Questions Photo

« Maîtriser le Canon EOS 5D Mk II » en avant-première : choisir l’ouverture du diaphragme

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Ceci étant, évaluer la profondeur de champ dans le viseur reste délicat mais comme le test demeure accessible quand on travaille en Live view, on pourra parfois profiter de la taille confortable de l‘écran et de la loupe. Pour autant, le résultat n’a rien d’absolu. Certaines spécificités des capteurs et du traitement des données mettent en effet à mal quelques règles optiques (voir plus loin). En conséquence, la profondeur de champ perçue dans le viseur ou sur l‘écran peut plus ou moins différer de celle qu’offrira réellement l’image. Le format de la photo a lui aussi une incidence (assez subtile, certes, mais réelle) : la sensation de profondeur de champ est d’autant plus grande que le tirage est de petite taille. Certains éléments qui apparaissent nets dans le viseur peuvent donc s’avérer légèrement plus flous une fois la photo agrandie.

Une autre solution consiste à exploiter l‘échelle de profondeur de champ. Les opticiens ont en effet réussi à établir des règles de calcul dont les résultats sont reportés sur des abaques du fût de certains objectifs. Bien qu’approximatives et souvent peu lisibles (pas de prise en compte du grandissement qui fait pourtant varier la profondeur de champ), ces indications sont d’une utilisation plus aisée que les formules. Malheureusement, ce type d‘échelle fait défaut aux optiques d’entrée de gamme et aux objectifs récents ; sur les zooms, elle n’est en général disponible (quand elle l’est) que pour la focale la plus courte. On notera enfin que ces estimations sont établies en 24 × 36 ; elles sont donc a priori adaptées au 5D Mark II, mais elles devront être transposées si l’on emploie parallèlement un reflex à capteur APS-C.

Par la théorie : le calcul et l’hyperfocale
La profondeur de champ (PDC) est la différence entre le premier plan net (PPN) et le dernier plan net (DPN), eux-mêmes définis comme suit :
DPN = (H × d)/(H – d) et PPN = (H × d)/(H + d), où H est la distance hyperfocale (voir plus loin) et d la distance de mise au point.


Du fait de mon cadrage, de l’importance et de la proximité du premier plan, j’avais besoin de la plus grande profondeur de champ possible pour photographier ce bunker. J’ai donc utilisé mon 24 mm f/1,4L USM à f/11 et assuré une netteté convenable de 1 m à l’infini.

Une condition optique très particulière veut qu‘à une distance de mise au point donnée (la distance hyperfocale), on assure une profondeur de champ maximale s‘étalant de la moitié de la distance hyperfocale (quelques mètres) jusqu‘à l’infini. Avec elle, les reporters et photographes humanistes se sont longtemps affranchis du besoin de faire la mise au point (pour déclencher très vite et très spontanément), tandis que les paysagistes l’emploient évidemment pour disposer de la profondeur de champ la plus étendue possible.

Vu les performances des AF actuels, l’argument de la rapidité n’est plus aussi décisif qu’il y a quelques années, mais l’hyperfocale demeure utile en paysage. Pour autant, si l’astuce est efficace et offre de bons résultats, l’hyperfocale demeure une approximation optique. La profondeur de champ sera certes très étendue, mais le piqué de l’image restera légèrement moins bon que si l’on avait réalisé une mise au point sur le sujet car rappelons-le, dans l’absolu la profondeur de champ n’existe pas et seule l’image du plan sur lequel a été effectuée la mise au point est optiquement nette.

 

 

Voigtländer Ultron 40 mm F/2 : un objectif ultra-plat en monture Canon

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Conclusion

Belle finition, excellente qualité optique et faible encombrement, cet objectif a vraiment tout pour plaire. Il produit en toutes circonstances des images bien définies et contrastées. D’une conception inédite, le pare-soleil est plutôt efficace et il sert aussi comme bague adaptatrice pour accueillir la bonnette macro fournie.

Mais il reste certains points à améliorer. D’abord, l’objectif aurait besoin d’un repère de montage saillant — son adaptation n’est pas toujours simple, surtout lorsqu’on porte des gants ou lorsque la lumière fait faux bond. Ensuite, j’aurais préféré un autre revêtement pour la bague de mise au point — les petites rainures de cette dernière aspirent littéralement les poussières et petites saletés et le nettoyage n’est de ce fait pas toujours chose aisée. Enfin, l’Ultron mériterait un bouchon arrière mieux conçu — celui livré avec mon objectif de prêt se bloquait parfois intempestivement sur la monture. Mises à part ces quelques remarques, je le conseille à tous ceux à la recherche d’une optique légère, discrète et maniable pour la photo de voyage ou la randonnée. Reste à évoquer son prix qui est, bien que “raisonnable”, à la hauteur de ses nombreuses qualités…

Caractéristiques techniques

  • Focale : 40 mm (équivalent 64 mm sur un reflex au format APS-C)
  • Ouverture maximale/minimale : f/2 et f/22
  • Construction optique : 6 éléments en 5 groupes, une lentille asphérique, diaphragme circulaire à 9 lamelles
  • Angle de champ : 57 °
  • Distance minimale de mise au point : 0.38 m
  • Diamètre de fixation pour filtre : 52 mm
  • Diamètre x longueur : 63 mm x 25 mm
  • Poids : 200 g
  • Livré avec pare-soleil et bonnette macro

Nikon : deux nouvelles optiques de rêve

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Alors que Canon annonce un nouvel appareil, Nikon présente deux nouveaux objectifs, et notamment le premier objectif zoom grand-angle doté d’une stabilisation optique. L’AF-S NIKKOR 16-35 MM F/4G ED VR rejoint ainsi l’AF-S Zoom-Nikkor 17-35 mm f/2.8D IF-ED, déjà un peu ancien, et l’époustouflant AF-S NIKKOR 14-24 mm f/2.8G ED, lumineux et très réputé pour son excellente qualité optique.

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Canon EOS 550D : le petit frère du 7D arrive !

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Les cycles de vie des appareils reflex numériques sont de plus en plus brefs et notamment ceux des boitiers d’entrée de gamme. Arrivé il y a à peine un an, le Canon EOS 500D se fait ainsi déjà rétrograder par un nouveau modèle amélioré sur de nombreux points. Baptisé Canon EOS 550D, le nouveau-né hérite du Canon EOS 7D un certain nombre de composants.

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Spyder3 Studio SR : une solution complète pour calibrer la chaîne graphique (deuxième partie)

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Alors que le produit concurrent de X-Rite se contente d’un seul instrument de mesure, Datacolor en fournit deux. De même, le rapport qualité-prix du produit semble plus favorable que celui du produit rival : si Datacolor propose un somptueux ensemble, composé d’une valise en aluminium, de deux colorimètres, leurs accessoires, logiciels et guides de mise en route ainsi que de l’astucieux SpyderCube, les acheteurs de la ColorMunki doivent se contenter d’une simple boite en carton abritant le spectrophotomètre, son étui doublé d’un contre-poids et son logiciel.


De son côté, X-Rite a opté pour un seul instrument de mesure, qui maîtrise à la fois le calibrage et la caractérisation des écrans et des imprimantes et qui est piloté par un seul logiciel – une solution finalement bien plus simple à mettre en œuvre que la suite logicielle de Datacolor.

Et bien que Datacolor a choisi à ajouter le préfixe spectro (parfaitement légitime car Spyder3 Print SR donne des valeurs Lab), l’appellation “spectrocolorimètre” contribue à brouiller les pistes et à faire disparaître les différences entre un colorimètre et un véritable spectrophotomètre : alors que le premier s’appuie sur une série de filtres pour analyser tant bien que mal les différentes couleurs, le second offre un système de miroirs permettant d’analyser la lumière du spectre visible avec davantage de précision. Par définition, un colorimètre est donc nettement plus assujetti à certains phénomènes comme le métamerisme et le bronzing, rendant les mesures moins homogènes.


La mire, conçue par Norman Koren, utilisée pour évaluer la qualité des profils d’imprimante. Vous pouvez la télécharger à cette adresse

Dans l’absolu, la qualité des profils élaborés avec Spyder3Print est plutôt convaincante et je m’en serais largement contenté si je n’avais pas fait des essais en parallèle avec le ColorMunki. Une analyse de plusieurs tirages de la mire de Norman Koren révèle en fait un certain nombre d’imperfections parfois visibles sur des “vraies” photos.

Voici deux mires imprimées et numérisées avec un scanner caractérisé qui sont représentatives pour les tirages imprimés en utilisant les trois papiers et les deux fois trois profils construits avec Spyder3Print et ColorMunki. Notez les différences avec la mire “idéale” de la figure précédente.


Mires imprimées sur papier Hahnemühle Fine Art Baryta, profils Spyder3Print….



…et ColorMunki

Voici les différences relevées :

  • En utilisant le profil Datacolor, l‘échelle des gris n’est pas unifome, les teintes claires y sont trop chaudes, et ce, pour les trois supports profilés.
  • L’arc en ciel Granger dans la partie supérieure gauche de la mire témoigne d’une désaturation des teintes bleues et vertes, phénomène que l’on retrouve dans les plages couleur de la charte Q- 13, située en dessous. Les plages bleues et magenta y ont perdu tout leur éclat.
  • L’arc en ciel Granger et le spectre des couleurs disponibles à L=0,5 (partie supérieure droite) affiche des ruptures dans les verts (>L=0,5) et bleus (>L=0,6) et entre les magentas et les rouges.
  • Quant aux tirages “test”, effectués à partir de vraies images, ils exhibent systématiquement une petite dominante chaude (plutôt plaisante…) dans les tons moyens et clairs.

Compte tenu du matériel employé pour mesurer les plages de la mire, la solution de Datacolor réussit plutôt bien mais force est de constater que la technologie du ColorMunki procure de meilleurs résultats, malgré le faible nombre de plages analysées. Il est bien évidemment possible de parfaire les résultats obtenus avec le Spyder3Print SR en vous appuyant sur les amples fonctionnalités de son éditeur de profils. Mais pour cela il faut à la fois du temps et de l’expérience. Alors que la partie création du profil écran est limitée par les algorithmes de Spyder3Elite (la sonde n’a plus à prouver son excellente qualité…), la partie création du profil d’imprimante de la suite souffre d’un instrument de mesure démodé. Il serait donc temps de lui offrir un véritable spectrophotomètre.

Outils de retouche photo pour iPhone

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  • Symboles : le cinquième élément de notre menu ouvre sur une série de 13 figures insérables dans votre composition. Par défaut, l‘écran de l’iPhone ne permet pas de visualiser tous les symboles. Placez un doigt sur la liste et faites-la défiler en le faisant glisser vers la gauche (1). Sur les 13 figures proposées, seules les deux dernières ne permettent pas d’insérer de texte – outil Text (2).

Pour placer une des figures sur l’image, posez un doigt dessus et faite-la glisser jusqu‘à l’emplacement voulu sur votre cliché (1). Des points verts (2) permettent de changer la taille des symboles et l’emplacement de la queue d’une bulle. Tout en bas de l‘écran, un ensemble de 4 boutons (3) permet de personnaliser le contour (Trait), la couleur de fond (Remplir), la couleur du texte (Text) et la police du texte (ABC-Font). Au-dessus, on trouve une liste de paramètres prédéfinis (4). Si vous voulez seulement écrire du texte sans voir apparaître de figure, choisissez un trait et un fond transparents (5).

  • Cadre : touche finale de la retouche, Photogene propose des encadrements pour tous les goûts. Comme avec les Symboles, n’hésitez pas à faire défiler les 15 préréglages offerts par l’application.


En haut, l’image sans cadre et en bas, après application de l’un des préréglages.

  • Annuler/Rétablir : à tout moment, vous pouvez revenir à une étape précédente grâce aux icônes Annuler et Rétablir.
  • Terminé : dernier bouton de l’interface d‘édition de Photogene, Terminé propose un ensemble complet d’options de sauvegarde (1) et de partage (3). En plus de prendre en charge l’envoi d’images vers un compte Twitter ou Facebook (ou par courriel), Photogene propose de soumettre vos meilleures images à la critique au travers d’un portail d’hébergement propriétaire appelé Hall of Fame (8). Tous les possesseurs de l’application pourront alors consulter et noter les images que vous aurez bien voulu envoyer. Hall of Fame est un service gratuit offert avec Photogene ; les images en lignes sont accessibles via l‘étoile Hall Of Fame (9) présente sur la page d’accueil de l’application.

Autre bonne surprise, il est possible de choisir la résolution de votre image avant de la sauvegarder dans la bibliothèque de l’iPhone (2) ou de la partager (7).

Dans le cas où vous auriez besoin d’utiliser l’image travaillée dans une autre application, cliquez sur “Copier dans le Press-Pa…” (4). Notez aussi que les boutons (5) et (6) de la capture précédente permettent de travailler une nouvelle photo sans avoir à relancer l’application à partir de l’iPhone.

En conclusion, on peut dire que c’est presque un sans faute que nous a concocté Omer Shoor, le développeur de Photogene. S’il reste quelques points à améliorer (il manque notamment un effet de flou, et les corrections ne sont malheureusement pas empilables), Photogène est un logiciel à posséder dans la logithèque de son iPhone. Dans la liste des outils que Photogène devrait offrir, j’avais aussi noté un outil de correction du bruit numérique ; seulement, en parcourant la liste des applications développées par Omer Shoor, je me suis aperçu qu’il en existait une, indépendante de Photogène : NoiseBlaster. Dès lors, il semble peu probable que l’on voie arriver une telle fonction dans Photogène…

Astuce Photogene
Nous avons vu que le filtre d’effet Noir et Blanc ne produisait pas une véritable conversion en nuance de gris. Pour contourner le problème, désaturez complètement votre photo et déplacez les curseurs RGB pour jouer sur le contraste des nuances de gris. Réglez ensuite la luminosité et le contraste. Pour obtenir un virage sépia ou bleu, déplacez le curseur Température vers la droite ou la gauche de l‘échelle.

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Capture NX2 : appliquer un « effet Lith » à des photos en couleurs

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Simuler le grain argentique

Le développement argentique dans un bain Lith provoque une montée du grain, c’est ce que nous allons recréer maintenant sur notre image. Je crée une Nouvelle étape, et je sélectionne la fonction Ajout de grain/bruit. Je vais régler la force du grain sur 25 (cette valeur dépend du grain ou bruit déjà présent sur votre image originale, c’est un choix très personnel en termes de rendu).

Pour finir de paramétrer la fonction Ajout de grain, je coche la case Monochrome et je choisis l’option Grain moyen dans la liste déroulante (un grain gros serait plus délicat à régler et l’image ne le supporterait pas forcément, mais rien de vous empêche d’effectuer des essais et d’obtenir des résultats plus probants avec un autre réglage avec vos propres photos). Je clique ensuite sur l’onglet Opacité, je sélectionne la fonction Luminance et chrominance dans la liste déroulante, et l’applique avec un mode de fusion Incrustation. Je fixe le curseur Opacité (luminance) sur 50, et le curseur Opacité (chrominance) à 0. Normalement, le fait d’avoir retenu un grain monochrome ne m’oblige pas à réaliser un choix différencié Luminance/Chrominance, disons qu’ici je m’assure qu’aucun bruit couleur ne pourra faire son apparition.


Quatrième étape : réglage des paramètres pour faire apparaître du grain.

 


La présence de grain donne plus de relief, de matière sur les zones d’aplat de l’image. À vous de trouver les paramètres qui vous conviennent le mieux.

 

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !