Questions Photo

La chambre noire sans mauvaises odeurs (tutoriel)

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Corrections sélectives

La photo numérique n’a pas révolutionnée la pratique du laborantin noir et blanc : une photo n’est vraiment satisfaisante que lorsque vous lui appliquez des corrections locales. L’œil humain est en fait capable de voir bien plus de détails que le papier peut restituer. Alors qu’on utilisait dans la chambre noire tout un tas de badines fabriquées en carton et en fil de fer pour maquiller des zones du tirage, le procédé est bien plus simple aujourd’hui et surtout reproductible. Photoshop offre en effet deux outils accessibles à partir de sa barre d’outils : Densité moins (-) pour éclaircir, et Densité (+) pour assombrir, les deux outils disposant d’options pour limiter leur effet aux hautes lumières, tons moyens ou tons foncés ; il est également possible de modifier l’opacité des outils (option Exposition). Sachez qu’une opacité de 50% (le réglage par défaut) est souvent trop forte, il faut la réduire à 5 ou à 10% pour pouvoir travailler de manière précise.


Immeuble à l’abandon, Bruxelles, Canon EOS 1Ds, EF 17-40 mm f/4 L USM

Une méthode à la fois plus pointue et plus confortable consiste à créer un calque (Maj+Cmd/Ctrl+N), à le remplir avec du gris à 50% (Edition>Remplir), puis à le passer en mode de fusion Incrustation. Lorsque vous utilisez le pinceau pour peindre sur le calque, vous pouvez éclaircir (couleur Blanc) ou assombrir (couleur Noir) les zones qui se trouvent sur le calque sous-jacent. Les paramètres Opacité et Flux de l’outil Pinceau déterminent alors l’intensité des corrections ; pour plus de précision, vous pouvez réduire les valeurs à 10 ou à 20%.


Image avant (moitié gauche) et après correction (moitié droite)

Utiliser deux calques de réglage

En séparant les deux opérations, Eclaircir et Assombrir, vous gagnerez en précision : créez simplement deux calques de réglage de type Courbe, un pour les hautes lumières et l’autre pour les tons foncés. Ajustez la courbe pour les hautes lumières jusque à ce obtenir l’effet souhaité ; cliquez sur OK, puis sur le masque du calque de réglage pour l’intervertir (Cmd/Ctrl+I). Il est ensuite possible de peindre sur le masque en blanc pour appliquer l’effet de courbe aux seules parties peintes.

Refaites les mêmes opérations pour créer un masque dédié aux tons foncés. Tant que vous n’aplatissez pas les calques, vous pourrez toujours affiner vos réglages, soit en cliquant sur le calque de réglage pour modifier le tracé de la courbe, soit en peignant en blanc pour renforcer vos corrections, soit en peignant en noir pour les atténuer ou les annuler.

Sachez que cette technique peut être appliquée pour améliorer une photo nécessitant une correction différenciée – l’image suivante vous montre comment.


Le temps passe, Canon EOS D60, EF 70-200 mm f/4 L USM


Image non corrigée : le mur a un contraste local trop faible et la pierre tombale manque de nuances.


La première courbe corrige le contraste local du mur…


…et la seconde améliore la texture et le microcontraste de la pierre tombale.

Lightroom 1.4 et Camera Raw 4.4 – Sortie prématurée…

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Depuis très tôt ce matin, Adobe propose deux nouvelles mises à jour pour Lightroom (1.4) et Camera Raw (4.4). Outre la prise en charge de plusieurs appareils récents (Canon EOS 450D, Fujifilm S100FS, Nikon D60, Olympus SP-570 UZ, Pentax K20D et K200D, Sony A200, A300 et A350), ces mises à jour améliorent le rendu des couleurs de nombreux appareils.

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Linux pour les photographes – Introduction

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Alors que de nombreuses internautes bénéficient, sans trop s’en rendre compte, du fruit de travail d’une poignée de développeurs passionnés et idéalistes (Firefox et Thunderbird), seule une minorité utilise le système d’exploitation qui est à l’origine des logiciels libres : les différentes distributions de Linux n’occupent qu’une part de marché négligeable (moins de 1 %), alors qu’ils sont bien implantés dans l’univers des serveurs.

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Linux pour les photographes – Première partie

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Parmi ces logiciels (tous libres et gratuits) qui sont livrés avec une distribution, on peut citer les plus importants :

  • explorateurs de fichiers tels que Nautilus, Konqueror ou Thunar ;
  • navigateurs Internet tels que Firefox ou Epiphany ;
  • logiciels de courriel tels que Thunderbird ou IceDove ;
  • suites bureautique (du même niveau que Microsoft Office) telles que OpenOffice ;
  • éditeurs d’image tel que The Gimp et Krita ;
  • messagerie instantanée (multi-protocole et compatible MSN) telle que Kopete ;
  • logiciels de gravure de CD/DVD intégrés à l’explorateur de fichiers ou indépendants (K3b..) ;
  • d’autres encore …

Revenons sur l’interface graphique. Il faut avoir à l’esprit que, contrairement à Windows, l’interface graphique d’un système Linux est indépendante du noyau lui-même. Il est d’ailleurs possible de se passer totalement d’une interface graphique. La communication avec le noyau Linux se fait alors via une ligne de commande dans un terminal qui a l’aspect suivant :

Voici quelques exemples de bureaux proposés dans les distributions les plus courantes :

  • le bureau Gnome de ubuntu avecThe Gimp :

  • le bureau de kubuntu (KDE) avec l’explorateur de fichiers en plein écran :

  • le bureau de Fedora 8 (Gnome) avec The Gimp :

  • le bureau de la distribution Gentoo Linux utilisant le gestionnaire léger ROX :

  • le bureau de la distribution extra-légère Damn Small Linux

Les gestionnaires de bureau Linux gèrent nativement la possibilité de disposer de plusieurs bureaux virtuels. Et la meilleure façon d’illustrer cette possibilité est d’utiliser les capacités de rendu 3D (sur l’exemple ci-dessous, on fait apparaître de manière dynamique quatre bureaux virtuels disposés sur les faces d’un cube. Sur la face de gauche, on distingue le site QuestionsPhoto.com dans le navigateur Firefox et sur la face de droite, le logiciel Krita en cours d‘édition d’une photo :

Cette architecture possède des avantages indéniables :

  • il est possible de changer de gestionnaire de Bureau au gré de ses préférences personnelles ou de ses besoins. Certains de ces gestionnaires de Bureau sont très légers et consomment très peu de ressources, mais sont plus frustres dans leur utilisation. D’autres sont très complets et procurent un environnement de travail identique (certains n’hésiteront pas à dire supérieur) à celui de Windows ou de OSX. Parmi ces derniers, on peut citer Gnome et KDE qui sont repris, respectivement par Ubuntu et Kubuntu ;
  • quand une erreur survient dans l’interface graphique, il est inutile de redémarrer l’ordinateur. Le redémarrage de l’interface graphique (une dizaine de secondes maximum) suffit à tout remettre dans l’ordre. Ainsi, on dispose d’un environnement de travail complet, évolutif et configurable à souhait.

La grande majorité des distributions sont gratuites mais certaines sont payantes. Dans ce dernier cas, ce n’est pas le système d’exploitation lui-même qui sert de base aux profits réalisés lors de la vente, mais les services qui lui sont associés. Ainsi, lorsque vous achetez la version payante de Mandriva (PowerPack), vous achetez également un service d’assistance, une documentation et une panoplie de pilotes matériels plus complète. Le tout pour un montant de 49€. Il existe néanmoins une version gratuite de Mandriva (One) lorsque l’on a pas besoin des services inclus dans la version Powerpack.

Actualité : deux concours photo

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Alors que le printemps s’annonce timidement mais sûrement, vous pouvez utiliser les quelques rayons de soleil pour créer des chefs d‘œuvre qui seront peut-être primés à un des concours photo que nous sommes heureux de vous communiquer : celui des Pixelistes, à l’occasion de la 10.000e inscription, et celui de Trek magazine, dont le centième numéro est arrivé chez votre marchand de journaux.

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Transformer le numérique en argentique ?

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Il reste maintenant à appliquer le grain argentique à l’image. Pour en voir l’effet, il est faut passer en affichage 100% et choisir une zone significative de la photo pour savoir si le grain donnera un bon rendu de matière argentique. On choisit par défaut dans la palette Détail le grain correspondant au film sélectionné.
On peut aussi régler l’intensité et la taille du grain ; ici j’ai choisi d’intensifier un peu l’effet pour qu’il apparaisse bien sur un format moyen.


Application du grain d’origine du film choisi

Toutes les fantaisies sont possibles avec le grain, comme appliquer le profil d’un film noir et blanc haute sensibilité… On sort là du domaine mesuré pour créer quelque chose qui n’a jamais existé en argentique !


Application d’un grain argentique noir et blanc

Automatiser le traitement

Si l’on veut conserver son réglage pour d’autres images, il suffit d’ouvrir la palette Editeur de presets et de cocher tous les réglages utiles. On sauvegardera le preset sous un nom explicite, par exemple “Paysage-velvia50”, et on pourra ensuite sélectionner de nouvelles images auxquelles il sera appliqué automatiquement.


Sélection des réglages à mettre en mémoire


Création d’un preset

Il existe aussi des presets à télécharger gratuitement sur le site de DxO, mais leur création est suffisamment aisée pour vouloir passer un peu de temps à élaborer ses réglages favoris selon l’aspect argentique plus ou moins intense que l’on veut obtenir.


Après traitement avec le preset Paysage-velvia50

Affichage sur écran et travail en 16 bits par couche

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QUESTION :
A des fins d’archivage, je numérise mes négatifs noir et blanc et couleur en mode 16 bits par couche. Bien que Photoshop sache traiter des fichiers 16 bits, mon écran utilise uniquement 8 bits/couleur (16 millions de couleurs ou 32 bits) pour les afficher. Compte tenu de cette perte d’informations, y a-t-il une réelle utilité à travailler en 16 bits ?

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Viveza – quand correction sélective ne rime pas avec format RAW

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L’annonce récente d’un nouveau logiciel, Viveza, m’a interpellé à plus d’un titre : développé par l’éditeur Nik Software, ce nouveau logiciel intègre les célèbres algorithmes U-Point, dont bénéficient déjà les utilisateurs de Nikon Capture NX, dans un plug-in compatible avec Photoshop et Photoshop Elements ou toute application partageant la même architecture, sous Mac OS X et Windows.

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Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !