Questions Photo

La démarche photographique : entre le sujet et l’image

jacquart_terril08

L’idée
Avoir repéré un sujet ne suffit pas. Si vous déclenchez à ce stade, la photo ne sera qu’un vulgaire descriptif documentaire, une vue banale ou, au mieux, une jolie carte postale. Ne vous contentez pas de savoir quel sujet vous voulez photographier. Demandez-vous pourquoi celui-ci vous intéresse. J’appelle cela “photographier non pas des noms, mais des adjectifs”. Cette fleur a attiré votre œil ? Soit ! Mais pourquoi ? Est-ce parce qu’elle est colorée, qu’elle semble douce, bien éclairée, parce qu’elle a une forme ronde… L’idée n’est pas seulement liée aux caractéristiques visuelles du sujet mais aussi aux émotions. Cette fleur amène-t-elle en vous une certaine nostalgie, vous rappelant un autre jardin, peut-être vous donne-t-elle “la pêche” par ses teintes acidulées, ou l’envie de vous intéresser davantage à la nature, à la botanique ?

En pratique, décrivez le sujet en 2 ou 3 adjectifs, relatifs à son aspect visuel ou à ce qu’il vous évoque. Ces qualificatifs vous seront d’une grande aide pour réaliser une bonne image.

L’intention
Elle est le pendant de “l’idée”, mais sur un plan plus communicatif. Demandez-vous à présent ce que vous souhaitez communiquer par votre image. Si le sujet choisi vous a intéressé pour telle ou telle raison, nul doute que cela sera de même pour les proches qui visionneront votre image. En fait, ce n’est pas vraiment le sujet lui-même que vous souhaitez partager mais ce qui vous a plu dans ce sujet, visuellement ou émotionnellement. N’hésitez pas à considérer l’environnement dans son ensemble pour voir s’il est possible d’enrichir votre image de manière à rendre votre intention plus claire. Prenez aussi en compte les conditions de prise de vue repérées auparavant de manière à ne pas vous retrouver devant une “équation impossible” ! Soyez réaliste… mais imaginatif !

En pratique, décidez de quelle manière vous allez interpréter le sujet. Gardez bien en tête que celui-ci n’est qu’une matière première que vous devez modeler, un outil, au même titre que votre appareil et votre œil, au service de l’image. L’enjeu ? Réussir à formuler : “Je vais mettre en valeur mon sujet de telle façon pour exprimer telle idée ou émotion”.

La maîtrise technique
A présent, vous abordez une phase plus concrète. On a dépassé le stade du “pourquoi” pour atteindre celui du “comment”. Parmi les paramètres techniques à votre disposition, lesquels vous permettront d’arriver à vos fins ? Profondeur de champ, flou de mouvement, orientation lumineuse, exposition particulière… Comment l’appareil va-t-il contribuer à exprimer votre rapport au sujet ?

En pratique, n’utilisez pas les réglages de l’appareil de façon “gratuite”. Mettez votre matériel au service de votre intention et de l’image à réaliser. Vous recherchez de la douceur ? Le flou de profondeur de champ ou une pose lente bien dosée seront vos meilleurs alliés. Du dynamisme ? C’est au contraire une photo bien nette et bien contrastée (peut-être saisie en contre-jour ?) qu’il vous faut ! Et ainsi de suite.

Lightroom 4 : une avancée notable dans la gestion des vidéos

fig-01

Affichez vos vidéos et capturez des images

Après un double-clic sur une vignette, la vidéo s’affiche en mode Loupe, avec une barre de lecture flottante située en contrebas du panneau d’affichage principal. Cette barre présente de gauche à droite un certain nombre d’outils, dont un bouton de Lecture/Pause, un indicateur de progression et la durée écoulée. Apparaissent aussi deux autres icônes que nous verrons dans les étapes suivantes. Le bouton de progression repositionne la vidéo à la souris, en avant ou en arrière.


Un double-clic sur une vignette lance la lecture de la vidéo dans Lightroom, qu’on peut piloter à l’aide de la barre de lecture placée sous l’image.

En cliquant sur l’avant-dernière icône à droite, vous accédez à un menu qui propose deux fonctions : “Capture d’image” et “Définir l’image de vignette”. La première permet d’extraire un fichier JPEG de la vue de votre choix ; il sera automatiquement empilé sur la vidéo originale. Lancez la lecture, faites pause sur l’image de votre choix et sélectionnez “Capture d’image”. Les vidéos HD permettent d’obtenir un fichier de qualité suffisante, y compris pour l’impression.


La barre de lecture donne accès à deux commandes. Capture d’image permet d’extraire un fichier JPEG à partir d’une image vidéo.

 


Le fichier JPEG extrait est automatiquement empilé avec la vidéo d’origine.

La fonction “Définir l’image de vignette”, comme son nom l’indique, vous permettra de choisir une vue extraite de la vidéo pour illustrer la vignette. Comme dans l‘étape précédente, lancez la lecture, faites une pause sur la vue qui vous convient, puis sélectionnez “Définir l’image de vignette” dans le menu. Bien entendu, vous pouvez revenir sur votre choix à tout moment.


La commande “Définir l’image de vignette” est située dans le même menu que la commande “Capture d’image”.

 


Elle permet de modifier l’image qui apparaîtra dans la vignette affichée en mode Grille et dans le Film fixe.

 

 

Lightroom 4 : enfin une vraie géocalisation des images !

fig_ex23_01

Images prises avec un boîtier relié à un GPS

La première méthode de géocodage – et la plus simple – se base sur l’importation de photos contenant déjà des coordonnées GPS dans les métadonnées EXIF, notamment si votre appareil photo est équipé de son propre récepteur GPS (interne ou sous forme d’accessoire relié à l’appareil).




Après importation, une icône de géocodage apparaît dans la vignette, et les coordonnées géographiques sont visibles dans les champs EXIF du panneau Métadonnées (ainsi que les informations dans les champs d’emplacement si le géocodage inversé est actif).

En cliquant sur l’icône de vignette ou la petite flèche à droite des coordonnées GPS, vous passez dans le module Cartes, avec affichage des bulles d’emplacement sur la carte ou l’image satellite. Le système est capable de différencier les groupes de photos au même emplacement ou à proximité.


Les bulles contiennent le nombre d’images, la couleur or correspondant à une photo sélectionnée, et la couleur orange étant celle des photos géocodées (ou balisées) mais non sélectionnées.

En passant la souris sur l’une des bulles, un pop-up s’affiche aussitôt, avec une photo et quelques informations liées à la prise de vue.


Si la balise concerne plusieurs images, vous pouvez passer de l’une à l’autre en cliquant sur les flèches incrustées gauche et droite, ou tout simplement en utilisant la molette de la souris (à condition de laisser le pointeur dans la fenêtre).

Plus vous zoomez dans la carte ou la vue satellite, et plus vos groupes de photos, prises à différents endroits et à des heures variables, apparaîtront de façon précise. Dans cet exemple, une vue générale montre un pavé signalant l’existence d’un groupe de photos à proximité du même lieu. Si vous zoomez dans la carte, vous verrez apparaître les différents groupes avec plus de précision.


En zoomant dans la carte, les groupes d’images apparaissent avec plus de précision.

Le géocodage inversé permet à Lightroom de remplir automatiquement les champs de métadonnées IPTC Ville, Région, Pays et Code de Pays ISO, à condition de disposer de la connexion Internet et d’avoir autorisé cette fonction.


Les informations apparaissent grisées car elles restent provisoires – vous pouvez les modifier à tout instant.

 

 

Asitis RoundFlash : rendu et rondeurs

roundflash-6

Manipulation

Le RoundFlash est tellement volumineux qu’il cache le visage du photographe. Si cela peut gêner la communication entre un photographe et son modèle, c’est aussi le cas pour des insectes craintifs, des plantes ou des objets peu accessibles.



En prise de vue rapprochée, le gabarit du RoundFlash est souvent gênant.

Avec certains trépieds et rotules, le diffuseur du RoundFlash empêche même le positionnement de l’appareil en plongée pour ne pas parler des difficultés pour photographier au ras du sol. La fixation du flash repose sur une sangle en velcro et permet une liaison fiable et ferme.



Le RoundFlash sur trépied. Notez la forme imparfaite, provoquée par un désassemblage un peu maladroit…

Quant à celle de l’objectif, effectuée par l’intermédiaire d’un joli réseau de cordons disposé en étoile, elle est plutôt bancale. À noter aussi l’accès aux commandes de l’objectif, partiellement ou complètement rendues inaccessibles par le diffuseur. Mieux vaut donc utiliser le dispositif avec un objectif à focale fixe, réglé en mise au point automatique.



Si le système d’attache pour le flash est bien conçu, celui pour l’objectif est plus beau que fonctionnel.

En revanche, le RoundFlash s’adapte à la plupart des boitiers (dotés ou non de poignée d’alimentation) et flashs cobra alors que la plupart de ses concurrents n’acceptent que des boitiers (Ray Flash et ses semblables) et/ou flashs bien précis. Si la mise en place du RoundFlash est plutôt facile (il suffit d’insérer les tiges en fibre de carbone entre les deux disques), sa désintégration après usage ne l’est guère : il faut impérativement suivre les instructions du mode d’emploi animé pour ne pas déformer le façonneur et l’apprentissage nécessite tout de même quelques minutes.


Photoshop CS6 : quoi de neuf pour les photographes ?

ps6-13

Camera Raw 7

Camera Raw et Lightroom partagent le même moteur de développement RAW et leur évolution est désormais synchrone. Avec chaque nouvelle mouture de Lightroom et de Photoshop, Camera Raw change de version majeure et s’enrichit de nouvelles fonctionnalités. Ainsi, Lightroom 3 intégrait, tout comme Photoshop CS5, la sixième génération du module, Lightroom 4 et Photoshop CS6 se partagent Camera Raw 7.



Si la version précédente introduisait une excellente gestion du bruit et des outils efficaces pour corriger les défauts optiques et défauts de perspective, la version actuelle introduit un nouveau moteur de développement (PV2012). Celui-ci agit de la même manière que les algorithmes des logiciels de traitement HDR : les réglages de la luminosité et du contraste global n’agissent plus au détriment du contraste local et la récupération des hautes lumières est beaucoup mieux gérée. Il en résulte une meilleure qualité et une meilleure gestion de la plage dynamique des fichiers RAW. Vous n’êtes pas obligé de convertir tous vos fichiers vers ce nouveau moteur de développement puisque les images préalablement traitées dans Camera Raw et Lightroom conservent leurs paramètres de développement. Mais il est édifiant de refaire la correction de certaines images à problème et notamment celle des images surexposées.



Le passage entre les moteurs de développement se fait à partir du panneau Étalonnage de l’appareil photo (Camera Calibration). Pour traiter une image préalablement corrigée en utilisant les algorithmes améliorés, vous pouvez aussi cliquer sur le petit point d’exclamation qui s’affiche dans l’angle inférieur gauche de l’aperçu.

Tous les curseurs du moteur 2012 affichent désormais la même valeur par défaut (0), et ce, quel que soit le format du fichier, JPEG ou RAW. L’harmonisation des réglages par défaut est une excellente nouvelle pour tous ceux qui travaillent simultanément avec ces deux formats.



Camera Raw 6.7 bêta…



…et Camera Raw 7 : hormis une différence pour l’appellation et l’emplacement des réglages dans l’onglet Basic/Réglages de base, on constate aussi une (légère) différence en termes de rendu.

Réglages globaux

Le moteur de développement 2012 entraine aussi un remaniement de la fonction et de l’ordre des curseurs de l’onglet Réglages de base. Les curseurs Highlights (Tons clairs), Shadows (Tons foncés) et Whites (Blancs) s’associent désormais aux curseurs Exposure (Exposition), Contraste et Blacks (Noirs) alors que les curseurs Récupération, Luminosité et Lumière d’appoint disparaissent tout simplement. Désormais, il n’y a plus qu’un seul curseur pour ajuster la luminosité globale d’une image : le curseur Exposition, qui se substitue au duo éclectique Exposition et Luminosité. Si les curseurs Whites (Blancs) et Blacks (Noirs) contrôlent l’écrêtage des hautes lumières et tons foncés, les curseurs Highlights (Tons clairs) et Shadows (Tons foncés) aident à définir la tonalité des tons moyens en fonction de celle des hautes lumières et tons foncés. Dotée d’une nouvelle position au sein de l’onglet Réglages de base, l’opération du curseur Contraste n’a pas changé entre les moteurs de développement 2010 et 2012, tout comme celle du curseur Vibrance. La commande Clarity (Clarté) bénéficie en revanche des nouveaux algorithmes de la “PV 2012”. Vous pouvez sélectionner des valeurs plus importantes sans pour autant produire des halos le long des contours à contraste élevé.



Une image très contrastée, corrigée dans ACR 7 : les algorithmes de “tonemapping” sont très efficaces




Extraits à 100% de l’image précédente : développée avec Camera Raw 7 et…



…avec Camera Raw 6.7 bêta : les différences sont édifiantes.

L’éditeur préconise un flux de travail allant de haut en bas. Commencez donc toujours par le curseur Exposition pour fixer la luminosité globale de l’image, puis passez aux curseurs suivants. Le curseur Highlights (Tons clairs) est diablement efficace lorsqu’il s’agit de récupérer des informations manquantes dans les hautes lumières. Contrairement à l’ancien curseur Récupération, il produit des transitions douces et dépourvues d’aplats disgracieux. Le curseur Whites (Blancs) permet de peaufiner l’action du curseur Highlights. Si vous le déplacez à gauche, vous pouvez adoucir davantage les transitions dans les blancs et les tons clairs.



Une image surexposée et sa correction dans…



… Camera Raw 7 et…



… et Camera Raw 6.7 bêta : on distingue sans peine les fausses couleurs et les ruptures de tons dans l’image traitée dans l’ancienne version du plug-in.

L’onglet Basic (Réglages de base) arbore aussi une nouvelle fonction “Auto”, permettant d’appliquer une correction automatique de la luminosité et du contraste. Pour cela, Camera Raw analyse l’image et intervient ensuite sur les curseurs Exposition, Contraste, Tons clairs, Tons foncés, Blancs et Noirs. Il ne s’agit en aucun cas d’une solution miracle, mais la correction automatique fournit souvent un premier réglage pertinent qu’il suffit d’affiner par la suite. La “PV 2012” utilise aussi un nouveau paramètre pour la Courbe à points : Linear (Linéaire) remplace ainsi Medium Contrast (Contraste moyen) en tant que paramètre par défaut, sans pour autant modifier la tonalité des images préalablement traitées avec l’ancien paramètre.

Réglages locaux

Si les outils de correction locale Adjustment Brush (Pinceau de retouche) et Graduate Filter (Filtre gradué) reflètent les améliorations du nouveau moteur de correction, ils se dotent aussi de quelques curseurs supplémentaires : les curseurs Temperature (Température) et Tint (Teinte) pour intervenir localement sur la balance des blancs, Noise Reduction et Moire Reduction pour corriger le bruit et le moiré sur certaines parties d’une image. Quant aux autres curseurs, ils portent désormais les noms suivants (de haut en bas) : Exposure (Exposition), Contraste, Highlights (Tons clairs), Shadows (Tons foncés), Clarity (Clarté), Saturation et Sharpness (Netteté).




Le Sony NEX-7 peut-il remplacer un reflex en longue focale ?

figure1

Le module autofocus commande directement les objectifs munis de moteurs intégrés de mise au point, comme les récents zooms pros Sony, ou commande le moteur actionnant l’autofocus mécanique des anciens modèles Sony et des objectifs compatibles à la norme Minolta autofocus ou Konica Minolta. Comme le miroir est fixe, il n’y a aucun mouvement parasite ni interruption de l’image, mais le mode de mise au point du NEX change : alors qu’avec un objectif en monture SEL directement prévu pour les hybrides Sony la mise au point se fait à ouverture réelle, avec un SAL pour reflex, et comme avec un reflex, la mise au point se fait à pleine ouverture et le diaphragme se ferme pour la prise de vue.


Vue fantôme de l’adaptateur LA-EA2 avec le module autofocus en bas de la chambre reflex à miroir fixe semi-transparent

Evidemment, un tel adaptateur augmente la taille du NEX-7, surtout quand on monte ensuite l’excellent zoom 70-400 mm qui cadrera donc de façon très puissante comme un 105-600 mm le ferait sur un 24 × 36 ; on peut noter qu’au siècle dernier il n’existait aucun zoom de cette puissance, et surtout de cette qualité d’image, pour les appareils argentiques du format historique. Les mesures de netteté effectuées avec un tel équipage démontrent que ce zoom est très performant sur le capteur 24 Mpix, avec une note de piqué variant selon les ouvertures de très bon à excellent pour les exigences les plus sévères, c’est-à-dire pour un format A2.


Le zoom 70-400 mm monté sur l’adaptateur LA-EA2 forme un ensemble très imposant et le NEX apparaît alors minuscule !

 


A 400 mm, le zoom 70-400 mm garde un niveau de performance élevé, suffisant pour des tirages A2 avec un excellent piqué

 

 

Sony NEX-7 : tirer la quintessence du capteur

fig1_art1_nex7

Faire un test de terrain avec un objectif incontestable

Pour savoir le niveau de qualité offert par l’appareil, il faut tout d’abord éliminer toute possibilité de “maillon faible”, c’est-à-dire un objectif qui n’aurait pas la capacité de transmettre au capteur toutes les informations que ce dernier peut transcrire dans un fichier. Or la gamme optique des Sony NEX est encore restreinte et la focale fixe standard de la marque (par exemple entre 45 et 55 mm en cadrage équivalent 24 × 36), le 30 mm f/3,5 manque un peu de luminosité pour être vraiment le standard passe-partout : en attendant que Sony propose un 35 mm f/1,8 avec le même niveau de qualité que les 24 et 50 mm déjà disponibles, c’est un vénérable Leica Summicron version 1958 monté sur une bague Novoflex qui est de sortie.

Le Sony NEX-7 équipé d’une focale standard (éq. 52 mm) Leica M

Aux mesures, on constate que ce cinquantenaire, s’il fait la preuve d’une certaine douceur à f/2, est au piqué maximal aux ouvertures moyennes comme il l’est déjà sur le Leica M9 numérique. Il peut parfaitement s’intercaler entre les deux excellents objectifs Sony d’angles large et serré, avec un résultat technique équivalent, qu’offrent aussi d’ailleurs des objectifs Zeiss ou d’anciens Nikkor, tous bons pour le service avec ce capteur de la plus haute définition disponible en format APS avec sa résolution optique (Ropt) de 125 paires de lignes au millimètre.

Piqué mesuré du Leica Summicron 1958 sur le Sony NEX-7

 

Piqué mesuré du Sony Zeiss 24 mm f/1,8 sur le NEX-7

 

Piqué mesuré du Sony 50 mm f/1,8 sur le NEX-7

Pour faire une mise au point de haute qualité avec un objectif sans autofocus, on peut activer sur le NEX-7 une fonction dite focus peaking qui surligne de couleurs les zones où le contraste apparaît le plus grand quand on tourne la bague de mise au point. Si l’on s’inquiète au début de voir son viseur constellé de zébrures jaunes, on apprécie très vite l’efficacité du système qui est rapide et fiable.

 

 

Yongnuo RF-603 : petit prix et petits défauts

yongnuo-002

Les déclencheurs radio dédiés au mode E-TTL sont rares et onéreux, mais il existe des modèles plus accessibles, uniquement utilisables en mode Manuel dont les plus sophistiqués permettent de mélanger des flashs manuels et des flashs E-TTL ou d’organiser les flashs en plusieurs groupes pour faciliter la gestion de puissance.

Souvent distribués via E-Bay et fabriqués en Chine, les modèles les plus économiques ne jouissent pas toujours d’une bonne réputation. Mais peu à peu, deux marques ont émergé du lot : Phottix et Yongnuo. Ce dernier propose une gamme complète de flashs cobra, dont les derniers modèles rappellent furieusement le Canon 580EX II, ainsi que deux modèles de déclencheurs radio.

Le Yongnuo RF-603 remplace le modèle RF-602. Contrairement au modèle précédent, il n’y a plus de distinction entre émetteur et récepteur. Chaque élément peut remplir les deux fonctions sans qu’il soit nécessaire de le paramétrer. Le rôle d’émetteur ou de récepteur est automatiquement attribué en fonction de l’accessoire connecté (boîtier ou flash) lorsque l’utilisateur appuie sur un bouton qui est situé sur la partie supérieur du déclencheur. Ce dernier peut à la fois servir à initier l’éclair d’un flash ou à déclencher un appareil photo, via le cordon spiralé fourni.



Alors que la griffe flash accepte tous types de flashs, le sabot est spécifique : la version RF-603C ne communique qu’avec des boîtiers Canon.

Chaque élément possède un sabot flash en métal permettant de le fixer sur la griffe flash d’un boitier ou sur une griffe accessoire de type “hot shoe” ou “cold shoe”. La partie supérieure comporte une griffe “hot shoe”, dotée de contacts pour communiquer avec des flashs Canon et Nikon et qui permet, au moins en théorie, l’installation d’un flash. Toutefois, le fabricant n’a pas jugé important de sécuriser la griffe et le sabot flash : si la plupart des flashs cobra possèdent une molette de verrouillage, le sabot du Yongnuo RF-603 ne propose rien de tel. Il s’agit d’un oubli qui est à mon avis impardonnable. En fait, il m’est déjà arrivé de laisser choir un couple Canon 550EX / RF-603 sur une dalle en béton, bien heureusement sans conséquences néfastes pour les équipements en question. Pour la liaison entre le flash et le déclencheur radio, mieux vaut donc opter pour un cordon synchro.

Lightroom 4 : les nouveaux outils de correction des tons

fig-01

De nouveaux curseurs de correction de la tonalité

Les curseurs Exposition (tons moyens et tons clairs), Récupération (tons clairs écrêtés), Lumière d’appoint (tons foncés), Noirs, Luminosité et Contraste (tons moyens) laissent la place aux curseurs suivants :

  • Exposition
  • Contraste
  • Tons clairs
  • Tons foncés
  • Blancs
  • Noirs


Les curseurs de tonalité sont présentés et regroupés par ordre d’utilisation (du haut vers le bas).

La première chose que vous devrez apprendre est d’oublier complètement la méthode de l’ancienne version et la manière de combiner les curseurs entre eux. Vous avez vu, dans la figure 4, que les algorithmes appliqués par défaut sont parfaitement capables de mâcher une bonne partie du travail, notamment dans les tons les plus clairs.

Les nouveaux curseurs s’utilisent du haut vers le bas, à commencer par Exposition et Contraste qui, combinés aux réglages par défaut, devraient suffire dans la plupart des cas, si vos photos sont correctement exposées ou, tout au moins, proches d’une exposition correcte.


Dans le cas de photos correctement exposées, ou proches d’une exposition correcte, l’utilisation des curseurs Exposition et Contraste sera suffisante.

Par contre, si vous avez besoin d‘éclaircir les ombres, d’assombrir les parties claires d’une image, ou les deux à la fois, servez-vous des curseurs Tons clairs, Tons foncés, ou des deux. Vous constaterez rapidement, après avoir essayé sur quelques images, avec quelle précision et efficacité Lightroom est capable de discerner les tons clairs des tons sombres, et de vous permettre de les corriger sans affecter tout le reste. Cette capacité de discrimination est assez étonnante. Bien entendu, libre à vous d’assombrir encore plus les tons foncés, ou d‘éclaircir les tons clairs.


Dans le cas d’images demandant un éclaircissement des zones sombres, le curseur Tons foncés va agir là où il le faut sans perturber le reste de l’image (tons moyens et tons clairs).

 


Même chose pour la situation inverse, avec les tons clairs.

 

 

Lightroom 4 bêta : les nouveautés

lr4b-008

Module Bibliothèque

La lecture et la correction des vidéos est la plus grande nouveauté du module Bibliothèque. Alors qu’il a été nécessaire d’ouvrir un logiciel externe (QuickTime, VLC, etc.) pour les visualiser avec Lightroom 3, le module Bibliothèque s’en charge directement dans Lightroom 4 bêta.



L’affichage d’une vidéo dans la fenêtre d’aperçu du module Bibliothèque.

En cliquant sur la petite roue crantée, puis en faisant glisser les petits volets coulissants à gauche et à droite de la fenêtre pour ainsi couper le début et/ou la fin d’une séquence vidéo. L’option Définir l’image d’affiche permet de choisir l’image la plus représentative d’une séquence pour l’affichage au sein du module Bibliothèque.



Il suffit de faire glisser les volets coulissants pour ainsi couper le début et/ou la fin d’une séquence vidéo

Mais il y a mieux encore : une partie des outils du panneau Développement rapide peut désormais servir à corriger la tonalité et les couleurs d’une séquence animée ou, pourquoi pas, à créer des effets intéressants (conversion noir et blanc, virages couleur et virages partiels, rendus nostalgiques, etc.). Les nombreux paramètres prédéfinis du menu Paramètre prédéfini enregistré permettent de puiser dans un vaste répertoire de rendus. Sachez qu’une partie des outils est inopérante lorsqu’il s’agit de corriger des vidéos.



Si vous pouvez utiliser les outils du panneau Développement rapide pour corriger et traiter vos séquences animées…

Toutefois, la liste des paramètres de développement disponibles est encore longue : Balance des blancs, Exposition, Contraste, Tons clairs, Tons foncés, Saturation, Vibrance, Courbe des tonalités, Traitement (couleur), Virage partiel, Version du processus et Étalonnage peuvent être appliqués aux fichiers vidéo. A noter l’absence des traitements sélectifs (Pinceau réglage, Filtre gradué), de l’accentuation, de la réduction du bruit, de l’ajout de grain et des corrections de perspective et de défauts optiques.



… seule une partie des paramètres de développement est disponible.

Vous pouvez désormais exporter des vidéos, condition sine qua non pour bénéficier des corrections évoquées. Le menu Vidéo de la boite de dialogue Exporter propose trois formats (H.264, DPX et Original) et quatre taux de qualité (Max, Élevée, Moyenne et Faible). Si le réglage Qualité maximale s‘évertue à conserver la qualité de l’original, le réglage Élevée conserve les dimensions originales tout en réduisant légèrement la qualité d’image. Quant aux réglages Moyenne et Faible, ils réduisent à la fois les dimensions du fichier (1280 × 720 et 480 × 270) et sa qualité d’image pour une consultation plus rapide sur le Web, les tablettes et les téléphones portables. Si vous sélectionnez dans le menu déroulant Format vidéo l’option Original, la vidéo sera exportée sans aucune modification et donc sans appliquer de paramètres de développement.



Les paramètres d’enregistrement spécifiques aux vidéos de la boite de dialogue Exporter.

Le module Bibliothèque comporte aussi d’améliorations mineures. Ainsi, vous pouvez empiler des images à l’intérieur d’une collection et vous pouvez filtrer les images et créer des collections dynamiques en fonction du type DNG (compressé ou non compressé). Il existe aussi une nouvelle fonctionnalité qui s’inspire sans doute du logiciel Capture One Pro et qui intéressera surtout les photographes professionnels : la commande Affichage>Incrustation de mise en forme permet de superposer une image PNG (qui sert ainsi de repère de mise en page) à l’image sélectionné. Utilisez la commande Choisir une image pour sélectionner le fichier PNG , puis la commande Afficher l’incrustation de mise en forme pour l’afficher en mode Incrustation. La boite de dialogue Modifier l’ensemble de libellés de couleurs arbore une nouvelle option bien utile : Le paramètre prédéfini Synchronisation LR-Br-A permet de synchroniser les appellations des libellés de couleur de Lightroom avec celles dans Bridge.

Lightroom 4 bêta intégre aussi de nouvelles options pour l’enregistrement des fichiers au format DNG (Bibliothèque>Convertir la photo au format DNG). Si vous sélectionnez l’option Camera Raw 6.6 et supérieurs dans le menu Compatibilité, vous pouvez choisir l’option Utiliser la compression avec perte. La même option est également proposée dans la boite de dialogue Exporter qui propose aussi de redimensionner de fichiers DNG.



La boite de dialogue Convertir au format DNG autorise une compression avec perte des fichiers convertis.

Quid des fichiers DNG compressés, s’agit-il encore de fichiers bruts ? Sachez que les fichiers DNG de type “compressé avec perte” sont à la fois délinéarisés et dématriçés. Ils perdent donc leur statut de fichier brut. Si le fichier ainsi généré est plus petit, il conserve encore une bonne partie du potentiel d’un fichier RAW : la plupart des outils de traitement dans le module Développement restent en fait pleinement accessibles (Balance des blancs, Exposition, Récupération des hautes lumières, traitement du bruit, etc..). Par rapport à un fichier Canon de type s-RAW ou m-RAW, la compression DNG est plus efficace. Il est possible d’obtenir des fichiers aussi qualitatifs mais moitié moins lourds. Pour certaines images de moindre importance, il est ainsi parfois intéressant de remplacer des DNG “full size” par des DNG compressés et/ou de dimensions réduites pour ainsi gagner de la place sur son disque dur.



Les options de la boite de dialogue Exporter.


Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !