Questions Photo

« Maîtriser le Canon EOS 5D Mk II » en avant-première : choisir l’ouverture du diaphragme

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La distance hyperfocale (H) est liée à la focale de l’objectif (f), à l’ouverture de diaphragme (n) et au diamètre du cercle de confusion (e) ; elle se détermine de la façon suivante : H = f2/(n × e).

Focale et ouverture étant évidemment connues, seule manque pour le calcul la valeur du diamètre du cercle de confusion. On admettra donc la formule dite “de Zeiss” selon laquelle :
e = diagonale du format/1 730 (ou 1 500 selon les sources…), et qui permet d’estimer le cercle de confusion “moyen” du 5D Mark II à environ 0,027 mm. Le tableau suivant regroupe la distance hyperfocale des objectifs et ouvertures les plus usuels ; on notera que l’effet est d’autant plus prononcé que la focale est courte et le diaphragme fermé, mais on évitera tant que possible de dépasser f/11 en raison de la diffraction.

L’hyperfocale indiquée pour chaque couple focale/ouverture est la distance à laquelle il faut faire la mise au point manuellement à l’aide de l’indicateur de l’objectif. La plage de netteté s‘étendra alors de la moitié de cette valeur à l’infini. Par exemple, avec un 20 mm à f/8, l’hyperfocale est de 1,9 m ; les éléments situés de 1 m à l’infini seront donc dans la zone de profondeur de champ. On comprend à la lecture du tableau que l’hyperfocale n’a d’intérêt pratique qu’avec un grand-angle et une ouverture moyenne à faible.

Traitement du signal et profondeur de champ
Malheureusement, l’adage qui veut que “la différence entre théorie et pratique soit toujours plus grande en pratique qu’en théorie” est une fois de plus vérifié ! En effet, la nature même de l’image numérique et certaines de ses particularités ont un effet sensible sur la netteté et la profondeur de champ. Les grands principes ne sont pas remis en question (encore que…), mais la pratique atteste d’un rendu singulier de la profondeur de champ en numérique qui reste trop peu documenté. On constate souvent un manque de douceur dans les transitions entre le plan de netteté de l’image, très net, et les zones qui sont en avant et en arrière qui semblent tout de suite floues. En argentique, au contraire, l’apparition du flou est tellement progressive que plusieurs plans autour de la zone de netteté paraissent nets.

L’image produite par un capteur est en effet très “molle” et doit systématiquement être accentuée. Schématiquement, ce traitement a pour effet d’augmenter la netteté d’un élément net en augmentant le microcontraste de son contour si sa taille est inférieure à un certain seuil (le seuil de discrimination flou/net), et de renforcer son flou si ce seuil est dépassé (pour limiter l’apparition de bruit). Le contraste entre le flou et le net (déjà élevé du fait de l’absence de diffusion dans le capteur, comparée à celle offerte par l‘épaisseur du film) est donc amplifié par ce traitement, même si la netteté est réglée sur zéro sur le boîtier. Par ailleurs, malgré de réels progrès, le numérique peine à résoudre les plus fins détails et, faute de grain comme en argentique, le rendu des images semble “lisse”, voire métallique selon certains.


La surface du filtre surplombant le capteur est rarement exempte de traces et de poussières. Au moment de l’exposition, elles forment une ombre sur le capteur, d’autant plus dure que le diaphragme est fermé. En conséquence, les taches qu’elles créent sur les images sont autrement plus visibles à f/11, par exemple, qu‘à pleine ouverture.

On a surnommé cet effet de transition flou/net “effet guillotine” ; il est lié au traitement et à des réglages de netteté et de correction de bruit, que la conversion soit faite dans l’appareil ou dans un logiciel dédié. Le problème est très difficile à caractériser, car l’impact visuel et l’intensité de l’effet guillotine varient sensiblement selon les appareils et les réglages de netteté et de correction de bruit. Par ailleurs, pour un même boîtier, le rendu est plus ou moins différent d’un logiciel de développement à l’autre et selon le niveau de correction appliqué. Enfin, toutes choses demeurant égales par ailleurs, on constate parfois à taille de capteur identique une profondeur de champ différente en fonction de la définition du capteur. Il semblerait en effet que celle-ci, ou du moins la taille du photosite, prenne part dans le calcul du diamètre du cercle de confusion, mais dans une mesure qui demande encore à être clairement établie.

 

 

Voigtländer Ultron 40 mm F/2 : un objectif ultra-plat en monture Canon

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Conclusion

Belle finition, excellente qualité optique et faible encombrement, cet objectif a vraiment tout pour plaire. Il produit en toutes circonstances des images bien définies et contrastées. D’une conception inédite, le pare-soleil est plutôt efficace et il sert aussi comme bague adaptatrice pour accueillir la bonnette macro fournie.

Mais il reste certains points à améliorer. D’abord, l’objectif aurait besoin d’un repère de montage saillant — son adaptation n’est pas toujours simple, surtout lorsqu’on porte des gants ou lorsque la lumière fait faux bond. Ensuite, j’aurais préféré un autre revêtement pour la bague de mise au point — les petites rainures de cette dernière aspirent littéralement les poussières et petites saletés et le nettoyage n’est de ce fait pas toujours chose aisée. Enfin, l’Ultron mériterait un bouchon arrière mieux conçu — celui livré avec mon objectif de prêt se bloquait parfois intempestivement sur la monture. Mises à part ces quelques remarques, je le conseille à tous ceux à la recherche d’une optique légère, discrète et maniable pour la photo de voyage ou la randonnée. Reste à évoquer son prix qui est, bien que “raisonnable”, à la hauteur de ses nombreuses qualités…

Caractéristiques techniques

  • Focale : 40 mm (équivalent 64 mm sur un reflex au format APS-C)
  • Ouverture maximale/minimale : f/2 et f/22
  • Construction optique : 6 éléments en 5 groupes, une lentille asphérique, diaphragme circulaire à 9 lamelles
  • Angle de champ : 57 °
  • Distance minimale de mise au point : 0.38 m
  • Diamètre de fixation pour filtre : 52 mm
  • Diamètre x longueur : 63 mm x 25 mm
  • Poids : 200 g
  • Livré avec pare-soleil et bonnette macro

Nikon : deux nouvelles optiques de rêve

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Alors que Canon annonce un nouvel appareil, Nikon présente deux nouveaux objectifs, et notamment le premier objectif zoom grand-angle doté d’une stabilisation optique. L’AF-S NIKKOR 16-35 MM F/4G ED VR rejoint ainsi l’AF-S Zoom-Nikkor 17-35 mm f/2.8D IF-ED, déjà un peu ancien, et l’époustouflant AF-S NIKKOR 14-24 mm f/2.8G ED, lumineux et très réputé pour son excellente qualité optique.

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Canon EOS 550D : le petit frère du 7D arrive !

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Les cycles de vie des appareils reflex numériques sont de plus en plus brefs et notamment ceux des boitiers d’entrée de gamme. Arrivé il y a à peine un an, le Canon EOS 500D se fait ainsi déjà rétrograder par un nouveau modèle amélioré sur de nombreux points. Baptisé Canon EOS 550D, le nouveau-né hérite du Canon EOS 7D un certain nombre de composants.

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Spyder3 Studio SR : une solution complète pour calibrer la chaîne graphique (deuxième partie)

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En guise de conclusion

Joliment présentée et bien équipée, la valise de Datacolor a tout pour plaire et à donner envie de se pencher sur le calibrage de sa chaîne d’image. Mais si la sonde Spyder3 joue dans la cour des grands, ce n’est malheureusement pas le cas pour le spectrocolorimètre Spyder3Print SR. Certes, la qualité des profils d’imprimante a de quoi satisfaire un photographe amateur même averti, mais les plus exigeants se tourneront vers une solution à base de spectrophotomètre. Bien qu’il ne dispose pas du “sex appeal” de la valise de Datacolor, le ColorMunki, doté de la toute nouvelle technologie I-One Prism de X-Rite, offre des profils plus homogènes et assez difficiles à distinguer de ceux provenant d’outils professionnels, au moins deux fois plus onéreux. Mais il y a un prix : le logiciel du “singe de la couleur” n’offre pas la richesse fonctionnelle de la suite Spyder3Studio SR – à vous de choisir entre deux approches différentes…

Spyder3Studio SR- Configuration minimale

  • Windows XP 32/64, Vista 32/64, Windows 7
  • Mac OS X (version 10.4 ou ultérieure)
  • Port USB
  • Écran d’une résolution de 1024×768 ou supérieure
  • Carte vidéo 16 bits (24 bits recommandés)
  • 128 Mo de RAM disponible
  • 100 Mo d’espace disque disponible

Outils de retouche photo pour iPhone

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PhotoForge

Disponible sur l’Apple Store depuis l‘été 2009, PhotoForge (version 1.91) est l’autre logiciel de poids pour la retouche d’images sur iPhone. Sa ressemblance avec Photoshop est plus frappante que Photogene, non pas graphiquement, mais de par ses fonctions qui, avouons-le, sont même plus nombreuses. C’est simple, PhotoForge reprend les mêmes recettes mais en ajoutant encore plus de réglages ! Se sont invités la correction du bruit, un effet de flou, une conversion noir et blanc de qualité, plus de 17 effets de filtres et, en sus, l’ajustement de la courbe des tons ! Oui, vous avez bien lu : la courbe des tons est modelable comme dans Photoshop et consorts (versions bureau). Ajoutez à cela l’application des corrections par calque (un seul, qui regroupe l’ensemble des réglages) et vous obtenez une application de retouche détonante.

A la différence de Photogene qui regroupe ses réglages dans une barre d’outils unique, PhotoForge fait appel à deux barres d’outils, ce qui interdit l’utilisation du logiciel en mode Paysage.


(1) Zoom-Déplacement : le zoom s’effectue en posant deux doigts sur l‘écran et en les espaçant ou en les rapprochant.
(2) Pinceau : à utiliser en association avec les points (9) et (10) de la barre d’outils inférieure.
(3) Gomme.
(4) Pot de peinture.
(5) Pipette : prélève une couleur sur l’image pour être utilisée avec les outils Pinceau (2) et Pot de peinture (4).
(6) Floute la zone parcourue avec le doigt en laissant une traînée dans le sens du mouvement.
(7) Tampon de copie.


(1) Open/New : ouvre une image de la bibliothèque (Open) ou propose d’utiliser l’appareil photo de l’iPhone pour en prendre une (Camera). Il est aussi possible de débuter avec un calque vide (New).
(2) Effets de brosse : à utiliser en association avec le pinceau (2) et le pot de peinture (4) présents dans la barre d’outils supérieure.
(3) Palette de couleurs : à utiliser en association le pinceau (2) et le pot de peinture (4) présents dans la barre d’outils supérieure.
(4) Crop/Tool : Recadrage/Rotation.
(5) Filters : regroupe deux catégories de réglages, Ajustements (pour les fonctions d’amélioration) et Effect (pour des effets de filtre). Faire défiler la liste avec le doigt.
(6) Annuler : annule l’action qui précède.
(7) Rétablir : rétablit l’action dans le cas où Annuler (6) aurait été utilisé.
(8) Save : sauvegarde (Save) l’image en cours. Save and Email, sauvegarde l’image et ouvre la messagerie pour l’envoi par courriel.

Il serait long et fastidieux de vous décrire ici toutes les fonctionnalités de l’application, comme nous l’avons fait avec Photogene, d’autant que sur le site de l‘éditeur (www.ghostbirdsoft.com) vous trouverez une vidéo de présentation fort bien réalisée et mettant en évidence les possibilités artistiques de l’application. Toutefois, nous n’avons pu faire l’impasse sur certains outils tels que Crop Tool et tous ceux qui appartiennent à la catégorie Filters>Ajustements.

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Capture NX2 : appliquer un « effet Lith » à des photos en couleurs

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Appliquer le virage

Il ne reste plus qu‘à passer cette image en noir et blanc, ou bien en sépia (qui est la couleur généralement obtenue après un effet Lith, même si en numérique rien ne nous empêche de choisir une autre couleur de virage…).

Je crée une Nouvelle étape, je sélectionne la fonction Effets photo et son option Sépia. Il est toujours possible de jouer un peu sur le curseur Luminosité pour peaufiner l’image, ici je l’ai finalement réglé à -8.


Cinquième étape : virage couleur. Il peut-être sépia pour respecter l’effet Lith ou bien d’une autre teinte.

 


L’image terminée est conforme à ce que l’on aurait obtenu en passant son équivalent argentique négatif par toutes les étapes du tirage sur un papier avec un révélateur Lith.

L’effet Lith offre de nombreuses possibilités d’ajustement en numérique. Nous avons proposé ici les paramètres de base qui simulaient au mieux l’effet obtenu en chambre noire, rien ne vous empêche bien sûr maintenant de partir de cette base et de créer vos propres variantes en jouant sur ces différents paramétrages. N’hésitez pas non plus à introduire des étapes intermédiaires pour régler la luminosité (étape Contraste/Luminosité) ou les niveaux (étape Niveaux et courbes), par exemple.

Retrouvez une dizaine de tutoriels vidéo illustrant les exercices du livre dont celui-ci, Capture NX2 – Simuler un effet Lith :


Capture NX2 – Simuler un effet Lith
envoyé par Groupe_Eyrolles.

 

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !