La numérisation sans scanner : prise de vue (seconde partie)
Publié le 28 février 2015 dans Articles et dossiers par Volker Gilbert
Un flux de travail de numérisation
La séance de numérisation commence toujours par un nettoyage et dépoussiérage minutieux de l’environnement de travail (statif de reproduction, plateau et table lumineuse), du matériel de prise de vue (boîtier, objectif et soufflet macro) ainsi que des originaux à numériser. Manipulez ces derniers uniquement avec des gants en coton pour éviter des rayures et traces de doigts. Utilisez une bombe à air sec et/ou un chiffon antistatique pour vous débarrasser des poussières. Pensez également au porte-films et notamment lorsque celui-ci comporte des verres. Comme toujours, mieux vaut prévenir que guérir : les quelques minutes passées à enlever les poussières sur vos films vous épargneront ensuite quelques heures pénibles dans Photoshop. A titre personnel, j’utilise Capture One Pro 8 pour contrôler l’appareil photo à partir de l’ordinateur.
- Je commence par régler l’appareil sur sa sensibilité minimale (100 ISO). Les images sont enregistrées au format RAW et l’exposition est contrôlée en mode manuel.
- Une balance des blancs personnalisée permet de « normaliser » la source d’éclairage. Dans mon cas, il s’agit d’une table lumineuse dont les caractéristiques sont proches de celles de la lumière du jour.
- Une fois l’appareil photo reconnu par le logiciel et connecté, je clique sur le bouton Démarrer Visée Vidéo, situé dans le menu Appareil de l’onglet Capturer, pour passer en mode LiveView. Dans la fenêtre Visée vidéo, j’effectue dans un premier temps le cadrage et la mise au point. Cette dernière est effectuée après avoir agrandi l’aperçu à la taille réelle des pixels (100%) et en examinant la texture du grain. La mise au point se fait à l’ouverture la plus grande, avec des objectifs d’agrandisseurs il faut penser à fermer le diaphragme à l’ouverture de travail avant de déclencher.
- Je ferme l’ouverture à la valeur optimale, situé deux ou trois crans en dessous de l’ouverture maximale de l’objectif (f/8 pour le 50 et 100 macro). La vitesse d’obturation varie en fonction du diaphragme, avec pour objectif une exposition » à droite » qui déplace les informations de l’image vers les valeurs moyennes et claires sans pour autant écrêter les hautes lumières.
- Pour prendre la photo et pour la transférer sur le disque dur de l’ordinateur, je clique sur le bouton Capturer. L’image s’affiche ensuite dans la fenêtre principale du logiciel, une fois la fenêtre Vidée vidéo fermée.
- Le traitement d’image à proprement parler commence avec l’arrivée de l’image dans la fenêtre principale de Capture One Pro : inversion de la courbe tonale, ajustement des points blanc et noir, réglage du contraste et correction de l’équilibre de couleur (Capture One Pro), réglages plus fins, fusion de plusieurs images, réparation des rayures et nettoyage des poussières (Photoshop) sont autant de corrections à effectuer avant d’aboutir à l’image finale. Les différentes étapes de correction seront le sujet d’un article à venir.
Dans la dernière partie de cette minisaga consacrée à la numérisation sans scanner, j’aborderai tout ce qu’il faut savoir sur le développement et le posttraitement. Prochain rendez-vous dans quelques jours !
Il est également intéressant d’utiliser le rendu lightroom ou camera raw, lors de repro de film à grain. J’avais réalisé des test capture one/camera raw.
Sur de la tri-X poussée, de 1 diaph 2/3. capture one avait tendance à lisser le grain, le prenant pour du bruit numérique alors que le moteur adobe conserve le charme de la pellicule.
Oui, il est tout à fait possible d’utiliser Camera Raw ou Lightroom pour cela avec de très bons résultats. Le lissage de la texture de grain dans Capture One est surement due aux choix des paramètres par défaut pour la réduction du bruit. Il suffit de réduire le taux de correction pour retrouver un « beau » grain.
BOnjour,
Merci pour ces articles, toujours intéressant!
Vivement le troisième opus.
Avez vous lu ce qui suit : http://www.luminous-landscape.com/articleImages/CameraScanning.pdf
Bonjour,
Je vous remercie pour ce dossier très intéressant sur la numérisation sans scanner. Pratiquant moi-même la numérisation par le biais d’un réflex monté sur un banc de reproduction, je souhaiterais connaître votre méthode de traitement des négatifs couleurs après la prise de vue. La correction du masque orangé sous Photoshop est selon moi l’opération la plus complexe dans le processus de numérisation d’un négatif. Je parviens parfois à des résultats satisfaisants (principalement lorsque les photos contiennent une zone neutre), mais ma méthode n’est pas infaillible (photos sans zone neutre).
Merci
Cordialement
Bravo pour vos articles sur le scan. Vous évoquez une troisième partie concernant le post traitement à venir dans quelques jours. Cet article est-il paru ?
Merci