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Sony NEX-7 : tirer la quintessence du capteur

Faire un test de terrain avec un objectif incontestable

Pour savoir le niveau de qualité offert par l’appareil, il faut tout d’abord éliminer toute possibilité de “maillon faible”, c’est-à-dire un objectif qui n’aurait pas la capacité de transmettre au capteur toutes les informations que ce dernier peut transcrire dans un fichier. Or la gamme optique des Sony NEX est encore restreinte et la focale fixe standard de la marque (par exemple entre 45 et 55 mm en cadrage équivalent 24 × 36), le 30 mm f/3,5 manque un peu de luminosité pour être vraiment le standard passe-partout : en attendant que Sony propose un 35 mm f/1,8 avec le même niveau de qualité que les 24 et 50 mm déjà disponibles, c’est un vénérable Leica Summicron version 1958 monté sur une bague Novoflex qui est de sortie.

Le Sony NEX-7 équipé d’une focale standard (éq. 52 mm) Leica M

Aux mesures, on constate que ce cinquantenaire, s’il fait la preuve d’une certaine douceur à f/2, est au piqué maximal aux ouvertures moyennes comme il l’est déjà sur le Leica M9 numérique. Il peut parfaitement s’intercaler entre les deux excellents objectifs Sony d’angles large et serré, avec un résultat technique équivalent, qu’offrent aussi d’ailleurs des objectifs Zeiss ou d’anciens Nikkor, tous bons pour le service avec ce capteur de la plus haute définition disponible en format APS avec sa résolution optique (Ropt) de 125 paires de lignes au millimètre.

Piqué mesuré du Leica Summicron 1958 sur le Sony NEX-7

 

Piqué mesuré du Sony Zeiss 24 mm f/1,8 sur le NEX-7

 

Piqué mesuré du Sony 50 mm f/1,8 sur le NEX-7

Pour faire une mise au point de haute qualité avec un objectif sans autofocus, on peut activer sur le NEX-7 une fonction dite focus peaking qui surligne de couleurs les zones où le contraste apparaît le plus grand quand on tourne la bague de mise au point. Si l’on s’inquiète au début de voir son viseur constellé de zébrures jaunes, on apprécie très vite l’efficacité du système qui est rapide et fiable.

 

 

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9 commentaires “Sony NEX-7 : tirer la quintessence du capteur

  1. Aux mesures (nous publions bientôt 52 tests d’objectifs) la diffraction ne se manifeste vraiment qu’à f/16, même si certains perdent un poil de performance à f/11. Comme pour les autres défauts, la diffraction se voit à 100% écran et pourra être perceptible sur de grands tirages, mais ne gênera guère pour des tirages A3 par exemple.

  2. Article très intéressant.
    L’adaptateur pour les optiques Sony me paraît quand même monstrueux par rapport à la taille de l’appareil et fait complètement perdre à ce dernier les avantages de sa compacité.
    Malgré ses très grandes qualités, le NEX 7 a quand même plusieurs points faibles; écran arrière qui ne peut se placer en position verticale, autofocus continu pas toujours fiable, gamme optique propre squelettique, etc.

  3. J ai dans une sacoche un leica 35/2 et 50/0,95 des années 70 , ca doit pouvoir faire la blague non? vu tu test le boitier avec un vénérable et antique 50 summicron

  4. Pour Ysengrain, un Summicron « laiteux » veut dire traitement de lentille avec un léger voile, attention à ce que l’effet ne fasse pas trop « Hamilton », mais j’ai eu jadis un Summicron qui était un peu comme çà sans effet désastreux, à voir si on peut aller sur place, plus dangereux en vente en ligne !

    Pour Luxo, aucun problème avec les Leica des années 70 mais le 50 0.95 des seventies n’est pas un foudre de guerre à pleine ouverture, voir notre e_book de tests sur le M9, mais il pique déjà très bien au centre à f/1,4 !

  5. Vu la grande taille du capteur, si je recadre de moitié une photo, est-ce que cela équivaudrait à prendre la même photo en multipliant par deux le zoom, tout en gardant une qualité suffisante pour l’impression en A4 ???
    Si c’est le cas, ce grand capteur permettrait ,dans certains cas, de se passer d’un zoom puissant et cher.

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