériser des archives volumineuses (entre 1 et 10 minutes) ; les scanners à plat sont encore plus lents, surtout lorsque l’on active le dispositif de nettoyage des poussières (ICE ou FARE) : 15 minutes par négatif ou diapo à scanner ! Une fois l’équipement mis en place, les originaux nettoyés et les paramètres de prise de vue fixés, vous pouvez facilement faire entre 5 et 10 numérisations par minute, c’est-à-dire entre 300 et 600 par heure – une productivité largement supérieure à l’ensemble des scanners du marché…


Noirmoutier, 2001, Fuji GA 645W, Ilford Delta 400,numérisé avec un Canon EOS 1Ds et un objectif Micro-Nikkor 55mm f/3.5

La qualité des fichiers est d’ailleurs fort honorable, l’étendue dynamique de l’appareil parvient à restituer les nuances de la plupart des diapos ; dans les cas les plus désespérés, vous pouvez prendre deux photos à des temps de pose différents, puis les combiner dans Photoshop. Notez que nombre de scanners à plat offrent une résolution inférieure à celle de votre appareil numérique de 11 mégapixels, les chiffres fort irréalistes avancés par les fabricants correspondent souvent à une interpolation interne, les 6400 dpi d’un Epson V750 Pro sont en réalité plus proches de 3000 dpi et sa densité maximale est loin d’atteindre le D=4.0 annoncé… Votre appareil numérique fournit alors des fichiers plus petits mais tout aussi beaux : jetez un œil à la comparaison suivante !


Extrait agrandi à 100 % de la diapo 24×36. A gauche, la numérisation à 4000 dpi effectuée avec un scanner à plat Epson V750 Pro, sous SilverFast Ai Studio, et en sélectionnant le format HDR (format “brut” propre au logiciel) comme format d’enregistrement. A droite, numérisation effectuée avec un Canon EOS 1Ds, objectif macro EF 100 mm f/2.8 à f/9, format RAW, mode miroir relevé et déclencheur souple temporisé à 2 secondes. Les deux fichiers bruts ont été ouverts dans SilverFast DC Pro Studio, corrigés puis ouverts dans Photoshop où j’ai effectué un sous-échantillonnage du scan afin d’obtenir deux fichiers de dimensions identiques. Ils ont été ensuite accentués “au mieux”.

Corriger les défauts optiques et modifier la perspective avec DxO 5

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Recadrage final

Une fois satisfait de l équilibre obtenu, on activera la commande Recadrage qui permet de sélectionner la zone de la photo que l’on souhaite sauvegarder. En effet, on voit ici que le redressement de l’escalier a entraîné un déplacement du dallage situé au premier plan et l’apparition d’une zone noire qui ne doit pas figurer sur l’image finale.

Le choix de cadrage qui préserve la plus grande surface d’image est Sans contrainte, mais comparée à d’autres de la même série, la photo pourra, selon la modification de perspective opérée, être plus large ou plus étroite que celles qui ne sont pas corrigées. Si l’on souhaite conserver une homothétie dans une série, il faudra par exemple choisir le cadrage 2/3 si l’on utilise un reflex numérique. Si l’on choisit Automatique, le logiciel essaiera d’optimiser la surface sauvegardée. Dans le cas contraire, on peut modifier le cadrage avec des curseurs.


Après modification de la perspective, il convient de choisir un recadrage.

Le parti pris de conserver le maximum de l’image a permis de garder la totalité du vitrail situé au fond à droite, et de n’empiéter que légèrement sur les colonne situées à gauche, mais diminuer la ligne de fuite oblique de l’escalier a supprimé une bonne partie du dallage du premier plan, y compris la tache de lumière qui attirait l‘œil dans le cadrage d’origine. Si on avait voulu conserver une homothétie avec le cadrage d’origine, on aurait en revanche diminué la largeur de la scène et donc empiété sur les colonnes à gauche et les vitraux à droite.


Après traitement, on peut visualiser les deux images et le cas échéant reprendre le traitement pour obtenir une nouvelle variante.

Bien entendu, contrairement à d’autres réglages, on ne peut pas conseiller d’automatiser la modification de perspective, car même avec une série d’images très proches il n’est pas aisé de décider d’une correction unique : la qualité sera toujours meilleure avec une correction à vue sur chaque photo. Cependant, la logique du traitement par lot reste entière : on peut ajuster une par une toute une série d’images, revenir en arrière si on souhaite modifier un cadrage, et lancer le traitement par lot ensuite, chaque fichier gardant en mémoire le type de modification demandé.


Image retenue après traitement

DxO 5 compatible avec le Nikon D300… mais retardé pour le Mac

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Nous allons donc ouvrir la palette Détail du logiciel et accéder à la commande DxO Noise. On peut constater que le réglage par défaut est vigoureux : 73% de réduction en bruit de luminance, 50% en bruit de chrominance et en bruit dans les gris. C’est une réduction trop importante du bruit de luminance, qui peut affecter les plus fins détails ; je vais choisir comme réglage de base de descendre à 50% seulement, ce qui va faire apparaître un très léger moutonnement. De plus j’ai un peu augmenté la netteté, qui, il faut le savoir, est désactivée en RAW quand on ne possède pas de module optique, ce qui est le cas ici. Enfin, j’ai programmé une légère récupération des hautes lumières, utile pour les vues de nuit avec néons et éclairages publics.


En augmentant la netteté et en modérant la réduction du bruit, on trouve un heureux compromis.

Le traitement montre un bon compromis entre netteté des détails et absence de bruit gênant, avec une saturation colorée qui reste importante. Un essai avec le logiciel du constructeur Nikon Capture NX, en réglage standard boîtier (réduction du bruit sélectionnée en mode normal), nous montre que DxO atteint le même piqué en préservant plus les couleurs vives, alors même que nous avons forcé la réduction du bruit chromatique au-delà de la valeur par défaut.

Pour tester notre réglage sur un lot d’images, rien de plus facile : j’ai créé un Preset particulier nommé “D300_ISO3200_net”. Pour cela, j’ai cliqué d’abord sur la palette Editeur de presets, puis sur Nouveau preset. Les palettes susceptibles d’avoir leur réglage mémorisé apparaissent surlignées en orange. On choisit le réglage désiré, puis on coche dans la zone orange pour le mettre en mémoire. Une fois tous les réglages terminés, on clique sur la commande Enregistrer dans l’Editeur de presets et on pourra ensuite le renommer par un clic droit. Ensuite il suffit de sélectionner un lot d’images et de lui appliquer le réglage du preset.


DxO permet de créer un nombre illimité de presets.

Résultat concluant, on obtient un très bon équilibre de base. Rien n’empêchera d’ailleurs, à partir de cette base, d’ajuster un peu chaque image selon son caractère, mais les résultats obtenus en quelques minutes sont vraiment très intéressants ; on peut ici les comparer avec un développement en mode de réglage standard du boîtier sous Nikon Capture NX.


A 100%, comparaison après traitement d’une zone critique, à gauche Nikon Capture NX, à droite DxO v5 avec notre preset.

DxO Optics Pro avait un certain retard en finesse de traitement pour les fichiers Nikon en haute sensibilité, tel n’est plus le cas, et le fait de pouvoir faire varier de façon simultanée les curseurs de réduction de bruit et de netteté, ce qui n’est pas hélas le cas sur le logiciel du constructeur, sera un gros atout… sans parler des corrections de géométrie qui seront abordées dans un prochain article !

Comment utiliser vos scripts sous Photoshop Elements 6 (tutoriel)

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Les actions Photoshop (ou scripts) permettent d’automatiser des opérations de retouche répétitives. Grâce à ces scripts, il est possible de mémoriser une suite de commandes dans un fichier particulier portant l’extension .atn. Vous pourrez ainsi reproduire à l’identique un traitement particulier sur tout un lot d’images. Vous pouvez télécharger de nombreux scripts payants ou gratuits sur Internet, ou bien encore réaliser vos propres scripts.

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