Questions Photo

« Maîtriser le Canon EOS 5D Mk II » en avant-première : choisir l’ouverture du diaphragme

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Ouverture et performances optiques

On sait les optiques imparfaites et entachées de plus ou moins d’aberrations qui se répercutent sur l’image. L’apparition de certains défauts est liée à l’ouverture du diaphragme et, selon le contexte de prise de vue, l’importance que l’on accorde au phénomène et son éventuelle possibilité de retouche, ils peuvent orienter vers le choix d’une ouverture plutôt qu’une autre.

Assurer piqué et homogénéité
Le pouvoir séparateur, le “piqué” des optiques, est lié à l’ouverture. Schématiquement, il est assez moyen à pleine ouverture, progresse sensiblement au fur et à mesure que l’on ferme le diaphragme, plafonne puis s’amenuise ensuite sous l’effet de la diffraction. On sait par ailleurs que les bords de l’image sont toujours moins bons que le centre. Leur piqué progresse aussi au fur et à mesure que l’on réduit l’ouverture (avant de décroître sous l’effet de la diffraction), mais cette progression n’est ni linéaire, ni équivalente entre le centre et la périphérie de l’image. Le centre est toujours meilleur, mais fermer un peu le diaphragme permet de gagner en homogénéité.

L’homogénéité est un critère très important que les capteurs APS-C ont minimisé. En effet, en n’exploitant que le centre de l’image projetée par un objectif EF, vignetage et hétérogénéité de rendu sont moins facilement perceptibles ; en revanche, le format du capteur du 5D Mark II les trahit systématiquement. Les tests de la presse spécialisée et de certains sites Internet sont non seulement utiles pour choisir ses optiques, mais aussi pour les exploiter au mieux de leurs performances puisqu’ils évaluent le piqué au centre et sur les bords, renseignant ainsi sur l’homogénéité et la netteté que l’on peut en attendre pour une ouverture donnée. Il faudra seulement veiller à ce qu’ils aient bien été effectués sur un 5D Mark II ou un boîtier au capteur équivalent (format et définition), pour éviter les conclusions erronées. A défaut, on se contentera du fait qu’en général, les optiques gagnent à être fermées de deux à trois valeurs en deçà de leur ouverture maximale.


L’homogénéité du piqué est critique en architecture ou en paysage ou encore, comme ici, face à un sujet relativement plat. J’ai donc sélectionné la meilleure ouverture de mon 70-200 mm f/2,8L IS USM afin d’obtenir la plus grande netteté possible au niveau du feuillage et un bon rendu au centre comme sur les bords. Pour autant, il ne faut pas être obnubilé par les performances optiques. Un piqué approximatif au centre, des bords flous, voire comme ici, un coup de flare sont aussi des outils créatifs et il ne faut pas hésiter à utiliser ses objectifs à pleine ouverture.

 

 

Voigtländer Ultron 40 mm F/2 : un objectif ultra-plat en monture Canon

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Conclusion

Belle finition, excellente qualité optique et faible encombrement, cet objectif a vraiment tout pour plaire. Il produit en toutes circonstances des images bien définies et contrastées. D’une conception inédite, le pare-soleil est plutôt efficace et il sert aussi comme bague adaptatrice pour accueillir la bonnette macro fournie.

Mais il reste certains points à améliorer. D’abord, l’objectif aurait besoin d’un repère de montage saillant — son adaptation n’est pas toujours simple, surtout lorsqu’on porte des gants ou lorsque la lumière fait faux bond. Ensuite, j’aurais préféré un autre revêtement pour la bague de mise au point — les petites rainures de cette dernière aspirent littéralement les poussières et petites saletés et le nettoyage n’est de ce fait pas toujours chose aisée. Enfin, l’Ultron mériterait un bouchon arrière mieux conçu — celui livré avec mon objectif de prêt se bloquait parfois intempestivement sur la monture. Mises à part ces quelques remarques, je le conseille à tous ceux à la recherche d’une optique légère, discrète et maniable pour la photo de voyage ou la randonnée. Reste à évoquer son prix qui est, bien que “raisonnable”, à la hauteur de ses nombreuses qualités…

Caractéristiques techniques

  • Focale : 40 mm (équivalent 64 mm sur un reflex au format APS-C)
  • Ouverture maximale/minimale : f/2 et f/22
  • Construction optique : 6 éléments en 5 groupes, une lentille asphérique, diaphragme circulaire à 9 lamelles
  • Angle de champ : 57 °
  • Distance minimale de mise au point : 0.38 m
  • Diamètre de fixation pour filtre : 52 mm
  • Diamètre x longueur : 63 mm x 25 mm
  • Poids : 200 g
  • Livré avec pare-soleil et bonnette macro

Nikon : deux nouvelles optiques de rêve

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Alors que Canon annonce un nouvel appareil, Nikon présente deux nouveaux objectifs, et notamment le premier objectif zoom grand-angle doté d’une stabilisation optique. L’AF-S NIKKOR 16-35 MM F/4G ED VR rejoint ainsi l’AF-S Zoom-Nikkor 17-35 mm f/2.8D IF-ED, déjà un peu ancien, et l’époustouflant AF-S NIKKOR 14-24 mm f/2.8G ED, lumineux et très réputé pour son excellente qualité optique.

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Canon EOS 550D : le petit frère du 7D arrive !

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Les cycles de vie des appareils reflex numériques sont de plus en plus brefs et notamment ceux des boitiers d’entrée de gamme. Arrivé il y a à peine un an, le Canon EOS 500D se fait ainsi déjà rétrograder par un nouveau modèle amélioré sur de nombreux points. Baptisé Canon EOS 550D, le nouveau-né hérite du Canon EOS 7D un certain nombre de composants.

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Spyder3 Studio SR : une solution complète pour calibrer la chaîne graphique (deuxième partie)

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En guise de conclusion

Joliment présentée et bien équipée, la valise de Datacolor a tout pour plaire et à donner envie de se pencher sur le calibrage de sa chaîne d’image. Mais si la sonde Spyder3 joue dans la cour des grands, ce n’est malheureusement pas le cas pour le spectrocolorimètre Spyder3Print SR. Certes, la qualité des profils d’imprimante a de quoi satisfaire un photographe amateur même averti, mais les plus exigeants se tourneront vers une solution à base de spectrophotomètre. Bien qu’il ne dispose pas du “sex appeal” de la valise de Datacolor, le ColorMunki, doté de la toute nouvelle technologie I-One Prism de X-Rite, offre des profils plus homogènes et assez difficiles à distinguer de ceux provenant d’outils professionnels, au moins deux fois plus onéreux. Mais il y a un prix : le logiciel du “singe de la couleur” n’offre pas la richesse fonctionnelle de la suite Spyder3Studio SR – à vous de choisir entre deux approches différentes…

Spyder3Studio SR- Configuration minimale

  • Windows XP 32/64, Vista 32/64, Windows 7
  • Mac OS X (version 10.4 ou ultérieure)
  • Port USB
  • Écran d’une résolution de 1024×768 ou supérieure
  • Carte vidéo 16 bits (24 bits recommandés)
  • 128 Mo de RAM disponible
  • 100 Mo d’espace disque disponible

Outils de retouche photo pour iPhone

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  • Crop Tool : à la différence de ses concurrents, PhotoForge regroupe ses outils de recadrage et de redressement sous une seule fonction : Crop Tool. De gauche à droite, on trouve d’abord l’outil de recadrage. A chaque fois que vous appuyez sur son icône (1), le logiciel propose un cadrage prédéfini dont les dimensions s’affichent en lieu et place de l’icône activée. Une icône de recadrage vide indique que vous avez affaire à un cadrage libre. L’ajustement du nouveau cadre se fait par pose d’un doigt sur l’un des angles de la zone de prévisualisation, puis par étirement de cette dernière.


Le redressement d’une photo fait appel aux petites flèches qui suivent. La rotation s’effectue alors par pas de 1° soit vers la gauche (2), soit vers la droite (3). Pour basculer du mode Paysage au mode Portrait, on utilisera les flèches mentionnant une rotation de 90° anti-horaire (4) ou 90° horaire (5). Les deux dernières icônes permettent une rotation verticale (6) ou horizontale (7) de l’image.
Pour que les réglages soient confirmés appuyez sur Crop (8), ou sur Back (9) pour revenir en arrière sans confirmer les manipulations.

  • Filters>Ajustements>Curve : appelé “Courbe des tons”, cet outil est, avec l’ajustement des niveaux, l’autre réglage incontournable pour les photographes. Avec un peu de pratique, il permet de rattraper bien des erreurs d’exposition… et même plus encore. Seulement ici, il semblerait que l’on privilégie l’opulence à la performance. Pour faire une métaphore, la palette de peinture est belle (espace RGB, CMYK, CIE Lab, réglage indépendant pour chaque composante RGB ou Lab), mais la toile reste difficile à peindre… En effet, l‘écran de l’iPhone se prête mal à un modelage précis de la courbe et cette dernière ne réagit pas avec assez de promptitude. On reste alors sur sa faim, bien que cet outil soit bien adapté pour obtenir des effets originaux, comme le montre la vidéo de présentation de l‘éditeur. En revanche, pour corriger une image, il en est tout autre.

Pour une meilleure prise en main, je me permets de vous donner un petit conseil. Ne cherchez pas à poser votre doigt sur la courbe puis à l‘étirer tout de suite. Agissez en deux étapes : posez votre doigt sur la courbe à l’endroit où vous voulez fixer un point. Ensuite relevez votre doigt et reposez-le à nouveau sur l‘écran pour déplacer ce point.

  • Filters>Ajustements>Levels : autre outil “chouchou” du laborantin numérique, le réglages des niveaux proposé par PhotoForge est proche de celui de Photogene, mais bien plus complet. Même en faisant abstraction de la prise en charge des modes CMYK ou CIE Lab, la possibilité de régler un à un les canaux Rouge (4), Vert (5) et Bleu (6) présente un avantage appréciable avec certaines images. Pour ce qui est de l’utilisation, le principe reste le même : on ajuste le point noir par déplacement du curseur de gauche (1), le point blanc avec le curseur de droite (3) et les tons moyens avec le curseur central (3).

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Capture NX2 : appliquer un « effet Lith » à des photos en couleurs

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Appliquer le virage

Il ne reste plus qu‘à passer cette image en noir et blanc, ou bien en sépia (qui est la couleur généralement obtenue après un effet Lith, même si en numérique rien ne nous empêche de choisir une autre couleur de virage…).

Je crée une Nouvelle étape, je sélectionne la fonction Effets photo et son option Sépia. Il est toujours possible de jouer un peu sur le curseur Luminosité pour peaufiner l’image, ici je l’ai finalement réglé à -8.


Cinquième étape : virage couleur. Il peut-être sépia pour respecter l’effet Lith ou bien d’une autre teinte.

 


L’image terminée est conforme à ce que l’on aurait obtenu en passant son équivalent argentique négatif par toutes les étapes du tirage sur un papier avec un révélateur Lith.

L’effet Lith offre de nombreuses possibilités d’ajustement en numérique. Nous avons proposé ici les paramètres de base qui simulaient au mieux l’effet obtenu en chambre noire, rien ne vous empêche bien sûr maintenant de partir de cette base et de créer vos propres variantes en jouant sur ces différents paramétrages. N’hésitez pas non plus à introduire des étapes intermédiaires pour régler la luminosité (étape Contraste/Luminosité) ou les niveaux (étape Niveaux et courbes), par exemple.

Retrouvez une dizaine de tutoriels vidéo illustrant les exercices du livre dont celui-ci, Capture NX2 – Simuler un effet Lith :


Capture NX2 – Simuler un effet Lith
envoyé par Groupe_Eyrolles.

 

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