Questions Photo

Lightroom 4 pour les photographes : l’épreuvage sur écran dans la pratique (2)

Voici une image, affichée côte à côte avec son épreuve sur écran.

L’épreuvage sur écran est une des nouveautés de Lightroom 4. Alors que dans un autre article, paru il y a quelques jours, Martin Evening explorait le « pourquoi » de l’épreuvage sur l’écran, le photographe, auteur et alpha-testeur de Photoshop et Lightroom s’attarde cette fois-ci sur le « comment ».

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Capture One Pro 7 : un retour en force

Le logiciel phare de Phase One offre désormais un module de catalogage parfaitement intégré.

Réglages locaux

Capture One Pro 6 était la première version du logiciel à autoriser des traitements locaux (outil Pinceau). La nouvelle version apporte un nouvel outil, Masque gradué, parfait pour intervenir localement sur la tonalité, les couleurs, le contraste local, la netteté et le moiré d’une zone uniforme (ciel, mur, etc.). Notez aussi l’émergence d’une fonction de masquage automatique pour l’outil Pinceau, permettant de travailler plus rapidement et plus précisément, grâce à la protection des zones, dont la tonalité et les couleurs sont différentes.

Les réglages locaux de Capture One Pro sont arrivés à maturité : avec l’outil Pinceau avec masquage automatique et l’outil Filtre gradué, le logiciel n’a plus rien à envier à Camera Raw et Lightroom.

Paramètres de traitement

La nouvelle version ajoute quatre nouveaux formats d’image (PNG, JPEG 2000, PSD et JPEG XR). Il est également possible d’exporter des fichiers originaux et de les enregistrer au format DNG. Phase One est toujours aussi frileux en ce qui concerne la prise en charge du format DNG. Seuls les fichiers bruts sont acceptés (les fichiers linéaires ne sont donc pas pris en charge) et l’éditeur s’est arrêté à la norme DNG 1.2, boudant les nouvelles fonctionnalités des variantes plus modernes (op codes, fast load et compression destructive).

 Formats RAW

Capture One Pro 7 ajoute les formats RAW suivants à ceux déjà pris en charge par la version précédente : Canon 650D, G15 et S110, Nikon D800E, D600 et D3200, Panasonic DMC-LX7, Ricoh GXR A16, Samsung EX2F, Sony SLT-A99, NEX-F3 et DSC-RX100. Notez que hormis l’appareil Samsung la prise en charge n’est pas encore définitive – le rendu des images est donc sujet à changements.

Prise de vue connectée et mode LiveView

Traditionnellement, Capture One Pro bénéficie d’une diffusion très large auprès des photographes de studio, grâce à une très bonne gestion des appareils moyen format et réflex numériques en prise de vue connectée. La nouvelle version creuse encore l’écart séparant le logiciel danois et ses concurrents, grâce à l’introduction d’une fonction Live View et des commandes pour contrôler l’exposition, le mode flash et la levée du miroir des appareils pris en charge. Hormis les dos numériques Phase One, Leaf et Mamiya, le logiciel est à même de prendre le contrôle des appareils suivants :

  • Canon : 1D X, 1D Mark IV, 1Ds Mark III, 1D Mark III, 5D Mark III, 5D Mark II, 7D, 60D, 50D, 40D, 600D/Rebel T3i, 550D/Rebel T2i, 500D/Rebel T1i, 450D/Rebel XSi, 1100D/Rebel T3, 1000D/Rebel XS.
  • Nikon : D4, D3s, D3x, D3, D800, D800E, D700, D600, D300, D300s, D200, D90, D80,
    D60, D7000, D5100, D5000, D40x, D40.

Cependant, le mode Live View n’est pas (encore) proposé pour l’ensemble des appareils cités et Phase One recommande de connecter l’appareil photo avant de démarrer le logiciel pour ainsi favoriser sa reconnaissance par Capture One Pro. Malheureusement,  les appareils Canon ne sont pas encore pris en charge en mode connecté sur Mac OS X 10.7 et 10.8 et les boitiers Nikon D80 et D200 pas reconnus sous Windows 7. Pour l’instant, l’éditeur précise qu’une opération prolongée en mode connectée pourrait provoquer des déconnexions intempestives sur Mac OS X 10.7 et 10.8. Redémarrez Capture One Pro régulièrement pour y remédier.

Performances

Avec un ordinateur plus ancien, vous pouvez désactiver l’accélération matérielle OpenCL. Par défaut, le logiciel choisit la configuration la plus appropriée.

Vous estimerez sans doute que la configuration matérielle et logicielle requise (voir plus bas) se lit comme une liste des courses pour un ordinateur puissant. Toutefois, sachez que l’éditeur est simplement un peu plus réaliste que ses concurrents. Ces derniers bercent encore leurs clients dans la douce illusion de pouvoir confortablement aborder le traitement RAW avec une configuration anémique d’il y a quelques années. Pour marquer la rupture avec les machines vieillissantes, Capture One Pro 7  boude d’emblée Windows XP et exige des ordinateurs dont le système d’exploitation fonctionne en 64 bits, condition sine qua non pour utiliser plus de 4 Go de mémoire RAM. En revanche, sur un système contemporain, le logiciel se montre très réactif pour l’affichage des aperçus (même lors d’une comparaison côte à côte) et le développement des images. En activant l’accélération matérielle, vous pouvez encore gagner en vitesse (entre 15 et 20 %), mais pas forcément en stabilité. Si Mac OS 10.8 Mountain Lion n’est pas encore compatible avec le mode OpenCL, les écrans Retina des derniers ordinateurs portables d’Apple sont pris en charge par le logiciel.

Manuel d’éclairage au flash : utiliser un seul Speedlite

Les deux images ont été éclairées avec un seul flash. Ce qui les distingue est la proportion de lumière ambiante. Dans l’exemple de gauche, sa part est prépondérante. Dans l’exemple de droite, l’obturateur a contribué à en éliminer la plus grande partie.

Prise de vue : une question de parapluie

À la fois simple à utiliser et abordable, un parapluie est un accessoire qui sert à augmenter de manière significative la taille apparente de la source d’éclairage à laquelle il est associé. Il permet ainsi d’adoucir les ombres de votre modèle.

Parapluies : un essai rapide

Pour cette prise de vue, j’ai rassemblé quatre modèles de parapluies parmi les plus répandus ainsi qu’une boîte à lumière, le modèle Westcott Apollo de 28 pouces (71 cm) qui se présente comme l’évolution logique d’un parapluie car il offre une lumière encore plus belle. Il existe deux familles de parapluies : les parapluies translucides et les parapluies réflecteurs. Les parapluies translucides possèdent un revêtement en satin blanc. Lorsque vous utilisez un tel parapluie diffuseur sans drapeau, la lumière est projetée un peu partout, y compris sur le fond. Les parapluies réflecteurs sont fabriqués avec différents tissus de couleurs blanc, argent et or. Il est également possible d’en trouver avec des surfaces zébrées or/argent.

Similarités et différences subtiles

À première vue, les cinq portraits ci-contre se ressemblent beaucoup, puis en les regardant plus attentivement, l’image exemple prise avec un parapluie réflecteur doré (figure 18.12) se détache du lot. Lorsqu’il est utilisé avec un peu de discernement, un parapluie réflecteur couleur or adoucit l’ambiance lumineuse comme le ferait un coucher de soleil. Mais lorsqu’il est employé avec une source de lumière dont la température de couleur est plus élevée (plus froide), la lumière qu’il réfléchit est peu naturelle.

Les réflecteurs blanc et argent se distinguent surtout par leur rendu dans les hautes lumières : tandis que la surface argentée tend à écrêter les hautes lumières dans les cheveux de Natalie (figure 18.10), la surface blanche offre un éclairage à la fois doux et étendu.

Données d’éclairage

  • Lieu : intérieur, studio photo
  • Heure de prise de vue : sans importance
  • Lumière ambiante : tubes fluorescents
  • Speedlite : un 580EX II
  • Mode de mesure : E-TTL
  • Correction d’exposition au flash : 0
  • Zoom/Inclinaison : 28 mm
  • Façonneur : voir plus haut
  • Distance au sujet : 1,8 m
  • Hauteur : 1,8 m au-dessus de la tête du modèle
  • Déclenchement : cordon E-TTL de grande longueur

Données de prise de vue

  • Appareil : Canon EOS 5D Mark II
  • Objectif : Canon EF 100 mm f/2,8 L IS USM Macro
  • Distance au sujet : 3 m
  • Mode d’exposition : Manuel
  • Exposition : 1/30 s, f/5,6, ISO 800
  • Balance des blancs : Lumière du jour

A gauche, la configuration de base pour les prises de vue : le parapluie diffuseur blanc 80 cm. A droite : le parapluie diffuseur répand la lumière un peu partout, y compris sur le fond.

Le parapluie réflecteur argent (à droite) tend à écrêter les hautes lumières alors que le parapluie réflecteur doré ( à gauche) produit une lumière qui rappelle l’utilisation d’un auto-bronzant.

La boîte à lumière Westcott Apollo 71 cm ( à gauche) produit la lumière la plus belle. Le parapluie blanc (à droite) offre un équilibre parfait entre les hautes lumières et les ombres.

Lightroom 4 pour les photographes : épreuvage sur écran et impression (1)

Voici deux captures d’écran d’une image avec la fonction Epreuvage écran activé. Alors que la première image (à gauche) montre représente l’aperçu sur un écran Apple LCD (gamut standard, sRVB), la deuxième (à droite) montre l’aperçu sur un écran NEC 3090WQXi (gamut étendu, Adobe RVB). Notez que les différences, visible en impression offset, s’estompent une fois les images converties en sRVB et affichées via le Web.

L’épreuvage sur écran est une des nouveautés de Lightroom 4. Il permet d’anticiper à l’écran l’apparence visuelle d’une image imprimée, puis d’optimiser son rendu pour un périphérique de sortie donnée. Dans ce premier article, extrait de l’ouvrage Lightroom 4 pour les photographes, Martin Evening, photographe, auteur et alpha-testeur de Photoshop et Lightroom,  explique pourquoi utiliser cette fonction, idéale pour anticiper le rendu d’un tirage imprimé.

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Adaptation chromatique (4e épisode) : balance des blancs avec Lightroom

Balance des blancs avec Lightroom

Que vous ayez l’intention de photographier une scène dans la nature, de reproduire une œuvre d’art ou de traiter une mire destinée à la caractérisation d’un APN, vous devez, pour établir la balance des blancs,  photographier une mire achromatique, dite « de balance des blancs », dans les mêmes conditions d’éclairage que celles de votre sujet.

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Photo Ninja : la qualité d’image avant tout

Photo Ninja 4

Couleurs

Photo Ninja se montre également très efficace lorsqu’il s’agit de corriger la balance des blancs. Il est à même d’interpréter le réglage de l’appareil (From Camera), de proposer un ajustement automatique (Automatic), d’ajuster la température et la teinte manuellement (Manuel) ou de récupérer la balance des blancs inscrite dans un profil couleur préalablement créé (From Profile). Curieusement, le logiciel ne propose pas toute la panoplie de paramètres hérités de l’appareil photo (Nuagueux, Flash, Fluorescent, etc.), mais se rattrape en proposant le calibrage de l’appareil (balance des blancs et création d’un profil d’entrée).

Les commandes pour la correction et l’amélioration des couleurs

 

Pour peaufiner les couleurs (panneau Color Enhancement), le logiciel permet de choisir parmi différents styles (Base Style) dont vous pouvez modifier l’intensité (Intensity) : si, par défaut, le logiciel utilise le style Portrait, vous pourriez lui préférer les styles Plain et Scenic lorsqu’il s’agit de reproduire fidèlement les couleurs d’un tableau ou de rehausser celles d’un paysage. En cliquant sur l’un des sept pavés de couleur, vous pouvez ajuster la teinte (Reference Hue, Hue Affinity et), la saturation et la luminosité des couleurs RVB, CMJ et Orange (dans un modèle TSL).

Transformation monochrome

Aux aficionados de la transformation monochrome, Photo Ninja dédie le panneau Black and White . Celui-ci  arbore deux menus, respectivement dédiés à la transformation et le virage. Plusieurs filtres couleur (menu déroulant Base filter) simulent l’emploi de filtres spécifiques au noir et blanc et il est possible de modifier la luminance de sept plages de couleur (RVB, CMJ et Orange). Les curseurs du  menu Toning permettent d’appliquer un virage (uniforme ou partiel). Hue et Saturation contrôlent la teinte et la saturation du virage, Split point et Split sharpness la relation entre deux teintes, respectivement appliquées aux hautes lumières et aux tons foncés. Il est regrettable que les commandes du menu Toning soient réservées aux seules images préalablement converties en noir et blanc, car le virage (partiel ou non) sied parfaitement aux images couleur…

Les outils de conversion noir et blanc de Photo Ninja sont de bon aloi, cependant, je préfère passer par Photoshop et/ou BWFlow pour affiner le rendu des images.

Manuel d’éclairage au flash : cibler votre éclairage

En termes d’éclairage, les deux images ne diffèrent que par le placement du flash. Si, pour l’image à gauche, le Speedlite 580EX II n’a pas quitté la griffe de l’appareil, je l’ai déplacé pour l’image à droite à 60° sur le côté gauche du modèle. J’ai également ajouté un second flash, placé comme source fill-in à 90° sur le côté droit. La séparation du flash crée des ombres qui ajoutent de la profondeur à l’image.

Une lumière est plus puissante lorsqu’elle est dirigée vers vous

Lorsque l’angle sur la boussole d’éclairage est supérieur à 90°, il se produit un phénomène intéressant : la luminosité apparente du flash augmente entre 90° et 180°. Comparez de nouveau les figures 5.4 (0°), 5.5 (45°) et 5.6 (90°) : si la puissance de l’éclairage est similaire, l’ampleur et la direction des ombres change entre deux images. Comparez ensuite la figure 5.5 (45°) à la figure 5.7 (135°) : si votre sujet possède une chevelure ample, un Speedlite placé dans le dernier quadrant, à 135°, se transforme en source d’effet, posant quelques accents lumineux sur les cheveux. Sur la figure 5.7, les cheveux renvoient davantage de lumière que sur les autres exemples, mais l’éclairage des figures 5.7 et 5.8 n’est guère utile, sans celui d’une seconde source, visant à déboucher les ombres.

La boussole d’éclairage pour les figures suivantes ( 5.4 à 5.8).

Éclairage frontal, le flash est fixé sur l’appareil : 0°.

Si votre sujet possède des cheveux courts ou brossés vers l’arrière, une source placée à 135° ricochera sur les joues et paraîtra très lumineuse. Néanmoins, elle produira un rendu caractéristique pour peu que vous la complétiez d’une autre source, destinée elle à déboucher les ombres.

Notez que si vous positionnez votre flash dans la seconde moitié de la boussole d’éclairage, c’est-à-dire derrière votre sujet, il sera souvent nécessaire de réduire sa puissance. Pour vous en souvenir, pensez simplement à la puissance de l’éclair lorsque votre Speedlite est dirigé sur l’objectif.

Enfin, l’utilité d’un Speedlité placé à 180° dépend surtout de l’axe de votre objectif et des dimensions de votre sujet. Si ce dernier est plus grand que le flash, la lumière du flash sera complètement cachée. Mais si vous positionnez votre Speedlite en hauteur, l’éclairage sera très intéressant pour créer un halo brillant entourant la chevelure d’un modèle.

Éclairage latéral à droite : 45°

Éclairage latéral à droite : 90°

Éclairage latéral à droite : 135°

Contre-jour : 180°

Adaptation chromatique (3e épisode) : les couleurs d’une boule de billard blanche

bouleblanche copie

L’opération dite de « la balance des blancs » d’une photographie numérique est un préalable indispensable sans lequel il serait vain de se lancer dans la moindre opération de gestion des couleurs. Cette balance des blancs, c’est-à-dire des gris, est directement liée au phénomène d’adaptation chromatique de la perception visuelle. Voyons de plus près ce qui se cache dans cette affaire presque grave.

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Adaptation chromatique (1er épisode) : couleur de la banane

vignette banane

Si vous braquez un rayon lumineux de longueur d’onde 580 nm sur une malheureuse victime, elle avouera sans tarder qu’elle le trouve jaune. Mais cette observation directe d’une  source lumineuse n’est pas la situation habituelle de notre perception du monde. Ce que nous contemplons en général, ce ne sont pas des projecteurs dirigés sur nos yeux mais des objets, eux-mêmes éclairés par des sources lumineuses, par exemple une banane au soleil.

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Le magazine Eyrolles
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