Questions Photo

Photoshop CS6 et le RAW par la pratique : attribuer des notes et étiquettes dans Bridge

Canon 5D Mk II, 400 mm, f/10, 1/500 s, 100 ISO © Volker Gilbert

Étape 3

Pour comparer netteté et mise au point d’une série d’images dans le panneau Aperçu, sélectionnez-les en appuyant sur Ctrl/Cmd. Cliquez sur les images pour leur superposer l’outil Loupe (Ctrl/Cmd + clic si l’option idoine est cochée dans Préférences>Général). Par défaut, le rapport de grossissement est de 1 (un pixel écran correspond à un pixel image) ; appuyer sur les touches « + » et « – » du clavier l’augmente ou le réduit.

Pour masquer la loupe, cliquez sur l’icône en forme de croix ; pour ôter une image du panneau Aperçu, cliquez sur la vignette du panneau Contenu en appuyant sur Ctrl/Cmd.

Étape 4

Après la suppression des images ratées (Étape 2), les notes seront un classement précis et pérenne. Soyez rigoureux et critique : s’il est possible d’attribuer entre zéro et cinq étoiles à vos images, ne faites pas trop grossir la catégorie « chefs-d’œuvre » (cinq étoiles), car vos archives ne cesseront de s’agrandir au fil du temps. Limitez-vous à trois étoiles pour les images les plus réussies, réservez les notes supérieures aux rares images dignes de votre portfolio.

Un conseil : désactivez dans l’onglet Préférences>Étiquettes l’option « Utiliser la touche Commande pour appliquer les étiquettes et les notes ».

Adobe Camera Raw : le plug-in fête son dixième anniversaire

L'interface de Camera Raw 1.0, plug-in payant pour Photoshop 7, était encore très rudimentaire. Alors qu'il proposait déjà deux curseurs pour l'ajustement de la balance des blancs, Température et Teinte, il n'y avait que quatre curseurs pour ajuster la tonalité des images et un seul pour réduire ou augmenter la saturation des couleurs. Notez tout de même la présence d'un filtre anti-moiré.

Chez Adobe, le 19 février est une date hautement symbolique puisqu’elle marque la naissance de trois logiciels emblématiques, Photoshop, Camera Raw et Lightroom. Ainsi, Photoshop est né le 19 février 1990, Camera Raw, le 19 février 2003, et Lightroom le 19 février 2007. Voici, avec quelques jours de retard, quelques infos sur la fulgurante carrière de Camera Raw.

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Photographie de concert : la composition

Nikon D700, 35 mm f/2,8 à 100 mm (3 200 ISO, 1/160 s à f/2,8).

Réaliser des portraits individuels

Ces deux images d’Alison Mosshart, chantant avec The Dead Weather, ont été réalisées à quelques secondes d’intervalle. Le cliché de droite est plus susceptible de plaire à un rédacteur de magazine photo, car son visage n’est pas caché. Photos prises avec un Nikon D700 équipé d’un objectif Nikon 80-200 mm f/2,8D AF-S (640 ISO, 1/250 s à f/2,8, mesure Spot).

Les chanteurs sont souvent le point focal principal du groupe puisqu’ils sont normalement sur le devant de la scène et au centre de l’action. Deux cas de figure sont possibles : le chanteur reste debout presque tout le temps sans trop bouger – la prise de vue est alors relativement simple –, ou le chanteur ne tient pas en place – dans ce cas, les choses se compliquent un peu.

 

Employez les plans serrés pour montrer l’humeur du chanteur, retranscrire ses émotions. Ainsi, celui qui regardera vos clichés aura l’impression d’une réelle proximité avec l’artiste

Chanteurs et rappeurs

En zoomant avec un 70 mm, j’ai pu réaliser ce gros plan de Mike Ness, chanteur du groupe Social Distortion. Photo prise avec un Nikon D700 équipé d’un objectif Nikon 28-70 mm f/2,8 à 70 mm (1 100 ISO, 1/80 s à f/2,8, mesure Spot).

Le principal problème que vous allez rencontrer avec les chanteurs est celui du micro qui peut occulter leur visage ou projeter des ombres disgracieuses – soyez donc vigilant afin de les éviter. C’est particulièrement vrai avec les rappeurs, qui ont tendance à dissimuler leur visage derrière le micro. La clé est de saisir le moment où le chanteur, ou le rappeur écartent suffisamment le micro pour avoir le temps de photographier l’ensemble de son visage.

Au quotidien ou dans les concerts, il existe trois manières de réaliser des portraits : en plan serré, en plan américain ou en pied.

  • Les plans serrés sont comparables aux gros plans en photo de portrait où le visage du chanteur (ou sa tête) s’inscrit dans tout le cadre. Pour les réaliser, il est généralement nécessaire de dis — poser d’un téléobjectif, comme un 70-200 mm. Mais si vous êtes assez près, un zoom standard peut suffire. Pour les portraits en gros plans, essayez aussi d’inclure dans votre composition une main de l’artiste, voire les deux. En revanche, évitez les vues en contreplongée peu flatteuses, cela arrive sou- vent lorsque le chanteur est sur le bord de la scène et que vous vous trouvez juste en dessous.

Voici un bel exemple de contre-plongée dans les narines. Même les pros avertis peuvent, dans le feu de l’action, réaliser ce type de cliché. Photo prise avec un Nikon D700 équipé d’un objectif Nikon 28-70 mm f/2,8 à 28 mm (900 ISO, 1/125 s à f/2,8, mesure Spot).

  • Les plans américains sont incontournables en photo de concert. Ils cadrent l’artiste jusqu’à la taille, voire aux  genoux (voir page 141). Pour donner un sentiment de proximité, ils se prennent d’assez près, tout en incluant davantage de scène (l’éclairage ou l’arrière-plan, par exemple). Ils permettent aussi de révéler la tenue vestimentaire de l’artiste, élément qui peut être aussi important dans la mise en scène que le décor ou l’éclairage.

    Ce cliché du crooneur de rock alternatif Morrissey, pris au Bass Concert Hall à Austin (Texas), est un plan américain à l’horizontal, ce qui est peu habituel. L’espace négatif (le fond) et le cadrage lâche ajoutent une certaine tension dynamique. Photo prise avec un Nikon D700 équipé d’un objectif Nikon 28-70 mm f/2,8 à 70 mm (900 ISO, 1/320 s à f/2,8, mesure Spot).

  • Pour ma part, je préfère réserver les photos en pied aux artistes très dynamiques. Généralement, j’opte pour un grand-angle non seulement pour saisir l’artiste en entier, mais aussi pour ajouter un peu de distorsion de perspective et donner ainsi un certain effet à l’image. Pour les réussir, il faut saisir le sujet au summum de son action, qu’il soit en train de sauter ou de se jeter en arrière en tenant une note.

Conseil de pro : des clichés d’un artiste debout et statique n’ont guère d’intérêt. Essayez par conséquent de saisir un mouvement ; un regard ou un geste du chanteur apporteront une touche personnelle bienvenue, le petit plus qui anime une image.

Lorsque le chanteur Chris Cornell de Soundgarden se donne à fond, il sort toutes ses tripes. Photo prise avec un Nikon D700 équipé d’un objectif Nikon 14-24 mm f/2,8 à 24 mm (3 200 ISO, 1/320 s à f/2,8, mesure Spot).

Ici, la chanteuse pop Colbie Caillat jette à l’appareil photo un regard impassible. Les rédacteurs de magazine photo raffolent des clichés où le regard de l’artiste est dirigé vers le boîtier. Photo prise avec un Nikon D300s équipé d’un objectif Tamron 17-50 mm f/2,8 à 50 mm, équivalent à 75 mm (1 600 ISO, 1/80 s à f/2,8, mesure Spot).

J’ai saisi cette image en pied d’Alison Mosshart, avec The Dead Weather, juste au moment où elle venait de sauter sur les enceintes pour faire chanter le public. Photo prise avec un Nikon D700 équipé d’un objectif Nikon 80-200 mm f/2,8D AF-S à 185 mm (200 ISO, 1/400 s à f/3,2, mesure Spot).

Karen O de Yeah, Yeah, Yeah fait le show. Sur scène, elle ne cesse de bouger et de se contorsionner, permettant de réussir de très beaux clichés, bien qu’il soit parfois vraiment difficile de la saisir. Photo prise avec un Nikon D700 équipé d’un objectif Nikon 80-200 mm f/2,8 à 120 mm (200 ISO, 1/640 s à f/2,8, mesure Matricielle).

Résultats du concours Eyrolles et Blurb

Respectivement, de gauche à droite, les gagnants du 1er, 2ème et 3ème prix

Le jeu concours « Créez vos livres photo avec Lightroom et des cartes cadeaux Blurb » est terminé depuis ce midi, merci à tous les participants !

Sans plus attendre, voici les 3 gagnants :

  • 1er prix : Seb M.  remporte le livre  « Créez vos livres photo avec Lightroom » ainsi qu’un crédit de 150€ à utiliser sur le site de notre partenaire Blurb.fr, de quoi concrétiser son beau projet de livre !
  • 2ème et 3ème prix : Grégorie Brossard, grâce à son commentaire Facebook,  et @gauriaud grâce à son Tweet. Ils remportent chacun un exemplaire du livre ainsi que 75€ de crédit à utiliser sur le site de notre partenaires Blurb.fr.

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Photographie de concert : l’exposition

L’éclairage de concert s’étend normalement sur une plage dynamique extrême, allant des ombres noir foncé aux hautes lumières brûlées, comme sur ce cliché
du guitariste Ryan Hahn des Local Natives. Photo prise avec un Nikon D700 équipé d’un objectif Nikon Nikkor 28-70 mm f/2,8D à 50 mm (220 ISO, 1/125 s à f/2,8, mesure Spot à -0,3 IL).

La vitesse d’obturation

L’utilisation d’une vitesse d’obturation lente m’a permis de figer Zach Blair, guitariste de Rise Against, au moment où il sautait. Photo prise avec un Nikon D700 équipé d’un objectif Nikon Nikkor 28-70 mm f/2,8D à 52 mm (1 400 ISO, 1/200 s à f/2,8, mesure Spot).

La vitesse d’obturation, exprimée en secondes, correspond tout simplement au temps durant lequel le capteur est exposé à la lumière. La plupart des appareils photo permettent de la contrôler de 30 s (très lent) jusqu’à 1/8 000 s (très rapide), et de la modifier par incréments de 1/3 IL.

Écriture des valeurs

Les vitesses d’obturation les plus fréquemment utilisées sont inférieures à la seconde. On emploie donc des fractions de seconde même si les boîtiers affichent des nombres entiers pour plus de clarté : par exemple, 1/125 s apparaît sous la forme « 125 » dans le viseur. Lorsque les vitesses d’obturation dépassent la seconde, elles sont alors indiquées par le symbole des secondes «  » » : par exemple, 8 s s’écrit « 8″ ».

Incidence sur le mouvement

Ce paramètre permet de contrôler l’effet du mouvement sur vos photos :

  • les réglages les plus rapides (1/125 s à 1/8 000 s) figent le mouvement ;
  • les réglages les plus lents (30 s à 1/15 s) créent un flou ;
  • les vitesses intermédiaires (1/30 s à 1/60 s) peuvent générer un léger flou pour les sujets qui se déplacent rapidement, ou les faire apparaître plus nets lorsqu’ils bougent lentement.

En photo de concert, il est préférable de privilégier les vitesses plus rapides. En général, environ 1/125 s convient à la plupart des prises de vue avec un grand-angle ou un téléobjectif court. Avec des téléobjectifs plus longs, mieux vaut appliquer la loi de réciprocité ) pour déterminer la vitesse d’obturation.

La vitesse d’obturation lente a donné plus de mouvement à cette image, sur laquelle le guitariste et chanteur de Franz Ferdinand, Alex Kapranos, effectue un petit saut. Photo prise avec un Nikon D700 équipé d’un objectif Nikon 14-24 mm f/2,8G à 15 mm (3 200 ISO, 1/30 s à f/2,8, mesure Spot).

Si vous désirez donner du mouvement à votre image pour signifier une impression d’action, il faut dans ce cas sélectionner une vitesse d’obturation plus lente. L’idée ici n’est pas de rendre l’ensemble flou, mais bien de mettre en valeur un aspect de la scène. Par exemple, l’un des effets les plus fréquemment recherchés en photo de concert est celui du guitariste relativement immobile dont la main gratte les cordes de son instrument. Le résultat obtenu est une image nette du guitariste dont la main rendue floue confère un sentiment de mouvement et d’action.

En général, je n’utilise pas de vitesse d’obturation lente tant que je ne suis pas sûr d’avoir pris toutes les images dont j’avais besoin. 

 

Réaliser la couverture d’un livre de photos de mariage avec Lightroom

LivrePhotoMariage

 

Création d'un modèle d'impression dans Lightroom

Je crée le modèle d’impression « Carré 30×30 Blurb ». (Je pourrai bien sûr le réutiliser pour d’autres livres.)

J’ai choisi pour ce livre de photos (dans les « Préférences de mise en forme » du menu Livres) un grand format carré de 30 × 30 cm. En effet, les photos de Franck Ehret ont un style bien particulier, elles se démarquent des nombreuses photographies de mariages habituelles, les images sont dynamiques, certaines très colorées, d’autres au contraire plus rétros. Ce style mérite un format de livre original, je vais donc créer un fichier de 30 × 30 cm afin de couvrir toute la surface de la première de couverture.

3. Dans le menu Impression, je choisis l’option « Nouveau modèle » que je nomme « Carré 30×30 Blurb ». Dans le panneau de gauche, tout en bas, je clique sur « Mise en page ». Sous « Taille du papier », je choisis « Gérer les tailles personnalisées ». Je crée une nouvelle taille (signe « + » en bas, à gauche), que je nomme aussi « Carré 30×30 Blurb ». Lorsque je valide, le nouveau modèle apparaît au centre de la fenêtre.

4. J’intègre deux cellules de photos verticales : dans le panneau de droite, sous « Cellules », j’insère deux cellules au format 10 × 15 cm – je pourrai ajuster la taille ultérieurement si nécessaire. Je coche la case « Verrouiller sur le rapport L/H de la photo ». Grâce à un glisser/déposer, je déplace les photos vers ces cellules, celle de la mariée à gauche, celle du marié à droite.

 

Couleur de la bordure

Pour la bordure de l’image, je rentre le code couleur relevé dans le module Développement.

5. J’insère une bordure : les photos ayant un fond clair, je décide d’ajouter une bordure pour fermer les images et les couper de l’arrière-plan. Dans le panneau « Paramètres d’image », je coche la case « Contour interne » et choisis une largeur de 1,8 pt. Une couleur de cadre trop contrastée ne me semble pas appropriée ; pour trouver une teinte plus douce, qui soit dans les tons des photos, je vais utiliser une des couleurs de l’image. Dans le panneau « Réglages de base » du module Développement, je sélectionne la pipette et la déplace sur une partie foncée de l’image; je note le code couleur qui apparaît en bas de la fenêtre flottante (RVB). De retour dans le module Impression, je rentre ce code dans le panneau « Paramètres d’image », dans le rectangle couleur à droite de « Contour interne ».

6. Je modifie la couleur de fond : les deux images ayant un traitement sépia, une couleur de fond blanche ne me semble pas esthétique. Je vais privilégier une couleur crème. À nouveau, je sélectionne une zone claire dans le module Développement, toujours grâce à la pipette, et note son code couleur. Dans le panneau Page, je coche « Couleurs d’arrière-plan de la page » et clique dans le petit rectangle à droite. J’y saisis ce code.

 

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Créez vos livres photo avec Lightroom : la disposition automatique

Créez vos livres photo avec Lightroom

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Créer un paramètre prédéfini à disposition fixe

Pour créer un paramètre prédéfini à disposition fixe, allez dans l’éditeur, puis, dans la page de gauche ou de droite – ou même dans les deux –, choisissez un modèle de page. Dans le menu « Zoom photos vers », sélectionnez l’une des deux options, Ajuster ou Remplir, qui vont agir sur la manière de remplir une cellule image. [NdE : ces options et leurs propriétés sont abordées en détail dans le chapitre 1 du livre.]

Sélection de modèles de page dans l’éditeur des paramètres prédéfinis de disposition.

Sélection de modèles de page dans l’éditeur des paramètres prédéfinis de disposition.

 

L’option « Correspondance bords larges », lorsqu’elle est activée, force des images de rapport largeur/hauteur différent à adopter la même dimension pour leur côté le plus large, spécialement si vous avez choisi « Ajuster » dans le menu « Zoom photos vers ». Cela permet d’obtenir une mise en page plus propre et cohérente.

L’option « Correspondance bords larges » désactivée (en haut) et activée (en bas).

 

L’option « Ajouter des légendes de photo » automatise l’incorporation de légendes : vous pouvez les aligner avec la photo et utiliser un paramètre prédéfini de style de texte. [NdE : ce paramètre est traité dans le chapitre 8 du livre.]

 

 

Concevoir son livre de photographie : sélectionner ses images

Les tirages permettent d’avoir une bonne lisibilité des images et peuvent servir de base à la maquette papier.

Les tirages de lecture

Qu’ils soient réalisés à partir d’un négatif ou d’un fichier numérique, les tirages offrent une lecture optimale des images et rappellent de par leur support papier les pages d’un livre. Si, contrairement à la planche-contact, ils ne permettent pas une lecture chronologique des prises de vue, il est facile de les déplacer pour les comparer ou commencer à les réunir en possibles diptyques, triptyques ou autres assemblages. Bien évidemment, ne travaillez pas à partir de tirages grand format que vous auriez pu faire réaliser pour une exposition. Votre jeu de tirages doit rester maniable. J’ai pris pour habitude de réaliser mes tirages de lecture dans des formats allant du 13 × 18 cm au 18 × 24 cm. Ces dimensions permettent de les rassembler sur une grande table ou au sol et de tourner autour. Une fois le travail de mise en pages engagé, ils se prêteront aisément à l’exercice de la photocopie sous différentes tailles afin de pouvoir les déplacer au sein de la maquette.

Les tirages permettent d’avoir une bonne lisibilité des images et peuvent servir de base à la maquette papier.

Concevoir son livre de photographie

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Êtes-vous prêt à vous investir ?

Si, à l’heure actuelle, il est particulièrement difficile d’être édité (et la tendance ne semble pas prête à s’inverser), l’autoédition apparaît comme un phénomène de plus en plus présent et permet de découvrir des titres d’une originalité peu commune. Leurs auteurs, en décidant de concevoir et diffuser de A à Z leurs productions, ce sont dans le même temps dégagés de la majorité des contraintes commerciales qui « dictent » le marché.

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Concevoir son livre de photographie : un acte créateur permettant de donner un aboutissement à son travail tout en maîtrisant son fond et sa forme !

Mais cette prise de liberté a un coût et se lancer seul, sans aucune aide extérieure, dans la création de son livre de photographie est le début d’un long travail qui au-delà de l’énergie mise en œuvre demande souvent un gros investissement financier ; concevoir son livre soi-même implique, en effet, de financer l’intégralité de sa production et d’en gérer chacune des étapes jusqu’à sa diffusion. Autant de raisons pour ne pas prendre l’exercice à la légère.

La question du financement n’a rien de négligeable. Elle a d’ailleurs sûrement déjà freiné bon nombre de photographes, j’en suis bien conscient pour avoir moi-même investi beaucoup dans mes projets éditoriaux. Mais la photographie, ce n’est pas nouveau, est un métier (ou une passion) qui coûte cher et demande du temps. Boîtiers, objectifs, logiciels, papiers, encres, chimies ou autres consommables représentent bien souvent un budget très important. Alors pourquoi y ajouter le coût d’un livre ? Lorsque vous achetez du nouveau matériel, vous pensez sûrement aux images qu’il vous permettra de réaliser et à leurs possibles retombées. Il en va de même pour ce projet de livre qui vous fait rêver ; quelle visibilité pourra-t-il justement apporter à votre photographie, quel impact aura-t-il sur votre carrière ? En regard de ces résultats, les dépenses et l’énergie nécessaires pour le réaliser vous semblent-t-elles encore disproportionnées, voire injustifiées ? Bien sûr, vous pourrez toujours faire imprimer des portfolios en ligne ou d’autres albums vous permettant de diffuser votre travail mais leur qualité ne risque-t-elle pas de vous desservir ? De plus, ces ouvrages basiques ne pourront jamais trouver place sur les tables des libraires. Mettez donc toutes les chances de votre côté ! Qui sait, un premier beau livre représentera peut-être un argument de poids pour décrocher des aides en vue de nouveaux projets ou bien vous ouvrira les portes de nouvelles expositions…

N’ayez pas peur de vous lancer dans l’aventure, car si elle peut paraître de prime abord un peu compliquée, elle est loin d’être inaccessible. Concevoir son livre de photographie est plus que jamais l’occasion de se plonger dans son travail, de se questionner, de le considérer autrement, de prendre les bonnes décisions et peut-être de mettre au monde un livre dont on parlera longtemps !

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couverture concevoir livre photographie lepetit castel

Cet article est extrait de Concevoir son livre de photographieÉditing, mise en pages, impression, disponible en librairie le 30 novembre (176 pages, 25 euros, ISBN : 978-2-212-13624-1).

Photographe et formateur, Gildas Lepetit-Castel a autopublié six livres de photographie depuis 2007. Il a conçu cet ouvrage comme un véritable guide répondant à toutes les questions auxquelles il s’est trouvé confronté lors de la réalisation de ses projets. Retrouvez ses activités sur :

www.glc-photographie.com et www.glc-editions.com.

Au sommaire

Au cœur du projet : l’éditing. Quel est le propos de mon livre ? • Quel est le public visé ? • Comment sélectionner ses images • Les grandes étapes de la conception d’un livre Rassembler la matière première : les images. Exploiter les photographies numériques • Scanner ses négatifs (et ses diapos) • Numériser des tirages • Regard de professionnel – G. Geneste, fondateur du laboratoire La Chambre noire Penser son ouvrage : maquette et mise en pages. Le format • Les dimensions et le nombre de pages • Du papier à l’écran : la naissance du livre • La mise en pages • La couverture Préparer son devis… Faire des choix. Établir une demande de devis • Identifier les différents types d’impression • Choisir papier, reliure et finitions (pelliculages et vernis) • Prévoir le conditionnement • Fixer le nombre d’exemplaires • Trouver un imprimeur • Comparer les devis et négocier les prix • Imprimer soi-même • Regard de professionnel – D. Geers, imprimeur Préparer les photos pour l’impression. Les corrections de base • Soigner la repique • Recadrer et redimensionner • Vérifier le rendu des couleurs à l’écran • Effectuer la conversion des fichiers images • Accentuer la netteté des images Du PDF à l’impression. Contrôler avant d’exporter • Préparer le fichier PDF • Donner le BAT • Faire le suivi de l’impression Au-delà du livre… Méthode de travail et réflexions. Le prix de vente • La diffusion • Regard de professionnel – La librairie le 29

 

5D Mark III – Un boîtier pro en « tout auto programme vert », est-ce bien raisonnable ?

Le Canon 5D Mark III avec son 24-105.

Style d’image automatique

Comment le 5D Mark III devine-t-il qu’il photographie un paysage ou un portrait ? Peut-être par l’analyse des teintes ou des contrastes ; toujours est-il que le mode A+ adapte tout seul le contraste, la saturation et la netteté, avec une prédominance importante pour les photos claquantes et saturées. C’est un style qui était déjà recherché par les fabricants de pellicules argentiques négatives couleur du siècle dernier, et qui donnera des résultats concluants en JPEG pour bien des sujets. Là aussi, en cas d’excès, il vaudra mieux repasser en mode P et choisir son Style d’image, le « standard » étant déjà bien soutenu en matière de contraste et de couleurs.

Parfois le mode automatique peut aller un peu loin dans le contraste et la saturation de l’image.

Parfois le mode automatique peut aller un peu loin dans le contraste et la saturation de l’image.

Combinaison avec une optique stabilisée

Deux zooms transtandards stabilisés existent dans la gamme Canon, le classique 24-105 mm f/4 proposé en kit avec le 5D Mark III, et le bien oublié mais très démocratique 28-135 mm f/3,5-5,6, dont le piqué mesuré a été une très bonne surprise de nos tests. Il existe aussi le très haut de gamme 28-300 mm f/3,5-5,6 L, qui, lui, nous a un peu déçus en longue focale. Quand on utilise le mode A+, l’appareil déduit automatiquement la vitesse minimale de la focale sélectionnée, et dès lors que l’on attend une fraction de seconde déclencheur à mi-course, pour que le stabilisateur démarre, on est certain d’avoir une très belle netteté.

Ce mode automatique intégral atteint cependant ses limites si l’on photographie un sujet qui se déplace très rapidement, par exemple une voiture ou une moto de course à peu de distance, car la vitesse choisie par l’appareil (qui a pour règle d’être assez basse pour ne pas trop monter en ISO) risque de ne pas pouvoir figer le mouvement. Dans ce cas, il vaut mieux choisir sa vitesse avec le mode Tv (par exemple 1/1000 s) et ajuster les ISO le cas échéant.

Si l’on veut user d’une vitesse lente, il faut se souvenir que le stabilisateur ne peut pas figer les mouvements, mais ici l’effet vitesse lente est volontaire.

Éviter le mode A+ en vidéo

Le mode A+ est également proposé pour la vidéo (voir le manuel page 218), mais il risque là de présenter l’inconvénient inverse de celui qui peut exister en photo sportive. En effet, pour contrôler les effets en vidéo, il convient de maîtriser l’ouverture (pour gérer la netteté sur le sujet principal et les flous de fond, si prisés au cinéma) et la vitesse d’obturation, afin que les images soient fluides.

Beaucoup de photographes qui passent à la vidéo ignorent le principe selon lequel une image est bien fluide si la vitesse d’obturation est seulement le double de la cadence de prise de vues : par exemple, en cinéma, dont la norme historique est le 24 images par seconde, les caméras sont calées avec une vitesse d’obturation de 1/48s. Si on tourne à 30 images/seconde, on devrait choisir une vitesse de 1/60 s. En pratique, on peut décaler d’une vitesse sans trop de problèmes (1/125 s par exemple), mais choisir une vitesse rapide rend les images scintillantes et saccadées, ce qui est d’ailleurs indiqué dans le manuel à la page 219. Laisser faire l’appareil en tout automatique est bien risqué, et cela vaut tout autant pour le mode Av et le mode P.

Imaginons que vous filmiez un personnage au soleil et que vous vouliez obtenir un flou en positionnant votre diaphragme à f/2. L’appareil choisira naturellement 100 ISO et… 1/8000 s, ce qui procurera une vidéo inexploitable. La seule solution est de choisir une vitesse proche de 1/125 s et de coiffer votre objectif d’un filtre gris neutre (ND) qui absorbera autant de lumière que nécessaire, ici de l’ordre de 6 crans de diaphragme. Évidemment, comme le Live view tient compte de la lumière qui parvient au capteur, votre image de visée restera très claire alors qu’elle sera tellement sombre dans le viseur optique que vous croirez la nuit tombée.

En conclusion

Se servir d’un appareil en mode « vert » est toujours déroutant pour quelqu’un habitué à souvent utiliser le mode M dès que la lumière est délicate, mais les résultats du 5D Mark III sont à la hauteur si l’on est attentif aux points signalés plus haut. Certes, beaucoup d’experts rechigneront (à juste titre) à laisser leur appareil prendre la main sur tous les réglages, mais si le boîtier passe de mains en mains en famille, au cours d’un voyage, il n’y a guère de craintes à avoir sur les résultats.

 

 

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !