Questions Photo

Magic Lantern et Dot-tune : le microajustement malin

La mire Spyder Lenscal de l'éditeur Datacolor se prête parfaitement à l'utilisation de Dot-tune, sous condition de s'approcher davantage que la distance préconisée (50 fois la focale de l'objectif).

 

Mise en œuvre

Une fois Magic Lantern installé, activez le module dot_tune  depuis l’onglet Modules du menu Magic Lantern (pour activer celui-ci, pressez la touche Poubelle de votre boîtier). La procédure de microajustement est ensuite aussi simple que rapide :

  • Mettez votre mire tridimensionnelle (SpyderLenscal, LensAlign) ou bidimensionnelle (étoile de Siemens, mire de résolution et de contraste USAF 1951, etc.) en place. Privilégiez un éclairage puissant et uniforme.
  • Placez votre appareil photo sur un trépied stable, puis visez la mire de manière à positionner le centre de la mire sous le collimateur central. Une distance équivalente à cinquante fois la distance focale est souvent idéale. Cependant, n’hésitez pas à vous approcher ou éloigner de la mire pour obtenir une mise au point plus facile. Avec une mire SpyderLenscal, il est souvent nécessaire de réduire la distance entre l’appareil photo et la mire pour une mise au point suffisamment précise. La plupart des objectifs souffrent en fait d’aberrations sphériques ou chromatiques longitudinaless qui perturbent la lisibilité des inscriptions sur l’échelle graduée.
  • Sélectionnez l’ouverture la plus grande, puis débrayez la mise au point automatique sur l’objectif.
  •  En mode LiveView et au grossissement le plus important, effectuez une mise au point précise avec le collimateur central.
  • Sélectionnez dans l’onglet Focus le sous-menu DotTune AFMA.

  • Dans la section Scantype, vous pouvez définir la plage de correction : Alors que l’option Linear -20…+20 aligne la plage de correction avec celle préconisée par Canon, l’option Auto range detection permet d’étendre cette plage, ce qui est très utile pour des objectifs dont la mise au point automatique est très décalée.

  • L’option Scan passes permet de choisir le nombre de passages (entre 1 et 10). Par défaut, DotTune AFMA utilise quatre itérations, suffisantes pour obtenir un microréglage efficace.

 

  •  L’option AF microadjust affiche la valeur de microréglage qui est actuellement en vigueur. Modifiez-la afin d’obtenir un point de départ différent.
  • L’option AFMA Mode permet de définir la validité du microréglage :  This lens applique la valeur de correction à l’objectif qui se trouve actuellement sur le boitier, All lenses l’applique en tant que réglage universel à l’ensemble des objectifs et Disabled désactive l’application du microréglage.

  • Sélectionnez l’option Start scan pour démarrer le processus de microajustement. Évitez de toucher l’appareil photo le temps du calibrage (moins de deux minutes avec quatre passages consécutifs). À la fin du processus, l’appareil émet un bip sonore et affiche sur l’afficheur LCD la nouvelle valeur de microréglage. Notez que toute la procédure se déroule sans aucun déclenchement de l’obturateur, à la différence des procédures initiées par FoCal  et FocusTune qui s’appuient sur l’analyse d’une série de photos.

Dot-tune en pleine action : la barregraphe le long du bord supérieur de l’afficheur LCD (5D Mark II) répertorie le nombre de mesures et leur pertinence.

Fin de procédure. L’écran affiche la nouvelle valeur de microréglage (+7). Il s’agit d’une valeur médiane, calculée en tenant compte du retour d’information fourni par le témoin de confirmation AF du boitier.

La valeur de correction est automatiquement appliquée à l’appareil. Ici, elle s’affiche dans le sous-menu « Micro-Ajustement de l’AF » du micrologiciel « officiel » d’un Canon 5D Mark II.

 

  •  Vérifiez la pertinence de la valeur de correction à différentes distances de mise au point.

Le capteur du Nikon D610 et les hauts ISO

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Test en éclairage contrôlé

Ces mesures ne s’appliquant qu’aux fichiers RAW, d’autres essais de terrain permettent de se rendre compte des performances de l’appareil, d’une part au format JPEG, d’autres part en développant les NEF (format RAW de Nikon) avec le meilleur logiciel actuel en matière de réduction du bruit, DxO Optics Pro version 9, avec traitement du bruit PRIME.

Scène de test pour les essais hauts ISO.

La scène de test ci-dessus, utilisée pour les comparaisons entre appareils, est éclairée par une lampe de 75 W sous abat-jour orangé dans une pièce éclairée elle-même avec un plafonnier de 100 W. L’appareil est réglé en balance de blanc « lumière incandescente », et l’on va pouvoir juger du niveau de rendu des couleurs (notez les R, V, et B purs de la figurine Nessie), des ombres (le pied de la cage), des textures (les mailles de la broderie).

En ouvrant les images suivantes plein écran vous verrez des découpages 100 % du fichier (crops) que vous pourrez comparer par grade ISO, mais souvenez-vous que ce test est très sévère : pour estimer du niveau de netteté que présenterait la photo imprimée sur papier A2 (40 × 60 cm), selon la définition du fichier en qualité photo (254 points par pouce), un visionnage à 50 % écran suffirait.

 

Comparaison des crops de 1 600 à 25 600 ISO.

La qualité du capteur du D610 et de son traitement permettent d’augurer des images impeccables sous éclairage normal à 1 600 et 3 200 ISO ; on commencera à discerner une granulation discrète à 6 400 ISO. En mode poussé H1 et H2 correspondant à un retraitement numérique du fichier pour correspondre à 12 800 et 25 600 ISO, la dégradation de qualité est évidente, le grade le plus élevé présentant une image vraiment grossière.

Quand on examine l’écart de qualité entre le JPEG et le RAW traité (en mode automatique par défaut par DxO), on peut considérer que le logiciel permet de gagner 2 IL en qualité : le niveau de détail et de couleurs à 6 400 ISO est même meilleur que celui du JPEG à 1 600 ISO. Le post-traitement atteint quand même ses limites à 12 800 ISO, car l’image prise à 25 600 ISO voit ses détails sérieusement altérés ; il faudra se limiter à un usage « presse », c’est-à-dire au format A4. En fait, à cette sensibilité, chez Nikon seuls les D3s, D4 et Df seront pleinement exploitables au format A3.

 

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AccuRaw : le puriste du RAW

AccuRaw mise tout sur la netteté et la fidélité des couleurs.

Interface utilisateur

L’interface utilisateur d’AccuRaw, actuellement à la version 1.2.2,  est d’une facilité et d’une simplicité déconcertantes : une grande fenêtre d’aperçu est accompagnée d’un panneau d’outils dont la couleur grise fait penser à Camera Raw et la disposition verticale des outils à Lightroom.

La fenêtre principale du logiciel s’inspire vaguement de celle de Camera Raw et Lightroom. Mais en termes de richesse d’outils, AccuRaw est très loin de rivaliser avec eux.

L’inspecteur de métadonnées affiche les EXIF et IPTC les plus courantes, mais il n’en autorise aucune modification.

Pour ouvrir un fichier brut, vous pouvez passer par la commande File>Open de la barre de menus ou par l’explorateur de fichiers (Window>Show Browser). Ce dernier se charge uniquement de l’affichage des vignettes incorporées, boudant carrément l’affichage et la gestion des métadonnées. Vous l’aurez compris, AccuRaw n’a aucune prétention à assurer la gestion de vos images ! En revanche, l’analyse des métadonnées et la création de vignettes et aperçus spécifiques n’étant pas à l’ordre du jour, l’affichage d’un dossier d’images est quasiment instantané. Si l’explorateur de fichiers est à même d’afficher de nombreux types de fichiers (DNG, RAW, TIFF, JPEG, XMP, MOV, etc.), le logiciel ouvre uniquement des fichiers RAW.

L’explorateur de fichiers permet de développer un lot de fichiers en leur appliquant un ensemble de paramètres communs.

BWFlow : réussir la correction locale dans Photoshop

Tout comme l'option Contours,  l'option Paliers s'appuie sur plusieurs passages consécutifs d'accentuation, permettant d'augmenter à la fois la netteté et le contraste local. Là encore, vous pouvez modifier le taux d'accentuation à l'aide de l'opacité du calque.

Étape 2

Cliquez sur l’icône BWFlow pour afficher le panneau. Celui-ci comporte onze menus : les scripts des menus Filtres Noir et blanc , Instant Noir et blanc, Virages et  Grain sont avant tout dédiés à la transformation noir et blanc alors que ceux des autres menus se consacrent aux corrections locales (luminosité, contraste local et global) et à l’augmentation du contraste local et de la netteté. Chaque bouton déclenche un enchainement d’opérations plus ou moins sophistiquées, mais toutes sauf celles du menu « Instant noir et blanc » sont appliquées de manière non destructive, via des calques, calques de réglage ou objets dynamiques.

L’interface utilisateur du panneau BWFlow. Celui-ci s’intègre harmonieusement dans Photoshop (ici Photoshop CC) pour peu que vous utilisiez un écran avec une résolution supérieure ou égale à 1680 x 1050 pixels.

 

Conseil : avant de passer au traitement suivant, resélectionnez toujours le calque Arrière-plan.

LensTagger EXIFTool : modifier les métadonnées EXIF dans Lightroom

L'onglet Lens Options permet de compléter les informations EXIF d'un objectif non identifié...

Quand il s’agit d’adapter des objectifs manuels sur des boitiers numériques actuels, de nombreux fabricants d’accessoires photo rivalisent d’ingéniosité. Toutefois, s’il est parfois possible de transmettre un certain nombre d’informations entre le boitier et l’objectif, les informations relatives à l’objectif utilisé sont souvent manquantes. Ainsi, si vous montez un objectif Samyang sur un boitier Canon ou Sony, un ancien objectif Leica M sur un boitier M numérique ou l’objectif d’un vieil appareil réflex sur un boitier hybride, les métadonnées EXIF restent désespérément avares de précisions sur l’objectif en question.

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Sony : opération de séduction au format 24 x 36

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Annoncé depuis longtemps déjà, le  « NEX full frame » vient d’être dévoilé par Sony qui met les bouchées doubles puisqu’il ne s’agit pas d’un mais de deux nouveaux boîtiers hybrides, accompagnés d’une nouvelle gamme d’objectifs. Avec l’alpha 7 (24 mégapixels et 1499 euros) et l’alpha 7R (36 mégapixels et  2099 euros) dont la sortie est attendue pour  le mois prochain, Sony  s’apprête à récupérer des parts de marché actuellement détenues par Canon, Nikon, Leica, Panasonic et Olympus. Lire la suite

Piccure : compensation du flou de bougé

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Résultats

L’éditeur précise sur son site Web que le logiciel ne vous assistera pas dans les cas suivants : défaut de mise au point, flou lié au déplacement du sujet et aberrations optiques.  A l’état actuel, les algorithmes d’Accenture ne sont pas aussi sophistiqués que ceux du filtre Réduction du tremblement : pour combattre le flou de bougé,  le plug-in procède à une augmentation du micro-contraste et par ce biais il introduit souvent des artéfacts disgracieux aux réglages plus musclés. Il est donc conseillé de l’appliquer localement, sur une copie partiellement masquée du calque d’arrière-plan, d’où l’intérêt d’associer Piccure à  Photoshop ou Photoshop Elements. De même, utilisez le filtre de préférence avant la réduction du bruit et l’accentuation finale car il a tendance à renforcer le  bruit.

Images prises sans (à gauche) et avec (à droite) stabilisateur d’image. Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Si le sujet ne comporte que peu de couleurs et des contours bien dessinés la correction est pertinente : après correction, le piqué de l’image légèrement floue est proche de celui de l’image nette. A noter que la dernière a été légèrement accentuée afin de reproduire l’effet d’accentuation appliqué par Piccure. Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Comme pour son alter ego dans Photoshop CC, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Selon mes propres essais, les résultats sont d’autant plus concluants que le flou reste léger. Lorsque l’image souffre d’un flou de bougé très prononcé, la compensation du défaut s’accompagne systématiquement  d’une introduction de franges le long des contours et il ne faut donc pas espérer de produire des tirages de grande taille.

Une image légèrement floue et…

… sa correction…

… dans Piccure…

… et Photoshop CC : ce dernier produit des images avec un micro-contraste plus élevé et des artéfacts plus discrets. Cliquez sur les images pour les visualiser à leur taille réelle.

 

Le filtre, commercialisé à 49 (Photoshop Elements) ou 69 euros TTC (Photoshop et/ou Lightroom) se prête donc en premier lieu à une utilisation moins exigeante : la présentation des images ainsi sauvées dans des dimensions adaptées au Web. On pourrait s’interroger sur l’intérêt d’un tel filtre. Pour ma part, je n’ai pas réussi à dénicher dans mon catalogue des images d’exemple pour illustrer cet article, j’en ai donc produit de nouvelles en allongeant délibérément la vitesse d’obturation. De manière générale, je me débarrasse systématiquement des images floues et mal exposées et je vérifie la qualité technique de mes images à la prise de vue afin de pouvoir les refaire en cas de problème. Piccure et le filtre Réduction du tremblement me serviraient donc uniquement pour récupérer une (rare) image ayant échappée à ma vigilance, une image sinon parfaite dont le seul défaut serait un (léger) flou de bougé. Cela suffirait-il pour justifier un tel investissement ? A vous de juger ! Au final, mieux vaut prévenir que guérir car  en soignant votre technique de prise de vue vous obtiendrez toujours une meilleure qualité finale qu’en rattrapant vos erreurs par voie logicielle…

Vous pouvez télécharger une version d’essai du logiciel valable pendant 14 jours en suivant ce lien. Sur la même page, vous trouverez un code vous permettant de tester le logiciel pendant sept jours supplémentaires ainsi qu’un lien pour l’acheter. Notez que Piccure existe en deux versions distinctes : la version « light » pour Photoshop Elements , dépourvue d’une prise en charge des processeurs multi-coeur,  s’exécute beaucoup plus lentement (entre 2 et 4 fois) et elle ne possède pas d’option permettant de privilégier la qualité des résultats au détriment de la vitesse d’exécution.

Adobe : faut-il craquer pour le programme de photographie Photoshop ?

Photoshop CC et LIghtroom 5

Si le nuage créatif d’Adobe a déclenché une véritable fronde des photographes sur le Web, celle-ci  n’a pas pour autant contraint l’éditeur à revenir sur ses pas. Bien au contraire, les résultats financiers récents de la société américaine ne font planer aucun doute sur l’efficacité de la nouvelle formule d’abonnement : le programme Creative Cloud est bel et bien un succès. Mais s’il vise à régulariser les rentrées d’argent de l’éditeur, il  déséquilibre aussi  les rapports avec ses clients.

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Le magazine Eyrolles
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