Questions Photo

Boîtiers Samsung et objectifs Samyang : l’entente coréenne

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Ces derniers mois, le fabricant d’objectifs Samyang a été particulièrement prolifique, multipliant les annonces pour la disponibilité de ses optiques phare dans différentes montures. Après avoir annoncé pour février 2011 la sortie d’un fort prometteur et très attendu objectif grand-angle ultra-lumineux Samyang 35 mm f/1, 4 AS UMC, Samyang s’apprête à livrer trois objectifs en monture Samsung NX.

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Créer ses propres profils de correction optique avec ALPC : préparations et prise de vue

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Photographier la mire

Il est important de planifier vos prises de vues. Ainsi, si vous utilisez plusieurs appareils reflex et plusieurs types de capteurs, sélectionnez de préférence l’appareil avec le capteur aux dimensions les plus généreuses : un profil établi à l’aide d’un appareil “plein format” (FX) sera ainsi parfaitement approprié pour corriger les défauts optiques du même objectif associé à un capteur de type APS-H ou APS-C (DX). Il n’est pas nécessaire d’analyser un objectif sur toute son échelle d’ouvertures : souvent, on pourrait ainsi négliger les ouvertures les plus fermées (f/22 et f/32), peu fréquentables sur un appareil numérique à cause d’un taux de diffraction dévastateur. Ainsi, pour un objectif à focale fixe et à l’ouverture maximale de f/2,8, il ne sera utile que de produire six jeux de captures (f/2,8, f/4, f/5,6, f/8, f/11 et f/16) afin d’obtenir la correction la plus précise pour le vignetage et les aberrations chromatiques.


Un dispositif aussi “sage” pour photographier la mire (fond noir, flashs de studio équipés de parapluies blanc, déclencheur souple, rail de mise au point…), n’est pas obligatoire mais rassurant !

Quant aux focales, Adobe conseille de prendre des photos aux focales gravées sur le fût de l’objectif. Pour un objectif EF 17-40 mm f/4 L, on arrive ainsi à 30 jeux de captures (cinq diaphragmes et six focales indexées) qu’il faut ensuite multiplier par le nombre de photos nécessaires pour couvrir le champ photographiée. De manière générale, plus un objectif est susceptible de souffrir d’inégalités en termes de défauts optiques (distorsions et aberrations), plus ce nombre sera important. Un objectif zoom nécessite donc souvent plusieurs centaines de photos et leur nombre augmente encore si vous multipliez les distances de mise au point afin d’augmenter la précision des mesures de distorsion et de vignetage (souvent fluctuantes en fonction de la distance de MaP…). Bref, la rigueur et la discipline sont de mise…

Le mode d’emploi distingue deux types de profils :

Profils « basiques »

  • Objectifs zoom grand-angle ou fish-eye : des photos prises à f/11 et aux focales marquées sur la bague de zoom.
  • Objectifs zoom télé : des photos prises à trois focales différentes (la plus courte, la plus longue et une focale médiane) et à f/11
  • Objectifs à focale fixe : des photos prises à f/11 et à trois distances de mise au point différentes.

Profils plus élaborés

  • Objectifs zoom grand-angle ou fish-eye : 72 jeux d’images (6 focales x 3 distances x 4 ouvertures de diaphragme).
  • Objectifs zoom télé : 36 jeux d’images (3 focales x 3 distances x 4 ouvertures de diaphragme.
  • Objectifs à focale fixe : 12 jeux d’images (1 focale x 3 distances x 4 ouvertures).

Bien que particulièrement simple à élaborer, un profil basique ne saurait satisfaire un photographe exigeant : se cantonner à une seule ouverture (moyenne) pour analyser les défauts optiques, alors que les aberrations chromatiques et le vignetage sont justement tributaires de la valeur d’ouverture utilisée, se résume ainsi à ne corriger que la seule distorsion, pour peu que la distribution de celle-ci ne soit pas trop complexe. Il est donc intéressant d’investir un peu plus de temps pour créer un profil aux corrections plus élaborées, mais là encore mieux vaut ne pas trop se fier au schéma du mode d’emploi. Celui-ci semble préconiser pour chaque image un alignement parfaitement parallèle entre le plan du capteur et celui de la mire.



Profil simple..


…et profil plus élaboré : seul ce dernier corrige efficacement les défauts optiques

En consultant le forum consacré à l’utilisation d’ALPC, on trouve ces explications d’Eric Chan :

… »il est en fait assez important de varier la position du couple appareil/objectif entre les différentes images d’un jeu. Ainsi, si un jeu comprend neuf images, je saisis les trois premières depuis un premier point de vue, puis je choisis pour les deux fois trois images suivantes un second (décalé vers la gauche), puis un troisième point de vue (décale vers la droite)… contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, le pivotement et la bascule du couple appareil photo/objectif n’influent pas sur l’efficacité d’Adobe Lens Profile Creator, pour peu que le logiciel n’éprouve pas de difficultés à détecter les damiers de la mire, devenus flous à cause d’une profondeur de champ trop étriquée… »

Il est donc fortement encouragé de transcender les règles autrefois établis pour photographier des mires. Un alignement systématique entre le trépied et l’appareil photo d’un côté et la mire de l’autre provoque même assez souvent des mauvais résultats. Idéalement, il faudrait donc conjuguer le déplacement (parallèlement au plan de la mire) et la bascule verticale de l’appareil…



Si pour améliorer la pertinence du profil d’un objectif super grand-angle, il est impératif de multiplier les prises de vue, ici 25 par jeu d’ouverture…


…vous pouvez vous contenter de 9 images par jeu lorsqu’il s’agit d’un objectif plus commun, ici un 50 mm macro


Les 25 images par ouverture pour caractériser un Voigtländer Color-Skopar 20 mm f/3,5 SL II ; éclairage au flash…


…et les 9 images suffisantes pour un objectif Canon EF 100 mm f/2,8 Macro; lumière du jour

S’il est possible de suivre le schéma évoqué plus haut (neuf images par jeu), celui-ci est parfois insuffisant pour bien corriger la distorsion complexe et le vignetage d’un objectif grand angle à focale variable (zoom) ou fixe. Ainsi, pour caractériser mon objectif Voigtländer Color-Skopar 20 mm f/3,5 SL II en monture Canon, j’ai du effectuer plusieurs séances de prises de vue pour aboutir à un profil de qualité: si les deux premiers essais m’ont permis de bien corriger les aberrations chromatiques “monumentales” de cet objectif “pancake”, le vignetage et la distorsion ont été fortement sur-compensées. Il a finalement fallu multiplier les prises de vue (vingt-cinq images par jeu, cinq en hauteur fois cinq en largeur) pour réaliser un profil de qualité.

Une fois les prises de vue achevées, pensez à convertir vos fichiers RAW au format DNG car, au même titre que Profile Editor, Lens Profile Creator n’ouvre que les fichiers bruts préparés à la sauce Adobe.



Conversion des fichiers RAW en DNG dans Camera Raw

Ce papier fait partie d’une trilogie d’articles expliquant comment tirer parti des corrections optiques dans Camera Raw 6 et Lightroom 3. Si l’utilitaire Lens Profile Creator est le sujet d’un premier article publié ici même, le troisième et dernier volet se consacrera à l’utilisation du Lens Profile Creator. À suivre donc…

DxO Optics Pro v6.5.1 : prise en charge de deux nouveaux boîtiers et de nouveaux modules optiques

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La société DxO Labs annonce la disponibilité immédiate de DxO Optics Pro 6.5.1 pour Mac et Windows. En plus de la prise en charge des formats RAW des appareils Nikon D7000 et Sony Alpha DSLR-A390, la nouvelle version ajoute aussi 120 modules optiques dédiés à plusieurs appareils Canon, Nikon et Sony ainsi qu’au Fuji S5 et Pentax K-x.

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Capture One 6 : les corrections locales débarquent enfin !

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Cette dernière version de Capture One possède encore une grosse marge de progression, aussi épatante et puissante soit elle comparée à la précédente : les champs IPTC sont encore incomplets (il en manquent notamment les champs de la nouvelle catégorie Extension IPTC…) et, hormis les mots-clés, ils ne sont pas conservés lors d’une conversion au format DNG. Ce dernier n’est pas entièrement pris en charge par Capture One : s’il propose l’ouverture et l’enregistrement des fichiers DNG, le logiciel néglige à enregistrer les paramètres de correction et l’aperçu ne tient pas compte des réglages au sein des fichiers. Tel qu’il est implanté dans Capture One, le format DNG n’usurpe donc pas encore le rôle du format RAW « universel » que lui attribue le grand rival Adobe. Espérons qu’il soit bientôt possible de visualiser les corrections effectuées dans Capture One depuis Expression Media – là encore, il y a un effort nécessaire pour rendre le couple Capture One/Expression Media crédible pour le traitement et la gestion des images…



Capture One Pro 6 / Capture One Express 6 est compatible avec Windows XP SP3 (32 bits) Windows Vista SP2 et Windows 7 (32 ou 64 bits) Mac OS 10.5.8 Leopard et 10.6 Snow Leopard. 170 boitiers et dos numériques sont pris en charge par Capture One et la dernière version ajoute les fichiers RAW des appareils Canon 60D et S95.

Capture One Pro 6 est proposé à 299 € ttc, la version allégée, Express 6, à 99 € ttc. Il est également possible d’acquérir une mise à jour à partir d’une des versions précédentes. Voici le lien pour télécharger une version d’essai du logiciel.

Ajout 02/12/2010 : il semble que les tarifs mentionnés sont ht, à ajouter donc (malheureusement…) la TVA de 19,6%…



Note : les images des captures d‘écran sont protégées par des droits d’auteur : © Phase One Image by Niels Knudsen, © Michael Roscoe, © Andrew Sala et © Volker Gilbert


Camera Raw et Lightroom : repérer des taches de poussière sur un ciel bleu

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Si les différents dispositifs intégrés à nos appareils photo sont censés apporter une solution efficace à l’éternel problème de taches de poussière, très souvent ils ne parviennent à retarder l’apparition des taches. Pour retoucher ces dernières, Camera Raw et Lightroom proposent un outil efficace qui répond à l’appellation quelque peu obscure de “Retouche des tons directs”.

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Canon EOS 7D : appréhender l’AF (première partie)

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De fait, il apparaît plus “raisonnable” d’utiliser l’Ai Focus à demeure (ou presque). On bénéficie alors à la fois de la confirmation visuelle et éventuellement sonore de l’accroche du point (qui font défaut au mode Ai Servo) et, le cas échéant, de la capacité de suivi du sujet (qui par définition manque au mode One Shot). Rappelons tout de même que, comme le One Shot, l’Ai Focus donne toujours la priorité à la mise au point : si l’AF peine un tant soit peu à accrocher le sujet, l’appareil refuse donc de déclencher. Ce qui rassure les uns (on évite a priori le flou de mise au point) agace cependant prodigieusement les autres car dans bien des situations familiales et spontanées, on préférera toujours une image “vaguement nette” à pas d’image du tout ! Par ailleurs, on constate à l’usage que même si l’accroche est bonne, l’Ai Focus induit une certaine latence entre accroche et bascule effective en suivi qui (selon les sujets) conduit parfois à des résultats aléatoires.

Pour ma part, je préfère donc toujours travailler en Ai Servo. Il est certes question d’habitude (si ce n’est un peu d’entraînement), mais c’est la solution que je trouve la plus efficace et la plus simple :

  • l’Ai Servo ne présente pas l’inertie que l’on peut reprocher à l’Ai Focus. Plus “réactif”, il gère toujours un peu mieux les sujets mobiles (et n’est évidemment pas perturbé par un sujet immobile) ;
  • mémoriser ponctuellement le point pour interrompre un suivi et/ou travailler en cadrage-décadrage est non seulement possible, mais très facile (voir encadré ci-dessous) ;
  • quand on travaille sur le vif, éliminer une variable (ici, celle du mode AF) permet de se concentrer sur les autres (qui, reconnaissons-le, sont déjà assez nombreuses…) et, surtout, sur son sujet, qui doit rester ce qui prime.

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Maîtriser le Canon EOS 7D de Vincent Luc est disponible en librairie (ISBN : 978-2-212-67324-1, éditions Eyrolles, 32,90 euros). D’autres extraits seront prochainement mis en ligne sur eyrolles.com et QuestionsPhoto.

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !