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DxO Optics Pro 5.3 – Première partie

Fondée par une poignée de mathématiciens de haut vol, la société DxO s’est forgée depuis une solide réputation grâce aux corrections optiques de son logiciel DxO Optics Pro. A la fois plus stable et plus performante, la version 5.3 atteint une qualité d’image époustouflante.

La société française DxO Labs a été fondée en 1995 par des mathématiciens de haut vol et réputés dans leur domaine. Spécialisée dans l’analyse et le traitement de l’image numérique, cette entreprise s’est fait remarquer dans le monde de la photographie avec la commercialisation du logiciel DxO Analyser qui a été rapidement salué par la presse spécialisée et adopté par de nombreux fabricants pour mesurer la qualité technique des appareils numériques. Le logiciel DxO Optics Pro, lui, se base sur des mesures établies par DxO Analyser pour corriger automatiquement les défauts inhérents à un système optoélectronique composé d’un boîtier numérique et de son objectif.

DxO Optics Pro en est à sa cinquième génération et traite dorénavant des fichiers RAW issus de nombreux appareils. Il existe dans deux versions, Standard et Elite, qui diffèrent par le nombre et type d’appareils gérés. L’édition Standard prend en compte les appareils reflex d’entrée de gamme, l’édition Elite traite en plus les appareils reflex professionnels.


Photo prise avec un Canon EOS 1Ds, EF 4/17-40 mm L USM, correction du vignetage, de la distorsion et de la perspective avec DxO Optics Pro 5,3

La politique commerciale de la société, un peu énigmatique par le passé – il fallait payer pour chaque module supplémentaire et le prix dépendait du type de matériel (professionnel ou non professionnel) – a évolué : les offres sont aujourd’hui plus transparentes quant à la tarification des modules indispensables pour votre équipement. Si vous achetez la version Elite du logiciel, vous pouvez télécharger gratuitement tous les modules optiques et choisir librement parmi les modules des appareils. Il est en revanche toujours impossible de créer des modules de correction pour tous les boîtiers et objectifs du marché : vous ne pourrez probablement pas couvrir tout votre matériel avec DxO Optics Pro. En effet, les appareils subissent des cycles de vie de plus en plus courts et les fabricants ne cessent de sortir de nouveaux objectifs optimisés soit pour les petits capteurs APS-C, soit pour les capteurs plein format, de plus en plus en vogue. Bien conscient de ce goulot d’étranglement, l’éditeur du logiciel vient de multiplier les ressources employées afin de créer davantage de modules de correction.

Si le logiciel demeure le plus performant en matière de corrections optiques et de la perspective, il a beaucoup évolué ces derniers temps. Outre l’intégration de modules externes pour le faire communiquer avec Lightroom et Photoshop, DxO Optics Pro intègre un moteur de conversion RAW qui excelle dans le traitement du bruit : grâce à un traitement ultrasophistiqué lors du dématriçage, les photos issues du logiciel sont remarquablement propres et détaillées, même aux sensibilités ISO les plus élevées. Mais il serait dommage de ne l’associer qu’aux photos problématiques : DxO Optics Pro est aujourd’hui suffisamment complet pour que vous puissiez lui confier le développement de tous vos fichiers RAW. Les algorithmes pour récupérer des détails dans les hautes lumières et tons foncés sont plutôt efficaces et le logiciel dispose d’outils d’ajustement des couleurs très fins, permettant une correction sélective de certaines gammes de couleurs et l’application du rendu d’un autre appareil, ou encore celui d’un film célèbre, tel que Velvia, Ektachrome ou Kodachrome. Si vous possédez un logiciel pour calibrer votre appareil photo (X-Rite Profile Maker, Digital Domain Profile Prism, etc.), DxO Optics Pro vous assiste pour la création d’un profil ICC personnalisé ainsi que pour son application.

9 commentaires “DxO Optics Pro 5.3 – Première partie

  1. j’ai déjà essayé de traiter un NEF de D300 dans DXO 5.2 après l’avoir travaillé dans capture NX2 qui , en principe, n’applique pas les améliorations aux NEF , mais les enregistre « à côté » du fichier original. Résultat : impossible de traiter dans DXO.

    Donc, je ne suis pas d’accord avec vous quand vous dites que « les dernières versions de Nikon Capture » n’altèrent pas certaines métadonnées indispensables à DXO.

    A contrario, j’ai parfaitement réussi à ouvrir dans DXO 5.2 , les NEF que je n’avais pas repris dans NX2, alors que j’utilise Nikon transfert pour charger mes images sur mon ordi, puis view NX pour une première visualisation. Ce qui veut dire que ces deux logiciels ne semblent pas responsables de l’altération des métadonnées nécessaires à DXO.

  2. Et ben, j’ai refait des tests avec plusieurs fichiers NEF(Nikon D300, D2x et D200) ils passent sans problème dans DxO 5.3, après avoir effectué quelques réglages dans NX2….

  3. D’une manière générale, il est dangereux qu’un logiciel modifie de quelque manière que ce soit le contenu d’un fichier RAW. Je ne sais pas si certains logiciels poussent le culot jusqu’à altérer (« améliorer ») le contenu lui-même de l’image, c’est-à-dire les données RGB résultant de la capture. Il est clair en tout cas que certains logiciels incorporent ou modifient des métadonnées, ce qui est à peine moins imprudent…

    Notre spécialiste national des métadonnées, Patrick Peccatte s’est d’ailleurs exprimé sur ce sujet : il devrait être interdit aux logiciels de modifier en quoi que ce soit un fichier RAW, la seule exception étant l’annotation des DNG, car il s’agit d’un format conçu pour cet usage.

    Jusqu’à présent, je n’avais vécu qu’un seul exemple un peu massif de « drame » provoqué par le non respect de cette règle. Il concernait les (excellents) logiciels de Chris Breeze, lesquels inscrivaient naguère des annotations IPTC dans des NEF, produisant ainsi des fichiers illisibles par les logiciels Nikon ! Les logiciels Breeze sont désormais protégés contre cet écueil…

    Je serais assez sidéré qu’un logiciel de traitement produit par un constructeur, en l’occurrence Nikon, puisse apporter de telles modifications à un fichier RAW qu’elles interdisent sa lecture par un logiciel tiers… On pouvait à la rigueur comprendre (comprendre, pas excuser) qu’un logiciel comme ceux de Breeze altèrent un NEF au point de le rendre illisible par un logiciel Nikon. Ce drame pouvait en effet être interprété comme un retour de bâton découlant de la non documentation du format RAW par le constructeur, cette non documentation compliquant évidemment beaucoup le travail des Breeze et autres DxO… Mais qu’un logiciel constructeur modifie les RAW au point de les rendre illisibles par les logiciels tiers, alors là, il me semble qu’on serait en présence d’un véritable scandale. Feu OpenRAW, au secours !

    On peut aussi rappeler que c’est pour éviter de telles situations qu’Adobe a inventé l’usine à gaz des fichiers sidecars, fichiers qui reçoivent toutes les métadonnées (annotations et métadonnées de développement) et évitent ainsi leur dangereuse incorporation.

    Bref, après la lecture de cet article et du premier commentaire qu’il a suscité, je me pose deux questions, ou plutôt je les pose au spécialiste des formats RAW, l’ami Volker Gilbert :

    – existe-t-il une liste des logiciels qui modifient les fichiers RAW (données RGB et métadonnées) ?
    – quels sont les cas connus de logiciels faisant des modifications de RAW au point que d’autres logiciels ne puissent plus les lire ?

  4. pour ma part, je confirme ma déconvenue personnelle en essayant d’ouvrir dans DXO mes NEF de D300 déjà ouvert et traités dans NX2 ( et sauvegardés avec les modifs ) pour les traiter autrement ( pour faire des comparaisons ) dans DXO. J’ai regardé partout, notamment dans les préférences des deux logiciels, ainsi que dans le livre de Jean Marie Sepulchre sur DXO 5 qui est dans ma bibliothèque personnelle , je n’ai trouvé aucune réponse. Les NEF de D300 n’étant pas passés par NX2 s’affichent correctement dans la fenêtre de visualisation, ceux pour qui sont passés auparavant dans NX2 s’affichent par un coktail de couleurs bruitées et criardes du style jaune, fushia, vert pomme, qui n’ont évidemment aucun rapport avec l’image d’origine. Evidemment,le logiciel affiche un sens interdit dans le bandeau pour me signifier qu’il ne peut pas le traiter. Par conséquent , c’est très désagréable de se dire qu’avant toutes choses, il faut se contraindre à dupliquer un lourd dossier d’images NEF pour traiter l’un des deux par NX2 et l’autre par DXO ; ça prend énormément de place sur le micro, et en principe, ce n’est pas la philosophie du traitement d’images des fichiers raw quelque soit le logiciel utilisé, puisque les améliorations effectuées sont latentes et enregistrées à part pour n’être réellement appliquées qu’au moment de la conversion de l’image en TIFF ou en jpeg.

  5. Je n’ai pas essayé. Surtout parceque je sais que les DNG sont très lourds par rapport aux NEF. Et sur des dossiers d’images assez conséquents, ça finit par prendre de la place. Ceci dit, ce sera moins lourd que de dupliquer le dossier de NEF originaux.

  6. bonjour

    Je shoot en raw (nef) et utilise LR 2.0.
    Existe-t-il un moyen d’utiliser DxO tout en restant en raw ? Vu que le fichier raw n’est pas modifié, les corrections seraient enregistrées dans le sidecar, comme le fait LR.
    Est-ce possible ou pas encore ?
    A quand un plugin directement dans LR ?

  7. Ce n’est pas possible de traiter un fichier raw dans DxO au sein d’un workflow Lightroom 100 % raw.
    Quant à un plug-in ou des outils directement installés dans Lightroom, ça ne sera possible que si Lightroom ouvre le canal de traitement Camera Raw et mette à la disposition des développeurs un SDK adéquat.
    Il faut aussi tenir compte du fait qu’Adobe préfère se concentrer sur le flux de travail et que la possibilité d’accéder à des outils de développement tiers via Lr n’est pas, aussi étonnant que ça puisse paraître, ce que demandent en priorité les photographes professionels.
    DxO aime Lightroom et fait les plus gros efforts d’intégration de tous les éditeurs. Si c’est possible un jour, je suis sûr qu’ils seraient parmi les premiers à proposer un vrai plugin.
    Personnellement, oui, j’aimerais pouvoir installer quelques outils dans le flux raw, mais, d’un autre côté, je préfère quand même qu’Adobe concentre ses efforts sur l’amélioration du moteur de développement et du traitement du bruit en particulier.

  8. Bonjour,

    Merci pour cet article tres interessant.
    Du coup je me pose une petite question. Si LR et DxO ne sont pas compatibles entre eux, peut on quand meme utiliser DxO dans son workflow (en amont ou en aval de LR) et quand meme garder ses modifications (de LR a DxO ou de DxO a LR) pour travailler sur ce nouveau fichier dans l’autre logiciel ? Il y a bien l’option de DxO pour ouvrir les fichiers de LR mais cela prendra t-il aussi en compte les infos du sidecar du fichier LR ?

    Cordialement,

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