Questions Photo

Le Nikon D3 en reportage – Première partie

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D3 de Behring

Deuxième jour de prise de vue, température négative, soleil radieux, petit coin bucolique au bord de la Moselle, plein de poésie et de coke pour les aciéries avoisinantes : le chantier GEPOR.


Sur l’autre rive. 14-24 @ 14 – 1/180 s – f/8 – 200 ISO

Il s’agit là de mettre en place un pont roulant de 200 tonnes à 30 mètres de haut en utilisant simultanément sept grues et trois nacelles. Difficile de contrôler la mise en scène, ne pas entraver les manœuvres, respecter les règles de sécurité, être partout à la fois, se méfier de tout dans le bruit, le vent et la poussière de charbon… Bref, typiquement des conditions où l’appareil doit se faire oublier. Les appareils, devrais-je dire, puisque je dois réaliser des panoramiques sphériques en plus des vues d’ensemble et des plans rapprochés. L’analyse des images réalisées avec le D3 met deux point en évidence : la dynamique du capteur plein format et la quasi absence de flare et d’aberration chromatique du 14-24.


Inscriptions en langage traditionnel Mosellan oriental. 14-24 @ 14 – 1/180 s – f/8 – 200 ISO

Dynamique en nette hausse
Depuis toujours, l’utilisation d’un grand angulaire a pour conséquence directe d’enregistrer une zone qui, statistiquement, est composée de parties très sombres et très lumineuses à la fois. À la focale de 14mm, le champ englobé est de 114×76 degrés, ce qui permet d’enregistrer bien des choses, tant en terme de détails que d‘écart de contraste. C’est aussi dans ces conditions que la mesure matricielle affiche ses limites de fiabilité, probablement en raison de la grande diversité des zones composant l’image. Le retour à la mesure pondérée centrale s’impose donc et fonctionne parfaitement avec la mémorisation de l’exposition via une faible pression sur le déclencheur. Je me contente de surveiller, sur le très lisible écran arrière, la présence éventuelle de zones grillées (mises en évidence par la fonction d’affichage clignotant des hautes lumières). Il est évident que cet appareil encaisse beaucoup mieux les forts écarts de contraste, et permet de se passer du bracketting (également nommé séquence d’exposition différenciée) au moins dans la configuration de travail rencontrée ce jour.
Ayant travaillé simultanément avec deux autres D200, j’ai effectivement eu recours au bracketting dans le cas des prises de vues panoramiques, mais pas avec le boîtier équipé du 17-55 ou du 70-200, le champ photographié étant plus petit donc beaucoup plus homogène.

14-24
J’ai toujours adoré travailler avec des objectifs à très courte focale (mon premier caillou acheté en 1984 était un 24, suivi d’un 21, d’un 18 et même d’un 15mm). Le passage au numérique ne fût traumatisant pour moi qu‘à cause de l’impossibilité de retrouver des équivalents angulaires à l’argentique. Je ne dois pas être le seul, j’imagine. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à développer le panoramique par assemblage, mais ceci est une autre histoire… La quête d’un grand angle pour numérique passa donc par l’acquisition du Coolpix 5000, premier compact offrant un équivalent 28mm, puis du complément optique WC-E68 (équivalent 18mm), du D70 avec le fisheye 10,5, du D200. Bien qu’un zoom grand angle fut proposé par Nikon (12-24 f/4), le résultat obtenu avec ces matériels successifs restait incomparablement moins bon que les images prises au 18mm sur Nikon F2 ou F3.


14-24 @ 24 – 1/60 s – f/8 – 200 ISO


Mais où sont passées les habituelles franges magenta?

Là, il y a vraiment du nouveau avec l’ensemble D3 + 14-24. Outre les qualités du capteur plein format, le 14-24 se permet de surclasser la quasi totalité du parc existant des focales fixes et des zooms grand angle. Géométrie quasi parfaite, grande ouverture, aberrations chromatique plus que négligeable, vignettage absent dès f/4 et surtout, surtout, le flare excessivement bien traité (nanocristal ??). Sans aucune comparaison avec le 15mm ais (qui est resté souvent dans le placard uniquement à cause d’un flare infernal). Ces deux objectifs ont pourtant le même air de famille en ce qui concerne la lentille frontale. L’appréhension s’est envolée dès les premières images réalisées. Ce 14-24 est véritablement une réussite. Et relance la polémique petit ou grand capteur. Bien sûr, mes anciennes optiques fonctionnent assez correctement sur le D3 (nous y reviendrons dans un prochain billet) mais la quintessence du D3 ne peut être obtenue qu’avec ce nouveau zoom “conçu pour la photo numérique” dixit la plaquette commerciale.

Moralité : D3 et 14-24, sinon rien !!

À suivre…

Le Nikon D3 et les Nikkors de légende – Première partie

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PC 28 mm f/3.5


D3 + 28 mm f/3,5 PC

Alors que des solutions ont été trouvées face au problème de la réduction de la taille du capteur et de la perte de champ angulaire qui en résulte, – notamment par la créations d’optiques dédiées comme le 12-24 DX -, rien n’a remplacé jusqu’alors, chez Nikon, l’emploi du 28 mm à décentrement. Cet objectif monté sur un D200 se transforme en un 42 mm qui permet certes de rendre service dans certains cas mais perd énormément de son utilité initiale. C’est donc encore comme une renaissance que de monter ce caillou sur le D3. Il est d’ailleurs surprenant de constater que cette optique n’est plus fabriquée depuis 2006. Le 28mm PC était extrêmement rare sur la marché de l’occasion du temps de l’argentique. On en trouve désormais assez facilement depuis l’arrivée des capteurs DX et, à moins que Nikon ne planche actuellement sur une nouvelle version (avec diaph auto, af et je ne sais quoi d’autre comme des bascules en plus du décentrement), le capteur FX du D3 redonne tout son intérêt à cet objectif unique. J’ai bien fait de garder le mien…


28mm PC – 1/180e de seconde – f/11 – ISO 200, sans pied.

Les quelques images réalisés pendant cette (trop) courte période d’essai du D3 montrent a priori de bons résultats.

Addendum du 22/04/08 : j’ai rédigé cet article fin décembre 2007. Je remercie ici personnellement monsieur Nikon à qui il suffit de suggérer une nouvelle optique pour qu’il nous la réalise dans la foulée : j’ai nommé le 24mm PC à bascule, décentrement et diaph motorisé ! Test complet sous peu…

Lightroom – Les nouveautés depuis la version 1.0, deuxième partie

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Importer des images

Dans le premier article de cette petite série nous avons abordé l’importation d’images à partir d’un catalogue. Sachant qu’il est également possible d’importer de nouvelles images à partir d’un disque dur ou d’une carte mémoire, voici ce qui change par rapport à la version initiale de Lightroom :

  • Lorsque vous insérez une carte mémoire dans votre lecteur de cartes et lorsque vous cliquez ensuite sur le bouton Importer du module Bibliothèque, Lightroom vous propose plusieurs choix quant à l’emplacement des dossiers à importer. Voici la boite de dialogue qui offre ici pas moins de trois options : une carte mémoire, une clé USB ainsi qu’un accès à l’arborescence des fichiers du système d’exploitation.

  • La boite de dialogue Importer les photos offre maintenant une option permettant d’éjecter la carte mémoire une fois l’importation des images achevée. Il est également plus nécessaire de choisir l’option Afficher la boite de dialogue d’importation lorsqu’une carte mémoire est détectée (Préférences>Importer) pour que vous puissiez importer des images à partir de la carte.

  • Depuis la version 1.3 Lightroom favorise le transfert des images au détriment de la création des vignettes et des aperçus. Ainsi, le transfert des images est beaucoup plus rapide. Alors que Lightroom 1.x réfuse d’importer des images dont les dimensions sont supérieures à 10.000 × 10.000 pixels, Lightroom bêta 2 vous limite à 30.000 pixels ce qui vous permet d’importer au catalogue des images panoramiques et/ou composées de plusieurs images numériques, quel que soit leur poids de fichier. Vous pouvez également choisir entre trois tailles différentes (quatre tailles différentes pour Lightroom bêta 2) pour l’aperçu qui s’affiche dans la fenêtre principale : Minimum, Standard et 1 :1. La première option, Minimum, est la plus rapide pour transférer vos images dans le catalogue de Lightroom, mais en réalité elle ne fait que retarder la création des aperçus jusqu’à l’affichage d’un dossier d’images dans Lightroom. Il vous faudra donc attendre la fin de la création des aperçus avant de pouvoir travailler de manière confortable.


Les options de Lightroom 1.x

Alors que l’option Standard ralentit un peu le transfert des images, vous pouvez commencer à éditer, immédiatement après, vos images fraîchement importees, pour peu que vous ne les affichiez pas toutes à leur taille réelle (100%). Il est ainsi possible d’afficher les images, de leur appliquer des notes, libellés de couleur et mots-clés et même de corriger la tonalité et les couleurs. Si vous sélectionnez l’option 1 :1, Lightroom crée des aperçus d’excellente qualité qui occupent davantage d’espace sur votre disque dur. Sélectionnez l’option Minimum si vous ne souhaitez pas corriger vos images immédiatement après la fin du transfert. Vous pouvez choisir ensuite, à partir du menu Bibliothèque>Aperçus, l’option Rendu des aperçus de taille standard ou Rendu des aperçus 1 :1. Mais attention, la création des aperçus d’excellente qualité est alors bien plus longue que celle des aperçus standard car dans le premier cas de figure, le logiciel applique les paramètres par défaut pour l’accentuation et la réduction du bruit.


Les options de Lightroom 2

L’option Embedded&Sidecar (Lightroom bêta 2) utilise les vignettes de petite taille que votre appareil photo intègre aux fichiers RAW. Là encore il vous faudra créer plus tard des vignettes de qualité “exploitable” pour pouvoir éditer et corriger vos images.

Importer et afficher les fichiers RAW+JPEG. Bien que la version initiale de Lightroom était capable de transférer les fichiers JPEG portant le nom des fichiers RAW et enregistrés simultanément grâce au paramètre “RAW+JPEG” de votre appareil, ces fichiers ne pouvaient pas être corrigés indépendamment du fichiers RAW homonyme. La nouvelle option Traiter les fichiers JPEG proches des fichiers RAW comme photos distinctes dans les Préférences de Lightroom permet les afficher séparemment et leur appliquer des réglages individuels et différents de ceux appliqués aux fichiers RAW.

Linux pour les photographes – Troisième partie

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Autres fonctionnalités

Édition des métadonnées. Nous l’avons dit, les métadonnées EXIF et IPTC sont modifiables pour les fichiers JPEG mais pas pour les fichiers RAW. Ce manque sera corrigé, semble-t-il, dans un futur proche. Ceci dit, les possibilités d‘éditions des métadonnées sont très complètes (trop ?). Cette illustration montre la fenêtre d‘édition des informations EXIF, et plus particulièrement celles relatives à l’appareil photo. De même, l’illustration suivante montre la fenêtre d‘édition des informations IPTC.

Recherche de photos. DigiKam possède des fonctions de recherche. La première est simple et porte sur les informations présentes dans sa base de données. Pour l’utiliser, il suffit de saisir la chaîne de caractères recherchée dans le champ situé au milieu en bas de la fenêtre principale (ou bien via le menu). L’autre fonction, plus élaborée, permet de faire des recherches combinant plusieurs critères (et/ou), ces critères pouvant eux-mêmes être filtrés par “contient” ou bien “ne contient pas”, par exemple. L’une ou l’autre des recherches peut être enregistrée (avec les photos trouvées) afin de pouvoir y revenir rapidement. Il n’est pas possible de faire des recherches sur les informations contenues dans les métadonnées EXIF ou IPTC, comme la focale ou l’ouverture.

Table lumineuse. Cette fonction permet de comparer des photos entre elles afin d’effectuer un choix, de les noter, etc. Les fichiers RAW sont pris en charge. Le déplacement dans les photos et le zoom sont synchronisables, ce qui permet d’explorer et de comparer en détail les différents aspects d’une série de photos. Les informations (métadonnées) de chaque photo sont également disponibles via les icônes situées en haut à droite et à gauche de la paire affichée.

Recherche d’images semblables. DigiKam offre la possibilité de rechercher des images ayant un certain degré de similitude. Comme on peut le voir dans la fenêtre ci-dessous, DigiKam propose deux méthodes de recherche : Correspondance exacte (il s’agit alors de détecter les doublons) et Correspondance approchée. Lorsque cette dernière méthode est utilisée, DigiKam va générer une empreinte numérique de chacune des photos (sur la base de certains critères, dont la palette de couleurs contenue dans la photo), puis la recherche de similitude sera effectuée en tenant compte du paramètre d’incertitude choisi (88% dans l’exemple ci-dessus) ; plus celui-ci est élevé, plus la correspondance entre les photos devra être étroite pour qu’elles figurent dans le résultat de recherche.

Gestion des couleurs. DigiKam utilise le moteur lcms pour gérer les couleurs. Tout est donc paramétrable, depuis la prise en compte du profil intégré à l’appareil photo (s’il existe), en passant par l’espace de couleur de travail, le profil de l‘écran et le profil du périphérique de sortie (imprimante). Les intentions de rendu, comprenant la compensation du point noir, sont également prises en charge.

A noter que l’utilisation systématique des profils de couleurs ralentit la vitesse d’affichage (probablement à cause des conversions intermédiaires qui sont effectuées). Il est néanmoins possible de désactiver momentanément la gestion des couleurs.

Géolocalisation (geotagging). DigiKam comporte un module de géolocalisation qui permet d’incorporer la latitude, la longitude et l’altitude du lieu de la prise de vue dans les métadonnées EXIF.

Les coordonnées géographiques peuvent être saisies manuellement (soit en les rentrant à la main, soit en pointant sur la carte – Google Maps – affichée dans la fenêtre), ou à partir des données d’un GPS (on suppose ici qu’un GPS enregistre les informations de position au moment de la prise de vue).

La mise en correspondance entre les données d’altitude, de latitude et de longitude du GPS (au format GPX) avec la photo sera faite sur la base des informations de date et heure contenues à la fois dans le GPS et dans les informations EXIF de la photo.

Conversion des fichiers RAW. DigiKam tire ses compétences de conversion des fichiers RAW de DCRaw, avec toutefois une interface qui lui est propre. Il est possible d’effectuer une conversion en lot ou bien sur un fichier individuel vers les formats .jpeg, .tif, .ppm et .png, les métadonnées du fichier RAW étant importées dans le fichier de sortie. Voici une illustration de l’interface de conversion proposée par DigiKam dans le cas d’un fichier individuel (dans cet exemple, il s’agit d’un fichier sRAW issu du Canon 40D).

A noter toutefois que le plugin kipi de conversion RAW ne prend pas encore en charge la profondeur de 16 bits. Il est donc préférable d’utiliser le convertisseur RAW intégré à DigiKam et de désactiver le plugin pour l’instant.

ColorMunki Photo – Petit singe bien malin

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Calibrer une imprimante

Si le calibrage d’une imprimante jet d’encre avec un spectrophotomètre ne s’impose que rarement pour un photographe amateur, il est presque indispensable pour un photographe de mariage qui fait ses propres tirages sur son imprimante jet d’encre ou traceur grand format et qui utilise des supports d’impression aussi “exotiques” que variés. Certes, on pourrait préférer passer par un prestataire de service spécialisé ou simplement télécharger un des nombreux profils ICC gratuitement mis à disposition par les fabricants d’imprimantes ou les papetiers, mais les prix baissent et les matériels les plus sophistiqués tels les spectrophotomètres ne sont plus la chasse gardée des seuls experts en couleur.

Bien évidemment, ColorMunki serait bien moins intéressant s’il ne permettait pas la création de profils pour imprimantes. Alors qu’il existe des solutions automatisées dont le tarif fait fuir la plupart des clients potentiels, la lecture manuelle de dizaines, voire de centaines de plages colorées était jusque-là un travail fastidieux qu’on préférait éviter. Bénéficiant du moteur du spectrophotomètre automatique Eye-One iSis, le ColorMunki se contente des mires de calibrage de 50 ou 100 plages. Et malgré le faible nombre de plages, la précision du ColorMunki surprend à plus d’un titre ; la qualité des profils que nous avons pu obtenir à partir d’une imprimante Epson 4880 est très satisfaisante. Que ce soit pour des impressions couleur ou noir et blanc, les profils procurent à la fois une excellente neutralité de l’échelle des gris, des couleurs subtiles et une suppression efficace des phénomènes de “bronzing”, de “banding” et de métamérisme.

Afin de rassurer les néophytes, le logiciel est encore une fois peu bavard en ce qui concerne les paramètres techniques qui contribuent à la création d’un profil d’imprimante. Il vous laisse seulement préciser l’imprimante et le nom du papier, puis vous propose d’imprimer une première feuille A4 qui comporte 5 rangées de 10 plages couleur (dont 7 plages comportent des nuances de gris). Veillez à imprimer cette mire (tout comme la seconde) en désactivant la gestion des couleurs de l’imprimante.

Laissez la feuille sécher (le logiciel préconise un temps de séchage de 10 minutes que vous n’êtes pas tenu de respecter), puis passez le spectrophotomètre sur les plages, dans le sens de la flèche, en commençant la lecture (appuyez sur le bouton de mesure) un peu avant la première plage. La lecture des plages est finalement très simple et il n’est pas nécessaire d’avoir appris la manipulation d’un spectrophotomètre : les plages sont très grandes et le ColorMunki réussit presque toujours à les lire au premier passage.


Le logiciel vous propose ensuite l’impression d’une seconde mire, dont les couleurs ont été générées en fonction de valeurs colorimétriques de la première. Imprimez-la avec les mêmes paramètres (gestion des couleurs désactivée), puis attendez quelques minutes avant d’en mesurer les plages avec le spectrophotomètre.


Commencent alors le calcul et l’enregistrement du profil. Là encore, nous regrettons qu’il n’y ait pas plus de souplesse pour nommer le profil…

Linux pour les photographes – Deuxième partie

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Autres fonctionnalités de F-Spot

  • Mode Plein écran et Diaporama. Le mode plein écran est bien adapté à l’examen rapide (dans un objectif de tri et comparaison de “rush”, par exemple) des photos importées au catalogue. Le mode Diaporama le complète favorablement en ce qu’il affiche les photos préalablement sélectionnées sous forme de diaporama. Bien qu’assez simples, les effets (enchaînements) disponibles sont plutôt efficaces.
  • *Fonctions de recherche.*F-Spot est doté de fonctions de recherche élémentaires. On peut effectuer un tri suivant l’étiquette, la date et la date d’importation d’une photo. Il faut reconnaitre que c’est très limité et l’on peut regretter de ne pouvoir bénéficier d’une fonction de recherche fondée sur les métadonnées.
  • Fonctions de retouche. Là encore, F-Spot reste assez élémentaire. On peut s’interroger sur l’intérêt d’incorporer des fonctions de retouche, même restreintes, dans une application destinée à l’organisation des photos. Il eut été préférable de porter les efforts de développement sur d’autres fonctionnalités. Voici les fonctions destinées aux fichiers JPEG : recadrage, ajustement des couleurs (Saturation, Teinte, Exposition, Luminosité, Contraste et Balance des blancs), puis d’autres pour corriger les yeux rouges, convertir une photo en noir & blanc et en tons sépia. N’oublions pas non plus l’outil Redressement, une fonction anecdotique nommée “Flou artistique” et enfin un ajustement automatique des couleurs.
  • Extensions. F-Spot possède la possibilité d’ajouter des fonctions supplémentaires par l’intermédiaire d’extensions disponible en téléchargement. Pour cela, il faut cliquer sur le menu Modifier>Extensions. Une fenêtre présentant la liste des extensions disponibles est alors affichée. L’extension “Fspot.DevelopInUFraw” permet de lancer directement UFRAw sans quitter F-Spot. L’extension “Fspot.SendToBibbleWorkQueue” (qui n’apparait pas sur la capture d‘écran ci-dessous et n’est disponible qu’avec les versions 0.4.1 de F-Spot et supérieures) permet, quant à elle, d’envoyer un ou plusieurs fichiers photo (RAW ou non) directement vers Bibble Pro en bénéficiant du “versionning”.

A noter également toutes les extensions offrant divers outils d’exportation, telles que la création d’un photo-CD ou d’un diaporama sur DVD, l’exportation d’une photo vers Flickr, PicasaWeb ou encore SmugMug, et celle d’une photo vers une galerie Web, au format “Gallery Menalto” ou “Original”. Les extensions proposent de redimensionner les photos afin de les adapter aux besoins spécifiques de chaque galerie Web. Les métadonnées peuvent être également incluses ou non lors de l’export. L’extension “Fspot.Sync.Metadata” permet d‘écrire les métadonnées dans les fichiers photo même si l’option “Ecrire les métadonnées sur le fichier” du menu Modifier>Préférences n’avait pas été activée. Les extensions sont proposées par des développeurs indépendants et permettent d’enrichir les fonctionnalités de F-Spot.

  • Gestion des couleurs. Bien que F-Spot possède la dépendance “lcms – Little Color Management System”, nous n’avons pas pu dénicher de boîte de dialogue permettant de modifier les paramètres de gestion des couleurs.
  • Gestion des doublons. Cette fonction disponible dans F-Spot souffre encore de petits dysfonctionnements : les doublons ne sont pas toujours détectés lors de l’importation. Pour y remédier, il suffit de supprimer manuellement la photo excédentaire.

F-Spot est disponible pour Ubuntu (et dérivés), Fedora Core et Gentoo. Suivant la distribution, il est installé par défaut ou facile à ajouter. Il est également disponible pour les autres distributions à condition de l’installer séparément. Vous ne trouverez pas toujours la version la plus récente, mais vous pourrez compiler la dernière version à partir des sources mises à disposition.

Conclusion

F-Spot est une application libre et gratuite destinée à la gestion des photos numériques sous Linux, parfaitement intégré à l’environnement de bureau Gnome. Simple et efficace, le programme possède les fonctions essentielles d’organisation et répond parfaitement aux exigences d’un photographe amateur éclairé. Toutefois, nous émettons quelques réserves quant à l’utilisation de F-Spot dans un cadre professionnel : outre l’existence de quelques petits bogues, il n’est pas encore possible de modifier ou d‘éditer librement l’ensemble des métadonnées IPTC.

Nous apprécions le fait de pouvoir lancer des logiciels d’images à partir de F-Spot et de bénéficier ainsi de différentes versions d’une même photo ainsi que de pouvoir écrire, dans les métadonnées (sauf fichiers RAW) des commentaires, étiquettes et notes. En revanche, nous déplorons l’absence d’une fonction de recherche plus élaborée et surtout l’absence d’une gestion des couleurs cohérente.
F-Spot est une application prometteuse et en plein développement, qui offre aux utilisateurs de Linux une alternative crédible aux logiciels payants (Photoshop Elements, Expression Media, StudioLine PhotoClassic…) des univers Windows et MacOS X.

Viveza – La correction locale en toute simplicité

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Deuxième exemple

Situé dans l’ombre, tout comme la maison à l’arrière-plan, ce bouquet de tulipes manque de vie. Grâce à quatre points de contrôle, trois pour intensifier les couleurs et un pour protéger les volets blancs d’une “pollution” intempestive, nous avons pu produire une image forte en couleurs.


Le premier point de contrôle agit sur le mur et les fleurs : augmentation du contraste et luminosité réduite.


Le deuxième point de contrôle protège les volets peints en blanc (valeurs par défaut à 0).


Le troisième point de contrôle intensifie le reflet du ciel.


Le quatrième point de contrôle rafraichît les fleurs !

La chambre noire sans mauvaises odeurs (tutoriel)

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Simuler la gamme de contraste des papiers noir et blanc

Dans la chambre noire, on utilise des papiers à grade fixe ou à contraste variable qui s’adaptent aux négatifs plus ou moins contrastés que l’on souhaite tirer. Bien que cela ne soit plus nécessaire dans la chambre claire, il est parfois utile de jouer de la même façon sur le contraste d’une image numérique.

Selon les marques, les papiers les moins contrastés portaient les grades 0 ou 1, les plus contrastés les grades 4 ou 5, le grade 2 (ou 3) étant considéré comme le grade standard. Les grades “doux” sont peu contrastés, mais très nuancés dans les gris moyens ; les grades “durs” ne possèdent que peu de nuances en dehors des tons foncés et hautes lumières, mais offrent un rendu très graphique. Voici la procédure à suivre pour simuler les différentes gammes de contraste :


Grâce à l’outil Courbe de Photoshop, vous pouvez recréer les grades de la chambre noire traditionelle – ici de 0 à 5…

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !