Questions Photo

Hasselblad : Lunar, un boitier venu tout droit de la lune

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Hasselblad, ancien fournisseur de la NASA, semble vouloir réitérer avec son prestigieux passé. Mais l’approche, plutôt maladroite, laisse certains photographes incrédules : transformer un Sony NEX-7 avec des matériaux aussi prestigieux que la fibre de carbone, le titan, le bois, le cuir et des métaux précieux, dont l’or, et le vendre plus de quatre fois plus cher que l’original à une clientèle exclusive. Lire la suite

Photokina : les objectifs en fête

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Le format MicroFourThirds (MFT), déjà plutôt bien desservi en matière d’objectifs, se voit augmenter de cinq nouvelles références.

Olympus

L’objectif macro M.ZUIKO DIGITAL ED 60 mm f/2,8 hériterait selon Olympus les plus excellentes performances optiques de son ainé ZUIKO DIGITAL ED 50 mm f/2.0. Doté d’une protection contre la poussière et les éclaboussures, il s’impose tout naturellement à tous ceux souhaitant réaliser des prises de vues à l’extérieur. Grâce à son rapport de grandissement 1 fois à sa distance de mise au point minimale de 19 cm, il permettrait de prendre des photos d’animaux et de plantes avec un piqué très élevé et homogène jusqu’aux bords de l’image. Le nouveau traitement antireflet ZERO (ZUIKO Extra-low Reflection Optical) réduit de manière importante de la et les reflets parasites.

 

L’objectif M.ZUIKO DIGITAL ED 17 mm F/1,8, à la fois lumineux et très performant, bénéficie des dernières avancées en matière d’optique, destinées à réduire les aberrations chromatiques et à produire des images avec un bokeh particulièrement agréable. Notez aussi une échelle, permettant de repérer la distance de mise au point directement sur l’objectif, sans être obligé de passer par le menu de l’appareil.

Olympus introduit également une version limitée en finition noire du M.ZUIKO DIGITAL ED 12 mm F/2,0, et un objectif “jouet” d’une focale de 15 mm et d’une ouverture de f/8. Ce dernier faire à la fois figure de bouchon et d’objectif de focale et d’ouverture fixes. Selon le fabricant, il n’est plus nécessaire de faire la mise au point puisque tous les sujets à partir d’une distance de 1 m seraient reproduits avec une netteté satisfaisante. Pour s’approcher davantage, un levier permet de produire la distance minimale de mise au point à 30 cm.

Alors que l’objectif M.ZUIKO DIGITAL ED 17 mm F/1, 8 est encore en phase de développement, les autres objectifs seront disponibles à partir du mois d’octobre 2012. L’objectif macro sera commercialisé à 599 euros TTC et le M.ZUIKO DIGITAL ED 12 mm F/2, 0 en version limitée à 999 euros TTC. Le “bouchon de boitier” n’est finalement que peu onéreux : 79 euros TTC.

 

Panasonic

De son côté, Panasonic annonce l’introduction d’un objectif zoom lumineux, Lumix G Vario 2,8/35-100 mm Power-O.I.S. Doté d’une ouverture constante, le nouveau zoom télé se prête particulièrement bien à des photos de sport, d’animaux et de portraits. Il fait partie de la série d’objectifs Premium du fabricant et offrirait selon ce dernier une excellente qualité d’image avec un piqué et un pouvoir de contraste élevés. Composé de 18 éléments répartis en 13 groupes, l’objectif possède trois des éléments en verres spéciaux, destinés à réduire l’aberration chromatique et la distorsion.

 

Malgré ces performances, l’objectif est particulièrement compact et léger. Il intègre un stabilisateur d’image censée corriger à la fois des petits mouvements rapides et des mouvements à basse fréquence, permettant de permettre des vitesses plus rapides tout en opérant à main levée. Son système de mise au point interne harmonise parfaitement avec l’objectif à détection de contraste des boitiers actuels de la série Lumix G et autorise même des vidéos sans perturbations sonores, grâce à un fonctionnement particulièrement silencieux. Citons aussi un diaphragme parfaitement circulaire, favorisant des l’arrière-plans d’un flou harmonieux et une baïonnette en métal dotée d’un joint protégeant l’objectif des poussières et de l’humidité. Le Lumix G Vario 2,8/35-100 mm Power-O.I.S sera disponible dès novembre 2012 au tarif conseillé de 1299 euros TTC.

Samyang

Samyang annonce aussi le développement d’un nouvel objectif ultra grand-angle, conçu pour les boitiers équipés d’un capteur APS-C/DX. Le Samyang 10mm 1:2.8 ED AS UMC CS couvre un angle de champ de 110 degrés (environ 107 degrés en version Canon), sa focale équivaut à un 15mm ou 16mm en format 24 × 36.

Pour l’instant, il n’y aucune information concernant ses caractéristiques et les montures proposées. Le tarif du Samyang 10mm 1:2.8 ED AS UMC CS est également inconnu à ce jour alors que le constructeur coréen annonce un début de commercialisation fin 2012/début 2013.

N’oublions pas non plus le petit fabricant Elicar, plutôt inconnu au monde de la photo, hormis une gamme d’objectifs complémentaires commercialisée dans les années 1960 et 1970. Il s’apprête à introduire un objectif zoom télé 300 – 600 mm, déjà présenté sous forme de prototype lors de la Photokina 2010 et dédié aux boitiers reflex numériques et hybrides.

Dernières nouvelles du 18.09. 2012 : quant au distributeur bavarois de matériel photographique Brenner, il vient d’annoncer un objectif à décentrement pour le format MicroFourThirds. Dépourvu d’un mécanisme de bascule (Tilt), l’objectif B.I.G. Shift Lens 4,5/15 mm MFT offre un décentrement de +/- 5,3 mm. Composé de 8 éléments en 6 groupes, l’objectif offre une distance de mise au point minimale de 50 cm et il ne pèse que 200 grammes avec un diamètre de filtre de 52 et un pare-soleil incorporé. Son tarif est plutôt musclé : 999 euros TTC.

 

 

Nik Software : une rentrée plutôt chargée

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Au même temps que la Photokina, du 18 au 23 septembre, l‘éditeur de logiciels Nik Software organise une série d‘évènements consacrés à la photographie et au traitement d’images. Citons une série de séminaires en ligne gratuits (en anglais), menée par des photographes mondialement reconnus, des loteries, des ventes flash et un concours photo pour lequel les inscriptions sont ouvertes depuis le 4 septembre.

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Manuel d’éclairage au flash : la lumière ambiante

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Contrôler la lumière ambiante

Dans certains cas, il faut accentuer l’influence de la lumière ambiante, dans d’autres cas la réduire. La règle suivante vous permettra de maîtriser les concepts les plus ardus de la photographie au flash.

Utilisez l’obturateur pour contrôler la lumière ambiante et l’ouverture pour gérer l’exposition du flash.

Ne méditez pas trop sur le bien fondé de cette règle. Des générations de photographes continuent en fait de tomber dans ce piège. Acceptez-la plutôt telle qu’elle est et continuez à photographier : utilisez une vitesse d’obturation plus rapide pour atténuer la lumière ambiante et une vitesse plus lente pour la renforcer (typiquement en faible lumière).

La vitesse d’obturation ne contrôle pas l’exposition du flash. C’est difficile à croire, mais c’est la réalité : si vous travaillez à des vitesses inférieures à la vitesse Synchro flash de votre boîtier, la vitesse d’obturation n’a aucun impact sur la puissance de votre flash Speedlite, seule la partie exposée du capteur est réduite. La durée la plus longue de votre flash Speedlite (1/800 s), atteinte à sa pleine puissance, est en fait nettement plus rapide que la vitesse synchro-X de votre appareil (1/250 s environ). La largeur du fond noir de l’illustration ci-après représente une durée de 1/250 s, la vitesse synchro-X de nombreux appareils reflex Canon. Les tracés vert et rouge correspondent aux durées d’émission d’un flash Canon 580EX II réglé respectivement à la moitié et au 1/128e de sa puissance maximale. Plus la puissance du flash est importante, plus la durée du flash augmente. Mais cette dernière reste toujours largement inférieure à la durée d’ouverture de l’obturateur à sa vitesse synchro-X.

Deux éclairs d’un flash 580EX II sont ici mesurés à l’aide d’un oscilloscope. Le tracé vert représente l’éclair à la demi-puissance et la ligne rouge l’éclair au 1/128e de la puissance maximale. La largeur de l’illustration correspond à 1/250 s, soit la vitesse synchro-X de nombreux appareils reflex numériques.

 

Qu’elle soit réglée sur 1/2 s ou 1/250 s, la vitesse d’obturation n’influe guère sur la puissance proportionnelle de l’éclair : celui-ci traverse l’objectif à une vitesse qui ne représente qu’une petite fraction de la vitesse d’obturation. (En revanche, il est possible d’activer le mode Synchro flash grande vitesse de votre Speedlite pour franchir la vitesse synchro-X…). L’ouverture du diaphragme contrôle le flux de lumière traversant le système optique et en particulier dans la configuration qui nous intéresse, la lumière émise par le flash. Peu importe la vitesse d’obturation, toute la lumière (ambiante ou du flash) doit franchir le diaphragme pour exposer le capteur. Si votre flash se trouve déjà à sa puissance maximale, ouvrez le diaphragme d’une ou de deux valeurs pour augmenter l’influence du flash, puis augmentez la vitesse d’obturation pour conserver la part de la lumière ambiante. Gardez simplement à l’esprit qu’il est impossible d’augmenter la vitesse au-delà de la vitesse synchro-X sans activer le mode FP.

La vitesse d’obturation contrôle la lumière ambiante. En augmentant la vitesse d’obturation d’un cran (de 1/250 s à 1/500 s), la quantité de lumière sur le capteur est divisée par deux. L’obturateur gère ainsi la lumière ambiante et ce, quel que soit le type d’éclairage (la lumière du jour, l’éclairage d’une pièce ou un feu de cheminée). Ne vous laissez pas perturber par le fait que l’ouverture, elle aussi, contrôle la lumière ambiante – si vous la dédiez à la gestion de l’exposition du flash, vous pouvez ajuster la vitesse d’obturation pour contrôler l’exposition de la lumière ambiante.

Les photographes de reportage sont confrontés à deux cas de figure, examinés plus en détails :

  • lorsque le sujet est bien éclairé, il faut souvent réduire l’apport de la lumière ambiante pour accentuer celui du flash.
  • Lorsque le sujet est faiblement éclairé, il faut souvent recueillir davantage de lumière dans l’arrière-plan pour que le sujet principal (éclairé par le flash) ne soit pas opposé à un fond noir.

Pour cette première série d’images, l’augmentation de la vitesse d’obturation a permis d’augmenter la saturation et la densité du ciel ainsi que la séparation entre le sujet principal (mon fils cadet, Tony) et l’arrière-plan.

Image prise avec les réglages de base : f/9, 1/200 s à 100 ISO.

Image prise à f/2,8, 1/1 600 s à 100 ISO : sous-exposée de -2/3 IL par rapport à l’exposition initiale.

Image prise à f/2,8, 1/6 400 s à 100 ISO : sous-exposée de -1 2/3 IL par rapport à l’exposition initiale.

Image prise à f/9, 1/1 600 s à 100 ISO : sous-exposée de -3 IL par rapport à l’exposition initiale.

 

 

Zeiss et Samyang : dans les starting-blocks pour la Photokina

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Alors que le catalogue de l’opticien coréen comprend encore quelques objectifs bas de gamme, Samyang continue à développer sa gamme d’optiques de prestige. Le Samyang T-S 24 mm f/3,5 ED AS UMC est le premier objectif à décentrement et bascule de la marque. Il bénéficie d’une formule optique très sophistiquée (16 éléments en 11 groupes) qui s’appuie à la fois sur des surfaces asphériques et des verres à faible dispersion pour corriger les différents défauts optiques.



À noter aussi la présence d’un traitement multicouche UMC, permettant de réduire le flare et les lumières parasites. La réalisation mécanique de l’objectif rappelle étrangement celle de son alter ego de chez Canon : elle autorise une latitude de 17 mm (+/-8,5) en bascule et de 24 mm en décentrement (+/-12) ainsi qu’une rotation de 90° pour la partie bascule et de 180° pour la partie décentrement. Cet objectif spécialiste ravira sans doute les photographes de paysages et d’architecture à la recherche d’un outil de travail abordable, et notamment les utilisateurs des appareils Sony et Pentax. Malheureusement, il faudra attendre le début du salon pour en savoir davantage sur le tarif et la date de disponibilité de l’objectif. En attendant, parions que celui-ci sera plutôt musclé, au vu de la réalisation mécanique, de loin la plus soignée des objectifs Samyang. Préparez-vous donc à un tarif environ deux fois moins important que celui actuellement pratiqué par Canon et Nikon (autour de 1000 euros TTC)…



Samyang T-S 24 mm F/3.5 ED AS UMC, caractéristiques techniques

  • Focale : f=24 mm
  • Ouverture maximale/minimale : f/3,5 à f/22
  • Construction optique : 11 éléments en 8 groupes
  • Angle de champ : 84 °
  • Distance minimale de mise au point : 0.20 m
  • Mise au point : manuelle
  • Diamètre x longueur : 86 mm x 112 mm
  • Poids : 680 g
  • Diamètre de filtre : 82 mm
  • Monture : Canon, Nikon, KM/Sony, Pentax
  • Tarif : encore inconnu

Fujifilm : un boîtier et deux objectifs

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Fujifilm annonce également deux nouveaux objectifs, un zoom trans standard et un objectif super grand angle.

  • Le zoom Fujinon XF18-55mm F/2,8-4 R LM OIS est alors parfaitement assorti au boîtier. Doté d’un stabilisateur d’images (4 IL) et d’un moteur de mise au point véloce, il intègre 14 éléments en 10 groupes, avec 3 éléments asphériques et un autre en verre ED. Grâce aux sept lamelles du diaphragme, il produirait selon Fujifilm un bokeh harmonieux.



Stabilisateur d’image et moteur AF incorporé : le Fujinon XF18-55mm F/2,8-4 R LM OIS est l’objectif universel de la gamme.

  • L’objectif super grand angle XF 14 mm f/2,8 R incorpore pas moins de deux éléments asphériques et trois en verre à faible dispersion (ED) pour obtenir un piqué élevé et homogène jusqu’aux bords de l’image. Grâce à ses sept lamelles, le diaphragme aide à produire un flou agréablement diffus. Une échelle de distances et des repères précis permettent de travailler en distance hyper focale pour ainsi maximiser la profondeur de champ. Le XF 14 mm f/2,8 R peut être utilisé avec la visée optique du Fujifilm X-Pro1 : les bords de l’image correspondent alors peu à prou aux limites extérieures de la visée.



Objectif idéal pour le paysage et la photo urbaine : le Fujinon XF 14 mm f/2,8 R permet de restituer de grands espaces.

Fujinon XF18-55mm f/2,8-4 R LM OIS, caractéristiques techniques

  • Focale : f=18-55 mm (27-84 mm relatives au format 24 ×36)
  • Ouverture maximale/minimale : f/2,8 à f/4 ; f/22
  • Construction optique : 14 éléments en 10 groupes, trois éléments asphériques et un élément en verre ED
  • Angle de champ : 79,1° – 28,4°
  • Distance minimale de mise au point : 0.30 m (grand-angle) à 0,40 m (télé)
  • Mise au point : automatique, moteur AF linéaire incorporé
  • Diamètre x longueur : 65,0 mm x 70,4 mm (grand-angle) / 97,9 mm (télé)
  • Poids : 330 g
  • Diamètre de filtre : 58 mm
  • Monture : Fujifilm X
  • Tarif : 649 euros TTC

Fujinon XF 14 mm f/2,8 R, caractéristiques techniques

  • Focale : f=14 mm
  • Ouverture maximale/minimale : f/2,8 ; f/22
  • Construction optique : 10 éléments en 7 groupes, deux éléments asphériques et trois en verre ED
  • Angle de champ : 89 °
  • Distance minimale de mise au point : 0.18 m
  • Mise au point : automatique
  • Diamètre x longueur : 65 mm x 58,4 mm
  • Poids : non mentionné
  • Diamètre de filtre : 58 mm
  • Monture : Fujifilm X
  • Tarif : 799 euros TTC


QPCard 203 book et QPCalibration : couleurs suèdoises

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Résultats, suite 1

Boutique de bric-à-brac, Lindau, Allemagne, Fujifilm X100



Fujifilm X-100-Profil Adobe Standard.



Fujifilm X100-Profil X-Rite ColorChecker Passport.



Fujifilm X100-Profil QPCalibration.

Alors que les trois profils parviennent à restituer sans peine les nuances de gris de la table et de la vaisselle, le mur de briques peint en rouge fuchsia n’est fidèlement reproduit que sur l’image développée avec le profil QPCalibration. Les profils Adobe Standard et ColorChecker Passport accentuent la composante cyan (bleu et vert) au détriment du magenta.


Le magazine Eyrolles
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Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !