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Photographier la nature (première partie) : comprendre la lumière naturelle

La lumière par ciel couvert
Souvent considérées comme de mauvaises journées par le photographe débutant, ces moments de ciel couvert sont en réalité intéressants pour la photographie. Si le ciel est blanc, « lavasse », il faut privilégier des sujets et des cadrages où il n’apparaîtra pas. Une fois cette précaution prise, il est très facile de réaliser de bonnes images.
Un ciel couvert donne une lumière douce, sans ombres ; il n’y aura pas sur l’image de zones éclairées avec un fort contraste. La scène étant éclairée uniformément, la photographie révèlera tous les détails et tous les tons du sujet. C’est une lumière parfaite pour les photos rapprochées de fleurs et de petits animaux. Pour les paysages, c’est aussi parfois la seule lumière qui conviendra pour des sites qui ayant un relief important, comme les abords des falaises.
Les jours de pluie fournissent eux aussi un éclairage uniforme et sont intéressant pour photographier de petits sujets, en particulier si les gouttes d’eau se déposent dessus. Sachez que pour que la pluie qui tombe soit visible sur une image, il faut une très grosse averse ; il faudra aussi trouver un fond sombre sur lequel les gouttes se détacheront. Deux choix sont alors possibles : photographier avec une vitesse rapide pour « figer » le mouvement de l’eau, ou faire une image en pose lente pour obtenir un effet de filé.


La mer est gelée, il fait froid et gris. Ce même paysage hivernal du nord-ouest de l’Islande aurait eu une toute autre allure sous le soleil. Le choix des lumières est parfois dicté par les conditions rencontrées sur le terrain, mais c’est aussi un choix personnel et chaque photographe a son ou ses éclairages préférés.
Canon EOS-1Ds, 1/40 s à f/22, 100 ISO, 20 mm.

Lumière de l’aube et temps de brume
Le matin, quand le soleil n’est pas encore levé et qu’il se trouve juste derrière l’horizon, la lumière du ciel rougeoyant éclaire la scène. Si le ciel est nuageux, il renvoie cette lumière colorée sur le paysage et en révèle les formes et les contours ; c’est un moment parfait pour réaliser les premières images de la journée.
Le peu de lumière disponible oblige à photographier avec un trépied stable, car les temps de pose peuvent atteindre plusieurs minutes, mais la lumière rosée donne aux images une teinte magnifique. Si la brume est de la partie, photographiée en contre-jour, elle donnera une touche onirique aux clichés. Lorsque la brume et le brouillard sont épais et ne laissent apparaître que quelques éléments de la scène, ils créent des images avec une ambiance très particulière, souvent pleine de charme.
Brumes et nuages des premiers instants du jour, teintés de rose, ne durent pas très longtemps, il faut donc photographier assez vite ! Trouver la bonne exposition n’est pas très difficile : faites la mesure de la lumière sur une zone de teinte moyenne.


Pour photographier ce goéland cendré, un gros téléobjectif et une faible ouverture ont permis de “gommer” le fond afin de faire ressortir l’oiseau. En revanche, il fallait conserver une vitesse suffisante pour que le goéland reste net malgré ses mouvements.
Canon EOS-1D Mk III, 1/400 s à f/4, 400 ISO, 500 mm.

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Un commentaire “Photographier la nature (première partie) : comprendre la lumière naturelle

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