Questions Photo

Apprendre à voir en noir et blanc (Seconde partie)

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Ai-je besoin d’un trépied et d’un déclencheur souple ?

Pas si l’éclairage est suffisant, si la vitesse d’obturation est assez rapide ou si la profondeur de champ n’est pas problématique. En fait, je préfère travailler sans trépied car j’y gagne en liberté de mouvement. Cela me permet aussi de changer fréquemment de point de vue. Devoir déplacer un trépied peut casser le rythme, donc si cet accessoire n’est pas indispensable, je préfère m’en passer. J’ai besoin d’un trépied et d’un déclencheur souple lorsque je photographie à faible éclairage ambiant et que je veux garder une sensibilité suffisamment basse pour limiter le grain, ou bien lorsque je dois prendre une fourchette d’expositions pour un cliché HDR. À faible éclairage ambiant, on a le choix entre ralentir la vitesse d’obturation ou augmenter la sensibilité. Quand on diminue la vitesse, on risque le flou de bougé, d’où la nécessité d’un trépied. Un trépied est aussi nécessaire lorsque la profondeur de champ est critique et que l’image doit être hyper nette. Rien ne saurait remplacer un trépied quand la stabilité est en jeu.

Ai-je besoin de filtres dégradés gris neutre ?

Pas quand le ciel est parfait. Mes images contiennent généralement des “nuages actifs” qui n’ont pas besoin d’être améliorés. Par “nuages actifs”, j’entends des nébulosités qui attirent l’attention. Quand vous vous exclamez : “ Ouah, regarde le ciel !”, celui-ci contient des nuages actifs. Un ciel bleu peut aussi être magnifique, mais il n’offre pas autant de contraste quand il est converti en noir et blanc. Un ciel bleu a un ton uni, tandis qu’un ciel avec des nuages actifs crée un joli contraste de tons et de textures. J’utilise mes filtres dégradés gris neutre quand le ciel gris ou très brumeux doit être amélioré ou que le ciel très lumineux doit être assombri, ou encore pour obscurcir davantage des nuages menaçants.

Stabilisation d’image : activée ou désactivée ?

Elle est activée quand je tiens mon appareil photo à la main et elle est désactivée quand l’appareil est monté sur un trépied.

Mes réglages préférés

Lorsque j’ai décidé de prendre une photo, je dois choisir les réglages que je vais utiliser.

Sensibilité ISO

Je règle la sensibilité en fonction de l’éclairage ambiant et de l’ouverture requise. Quand l’éclairage est suffisant, je règle une sensibilité de 100 ISO. Je la pousse jusqu’à 1 600 ISO lorsque l’éclairage est insuffisant et que je tiens mon appareil à la main. Sinon, j’utilise un trépied et j’essaye de maintenir la sensibilité à une
valeur inférieure ou égale à 400 ISO. Je ne suis pas un grand fan de bruit numérique et plus on augmente la sensibilité, plus le bruit risque d’apparaître. Le bruit est parfois un effet recherché. Mais quand ce n’est pas le cas, c’est le moment idéal pour sortir son trépied.

Mode d’exposition Priorité ouverture

Le mode Priorité ouverture est mon mode d’exposition préféré car il me permet de laisser libre cours à ma créativité. C’est un don des dieux de la photo. Pensez donc : après avoir réglé la sensibilité, vous n’avez plus qu’à vous soucier de l’ouverture. Quand j’ai besoin d’une faible profondeur de champ (pour un premier plan net et un fond flou), je règle une grande ouverture. Quand je veux une grande profondeur de champ (pour plus de
détails nets dans l’image), je règle une petite ouverture (de l’ordre de f/16). L’appareil se charge du reste. Quand on modifie l’ouverture, l’appareil ajuste la vitesse d’obturation en conséquence. Je m’en tiens habituellement à la règle suivante : il ne faut pas tenir son appareil à la main à des vitesses inférieures à la focale de l’objectif. Pour un objectif 120 mm, par exemple, il ne faut pas régler une vitesse inférieure à 1/120e de seconde. Ne dépassez pas le seuil fatidique de 1/60e si vous voulez éviter les photos floues.

Mode de mesure

Je prends 80 % de mes photos en mode de mesure matricielle car elle tient compte de toute l’image. J’utilise presque exclusivement ce mode pour mes photos de paysage. Quand je fais un portrait à contre-jour, j’utilise le mode de mesure pondérée.



Ce portrait en contexte a été pris dans le quartier de Jackson Square à la Nouvelle- Orléans. Comme le joueur de trombone était en contre-jour, le mode de mesure pondérée m’aide à déterminer l’exposition parfaite. Photo John Batdorff.


Maîtriser le Canon EOS 600D : adapter la mesure de la lumière

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Mesure Spot

La mesure Spot reprend le même principe que la Sélective, mais sur une portion de l’image encore plus restreinte qui ne couvre ici que 4 % de la surface du viseur. C’est justement l’intérêt de ce mode qui permet une mesure circonscrite à une zone particulière, ici grossièrement matérialisée par le cercle central du dépoli. En concert par exemple, on mesure ainsi la lumière sur le visage d’un musicien sans être piégé par des projecteurs ou un fond noir.

La mesure Spot est la plus fine. Si elle autorise potentiellement une exposition plus précise, elle est aussi plus délicate à utiliser ; souvent, mesure et prise de vue devront se faire en deux temps.

Plus encore qu’en mesure Sélective, la zone de référence doit être choisie avec soin, sans perdre de vue que la mesure la ramènera à un gris moyen et qu’il sera souvent nécessaire d’utiliser les outils d’interprétation que sont la mémorisation et la correction d’exposition, l’idéal restant d’employer une charte de gris (voir plus loin).
Certains utilisateurs regrettent que la zone de mesure Spot ne soit pas couplée avec le collimateur AF. Pour autant, l’expérience montre que ce couplage (appliqué chez Nikon par exemple) n’est pas toujours pratique ni efficace puisque le sujet mis au point n’est pas systématiquement l’élément le plus judicieux pour effectuer une mesure. À mon sens, dissocier mesure Spot et sujet est plus souple. Avec un minimum d’habitude, réaliser cette mesure que l’on sait centrale (et repérée dans le viseur), l’interpréter et/ou la mémoriser avant d’appliquer son cadrage définitif est très rapide.
Une zone de mesure de seulement 4 % de la surface du viseur peut sembler réduite. C’est pourtant une valeur bien plus importante que celle des reflex experts et professionnels de la marque, sur lesquels la mesure Spot ne s’étend qu’à 2,8 ou 2,3 % du champ, selon les modèles. Dès que le cadrage est un peu large ou le sujet éloigné, les 4 % du 600D manqueront cruellement de précision et la solution consistera alors à utiliser un « vrai » spotmètre externe.

Grâce au champ restreint de la mesure Spot, j’ai pu déjouer le piège de cette scène nocturne et de son contraste. J’ai déterminé l’exposition sur la banquette qui était la plus proche du sujet moyen ; l’ambiance du bar et sa lumière sont ainsi respectées. (© Vincent Luc)

Mesure Moyenne à prépondérance centrale

Le champ de mesure est simplement séparé en deux zones sur lesquelles le système effectue une moyenne en donnant la priorité au centre de l’image et en tenant moins compte de son pourtour. Cette mesure, également appelée « Pondérée centrale », est adaptée notamment au portrait, quand le visage du modèle prime par rapport à l’arrière-plan, mais on peut aussi l’utiliser par défaut, par goût, par habitude, ou encore pour ses vertus pédagogiques ! C’est personnellement le mode que je privilégie car j’y vois un compromis idéal entre sécurité et maîtrise technique et créative (et aussi parce que c’est celui qui se rapproche le plus des Leica M6 qui restent mes appareils de prédilection !).

La mesure Moyenne à prépondérance centrale divise l’image en deux zones. Schématiquement, le centre de l’image est privilégié par rapport au fond ; une mesure simple et efficace, facile à interpréter pour contrôler l’exposition.

La quasi-intégralité du champ étant prise en compte, cette mesure évite les erreurs les plus grossières. Par ailleurs, son fonctionnement étant assez linéaire, un minimum d’expérience suffit à s’habituer à ses écarts. Dans un premier temps, on les compensera après coup en travaillant par essais/erreurs (avec le correcteur d’exposition par exemple, voir la rubrique suivante) mais, rapidement, on saura les anticiper et donc les éviter. Au final, s’il prête un minimum d’attention à la compréhension de la lumière et à la correction de cette mesure Moyenne à prépondérance centrale, un photographe est souvent plus efficace que le 600D en mesure Évaluative !

En reportage de nuit, il est fréquent que le sujet éclairé se détache d’un arrière-plan sombre. La mesure Moyenne à prépondérance centrale a parfaitement exposé cette scène de rue sans exiger la moindre correction. (© Vincent Luc)

Utiliser un flash externe avec son Canon PowerShot G12

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Éclairage indirect à 45°
En intérieur, une technique d’éclairage bien plus efficace consiste à orienter la tête de flash à environ 45° dans le sens vertical, de manière à ce que la lumière se réfléchisse sur le plafond et soit diffusée avant d’atteindre le sujet. Cette manière de procéder suppose évidemment que les prises de vue ont lieu dans une pièce d’appartement « normale » et que le plafond est blanc. Un plafond plus élevé requiert une plus forte puissance d’éclair. Lorsque le lieu s’y prête, c’est de cette manière que je préfère opérer.
Si la tête de votre flash est pourvue d’un petit réflecteur escamotable, utilisez-le pour envoyer directement une partie de la lumière sur le modèle, en posant ainsi « un peu de lumière dans les yeux », ce qui donne beaucoup de vivacité au regard. À moindre frais, vous pouvez découper un morceau de carton blanc pour en faire un réflecteur que vous montez sur la tête de flash.


En faisant se réfléchir la lumière du flash sur le plafond, on illumine la scène d’une lumière diffuse, qui convient bien au portrait.
[Photo : Jeff Carlson, 80 ISO, 1/30 s, f/6,3, 21 mm]

 

Flash déporté
Grâce à un cordon de synchronisation de bonne longueur, ou en ayant recours au boîtier de télécommande sans fil du flash externe (transmetteur Speedlite ST-E2), vous pouvez éloigner le flash de l’appareil et le positionner où vous voulez par rapport à l’appareil et au sujet. Il faut placer le flash en dehors du champ embrassé par le cadrage, avec une certaine inclinaison de manière à créer des ombres significatives, ou à éclaircir les régions trop sombres de la scène créées par une autre source de lumière, par exemple la lumière solaire passant par une fenêtre.


Appelé « adaptateur sabot TTL externe » (OC-E3), cet accessoire permet de positionner le flash comme désiré par rapport au G12 et au modèle. Dans un tel cas, je monte le flash sur pied-support, et le place sur le côté du modèle.
[Photo : Jeff Carlson, 80 ISO, 1/250 s, f/8, 12 mm]

 

 

Apprendre à voir en noir et blanc (Première partie)

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Texture

Qu’est-ce que la texture ? Ceux qui se prétendent artistes emploient souvent le mot « texture » dans différents contextes, ce terme semble alors s’être vidé de son sens. Pourtant, sa définition est simple. Si je m’imagine passer les mains sur les planches patinées d’une vieille grange en bois, ce que je ressens, c’est la texture. Si je m’imagine balayer de la main le haut des épis de blé dans un champ doré, c’est encore la texture que je ressens. Il s’agit de quelque chose que l’on peut toucher. La texture ajoute une autre dimension à l’image en donnant vie au noir et blanc. On a presque une impression de troisième dimension. L’un des meilleurs moyens de montrer la texture, c’est par la comparaison. Les textures clairement différenciées des nuages joufflus qui contrastent avec le bois patiné de la grange et l’herbe sèche rendent l’image de la figure suivante visuellement attrayante. Lorsqu’une image présente trop de textures similaires, elle paraît trop chargée et perd de son intérêt. Lorsque l’image joue sur les textures, elle doit montrer des textures contrastées pour présenter un intérêt supplémentaire.



Cette image est presque tridimensionnelle. J’ai essayé de donner vie aux textures de la grange, des nuages et de l’herbe pour que le spectateur ait l’impression de se trouver dans la scène et de toucher lui-même le bâtiment. Photo : John Batdorff.


Pourquoi monter des objectifs Nikon sur un Canon ?

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La mise au point en vidéo est toujours manuelle

Il faut se souvenir qu’aucun boîtier Canon, même le plus pro comme le 1D Mark IV, ne dispose de la mise au point autofocus permanente en vidéo : on peut faire une pré-mise au point ou un rattrapage de mise au point pendant le tournage, mais sur un sujet en mouvement, il faudra ajuster la netteté à vue en fonction du déplacement du sujet.

La visée s’effectue toujours sur l’écran arrière, et comme l’exposition en vidéo tient compte de la fermeture du diaphragme, on ne constate plus aucun obscurcissement de l’image, comme avec le viseur optique. Bien sûr, pour faire une mise au point très précise il vaut mieux utiliser une loupe (figure du haut) de visée, et dans un vrai tournage de plan, il est plausible qu’il faille s’y reprendre à plusieurs fois pour disposer de la qualité optimale dans un changement de plan de netteté, mais une bague de mise au point bien graduée est très utile pour cet usage (figure du bas).


Loupe de mise au point vidéo

 


Bague de mise au point d’un objectif Nikon Micro des années 1960

 

 

Samyang 14 mm f/2, 8 ED AS IF UMC : le test terrain

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Qualité optique

Les performances du Samyang 14 mm f/2, 8 ED AS IF UMC sont très élevées et ce, même en faisant abstraction du prix, très inférieur à celui de ses concurrents.



En faible lumière et sans trépied on peut se risquer à travailler à f/4 ou f/5,6 avec de très bons résultats (ici à 1600 ISO).

Piqué, Contraste et rendu des couleurs

Contrairement à d’autres objectifs à focale courte, nettement plus faible en périphérie, le Samyang 14 mm f/2, 8 ED AS IF UMC réalise un véritable exploit : dès la pleine ouverture, le piqué est satisfaisant dans les angles et devient homogène sur tout le champ dès qu’on ferme le diaphragme de quelques valeurs. Aux ouvertures de travail « courantes» en paysage et en architecture (entre f/8 et f/16), la qualité optique est vraiment exceptionnelle et dépasse alors même la résolution du capteur du 5D Mark II (gare à certains artéfacts…) !


Premier exemple :



Canon 5D Mark II, Samyang/Walimex Pro 14 mm f/2, 8 ED AS IF UMC, f/16, 1/50s à 100ISO. Image entière et …


…extraits à 100%.




Second exemple :



Canon 5D Mark II, Samyang/Walimex Pro 14 mm f/2, 8 ED AS IF UMC, f/5,6, 1/90s à 100ISO. Prise de vue rapprochée, image entière et …


…extraits à 100%



…le piqué est élevé partout dans l’image.

Le rendu des images se distingue de celles prises avec mes objectifs Canon : la gradation est un peu plus douce dans les ombres et les hautes lumières et en termes de rendu des couleurs, les images sont un peu plus chaudes. En revanche, il s’agit d’une dominante légèrement jaune, alors que celle de mes objectifs Voigtländer est légèrement magenta.

Aberrations chromatiques

Alors qu’elles fleurissent au fur et à mesure que les distances focales diminuent, les aberrations chromatiques sont tellement bien corrigées qu’elles restent invisibles à travers le champ d’image. Précisons qu’il s’agit là d’une performance exceptionnelle, inégalée par ses concurrents.
 
Vignetage

De nombreux objectifs grand-angle et super grand-angle souffrent d’un obscurcissement important sur les bords. Le vignetage du Samyang 14 mm f/2, 8 ED AS IF UMC est très important (et gênant) à pleine ouverture et s’estompe peu à peu, bien qu’il ne disparaisse jamais entièrement. Mais au final, il ne s’agit pas d’un défaut majeur puisqu’aux ouvertures de travail, le vignetage demeure assez discrèt.

Distorsion

La distorsion est le seul défaut véritablement gênant. D’une part, son ampleur est monumentale et d’autre part, c’est une distorsion à moustache difficile à corriger : une déformation en barillet au milieu et une déformation en coussinet aux bords de l’image. Alors que ce défaut met l’objectif hors compétition pour la photo d’architecture, sachez qu’il peut être corrigé à postériori, dans Camera Raw/Lightroom ou PTLens. Si le profil de correction optique destiné aux applications Adobe peut dépanner dans certains cas, il n’est pas suffisamment précis pour venir complètement à bout de la distorsion optique. Nettement plus efficace, PTLens offre une correction satisfaisante de ce défaut et on pourrait même envisager d’utiliser le Samyang 14 mm en photo d’architecture (toutefois, un objectif à décentrement et bascule est beaucoup plus avantageux).



Sans correction, la distorsion optique est monumentale



Correction de la distorsion dans PTLens et…



…dans Camera Raw (avec correction du vignetage) avec le profil d’un utilisateur : la correction dans PTLens est plus précise en termes de géometrie.

Flare et lumières parasites

Avec la forme bombée de sa lentille frontale, l’objectif est potentiellement très exposé au flare et aux lumières parasites. Mais dans la pratique, le traitement multicouche de type UMC est plutôt efficace : s’il est impossible de supprimer des images fantômes, leur amplitude demeure assez faible et l’objectif bénéficie d’une bonne résistance au flare, très important en photo HDR.



La résistance au flare est plutôt bonne pourvu que la source lumineuse ne soit pas trop proche des bords.


Canon G12 : les modes d’exposition automatique

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Modes Scènes
En mode Auto, vous n’indiquez pas à l’appareil quel genre de scène vous êtes en train de photographier : il doit le deviner et adopter la stratégie adéquate qui n’est pas dépourvue d’erreur. En revanche, certains modes Scènes sont optimisés pour des situations de prise de vue courantes que vous êtes donc susceptible de rencontrer, tandis que d’autres modes confèrent des “effets spéciaux” à l’image, lesquels seraient difficiles ou longs à appliquer au stade du post-traitement. Même si vous avez la louable intention d’utiliser les modes d’exposition avancés de l’appareil , considérez que les modes Scènes sont d’excellents outils d’enseignement. Par exemple, prenez quelques vues d’une scène d’action en mode Sport, en notant les valeurs de réglage (vitesse, diaphragme, sensibilité ISO) choisies par l’appareil. Puis, ajustez plus finement vos réglages en prenant pour base de départ les valeurs choisies par l’appareil.

Utiliser les modes Scènes

1. Positionnez la molette de sélection de mode sur SCN.
2. Pressez la touche FUNC/SET, ce qui affiche les modes Scènes en haut du menu.
3. Faites tourner la molette de sélection de mode jusqu’à faire apparaître l’icône du mode
désiré.
4. Pressez la touche FUNC/SET pour valider votre choix.

Portrait
Le mode Portrait est l’exemple type d’une scène classique. Ce mode avantage le rendu du ton chair, confère un aspect satiné à la peau, tout en évitant une désagréable dominante verdâtre qui peut apparaître dans certaines conditions d’éclairage.

Paysage
Comme son nom l’indique, ce mode de prise de vue a été optimisé pour la photographie de paysage. Les automatismes et le traitement d’image font de leur mieux pour différencier et aviver les teintes vertes et bleues (fi gure 3.3). Il est vrai que le rendu agréable de l’herbe, des feuillages, des fleurs et du ciel contribue notablement à la réussite d’un paysage de campagne. Ce mode augmente le degré d’accentuation (réglage Netteté) au cours du traitement et utilise la sensibilité ISO la plus faible, de manière à maintenir le niveau de bruit au minimum.

Enfants et animaux
Le même mode convient à ces deux thèmes très appréciés de la photo familiale. Les petits enfants et les animaux familiers ont en commun de conserver une attitude naturelle, sans prendre la pose : ils ne cessent de bouger. Pour les immobiliser, ce mode privilégie une vitesse d’obturation rapide, une grande ouverture de diaphragme et une sensibilité ISO élevée.



Ce genre de scène correspond exactement à ce que le mode Automatique considère comme étant un paysage. Les verts de la végétation et le bleu du ciel sont plus saturés, tandis que l’ouverture moyenne du diaphragme, ainsi que la courte focale utilisée, procurent une profondeur de champ qui s’étend du premier plan à l’infini. (Photo : Deak Wooten)



Grand reportage… qui gagne la course aux ISO ?

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Néanmoins, en conditions de reportage et pour un usage presse pour lequel ce serait miracle de faire une double page magazine, les deux appareils semblent exploitables en JPEG à 25 600 ISO : des essais de terrain aux 24 heures du Mans, de nuit et avec un 70-200 mm f/2,8 sur chaque boîtier, montrent qu’on arrive à des résultats honorables, inespérés avec les générations précédentes de ces modèles pro.


Canon à 25 600 ISO, vue d’ensemble

 


Canon à 25 600 ISO, extrait 100%

 


Nikon à 25 600 ISO, vue d’ensemble

 


Nikon à 25 600 ISO, extrait 100%

 

Le Nikon D3s est même exploitable à 51 200 ISO (figures suivantes), ce qui serait trop périlleux avec le Canon, sauf scoop incontournable, mais en JPEG le grain devient assez grossier avec des paquets dans les zones assez foncées. Néanmoins, le bruit coloré reste discret, alors qu’il apparaît dès 25 600 ISO avec le Mark IV.


Nikon à 25 600 ISO, vue d’ensemble

 


Nikon à 25 600 ISO, extrait 100%

 

 

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