Questions Photo

La démarche photographique : entre le sujet et l’image

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La création visuelle
Nous sommes parfois trop accaparés par l’appareil pour nous rappeler, sur le moment, que photographier consiste avant tout à placer un cadre sur un sujet, à “encadrer une vision”. L‘échelle de prise de vue, la manière de couper le sujet, le type de composition choisie jouent un grand rôle dans la réussite de vos images.

En pratique, sélectionnez les éléments qui servent votre photo par un cadrage adapté et déterminez quelle est la meilleure composition pour exprimer votre idée (un cadrage horizontal, des lignes parallèles au bord du cadre, un sujet centré génèrent, par exemple, une photo beaucoup plus apaisante voire statique qu’un cadrage vertical, des lignes obliques et un point fort décalé vers un angle qui, eux, vous donneront une photo extrêmement dynamique !).

La mise en image
En faisant des choix forts à la fois dans le domaine des réglages et de la composition, vous mettez en image d’une manière bien particulière votre vision, cette idée qui vous était venue devant l’intérêt d’un sujet. L’instant précis où vous déclenchez n’est, en outre, pas anodin. Sachez anticiper, être réceptif, et réactif pour capter la bonne image, au bon moment.

En pratique, n’hésitez pas à réaliser plusieurs variantes de votre photo. Faire le bon choix pour chacun des paramètres en jeu n’est pas facile ! Laissez la place au doute et testez, même, des approches opposées pour trouver la meilleure combinaison possible.

Le duo problème/compromis
Parfois, cela ne fonctionne pas. Peut-être n’avez-vous pas bien jaugé les conditions de prise de vue ? Peut-être certaines difficultés techniques ou graphiques vous empêchent-elles de réaliser une bonne image ? Peut-être, aussi, votre image est-elle réussie mais sans se montrer fidèle à ce que vous souhaitiez exprimer ? Il vous faut alors définir quel est le problème rencontré et reprendre la démarche en modifiant soit votre intention, soit votre mise en image technique ou visuelle.

En pratique, ne vous découragez pas car vous avez fait l’essentiel du travail ! La difficulté que vous rencontrez va sans doute vous amener à trouver une nouvelle idée, encore meilleure que la précédente, ou à mettre en œuvre de nouvelles idées pour réussir votre image. En améliorant de petits détails (cadrage bancal, exposition inadaptée, angle de vue mal choisi, composition déséquilibrée), vous vous dirigerez vers une photo vraiment plus aboutie.

Lightroom 4 : une avancée notable dans la gestion des vidéos

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Coupez vos vidéos (premiers pas)

La fonction de montage simple est accessible par un clic sur l’icône en forme de roue dentée. La barre flottante peut s‘élargir pour afficher les vues séquentielles de la vidéo : placez la souris à l’une de ses extrémités et tirez vers la gauche ou vers la droite. En revanche, vous ne pourrez pas augmenter la taille de la barre, ni des vues. Le bouton de progression de lecture est paré d’une barre verticale orange, et le bouton de Lecture/Pause est entouré de boutons Avant/Arrière opérant vue par vue.


La barre de lecture se transforme en barre de montage lorsqu’on clique sur l’icône en forme de roue dentée.

 


La barre de montage peut être élargie en tirant sur l’une des extrémités.

Le montage en lui-même ne va pas au-delà de la définition d’un point d’entrée et d’un point de sortie à l’aide des volets coulissants placés de part et d’autre de la séquence : déplacez-les en plaçant la souris sur les icônes composées de deux petites barres verticales blanches, façon bouton Pause. Lorsque les points d’entrée et de sortie sont établis, cliquez sur le bouton Lecture pour vérifier la vidéo.


Le montage se limite à couper la vidéo, après avoir défini le début et la fin de la séquence à l’aide de volets coulissants.

Bien entendu, nous restons dans un flux non destructif, et seule la vidéo exportée sera modifiée. Vous pouvez créer plusieurs versions avec différents réglages, tout simplement en créant des copies virtuelles de vos vidéos.


La création de copies virtuelles est également possible avec les vidéos.

 

 

Lightroom 4 : enfin une vraie géocalisation des images !

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Utilisation du GPS d’un smartphone

La deuxième méthode consiste à combiner les relevés d’un récepteur GPS externe – un iPhone équipé d’une application adéquate – aux photos importées dans Lightroom. Dans ce cas, il est essentiel de synchroniser la date et l’heure des deux appareils.

Après la séance de prise de vue, allez dans l’application de votre iPhone (GPS4Cam, Trails,… le choix est vaste) et exportez votre dernière balade sous forme de fichier au format GPX.


Exemple de relevé de coordonnées GPS à l’aide d’une application spécialisée installé sur le smartphone.

 


Options d’exportation du relevé d’itinéraire effectué avec le smartphone.

Dans le module Cartes, allez dans le menu Cartes>Relevé d’itinéraire>Charger le relevé d’itinéraire ou cliquez sur l’icône en forme de zigzag, situé dans la barre d’outils, puis sélectionnez Charger le relevé d’itinéraire dans le menu contextuel. Une boîte de dialogue du système va vous inviter à repérer et choisir le fichier GPX (extension .gpx) exporté précédemment par votre récepteur GPS ou votre smartphone.



Les différentes commandes d’importation de relevés d’itinéraires au format GPX disponibles dans le module Cartes.

Après importation de l’itinéraire, celui-ci apparaît sur la carte ou la vue satellite. Si vous placez le pointeur de la souris à n’importe quel endroit du tracé, une info-bulle va vous indiquer l’heure exacte enregistrée à cet emplacement précis.


En plaçant le pointeur de la souris sur le tracé, vous pourrez afficher l’heure relevée à cet endroit précis.

Synchroniser le relevé d’itinéraire avec la série de photos correspondante est très simple : sélectionnez cette série dans le Film fixe, faites un clic-droit dans la carte et cliquez sur “Ajouter des coordonnées GPS aux photos sélectionnées” dans la fenêtre flottante.


Commande permettant d’ajouter les coordonnées GPS aux images sélectionnées.

Les photos sélectionnées sont aussitôt marquées de l’icône de balisage, les coordonnées GPS et les informations de géocodage inversé apparaissent dans le panneau Métadonnées, et une bulle de groupe d’images s’affiche dans la carte.




Le relevé d’itinéraire ne suit pas toujours à la perfection votre cheminement réel sur le terrain (ici, le relevé traverse l’église au lieu de la contourner), cela est du à la précision du récepteur utilisé et aux conditions parfois aléatoires de qualité de réception des signaux émis par les satellites GPS (terrain accidenté, obstacles, lieux confinés, etc.).

Si vous voulez géocoder vos photos de manière encore plus précise (le cas précédent était global et ne tenait pas compte des différentes positions de prise de vue), sélectionnez vos images après importation du relevé d’itinéraire, puis choisissez “Balisage automatique de X photos sélectionnées” dans le menu contextuel.



La carte présente maintenant plusieurs groupes d’images correspondant aux positions de prise de vue autour du bâtiment photographié.

 

 

Asitis RoundFlash : rendu et rondeurs

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Qualité de lumière

Au vu de sa conception quelque peu particulière (le flash s’insère dans la partie supérieure du diffuseur), on pourrait s’inquiéter de l’homogénéité de l’éclairage. Or, celle-ci est simplement excellente. Grâce à un astucieux système interne, la lumière est repartie de manière uniforme et ce, même dans la partie inférieure, c’est-à-dire la plus éloignée du flash.



Canon 580EX II + RoundFlash, mode E-TTL : le RoundFlash est parfait pour des portraits en extérieur, ici en source fill-in…



…tout comme pour des portraits au studio (source principale) : sa lumière ressemble à celle d’une boîte à lumière.

Sur les portraits, on distingue sans peine un reflet parfaitement circulaire en forme d’anneau, plus harmonieux que les reflets produits par les boîtes à lumière rectangulaires et carré. En plus, l’ombre derrière le sujet est beaucoup plus diffuse que celle produite par un véritable petit flash annulaire, grâce au grand diamètre du RoundFlash. Celui se prête donc parfaitement au rôle d’éclairage principal ou fill-in.



Canon 580EX II, réflecteur “standard”, mode manuel, pleine puissance (f/20) : température de couleur plutôt neutre (légèrement froide) et ombres très visibles.


Canon MR-14EX, mode manuel, pleine puissance (f/11) : température de couleur plus chaude (dominante magenta) et ombres adoucies.



Canon 580EX II + RoundFlash, mode manuel, pleine puissance (f/8) : température de couleur plus froide (dominante verte) et ombres bien diffuses.

En termes de puissance, le RoundFlash s’en tire fort bien. Par rapport au réflecteur standard du flash, la perte est de 2 2/3 IL, c’est-à-dire supérieure d’un IL par rapport au passage entre les flashs 580EX II et MR-14EX. L’efficacité est donc bonne, surtout en tenant compte du fait qu’un MR14EX distribue la lumière sur une surface quatre fois plus petite pour ne gagner qu’un seul diaph.

Photoshop CS6 : quoi de neuf pour les photographes ?

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Blur Gallery

La Blur Gallery de Photoshop CS6 offre trois nouveaux filtres pour simuler le flou de manière créative. “Field Blur” floute toute ou une partie préalablement sélectionnée de l’image alors qu’Iris Blur applique un effet de flou qui part d’un centre net et qui s’étend progressivement vers les bords. Quant au filtre Tilt-Shift, il permet de simuler l’emploi d’un objectif à bascule, grâce à de deux zones floues et une zone nette. L’outil comporte de nouvelles commandes très intuitives sensibles au mouvements de la souris ou du stylet d’une tablette graphique (cercle de contrôle) et permettant de modifier l’emplacement, l’étendue et la progressivité de l’effet de flou. La touche M permet d’afficher la zone de flou et l’option Light Bokeh de jouer sur le rendu des hautes lumières dans les zones floues. Le filtre Lighting Effects est malheureusement le seul à avoir adopté ces nouvelles commandes astucieuses. Les autres filtres de Photoshop CS6 utilisent encore l’habillage et les outils de la précédente version.





Les filtres Iris Blur et Tilt-Shift de la Blur Gallery.

Réglages automatiques

Les commandes Brightness/Contrast (Luminosité/Contraste), Levels (Niveaux), Curves (Courbes), Auto Tone (Ton automatique) et Auto Contrast (Contraste automatique) béneficient de nouvelles algorithmes pour l’ajustement automatique, basés sur l’analyse de plusieurs milliers d’images.



Les nouvelles réglages Auto s’appuient sur une analyse de plusieurs milliers images.

Adaptative Wide Angle

Le nouveau filtre Adaptive Wide Angle complète le filtre Correction de l’objectif. Il corrige les distorsions d’images prises avec un objectif fish-eye ou super-grand angle ainsi que celles d’images panoramiques. Pour cela, il demande la focale de l’objectif utilisé, information qui se trouve au sein des métadonnées EXIF ou qui peut être renseigné manuellement. Ensuite, il suffit de tracer une ou plusieurs lignes pour corriger les déformations dans l’image. Si le filtre Adaptive Wide Angle est très efficace avec des images fortement déformées, le filtre Correction de l’objectif ou la fonction équivalente dans Camera Raw 6 ou 7 restent la solution de choix pour 90 % de la production courante.

Détection des tons chair

L’outil de sélection Color Range (Plage de couleurs) possède deux nouvelles options (Detect Faces et Skin Tones) qui facilitent la sélection des tons chairs lors de retouches de beauté. Très efficace et rapide lorsque le visage se détache clairement d’un fond uniforme (photos de studio), la détection est un peu moins précise lorsque l’environnement proche de la personne photographiée comporte des teintes voisines de la teinte chair. Néanmoins, elle accélère toujours les sélections.



Dialogue d’impression

Photoshop CS6 arbore un nouveau dialogue d’impression, mieux organisé : la séparation Gestion des couleurs/Sortie disparaît au profit d’une interface unifiée et la fenêtre d’aperçu s’agrandit grâce à une disposition des options d’impression dans une seule colonne. Ces dernières sont reparties dans sept menus distincts (Printer Setup, Color Management, Description, Position and Size, Printing Marks, Functions, Postscript Options) et on peut donc fermer ceux dont on a pas besoin. Malheureusement, Photoshop CS6 continue à interdire l’impression sans gestion des couleurs.



Ancien (CS5) et…



…nouveau dialogue d’impression (CS6).

Content Aware Move Tool

La version précédente de Photoshop introduisait la fonction Remplissage en fonction du contenu (Content-Aware Fill) qui permet d’ajouter, supprimer, déplacer ou réparer certaines régions d’une image, en tenant compte de la couleur, des détails et de la texture des régions voisines. La nouvelle version ajoute le Content Aware Move Tool qui permet de déplacer des objets (personnages, voitures, etc.) à l’intérieur de l’image. Grâce à la technologie déjà présente depuis CS5, la nouvelle fonction reconstitue les informations manquantes, à la fois dans les zones “source” et “cible”.

Le Sony NEX-7 peut-il remplacer un reflex en longue focale ?

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Essayer sur le terrain

Disons le tout net, je n‘étais pas spécialement à l’aise pour commencer les essais terrain de cet assemblage complexe, d’autant que la prise est main n’est pas tout à fait évidente… mais là ce n’est pas la faute du NEX : en effet, le collier de pied du 70-400 mm comporte une poignée qui est trop courte et trop proche du fût de l’objectif pour pouvoir passer la main gauche de façon aisée, et on devra plutôt soutenir l’engin en tenant la bague de zoom. En revanche, la tenue par la main droite du boîtier lui-même est très agréable, avec trois molettes de réglages sous le pouce (2 molettes supérieures et 1 roue à l’arrière), tandis que l’index active l’autofocus et déclenche, et que les autres doigts sont à l’aise avec la poignée. La visée déportée “à la Leica” est parfaitement bien située quand on vise de l‘œil droit, et incontestablement moins agréable pour l‘œil gauche.

Pour rompre un peu avec les mires et les briques, les prises de vue ont été réalisées au début de l’hiver au magnifique parc ornithologique de Camargue, près des Saintes-Maries-de-la-Mer, où la plupart des oiseaux sont en pleine liberté – mais quand même très attachés à ce cadre où les nourrissages sont réguliers et abondants. Ce parc est très accueillant pour les photographes qui disposent de circuits de promenade mais aussi de miradors pour l’observation tranquille.


Sur le terrain, me voici en promenade avec le 70-400 mm

Un des premiers points à gérer avec un NEX-7 quand on est habitué aux reflex, c’est le réglage du viseur électronique qui donne une très grande image, mais qui est parfois déconcertant au soleil car il augmente trop le contraste : il est possible de choisir un style d’image doux pour la visée et la prise de vue afin que l’image vue soit plus agréable, sachant qu’en RAW on ajustera le style en post-traitement, tandis qu’en JPEG il est facile de donner plus de mordant à une image un peu trop douce, mais périlleux de vouloir rééquilibrer une photo trop contrastée. Il faut bien sûr adapter le réglage dioptrique à sa vue, le dégagement oculaire n‘étant par ailleurs pas trop adapté aux porteurs de lunettes.

Dans ce genre de test, on pousse l’objectif dans ses derniers retranchements, par exemple même si l’on sait après essais sur mire que la qualité serait meilleure à f/8 à 400 mm, on ne pourra s’empêcher d’essayer de voir le niveau de détail en JPEG à pleine ouverture.

Avertissement : pour bien voir les images, cliquer pour les afficher en vision large sur un moniteur haute définition


Un héron près de son nid, 400 mm 1/1 250s f/5,6

 


Extrait de l’image 100 %

 

 

Sony NEX-7 : tirer la quintessence du capteur

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Développer le RAW, gage de la meilleure qualité

Si le JPEG fourni par le NEX-7 est de bonne qualité, sous réserve de bien choisir son réglage (par exemple Paysage pour des photos urbaines avec des détails à faire ressortir par le contraste), on obtiendra des résultats nettement supérieurs pour un travail de la plus haute qualité en partant d’un fichier RAW et en le développant selon le résult at exact que l’on recherche.

Cependant, il est déjà utile de se rendre compte des différences de rendu d’image que l’on peut obtenir selon que l’on utilise le logiciel livré dans la boîte de l’appareil, ou un logiciel de classe professionnelle tel celui développé par Phase One pour ses boîtiers moyens formats, mais qui permet aussi de développer les fichiers de très nombreux appareils pro et expert.

Les exemples qui suivent ont été traités par lots automatiques, d’une part par Sony IDC, d’autre part par Capture One Pro (C1P), sans aucune correction personnalisée. Simplement, les vues de paysage ont été programmées en mode Créatif Paysage sur le logiciel Sony, et Standard pour les prises de vue en intérieur. Capture One Pro est resté en mode 100 % automatique et, globalement, on peut constater qu’avec ce produit assez onéreux on tire encore plus de détails dans l’image qu’avec le traitement d’origine.

Avertissement : pour bien voir les différences, cliquer sur les images pour les afficher en vision large sur un moniteur haute définition, ce qui permettra de voir les détails en visualisation 100 % écran

Image au soleil à 100 ISO

 

Extrait 100 % à gauche IDC mode Paysage, à droite C1P automatique

 

Image à l’ombre à 100 ISO

 

Extrait 100 % à gauche IDC mode Paysage, à droite C1P automatique

 

 

Yongnuo RF-603 : petit prix et petits défauts

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Avant de pouvoir utiliser les déclencheurs, il faut choisir un parmi 16 canaux de communication sur chacun des composants. Pour cela, il faut ôter la trappe du logement des piles qui accueille deux piles ou accus au format LR3/AAA.



Le Yongnuo RF-603 utilise des piles au format standard.

Utilisez ensuite la pointe d’un stylo pour déplacer l’un des minuscules interrupteurs pour choisir le canal. Il est important de paramétrer tous les déclencheurs de la même manière.



Le choix du canal de communication n’est pas très aisé.

Yongnuo livre le RF-603 dans deux versions différentes : RF-603C et RF-603N, respectivement dotées de sabots spécifiques pour déclencher des boîtiers Canon ou Nikon. Un “transcepteur ” dédié aux boitiers Canon ne fonctionne ainsi qu’avec des boîtiers de cette marque, alors qu’il déclenche tous types de flashs, sous condition d’utiliser un cordon approprié. Le kit de base comprend une paire de déclencheurs et deux cordons : l’un sert à déclencher des flashs de studio et l’autre à déclencher des boîtiers. Voici les différentes versions proposées et les appareils photo pris en charge :

  • C1 : Canon 60D, 600D, 550D, 500D, 450D, 400D, 350D, 1100D, 1000D, Powershot G10 et G11.
  • C3 : Canon 1D (Mark II/III/IV), 1Ds (Mark II/III) 5D (Mark II) 7D, 50D, 40D, 30D, 20D, 10D
  • N1 : Nikon D3/D3s, D2 (H/X/Xs), D700, D300/D300s, D200, F6, F5, F100 F90/F90x, Fujifilm S3 et S5.
  • N3 : D7000, D90, D5100, D5000 et D3100.

Lightroom 4 : les nouveaux outils de correction des tons

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Enfin, pour contrôler les extrémités de l’histogramme et les valeurs écrêtées, ou proches de l‘être, vous utiliserez les curseurs Blancs et Noirs. Si vous avez l ‘habitude de travailler avec les Niveaux de Photoshop, ne vous méprenez pas : ces curseurs ne correspondent en rien au point blanc et point noir, qui ont pour but de tronquer la plage tonale de l’image, ce qui est contraire au but recherché par Lightroom à savoir exploiter au mieux la totalité de la plage dynamique et distribuer les tons sur toute la largeur de l’histogramme, sans rien couper.


Il faut vraiment aller dans les valeurs extrêmes pour que les curseurs Tons clairs ou Tons foncés finissent par agir sur les tons moyens, et encore, cela se manifestera vraiment si l’image dans son ensemble était à l’origine très claire ou très foncée.

 


Les curseurs Blancs et Noirs s’utilisent pour contrôler les valeurs proches de l‘écrêtage. Si votre image n’en présente pas, inutile d’y toucher, assurez-vous simplement que les tons soient bien distribués, d’une extrémité à l’autre de l’histogramme.

 

Astuce

N’oubliez pas que la vieille astuce de la touche Alt/Option marche toujours : maintenez-la enfoncée tout en manipulant les curseurs ou l’histogramme interactif, pour visualiser les tons écrêtés directement dans l’image. Les zones blanches signalent l’absence d’informations utiles dans l’image.


Comme dans les versions précédentes de Lightroom, le fait d’appuyer sur la touche Alt/Option en manipulant les curseurs et l’histogramme interactif permet de distinguer directement dans l’image les zones écrêtées des zones contenant des informations utiles.

 

 

Lightroom 4 bêta : les nouveautés

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Module Développement

Avec Lightroom 4 et Camera Raw 7, Adobe inaugure de nouveaux algorithmes de dématriçage. Cette fois, les améliorations ne portent ni sur le bruit ni sur l’accentuation, mais sur la restitution des tonalités ou, plus précisément, les hautes lumières et les tons foncés. Alors que le processus précédent n’a nécessité aucune modification du flux de travail, le nouveau révolutionne aussi les curseurs du panneau Réglages de base. Passer de la version 2010 à la version 2012 (incontournable lorsqu’on importe de nouvelles photos…) n’est pas sans danger puisque les principaux curseurs de correction globale changent de nom, d’endroit et d’affection. Rassurez-vous, après avoir travaillé pendant quelques mois avec ces nouvelles commandes, je n’ai plus du tout envie de revenir aux anciennes.



Anciennes (PV 2010) et nouvelles commandes (PV 2012) de Lightroom 4 bêta, après la conversion des paramètres de développement d’une image.

Le passage entre les versions 2010 et 2012 peut s’effectuer de trois manières : via la commande Paramètres>Mettre à jour vers le processus actuel (2012), en cliquant sur l’icône en forme de point d’exclamation dans l’angle inférieur droit de la fenêtre d’aperçu (Mettre à jour la version du processus) ou alors en sélectionnant l’option 2012 (actuel) à partir du menu déroulant Processus du panneau Étalonnage de l’appareil photo. La mise à jour vers le nouveau processus engendre plusieurs conséquences : d’une part, l’image convertie est un peu plus contrastée (le nouveau processus utilise une courbe de tonalités un peu plus “raide”) et/ou saturée (le réglage du curseur Vibrance est environ deux fois plus puissant en PV 2012 qu’en PV 2010) et d’autre part, les curseurs du panneau Réglages de base changent de nom et de position.

Avec les anciennes versions de Lightroom et Camera Raw, la correction d’images commence typiquement par le recadrage et l’ajustement de la balance des blancs. De manière générale, on définit ensuite le point blanc à l’aide du curseur Exposition, puis le point noir à l’aide du curseur Noirs, suivi de l’ajustement des tons moyens (luminosité et contraste). Si l’image souffre de problèmes particuliers (hautes lumières écrêtées ou ombres bouchées), il faut alors recourir à l’emploi des curseurs Récupération et Lumière d’appoint.

Lightroom 4 bêta introduit avec le processus PV 2012 une nouvelle organisation des commandes. Si le curseur Balance des blancs conserve ses fonctions, le curseur Exposition est devenu plus puissant puisqu’il récupère une partie des capacités de récupération du curseur Récupération. En suivant la nouvelle logique, il convient d’intervenir d’abord sur la luminosité des tons moyens (Exposition), puis sur le contraste global (Contraste). Passez au curseur Tons clairs pour récupérer les hautes lumières ou pour les atténuer, puis au curseur Tons foncés pour éclaircir ou pour assombrir les tons foncés. Si les valeurs extrêmes laissent toujours à désirer, utilisez les curseurs Blancs et Noirs pour ajuster leur tonalité. Notez qu’il n’est plus nécessaire de pousser le curseur Exposition à gauche pour récupérer des hautes lumières écrêtées. Le curseur Tons clairs (aux valeurs négatives) fournit un travail très efficace lorsqu’il s’agit atténuer des hautes lumières trop “chaudes” et le curseur Blancs permet de peaufiner la gradation dans les hautes lumières. Si les ombres sont trop foncées, utilisez le curseur Tons foncés (aux valeurs positives) pour les éclaircir. Continuez si nécessaire avec le curseur Noirs. Les curseurs Tons clairs et Tons foncés n’ont heureusement pas hérité la fâcheuse tendance à aplatir les tons moyens de leurs ainés Récupération et Lumière d’appoint. L’utilisation des nouveaux curseurs n’influe donc très peu sur le contraste global des images.



PV 2010 : sur cette image, surexposée à la prise de vue, le visage de la jeune femme en haut à droite présente une postérisation importante et une dérive colorée (verte).



PV 2012 : sans conteste, le pouvoir de récupération des nouveaux algorithmes est bien meilleur : la postérisation est plus discrète et les couleurs sont respectées.

Les nouveaux curseurs du processus 2012 ont également investi les corrections locales. Les panneaux des commandes Filtre gradué et Pinceau Réglage comportent maintenant les six curseurs Exposition, Contraste, Tons clairs, Tons foncés, Clarté et Saturation qui apportent davantage de sensibilité pour traiter les hautes lumières écrêtées d’un ciel ou pour mieux différencier les tonalités intermédiaires. Toutefois, l‘équipe de Camera Raw ne s’est pas arrêtée à mi-chemin : il est désormais possible d’intervenir localement sur la balance des blancs, le bruit et le moirage !



Exemple de correction locale du bruit et de la balance des blancs.

Plus bas dans sur le panneau de droite (nous y descendons pour découvrir les autres nouveautés), le panneau Courbe des tonalités nous réserve une petite surprise : la courbe à points peut désormais intervenir séparément sur les trois couches couleur (RVB), ce qui est très pratique pour effectuer des corrections à la fois très subtiles ou plus importantes (traitement croisée,virage partiel, etc.). Un peu plus bas, le panneau Corrections de l’objectif nous réserve une autre surprise : outre la disparation du menu Aberration chromatique de l’onglet Manuel on déplore aussi celle du curseur Aberration chromatique de l’onglet. Alors que l’on penserait plutôt le contraire, il s’agit là d’une excellente nouvelle. La nouvelle option Supprimer l’aberration chromatique est en fait plus puissante que les corrections manuelles et automatiques de Lightroom 3 et Camera Raw 6, bien que la correction automatique soit issue d’un profilage. La nouvelle commande est non seulement plus efficace que l’ancienne, mais elle s’appuie sur une analyse intelligente, capable de détecter et corriger des aberrations chromatiques même complexes (asymétriques). Les défauts optiques des objectifs TS-E ou PC-E sont ainsi corrigées partout et ce, quel que soit le décentrement.



Extrait d’une image prise avec un vieux objectif à décentrement, très sensible aux aberrations chromatiques – le nouvelle fonction Supprimer l’aberration chromatique est diablement efficace.

Alors que ses concurrents directs, Aperture, AfterShot Pro/ Bibble Pro et Capture One bénéficient depuis plusieurs années déjà d’une fonction permettant d’évaluer par avance ce que sera le rendu d’un fichier converti dans un espace de sortie ou imprimé sur une imprimante ou presse offset. Grâce à la nouvelle fonction Epreuvage écran, cantonné à l’univers RVB, Lightroom rattrape son retard. En Sélectionnant une image, puis la commande Epreuvage écran, le panneau Histogramme se métamorphose en panneau Epreuvage écran et révèle un certain nombre de fonctions spécifiques. Sélectionnez d’abord le profil à simuler, puis cliquez sur Créer une copie d’épreuve pour générer une copie virtuelle à laquelle le profil d’épreuvage est appliquée. Sélectionnez un mode de rendu (Perception ou Relatif), puis cochez l’option Simuler le papier et l’encre. En cliquant tour à tour sur les icônes dans la partie supérieure de l’histogramme, vous pouvez afficher ou masquer les parties hors gamut d’une image, en fonction du profil d’écran (Afficher/masquer l’avertissement de gamme de moniteur) ou du profil de destination (Afficher/Masquer l’avertissement de gamme de destination). Modifiez ensuite la copie virtuelle en vue du rendu final souhaité.



La commande Epreuvage écran en action : on distingue bien la simulation des couleurs du tirage et l’affichage des couleurs hors gamut, en rouge (à droite).


Le magazine Eyrolles
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