Questions Photo

Magic Lantern et Dot-tune : le microajustement malin

La mire Spyder Lenscal de l'éditeur Datacolor se prête parfaitement à l'utilisation de Dot-tune, sous condition de s'approcher davantage que la distance préconisée (50 fois la focale de l'objectif).

Que penser de Dot-tune ?

À ce jour, l’association de Dot-tune et Magic Lantern représente la méthode la plus simple et rapide pour ajuster la mise au point à détection de phase d’un appareil réflex Canon. Dot-tune présente un certain nombre d’avantages. D’abord, il n’est pas nécessaire de piloter l’appareil depuis un ordinateur ou de transférer à ce dernier les images prises avec différentes valeurs de microréglage. En outre, Dot-tune ne nécessite qu’un trépied stable, une mire ou un sujet contrasté et environ deux minutes d’attente. Ensuite, il ne sollicite pas l’obturateur de l’appareil et évite ainsi des déclenchements à vide et à répétition qui l’usent prématurément. Enfin, il ne tient pas compte de l’usure du dispositif AF de l’objectif tout en étant compatible avec des objectifs à mise au point manuelle. Mais Dot-tune est-il aussi performant que les logiciels FoCal et FocusTune en ce qui concerne la pertinence du microréglage ? Le témoin de confirmation AF est-il vraiment suffisamment discriminant pour permettre un micro réglage fiable et précis ?  À première vue, la méthode utilisée par Dot-tune semble prêter à ambigüité : au lieu d’une seule valeur non équivoque, Dot-tune propose une plage de valeurs « acceptables » qui lui sert à calculer la valeur « idéale ». Mais la pratique semble donner raison à l’inventeur de Dot-tune et aux développeurs et intégrateurs de Magic Lantern. Après avoir calibré une douzaine d’objectifs sur mon boitier cobaye, un Canon 5D Mark II,  je ne peux que confirmer l’efficacité du dispositif. Les valeurs de microréglage correspondent peu ou prou à celles trouvées par les logiciels cités plus haut et la procédure est d’une facilité presque déconcertante. Dot-tune a même « ressuscité » deux de mes objectifs dont le décalage de mise au point a été jusque-là impossible à rectifier : un vénérable Canon EF 28-70 mm f/3, 5-4, 5 II avec un moteur de mise au point un peu fatigué et un Voigtländer Ultron SL 40 mm f/2 dont l’énorme décalage de mise au point se situe à l’extérieur de la plage de correction officielle (-20 à + 20). L’Ultron devient enfin utilisable à pleine ouverture, grâce à une valeur de microréglage de + 28 !

Microréglage d’un objectif Voigtländer Ultron SL2 40 mm f/2 à mise au point manuelle. Notez que la valeur appliquée est supérieure à la plage de correction « officielle » de l’appareil. C’est une exclusivité de Dot-tune !

Il n’est pas nécessaire d’installer le micrologiciel Magic Lantern pour bénéficier de Dot-tune. Il est en fait tout à fait possible d’effectuer à la procédure à la main en suivant les quelques étapes détaillées sur cette page. Pour finir, gardez toujours à l’esprit que le microréglage n’est pas à même de compenser des défaillances mécaniques ou électroniques de votre couple boitier/objectif. Ainsi, si la mise au pont automatique est aléatoire ou si la valeur de correction dépasse allègrement les possibilités d’ajustement du système de microréglage, il ne vous  reste plus qu’à recourir au service après-vente du fabricant.

Le capteur du Nikon D610 et les hauts ISO

fig_1_d610

.

Sur le terrain, en éclairage délicat

La dynamique exploitable du capteur a un grand sens quand on est confronté à des éclairages très délicats, comme ce fut le cas dans une collégiale, de nuit, pendant le test du D610 : en ISO AUTO, le « cerveau » de l’appareil a choisi 6 400 ISO et la mesure matricielle a privilégié les ombres. A priori, la colonne de droite, éclairée par un spot puissant alors que le reste de la voûte était dans l’ombre, voyait ses détails irrémédiablement « grillés » dans une zone blanche agressive. Heureusement, la dynamique du capteur (jugée au grade « moyen » aux mesures à 6 400 ISO) a permis de tenter de récupérer les hautes lumières du fichier RAW, ce qui se matérialise par une correction de sous-exposition de près de 2 IL pour faire ressortir des détails dans les pierres les plus éclairées. Ensuite, il s’agit de remonter les ombres au prix d’un risque important de montée du bruit.

 

Scène à 6 400 ISO en JEPG et en RAW post-traité pour équilibrer ombres et lumières.

 

 

En pratique, quand on examine les zones claires de l’image on retrouve des informations sur le grain de la pierre dans les hautes lumières, mais le traitement du RAW a permis de remonter les ombres et d’en supprimer le bruit, car sur le JPEG, non seulement les blancs sont grillés, mais encore les ombres souffrent de bruit chromatique avec des taches jaunes et mauves sur les pierres ou sur le gris de l’enceinte acoustique, alors que l’appareil était réglé en « réduction de bruit = normale ». Donc, si le capteur du D610 présente de hautes performances en haute sensibilité, il convient de ne pas trop lui en demander en JPEG dès que l’éclairage devient délicat, et de choisir l’enregistrement en NEF, ou NEF + JPEG. Ensuite, les meilleurs logiciels vous proposeront de belles surprises.

Comparaison des crops en JPEG ou en NEF traité par DxO.

 

———————————————————————————————–

Cet article est extrait de l’ebook Le Nikon D610, de Jean-Marie Sepulchre, publié aux éditions Eyrolles en février 2014.

Au sommaire :

Chapitre 1 – Le D610, continuité dans la gamme « amateur expert ». Le système Nikon F ● La gamme Nikon FX

Chapitre 2 – Les particularités du D610. Construction et technologie (systèmes de visée et de mise au point, mesure de la lumière, système de flashs, vidéo…) ● Prise en main et ergonomie

Chapitre 3 – Réglages et pratique du D610. Réglages de base (taille des images, espace colorimétrique, Picture control, D-Lighting actif, HDR, autofocus, paramétrage du flash…) ● Modes de prise de vue (classiques, SCENE, effets spéciaux, USER) ● Live view et vidéo

Chapitre 4 – Post-traitement des fichiers du D610. Traitements dans le boîtier (conversion des NEF, traitement des JPEG…) ● Logiciels Nikon (View NX2, Capture NX2) ● Logiciels tiers (famille Photoshop, DxO Optics Pro…) ● Montage des vidéos

Chapitre 5 – Performances et essais du D610.Les performances du capteur (bruit numérique, dynamique entre les ombres et les lumières, fidélité des couleurs, qualité en hauts ISO…) ● Les mesures de piqué des objectifs ● Les défauts optiques (vignetage, distorsion, aberrations chromatiques)

Chapitre 6 – Choisir ses objectifs pour le D610. Les critères de choix (choix tout terrain – les zooms expert ; reportage pro – les zooms f/2,8 ; les focales fixes grands-angles ; les moyennes focales fixes ; macro et architecture ; les très longues focales) ● Maîtriser le stabilisateur ● Optimiser l’autofocus

Chapitre 7 – Tests de 20 objectifs zooms. Sigma 12-24 mm f/4,5-5,6 DG HSM II ● Nikkor 14-24 mm f/2,8 AF-S G ED ● Nikkor 16-35 mm f/4 AF-S G ED VR ● Nikkor 17-35 mm f/2,8 AF-S ED ● Nikkor 18-35 mm f/3,5-4,5 AF-S G ED ● Nikkor 24-70 mm f/2,8 AF-S G ED ● Sigma 24-70 mm f/2,8 IF EX DG HSM ● Nikkor 24-85 mm f/3,5-4,5 AF-S G ED VR ● Nikkor 24-85 mm f/2,8-4 AFD ● Nikkor 24-120 mm f/4 AF-S G ED VR ● Nikkor 28-70 mm f/2,8 AF-S ED ● Nikkor 28-105 mm f/3,5-4,5 AF-D ● Nikkor 28-300 mm f/3,5-5,6 AF-S G ED VR ● Sigma APO 50-500 mm f/4,5-6,3 DG OS HSM ● Nikkor 70-200 mm f/4 AF-S G ED VR ● Nikkor 70-200 mm f/2,8 AF-S G ED VR II ● Sigma APO 70-200 mm f/2,8 EX DG OS HSM ● Nikkor 70-300 mm f/4,5-5,6 AF-S VR IF ED ● Nikkor 80-400 mm f/4,5-5,6 AF-S G ED VR ● Sigma APO 120-300 mm f/2,8 EX DG OS HSM

Chapitre 8 – Tests de 30 objectifs fixes autofocus. Nikkor 20 mm f/2,8 AF-D ● Nikkor 24 mm f/2,8 AF-D ● Nikkor 24 mm f/1,4 AF-S G ED ● Nikkor 28 mm f/2,8 AF-D ● Nikkor 28 mm f/1,8 AF-S G ● Nikkor 28 mm f/1,4 AF-D ● Nikkor 35 mm f/2 AF-D ● Nikkor 35 mm f/1,4 AF-S G ED ● Sigma 35 mm f/1,4 Art DG HSM ● Nikkor 50 mm f/1,8 AF-S G ● Nikkor 50 mm f/1,4 AF-S G ● Sigma 50 mm f/1,4 EX DG HSM ● Nikkor 58 mm f/1,4 AF-S G ● Micro Nikkor 60 mm f/2,8 AF-D ● Micro Nikkor 60 mm f/2,8 AF-S G ED ● Nikkor 85 mm f/1,8 AF-D ● Nikkor 85 mm f/1,8 AF-S G ● Nikkor 85 mm f/1,4 AF-D ●  Nikkor 85 mm f/1,4 AF-S G ● Sigma 85 mm f/1,4 EX DG HSM ● Micro Nikkor 105 mm f/2,8 AF-D ● Micro Nikkor 105 mm f/2,8 AF-S VR G IF ED ● Nikkor 105 mm f/2 AF-D DC ● Nikkor 135 mm f/2 AF-D DC ● Sigma 150 mm f/2,8 DG EX OS HSM ● Sigma 180 mm f/2,8 DG EX OS HSM ● Micro Nikkor 200 mm f/4 AF-D ● Nikkor 200 mm f/2 AF-S G IF-ED VR/VR II ● Nikkor 300 mm f/4 AF-S IF ED ● Nikkor 300 mm f/2,8 AF-S G IF ED VR/VR II

Chapitre 9 – Tests de 26 objectifs fixes à mise au point manuelle. Samyang 14 mm f/2,8 ED AS IF UMC ● Nikkor 18 mm f/3,5 AIS ● Nikkor 20 mm f/2,8 AIS ● Carl Zeiss Distagon T* 21 mm f/2,8 ● Nikkor 24 mm f/3,5 PC-E ED ● Nikkor 24 mm f/2,8 AIS ● Samyang 24 mm f/1,4 ED AS UMC ● Carl Zeiss Distagon T* 25 mm f/2 ● Nikkor 28 mm f/2,8 AIS ● Nikkor 28 mm f/2 AIS ● Carl Zeiss Distagon T* 28 mm f/2 ● Nikkor 35 mm f/2 AIS ● Carl Zeiss Distagon T* 35 mm f/2 ● Nikkor 45 mm f/2,8 PC-E ED ● Carl Zeiss Makro Planar T* 50 mm f/2 ● Nikkor 50 mm f/1,2 AIS ● Micro Nikkor 55 mm f/2,8 AIS ● Micro Nikkor 85 mm f/2,8 PC-ED ● Nikkor 85 mm f/1,8 N ● Nikkor 85 mm f/1,4 AIS ● Samyang 85 mm f/1,4 IF AS UMC ● Carl Zeiss Makro Planar T* 100 mm f/2 ● Micro Nikkor 105 mm f/2,8 AIS ● Nikkor 105 mm f/2,5 AIS ● Nikkor 135 mm f/2,8 AIS ● Nikkor 180 mm f/2,8 AI-S ED

 

AccuRaw : le puriste du RAW

AccuRaw mise tout sur la netteté et la fidélité des couleurs.

Outils de développement

Une fois l’image sélectionnée ouverte dans le logiciel (un processus qui nécessite plusieurs secondes puisque le logiciel affiche une version dématriçée de l’image à ses dimensions natives..), vous pouvez utiliser les curseurs du panneau d’outils pour en ajuster les couleurs et le contraste. Là encore, chaque modification entraine un nouveau dématriçage de l’image entière, un peu de patience est donc de rigueur pour visualiser les modifications au fur et à mesure de leur application. Pour peu que votre ordinateur soit amplement doté de mémoire RAM, vous pouvez ouvrir plusieurs images en même temps, chacune étant affichée dans sa propre fenêtre.

Nous l’avons déjà évoqué plus haut : AccuRaw est un logiciel de développement RAW qui se concentre sur l’essentiel, à savoir le traitement global des tonalités et des couleurs, de la netteté et de la réduction du bruit. Ici, point d’outil pour corriger les défauts optiques, les yeux rouges et les pétouilles sur le capteur ou pour ajuster les images de manière locale. Si vous avez besoin de ces ajustements, vous pouvez toujours enregistrer l’image corrigée au format DNG linéaire ou TIFF 16 bits et l’ouvrir dans un logiciel de développement RAW ou éditeur d’images mieux équipé.

  • L’histogramme RVB est situé dans la partie supérieure de la palette d’outils. Les couleurs rouge, verte et bleue représentent les trois composantes RVB, les couleurs jaune, magenta et cyan la superposition de deux couches et les zones grises la distribution à parts égales des trois couches Rouge, Vert et Bleu de l’image. Contrairement à la plupart des logiciels de développement RAW, AccuRaw est (encore) dépourvu de témoins d’écrêtage pour les hautes lumières et les tons foncés. A noter aussi que les hautes lumières “cramées” sont parfois assez difficiles a repérer.
  • Le menu “Presets” permet d’enregistrer ou d’appliquer des jeux de paramètres prédéfinis. Par défaut, le logiciel en livre trois : “Default” (sélectionné par défault), “Zero’d” (mise à zero des paramètres de développement) et “Monochrome” (couleurs désaturées à l’aide du curseur Saturation). Pour enregistrer un nouveau paramètre prédéfini, cliquez sur “Save Preset”, cochez les ajustements à inclure, puis cliquez sur “Save” après avoir attribué un nom au nouveau preset. La commande File>Manage Presets permet de supprimer les paramètres prédéfinis dont vous n’avez plus besoin.
  • Le menu “Processing options” permet d’intervenir sur la courbe des tonalités utilisée pour développer les images. L’option “ETTR adjust” compense d’éventuelles corrections d’exposition à la prise de vue (ETTR = exposer à droite) sans pour autant introduire des bascules de couleurs ou provoquer des pertes d’informations dans les tonalités extrêmes. Déplacez le curseur à gauche pour corriger une surexposition (exposer à droite) ou à droite pour corriger une sous-exposition (exposer à gauche). L’option “Scene referred” applique une courbe des tonalités qui imite la réponse tonale de l’oeil humain. En la décochant, le logiciel applique une courbe linéaire qui permet dans certains cas de récupérer des hautes lumières écrêtées. L’option “Preserve Highlights” fait en sorte que les hautes lumières demeurent blanches. Quant à l’option “Tone curve”, elle permet de jouer sur la courbe des tonalités : déplacez le curseur à gauche pour réduire le contraste de l’image et à droite pour l’augmenter.
  • AccuRaw tire parti des profils DCP (Digital Camera Profile), standard actuellement utilisé par Camera Raw, Lightroom, dcraw, RawTherapee, Rawstudio et Iridient Developer (uniquement pour des fichiers DNG). Hormis le profil incorporé (AccuRaw built-in profile) il est possible d’utiliser des profils livrés avec Lightroom et Photoshop ou élaborés à l’aide d’un utilitaire tel que X-Rite ColorChecker Passport, Adobe DNG Profile Editor ou QpCard qpcalibration. Pour les récupérer dans AccuRaw, il suffit de passer par l’outil Camera Profile Manager (File>Manage Camera Profiles). Les profils peuvent être attribués librement aux images, il est donc possible d’appliquer un profil provenant d’un boîtier Nikon à une image issue d’un Canon et vice versa. Le logiciel utilise exclusivement les données de calibrage tout en ignorant des “tables de rendu” (look tables), destinées à simuler les styles d’image de certains appareils. Le rendu des couleurs est excellent et j’estime qu’il est même supérieur à ce qu’il est possible d’obtenir avec les profils incorporés à Camera Raw et Lightroom.

  • Le menu “Demosaic” offre trois options permettant de définir la qualité de dématriçage ou, plus précisément, sur l’équilibre entre la netteté intrinsèque des images et la suppression du bruit de chrominance (Chroma artifact Supresssion) et bruit de luminance (Luma Artifact Supression). Par défaut, les deux commandes opèrent une correction du bruit, mais pouvez déplacer les deux curseurs à gauche pour réduire celle-ci au profit d’une meilleure restitution des petits détails de l’image. Alors que les commandes en question œuvrent au dématriçage, la commande “Post-demosaic Filter” intervient plus tard. En déplaçant le curseur à droite, vous atténuez le bruit de chrominance, avec le risque de voir apparaître des artéfacts colorés le long des contours (color bleeding).

En utilisant les réglages par défaut, AccuRaw produit des images avec une texture très fine, grâce à un grain bien « serré ». Notez que le bruit de chrominance n’est pas intégralement nettoyé afin de conserver les petites nuances.

Lorsque la commande « Post-demosaic Filter »est appliquée avec des valeurs importantes, les couleurs le long des contours ont tendance à baver (à gauche).

  • Les commandes du menu “Exposure” fonctionnent de manière plutôt classique, proche de celle adoptée par les commandes du processus 2010 de Camera Raw et Lightroom : “Exposure” contrôle la luminosité globale de l’image et “Brightness” celle des tons moyens. Le curseur “Contraste” applique une courbe en S aux seules valeurs de luminance pour réduire ou augmenter le contraste alors que les curseurs “Highlights” et “Shadows” permettent de définir le point d’écrêtage des hautes et basses lumières. Il n’y a pas de curseur pour récupérer les hautes lumières ou tons foncés – la correction se fait au besoin à l’aide des curseurs “ETTR Adjust” et “Tone curve” du menu “Processing options” qui n’offrent pas les mêmes compétences en matière de tonemapping que les commandes du processus 2012  des logiciels Adobe ou celles des logiciels PhotoNinja, Capture One et DxO Optics Pro. Cependant, la latitude des outils d’AccuRaw s’avère pleinement satisfaisante, sous condition de maîtriser la prise de vue…
  • Dans les menus “Color” et “White Balance”, il est possible d’ajuster la saturation et la teinte des couleurs ainsi que la balance des blancs. Pour ce dernier réglage, AccuRaw ne propose que la balance des blancs telle qu’elle a été enregistrée à la prise de vue et la balance des blancs personnalisée à l’aide de l’outil Pipette.
  • Le menu “Sharpening” comporte deux curseurs pour réparer les méfaits du filtre passe-bas et du dématriçage : le curseur “Intensité” joue sur l’intensité de l’accentuation tandis que le curseur “Radius” détermine les pixels auxquels s’applique le filtre d’accentuation. L’action des curseurs est plutôt nuancée et jamais destructrice ; il n’y a donc aucun risque de dégrader la qualité d’image.
  • Le menu « Export » permet de choisir le format de fichier (JPEG, TIFF ou DNG) et le taux de compression des images développées . AccuRaw convertit les  fichiers TIFF et DNG dans l’espace de travail ProPhoto RGB alors que les fichiers JPEG sont systématiquement enregistrés en sRGB. Le format DNG linéaire produit par le logiciel est intéressant à plus d’un titre puisqu’il il permet d’établir un flux de travail efficace avec d’autres logiciels  de développement RAW : l’ouverture du fichier  converti dans Camera Raw ou Lightroom permet de combler aux lacunes du logiciel, notamment en ce qui concerne les corrections optiques et de perspective, les corrections locales et la retouche des poussières. En cliquant sur « Export », il est possible de sélectionner le dossier de destination. Le logiciel offre également un outil de recadrage (sans redressement de l’horizon) dont vous pouvez réinitialiser les paramètres à l’aide du bouton « Reset crop ».

BWFlow : réussir la correction locale dans Photoshop

Tout comme l'option Contours,  l'option Paliers s'appuie sur plusieurs passages consécutifs d'accentuation, permettant d'augmenter à la fois la netteté et le contraste local. Là encore, vous pouvez modifier le taux d'accentuation à l'aide de l'opacité du calque.

 

Étape 3

Les filtres couleur du menu Filtres Noir et blanc reposent sur un calque de réglage Noir et blanc et un jeu de paramètres destinés à simuler les filtres de prise de vue de l’époque argentique,  l’option Lab sur une conversion en mode Lab, une suppression des couches couleur, puis une reconversion en mode RVB. Quant aux options du menu Instant noir et blanc, elles visent à reproduire le rendu de trois pellicules emblématiques (Fujifilm Acros, Kodak Tri-X Pan et Ilford Delta 3200), à la fois en termes de réponse spectrale, grain et courbe de contraste.

 

Remarque : les réglages des filtres couleur de BWFlow sont bien plus pertinents que ceux fournis par Photoshop.

 

Étape 4

L’option Créer calque de maquillage du menu Maquillage au pinceau superpose à l’arrière-plan un calque gris moyen. En  mode de fusion Incrustation, vous pouvez peindre l’image au pinceau  pour en éclaircir (en blanc) ou assombrir (en noir) certaines parties – un effet qui peut contribuer à donner à l’image un rendu tridimensionnel. L’option Créer deux calques génère deux calques distincts, respectivement dédiés à éclaircir ou assombrir les parties peintes au pinceau.

Conseil : l’outil Pinceau et la couleur Blanc étant automatiquement présélectionnés, il suffit de choisir le diamètre du pinceau avant de passer celui-ci sur l’image. 

LensTagger EXIFTool : modifier les métadonnées EXIF dans Lightroom

L'onglet Lens Options permet de compléter les informations EXIF d'un objectif non identifié...

Quand il s’agit d’adapter des objectifs manuels sur des boitiers numériques actuels, de nombreux fabricants d’accessoires photo rivalisent d’ingéniosité. Toutefois, s’il est parfois possible de transmettre un certain nombre d’informations entre le boitier et l’objectif, les informations relatives à l’objectif utilisé sont souvent manquantes. Ainsi, si vous montez un objectif Samyang sur un boitier Canon ou Sony, un ancien objectif Leica M sur un boitier M numérique ou l’objectif d’un vieil appareil réflex sur un boitier hybride, les métadonnées EXIF restent désespérément avares de précisions sur l’objectif en question.

Lire la suite

Sony : opération de séduction au format 24 x 36

A7R-1

Annoncé depuis longtemps déjà, le  « NEX full frame » vient d’être dévoilé par Sony qui met les bouchées doubles puisqu’il ne s’agit pas d’un mais de deux nouveaux boîtiers hybrides, accompagnés d’une nouvelle gamme d’objectifs. Avec l’alpha 7 (24 mégapixels et 1499 euros) et l’alpha 7R (36 mégapixels et  2099 euros) dont la sortie est attendue pour  le mois prochain, Sony  s’apprête à récupérer des parts de marché actuellement détenues par Canon, Nikon, Leica, Panasonic et Olympus. Lire la suite

Adobe : faut-il craquer pour le programme de photographie Photoshop ?

Photoshop CC et LIghtroom 5

Si le nuage créatif d’Adobe a déclenché une véritable fronde des photographes sur le Web, celle-ci  n’a pas pour autant contraint l’éditeur à revenir sur ses pas. Bien au contraire, les résultats financiers récents de la société américaine ne font planer aucun doute sur l’efficacité de la nouvelle formule d’abonnement : le programme Creative Cloud est bel et bien un succès. Mais s’il vise à régulariser les rentrées d’argent de l’éditeur, il  déséquilibre aussi  les rapports avec ses clients.

Lire la suite

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !