Questions Photo

Nikon PCE Nikkor 24 mm f/3,5 D ED, deuxième partie

Explication : vers l’infini et au delà…

Si on regarde de près l‘échelle d’indication de distance sur le fût de l’objectif, on s’aperçoit que la butée se situe au delà du repère de l’infini. Ce n’est pas un défaut et l’ensemble des objectifs autofocus de la gamme se comportent ainsi, comme les premiers téléobjectifs vers 1976 à verre ED et mise au point interne et les catadioptriques. Ceci est initialement destiné à offrir une plage de tolérance en cas de dilatation mécanique de l’objectif (écart de température extrême) ou peut-être aussi pour prendre en compte le dioptre constitué par l’atmosphère terrestre. Sur les optiques autofocus, c’est une simple tolérance de bon fonctionnement.

Si on peut faire abstraction de la mise au point sur l’infini avec un autofocus activé (puisqu’il s’en charge lui-même), il est relativement facile de mettre au point très loin avec un gros téléobjectif non autofocus. C’est une autre histoire avec un 24mm et je pense qu’il s’agit là du premier grand angle non autofocus à se comporter ainsi. L’assistance de mise au point est d’un grand recours mais ne fonctionne correctement que lorsque l’optique n’est ni basculée, ni décentrée.

Donc, et même si vous photographiez la lune, il vous faudra ajuster la netteté avant tout autre réglage de bascule ou de décentrement. Ceci n’est pas stipulé dans la notice fournie avec l’objectif et risque de surprendre tout utilisateur habitué au grand angle. L’idéal serait d’ajouter un verrouillage mécanique de la bague de mise au point afin qu’elle ne risque pas de tourner lors des manipulations avec les différentes molettes. Un ruban adhésif peut aussi faire l’affaire, l’esthétique en moins.

À noter qu‘à partir de f/8, la profondeur de champ englobe cette zone floue et permet de travailler sans trop soigner la mise au point sur l’infini. Et la nuit, n’oubliez pas votre lampe tempête pour caler à l’estime la bague de focalisation.

Ci-dessous, quelques nocturnes exemples sans bascule mais avec une mise au point soignée.

Une idée en passant

J’ai bien vérifié : il reste encore suffisamment de place dans l’emballage d’origine pour que monsieur Nikon puisse “offrir” un verre de visée quadrillé type E à tout acheteur du PCE Nikkor 24 mm f/3,5 D ED. C’est absolument indispensable pour tout possesseur de D3 qui utilisera cet excellent objectif !

4 commentaires “Nikon PCE Nikkor 24 mm f/3,5 D ED, deuxième partie

  1. Excellente suite, merci !

    Le peu de fois que j’ai utilisé mon 24 TS/E, j’ai remarqué qu’il fallait faire effectivement très attention à la mise au point, et ce n’est pas évident car tout se joue très très près du repère infini et de la butée.
    Faudrait que je regarde cette bague de mise au point ce soir…

  2. Par contre, après avoir parcouru les sites de rumeurs, si le D700 est basé sur le boîtier du D300, reste à savoir si il y aura les mêmes limitations mécaniques pour le 24 à décentrement…

  3. @gilles : oui, elle est curieuse, cette histoire de mise au point sur le Nikon. Par ailleurs j’ai remarqué que le point infini de mon 24 TS-E (nous avons le même caillou, Gilles 😉 ) n’est pas tout à fait en face de la gravure lorsque j’utilise l’objectif dans de conditions normales (ni décentrement ni bascule). Cependant, je n’ai jamais pu détecter une photo floue lorsque je me suis mis en face du repère gravé.
    @ecliptique : il faudra qu’on fasse un confrontation/comparaison es deux objectifs, j’aimerais bien avoir quelle sont les différences en termes de facilité d’utilisation et qualité optique !

  4. J’ai remonté cette information concernant la mise au point à qui de droit, chez Nikon, et un doute subsiste en moi car je n’ai hélas pas pu avoir en main un autre exemplaire pour confirmer ou infirmer ce « problème ». Il est vrai que ce 24 est à mise au point interne et verre ed, comme un téléobjectif, et il ne faut pas confondre avec la correction de groupe apparue sur le 24mm f/2,8 AI en 1976. Je sais par ailleurs que le modèle que j’ai testé devait être une pré-série. Bien évidement, je vous remonte l’information dès que j’en sais un peu plus. Concernant le D700, c’est uniquement la présence du flash intégré (si il existe, la question reste posée vu qu’il faudra bien augmenter la taille du viseur en raison du format DX) qui limitera mécaniquement l’utilisation du 24PC.
    @volker : dès que j’en récupère un à nouveau (ou si les lecteurs de questionsphoto se cotisent ! 🙂 ), on fait la comparaison !
    Vendu !

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