Cet été, photographiez les étoiles filantes !
Publié le 22 juillet 2013 dans Actualités Articles et dossiers Livres par Thierry Legault
L’été est propice aux soirées chaudes et dégagées… et aux étoiles filantes. L’essaim (c’est ainsi que l’on nomme ce phénomène) le plus connu est celui des Perséides, il se produit tous les ans pendant quelques jours autour du 12 août. Pour photographier ces minuscules débris de comètes qui forment une traînée de lumière fugitive lors de leur entrée dans l’atmosphère à des dizaines de milliers de km/h, vous n’avez besoin que d’un appareil reflex, d’un trépied et… d’un peu de patience.
Une belle étoile filante s’est invitée dans cette pose d’une minute réalisée avec un reflex Canon EOS 5D Mark II et un objectif de 14 mm à F/2,8. Au premier plan, la chute d’eau de Wallaman Falls, en Australie.
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Le matériel
Côté matériel, deux facteurs vont nous aider à maximiser nos chances de capturer une étoile filante. Le premier est évidemment le champ visé par l’appareil. Choisissez par conséquent un objectif grand-angle, par exemple un 14 mm ou un 24 mm, ou placez votre zoom sur sa focale la plus petite.Si vous disposez d’un fish-eye, n’hésitez pas à l’utiliser en visant le zénith de manière à embrasser l’ensemble de la voûte céleste.
Le second facteur est la capacité de l’objectif à recueillir la lumière, c’est-à-dire son ouverture. Privilégiez les objectifs ouverts à 2,8 ou même, si vous le pouvez, à 2 voire à 1,4. Exemples d’objectifs propices à la capture d’étoiles filantes :
- Canon ou Samyang 14mm F/2.8 et 24mm F/1,4,
- Tokina 11-16mm F/2,8,
- Nikon 17-55mm F/2,8.
La stabilisation d’image est ici inutile, puisque nous allons employer un trépied.
Puisqu’ils disposent de la pose B, tous les boîtiers reflex sont capables de photographier les étoiles filantes. Nul besoin d’un appareil haut de gamme doté des ultimes perfectionnements, il ne sera utilisé qu’en mode manuel.
Troisième élément indispensable : le trépied. Il doit vous permettre de viser haut dans le ciel ou même le zénith dans le cas d’un fish-eye.
Dernier élément essentiel : l’intervallomètre. Il va vous permettre de lancer une série des poses de quelques dizaines de secondes sans avoir à intervenir manuellement pour chaque nouveau déclenchement. Il y a en effet peu de chances que vous capturiez une belle étoile filante (les plus brillantes sont qualifiées de « bolides ») lors des premiers instants. De cette manière, vous pourrez vous allonger sur le sable ou sur l’herbe et admirer la voûte céleste pendant que votre appareil travaillera en autonomie. À noter que le firmware Magic Lantern remplace, sur les reflex Canon, le firmware d’origine et intègre un intervallomètre basique.
Le matériel de base pour les étoiles filantes : de haut en bas, un reflex doté d’un objectif grand-angle, un trépied et un intervallomètre.
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sur les EOS, Magic Lantern ne remplace pas vraiment le firmware d’origine, mais il le complete !
En effet, la mise au point est délicate…
Naïvement, avec mon 16-85 Nikon, j’avais il y a quelques années calé la MAP sur la butée de l’infini comme au temps de mon vieux boîtier mécanique (avec lequel c’était bon).
Et là, horreur, la butée est placée trop loin : photos toutes floues (car pas contrôlées sur l’écran arrière en cours de séance).
Attention a ne pas confrondre étoile fillante et satellite (plus exactement le reflet du soleil dans les panneaux solaires d’un satellite).
Un satellite ressemble à une étoile se déplaçant à une vitesse apparente proche de celle d’un avion, de plus il est visible sur une grande distance. Il laissera une belle trainée bien nette sur une photo en pose longue.
Une étoile fillante est elle très rapide et est souvent plus lumineuse que les étoiles. Facile à voir à l’oeil nu si vous scrutez le ciel pendant la scéance.
Bref, si vous n’avez rien vu et que votre appareil photo vous montre des étoiles fillantes… se sont probablement des satellites!
Pensez à règler la sensibilitée au minimum pour éviter le plus possible le bruit.
Pour ma part j’utilise une grande sensibilité et un temps de pose adapté à la focale (afin que les étoiles ressemblent à un point et non pas une trainée).